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Infirmiers Pavillon fermé, Chai St Egrève :

6.2 1 Service d’Accueil et de Garde Infirmier (Sagi), Chai St Egrève :

6.2.4. Infirmiers Pavillon fermé, Chai St Egrève :

Mesures légales de contrainte :

1. Que pensez-vous de l‟utilisation éventuelle de mesures d‟hospitalisation sous contrainte en psychiatrie, chez des patients en refus de soins ?

- a. ayant déjà présenté ou présentant une dangerosité pour les autres.

- b. ne présentant pas de dangerosité pour les autres, mais présentant une maladie mentale dont l‟évolution sans traitement peut être grave et dangereuse pour eux-mêmes.

« Infirmier 20 C‟est utile.

Infirmière 21 Forcément, sinon on ne serait pas là… Pour nous, c‟est une évidence. Infirmière 22 C‟est un soin.

Infirmier 23 Si la personne se met en danger, ou est dangereuse avec les autres, la contrainte s‟argumente d‟elle- même. On ne peut pas faire grand-chose d‟autre et ça la protège.

Infirmière 21 Qu‟on la protège elle, ou qu‟on protège la société entre guillemets…Dans tous les cas, c‟est une mesure de protection.

Infirmier 20 Je ne sais pas, c‟est un outil de soins… Infirmière 21 Des fois, il faut le faire.

Infirmière 24 C‟est un outil de soin, c‟est une mesure de protection. Infirmier 20 Et puis voilà.

Infirmier 23 C‟est une sécurité.

Infirmière 21 quelquefois, il faut et puis voilà…

Infirmier 20 C‟est vrai qu‟on préférerait que tous les patients viennent d‟eux-mêmes, mais… Infirmière 24 : Ce ne serait pas de la psychiatrie là, ce serait le monde des Bisounours.

Infirmière 22 Et d‟ailleurs la psychiatrie, c‟est la seule spécialité en matière médicale qui utilise la contrainte, et souvent notre travail c‟est soigner des patients qui croient qu‟ils ne sont pas malades, donc c‟est bien en psychiatrie qu‟il faut les voir…

Infirmière 25 En plus c‟est le propre de la psychose, de ne pas reconnaître sa maladie mais bon après, on peut discuter sur quelle forme de contrainte… C‟est autre chose.

Infirmière 22 Ben, la contrainte, ça peut être déjà par rapport au placement, souvent en SDT, c‟est déjà une contrainte, mais il y aussi la contrainte du traitement,… Mais, pour l‟hospitalisation, non, ça ne me pose aucun problème, ça ne pose pas de questions.

Tous- Oui. »

2. Si une de vos relations, personnelles ou professionnelles, présentait des signes évocateurs d‟une maladie mentale, que penseriez-vous de la réalisation d‟une hospitalisation sous contrainte en cas de refus de soins ?

« Infirmier 20 Eh bien si c‟est justifié, pas de problème… Infirmière 24 Ce n‟est pas un problème, c‟est pareil.

Infirmière 25 Ce n‟est pas facile comme réponse! Moi, ça me poserait quelques problèmes quand même ! Infirmier 20 Lesquels ?

Infirmière 25 Ben, déjà je ne le ferais pas de gaieté de cœur… Infirmier 20 : Oui, c‟est sûr mais si tu prends dans l‟absolu …

Infirmière 25 : Je poserais des conditions, déjà. Non, je suis désolée, la contrainte oui, mais bien encadrée, pas faite n‟importe comment…Tu entres le samedi ici ou le vendredi, tu es sûr de rester en chambre d‟isolement, si tu es en chambre d‟isolement, jusqu‟au lundi matin. Je ne suis pas d‟accord, je trouve que la contrainte n‟est pas assez encadrée et que parfois on en abuse… Moi, des fois, j‟hésiterais quand même sur la contrainte…C‟est mon point de vue. »

3. Que pensez-vous de l‟obligation éventuelle, pour les malades mentaux, de devoir se rendre régulièrement, après leur sortie d‟hospitalisation et leur retour à domicile, dans un dispositif de soins extra-hospitalier pour y rencontrer un médecin et y recevoir des soins adaptés à leur pathologie?

-a. chez les malades mentaux ayant déjà présenté une dangerosité pour les autres. -b. chez les malades mentaux n‟ayant jamais présenté de dangerosité pour les autres.

« Infirmière 25 C‟est une bonne chose, dans la mesure où le secteur a été créé dans les années 70, justement pour prévenir les rechutes ou pour en post cure pouvoir suivre les patients qui ont besoin de soins… C‟est vraiment le rôle du secteur. Le premier rôle du secteur c‟est de ne pas laisser dans la nature nos patients, et surtout ceux qui en ont le plus besoin comme ils ne reconnaissent pas leur maladie…C‟est vrai, la contrainte à l‟extérieur peut être moins pesante qu‟à l‟intérieur, mais bon, c‟est toujours pareil, avec des conditions. C‟est une bonne chose sauf que c‟est parfois très difficile à faire puisqu‟ils nous filent plus souvent entre les doigts quand ils sont dehors que quand ils sont hospitalisés…

Infirmière 22 En fait, ça se faisait déjà aussi avant la nouvelle loi. Cette obligation d‟aller à des consultations, d‟aller faire régulièrement son injection, on le faisait déjà.

Infirmière 25 C‟est l‟essence même du secteur, en fait! Infirmière 24 Pour moi, la nouvelle loi n‟a rien changé.

Infirmier 20: Si elle te fait faire plus de papiers, quoi. Maintenant, il faut établir tout un programme de sorties 24 heures à l‟avance, alors qu‟avant si tu avais besoin de sortir, d‟accompagner un patient, il suffisait de demander un certificat médical.

Infirmière 24 Par contre, la distinction dangerosité pour les autres ou pour soi même, ça je ne comprends pas, moi.

Infirmière 25 Ben, si on décide de soins ambulatoires forcés, c‟est qu‟on juge que le patient en a besoin, qu‟il soit dangereux pour lui-même ou dangereux pour les autres… Nous, ce qu‟on vise, c‟est un meilleur état de

santé psychiatrique. En plus, dangereux pour les autres, tout de suite c‟est : « on protège la société ». Moi, je trouve que quand on suit un patient, pour moi c‟est d‟abord pour le soigner, pour l‟aider à être mieux…Je suis soignante, pas flic ! Donc c‟est qu‟il aille mieux et s‟il va mieux, il ne sera plus dangereux pour lui ni pour les autres… Voilà, c‟est comme ça que je vois les soins, moi, aussi bien dedans que dehors.

Infirmière 24 C‟est pour la prévention de la rechute en gros, c‟est pour qu‟il soit bien un peu plus longtemps donc c‟est nécessaire, quoi.

Tous- Oui. »

Obligation de la prise d’un traitement :

4. Que pensez-vous de l‟administration, en urgence et sous contrainte, d‟un traitement médicamenteux psychiatrique par voie injectable dans les états d‟agitation aigue ?

« Infirmière 22 Ben bien sûr qu‟il faut le faire.

Infirmière 25 Moi, en plus, en tant que vieille infirmière et je pense que certaines d‟entre vous ne me contrediront pas, mais, à l‟époque, quand le patient était trop agité, trop délirant, c‟est vrai qu‟on n‟avait pas encore la chambre d‟isolement, mais on utilisait de gros traitements qui faisaient dormir le patient pendant deux trois jours et après, quand il se réveillait, on pouvait l‟approcher et travailler avec lui. Maintenant, on laisse trop trainer les délires, l‟agitation. Enfermer un patient en chambre d‟isolement sans un gros traitement, je trouve que c‟est inhumain, parce que le patient continue à délirer, à être mal, persécuté, alors que ça ne sert à rien. On prolonge le mal-être et on ne peut pas aborder plus le patient donc du coup, on doit faire venir le SAGI alors qu‟avec un traitement… Evidemment c‟est une camisole chimique, mais au moins le patient est tranquille, il ne souffre pas pendant ce temps et après on peut l‟aborder, baisser le traitement et avancer… Parce qu‟un malade complètement persécuté,, délirant, halluciné, tu ne peux pas l‟approcher, tu ne peux rien faire, tu ne sais pas par ou le prendre, alors que s‟il est tassé, s‟il va mieux, petit à petit, on remonte la pente avec lui.

Infirmier 20 Oui, mais il y a certains patients où tu ne peux pas. Même si tu leur donnes des doses de cheval, ils sont toujours au taquet.

Infirmière 21 Oui mais, on ne les sédate pas des masses non plus…

Infirmière 25 On ne les sédate pas beaucoup, hein… Avant, on avait des gros patients malades et on arrivait à les sédater. Bon, il y a quelques exceptions c‟est vrai comme, par exemple, celui qu‟on a eu six mois et qu‟on a jamais réussi à traiter, je n‟arrive pas à retrouver son nom, un parano fou fou fou qu‟on n‟a jamais réussi à soigner et qui était toujours aussi délirant…Bon, c‟est vrai qu‟il y a peut être quelques exceptions.

Infirmière 24 Mais ce n‟est pas que la sédation qui soigne non plus… Infirmière 21 Il faut que ça soit juste dans les cas difficiles.

Infirmière 24 Voilà, après, au bout d‟un moment, il faut que ça s‟arrête aussi. On ne va pas rester comme ça dans la sédation un mois, voire plus…

Infirmier 23 Oui, il faut que ça reste sur de l‟aigu, quoi.

Infirmière 24 Oui, sur de l‟aigu, et que ça soit surveillé correctement, parce que sinon ça devient vite abusif, quoi.

Infirmière 25 Oui, c‟est comme la chambre d‟isolement, ça devient vite abusif.

Infirmier 23 Oui, il faut que ce soit une entrée dans la relation, un soin, après c‟est vite abusif.

Infirmière 21 Et en même temps, je pense qu‟on ne sédate pas des masses, on a plus tendance sédater quand le patient est en isolement et pas l‟inverse.

Infirmière 25 C‟est sûr.

Infirmière 21 Toutes les dernières CI qu‟on a faites, ils étaient tous frais comme des gardons, quoi.

Infirmière 24 Après, c‟est un autre débat… En tous cas, je pense que c‟est pour une phase aigue, quoi. Mais des fois, ils ont des doses comme ça phénoménales en sédation en hospitalisation, et au moment de sortir, une semaine avant, on leur enlève toute la sédation, parce qu‟ils vont sortir et qu‟on ne peut pas les laisser sortir avec un traitement comme ça. Parce que des fois, ça traine un peu la sédation quand même… Encore une fois ça traine, on n‟ose pas mettre une grosse dose. Mais en aigu, c‟est clair que c‟est utile et qu‟il faut le faire.

5. Que pensez-vous de l‟administration régulière, au long cours et à l‟extérieur de l‟hôpital, d‟un traitement psychiatrique médicamenteux à action prolongée, par voie injectable ?

« Infirmière 24 Moi, je trouve que c‟est utile. Infirmière 22 Moi aussi.

Infirmière 25 Ben c‟est toujours pareil, c‟est utile, mais dans un certain cadre, quand c‟est bien suivi…

Infirmière 21 Oui parce qu‟après sinon, c‟est comme pour M. P, on continuait à lui faire ses injections mais ça n‟avait plus de sens… Ou c‟est comme pour M.M, ça pose quand même question et faire des IM c‟est facile mais il est toujours aussi délirant et nous, on le persécute quand même vachement et c‟est quand même un peu violent.

Infirmière 24 Oui, mais après on a des cas particuliers aussi, où les traitements que ça soit per os ou par injection les persécutent forcément. Donc, que ce soit les cachets ou les injections, moi, je trouve que c‟est vraiment intéressant qu‟ils aient comme ça un traitement injectable à l‟hôpital.

Infirmière 21 Oui, ça c‟est sûr, mais après pour certains cas, il faut plus se poser la question…

Infirmière 25 Moi, je trouve que c‟est quand même une contrainte de prendre un traitement journalier comme ça c‟est quand même une contrainte et pour eux…

Infirmière 22 C‟est vrai ce que tu dis. Effectivement, c‟est une contrainte de prendre un traitement tous les jours… Mais, nous, l‟injection on ne la vit pas comme une contrainte, mais je pense que pour les patients aller tous les quinze jours au CMP et montrer leurs fesses pour avoir une injection, je trouve que c‟est agressif… Infirmière 24 Oui, c‟est humiliant.

Infirmier 20 Oui, il faut montrer ses fesses. Infirmière 26 Oui c‟est agressif.

Infirmière 22 Pareil je trouve qu‟avant, les traitements retards c‟était facilement toutes les trois semaines, un mois mais maintenant, avec les nouveaux traitements neuroleptiques, c‟est tous les quinze jours… Donc c‟est vrai que pendant toute leur vie, d‟aller tous les quinze jours sur le CMP, je pense qu‟ils le vivent quand même comme une contrainte.

Infirmière 21 Et même pour nous, ce n‟est pas une bonne solution aussi, c‟est quand même particulier, on est détenteur du pouvoir, on maitrise ça, on est dans la maitrise complète de leur traitement et ça nous permet de valider complètement leur traitement… Et moi, je trouve que ce n‟est quand même pas anodin … Et puis, tu les piques dans les fesses donc t‟es au dessus. Et puis, ça fait c‟est moi qui domine, c‟est moi qui fais, c‟est moi qui donne…

Infirmière 26 Ah oui, c‟est ça.

Infirmier 20 Ben, tu es l‟objet de la contrainte, je veux dire, la contrainte est placée par l‟autorité, mais toi tu es quand même l‟objet qui fait appliquer la contrainte, même si ce n‟est pas toi qui l‟a décidée.

Infirmière 21 Oui, mais c‟est plus facile dans la phase aigue quand même, dans la phase aigue, ça se conçoit plus facilement je trouve. Quand tu es après sur la prise en charge au long cours, c‟est plus discutable…

Infirmière 22 Oui mais en même temps, si tu sais que le patient ne va pas prendre son traitement, ça donne une sécurité quand même …

Infirmière 21 Ah non mais c‟est sur, mais ça pose plus de questions quand c‟est fait sur l‟extérieur que ici… Infirmière 25 Et puis après, ça dépend de la prise en charge que tu fais sur l‟extérieur, c‟est là tout l‟intérêt du travail du secteur et d‟avoir un suivi correct quoi…

Infirmière 21 Oui mais est ce qu‟il y a des suivis corrects, ils sont vus par les médecins une fois par mois… Infirmière 24 Il y a une infirmière quand même.

Infirmière 25 Je pense qu‟il peut y avoir des suivis corrects, quoi. Infirmière 24 C‟est assez bien mais…

Infirmière 25 Les CMP ne sont pas… Enfin, l‟extrahospitalier, c‟est justement pour pouvoir suivre tranquillement un patient, tu parles avec lui, tu fais plein de choses dehors avec un patient et donc après…Voilà, c‟est dans la vie courante, moi, je compare souvent ça à une prise d‟insuline : quand tu es diabétique, tu ne te poses pas de question, tu te mets ton insuline tout seul…Donc là c‟est pareil

Infirmière 21 Oui mais c‟est dans les deux sens… Rien que l‟acte de le faire, symboliquement, c‟est quand même… Après je ne critique pas mais ça pose quand même plus de questions.

Infirmière 25 Mais en même temps, le problème, c‟est faire admettre au patient qu‟il en a besoin, c‟est ça le plus difficile…

Infirmière 21 Oui.

Infirmière 25 Et bien sûr…

Infirmière 24 De toute façon, quand on est malade, je pense qu‟on a forcément des contraintes, quelle que soit la pathologie, que ce soit le diabète ou la schizophrénie ou une autre maladie.

Infirmière 25 Ou ceux qui sont dialysés trois fois par semaine.

Infirmier 27 Oui, ça découle de la maladie et pas forcément de nous, en fait.

Infirmière 25 Ca ne découle pas de nous et en fait, nous on essaie au contraire de les aider et je pense que c‟est leur maladie qui leur impose tout ça…

Infirmière 25 Après c‟est sur, il y a la manière hein …

Infirmier 27 A part que tu as toujours le choix de te soigner ou pas… Infirmière 24 oui, voilà !

Infirmier 27 Alors que là, tu n‟as pas le choix justement, puisqu‟on te contraint… Et après, pour reparler des injections aussi, tu as peut être le souci, pour les injections retard, des soins libres quoi… Tu vois, les gens qui sont en soins libres et acceptent de faire une injection, eh bien, si une semaine après, ils ne sont plus d‟accord, ça c‟est une vraie contrainte parce qu‟en réalité, pendant quinze jours, le malade, il l‟a dans les fesses son injection…

Infirmière 22 Tout à fait.

Infirmier 27 Et en soins libres, ça reste finalement une forme de contrainte même si la personne l‟accepte à un moment donné, son injection retard, eh bien, si à un moment donné elle n‟en veut plus, elle l‟a quand même quoi … Alors qu‟un traitement oral, si le malade est en soins libres, il dit « moi je n‟ai plus envie de prendre le traitement, je l‟arrête »… Alors que les injections retard, c‟est un peu contradictoire aussi par rapport à la notion de soins libres quoi, de mettre une injection qui dure quinze jours ou trois semaines…

Infirmier 20 Et même la contrainte du fait que tu es hospitalisé dans ton secteur et que tu ne peux pas choisir ton médecin. Normalement, dans les soins généraux, tu peux choisir là ou tu vas être à l‟hôpital, le médecin qui va te soigner et ici, les gens qui demandent à changer de médecin, il faut qu‟ils passent par le directeur de la clientèle, que ça soit vu…Enfin il y a plein de contraintes.

Infirmière 24 Et bon, c‟est jamais fait. On leur dit tout le temps : «C‟est bon, tu délires à moitié tu prends ce médecin et puis basta »…C‟est vrai que c‟est quelque chose qu‟on ne respecte pas du tout ici … Le choix du médecin ici, c‟est sûr que ça ne se passe pas du tout, ce n‟est jamais entendu…

Infirmier 20 Oui, et puis même la sectorisation…

Infirmière 21 Et en même temps, concrètement on n‟a pas les moyens de répondre à ça… Infirmier 20 Oui, on n‟a pas les moyens physiques, en personnel…

Infirmière 24 On n‟a pas les moyens mais il faut quand même essayer d‟en trouver un minimum quoi. Infirmière 21 Oui mais dans l‟organisation, on ne peut plus, c‟est sectorisé…

Infirmière 24 Oui mais par exemple, quand un patient fait un attouchement à une autre personne au 104, ça va plus vite pour le faire basculer dans notre service. Alors qu‟à l‟inverse, un patient qui demande à changer de médecin, là par contre on n„arrive pas à lui trouver un autre médecin et le changer de pavillon.

Infirmière 21 Après, l‟argumentation du CHS, c‟est que ce serait trop loin et qu‟après tu n‟as plus de sectorisation, du coup tu n‟as plus de suivi des patients …

Infirmier 23 Et il y a la spécificité des pavillons…

Infirmière 24 Oui, voilà, c‟est parce qu‟on est coincé par ça…Du coup, on ne répond jamais à cette demande. Infirmier 23 Même tu sais, le truc tout bête… Normalement on devrait demander à l‟entrée des entretiens médicaux au patient si l‟infirmier peut être présent. Il peut refuser.

Infirmière 21 Là, tu as l‟infirmier, l‟étudiant, l‟étudiant en médecine…

Infirmière 24 Pour l‟étudiant, on demande presque systématiquement quand même. Infirmière 25 Et si le patient demande à être seul avec le médecin, on le laisse hein…

Infirmier 23 Enfin, vous allez lui demander, vous, à chaque entretien « est ce que vous voulez que je sois présent avec le médecin ? »

Infirmière 24 Ben, en tous cas on l‟explique quand on a un nouveau patient en général, tu vas te présenter, tu lui expliques qu‟il va voir le médecin, que tu viens ici, tu jauges un peu le patient, tu vois s‟il est OK ou s‟il n‟est pas OK, je ne sais pas…

Infirmière 25 Oui, quand tu sens une réticence tu demandes en général…c‟est au feeling ça.

Infirmière 24 Et puis après quand tu en es déjà au centième entretien, tu ne lui demandes plus, il a l‟habitude, à la limite c‟est lui qui vient te chercher…

Infirmière 24 On en a eu un pour qui c‟était ça…oui, le médecin le voyait tout le temps seul, il voyait souvent