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1.3-Infection par VIH

Dans le document SECURITE VIRALE EN TRANSFUSION SANGUINE (Page 88-93)

Les premiers cas de sida ont été observés aux États-Unis en 1981, chez des homosexuels, des héroïnomanes, des hémophiles et des Haïtiens, faisant appeler le sida « la maladie des quatre H ». Le virus du sida est identifié en 1983 puis ensuite appelé virus de l’immunodéficience humaine. Le sida constitue un stade avancé de l’infection au VIH. Il est défini par l’apparition de manifestations cliniques précises qui sont la conséquence d’une immunodépression cellulaire induite par l’infection.

Le VIH-1 groupe M ( major ) est à l’origine de la pandémie mondiale. Il est subdivisé en neuf sous-types (A, B,C, ...). Le sous-type B est responsable de l’épidémie aux États-Unis et en Europe. Néanmoins, les sous-types non B, à l’origine de plus de 90 % de la pandémie, notamment sur le continent africain, se sont désormais diffusés en Europe.

Le VIH-2 est surtout présent dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée-Bissau, Burkina Faso), mais également en Angola et au Mozambique. En Europe, ce sont le Portugal et la France qui comptent le plus grand nombre de cas, en raison de liens historiques avec les pays à forte prévalence (1,3 % des découvertes de séropositivité VIH en France en 2015 étaient liées au VIH-2). Le virus a un potentiel évolutif plus lent que celui du VIH-1.

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Des progrès majeurs ont été accomplis dans la lutte contre l’épidémie au VIH, Grâce notamment à la disponibilité de puissantes molécules antirétrovirales à partir de 1996 et à la mise en place de nombreux programmes de dépistage et de prise en charge [36].

Au Maroc, environ 20 000 citoyens sont atteints du VIH, dont 28% ne connaissent pas leur statut sérologique. 990 nouvelles infections sont enregistrées chaque année. Le nombre de décès s’élève à 480 par an, selon le ministère de la Santé. Autre constat, et ceci est plus inquiétant que jamais : le virus touche de plus en plus les jeunes. [37]

1.3.1-Caractéristiques du virus [30]

Le VIH est un virus à ARN. Il fait partie de la famille des rétrovirus, Caractérisé par la présence d'une enzyme, la transcriptase inverse, qui traduit leur génome ARN en ADN, capable d'être intégré au génome de la cellule hôte.

Il appartient au sous-groupe des lentivirus, virus responsables de maladies à évolution très lente.

Le VIH comprend trois parties : La coque ou enveloppe composée de glycoprotéines appelées gp120 et gp41 ; la matrice, constituée de la protéine virale p17 ; Le noyau est protégé par une capside (protéine p24).

Il contient d'autres protéines, le matériel génétique (deux brins d'ARN identiques), les trois enzymes virales : la transcriptase inverse, l'intégrase et la protéase.

Le VIH infecte préférentiellement les lymphocytes CD4, l’antigène CD4 étant le récepteur de la gp120, glycoprotéine de l’enveloppe du virus.

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Le VIH est un virus qui a une très importante variabilité génétique et présente ainsi une très grande diversité. Deux types ont été découverts : VIH-1, le plus présent dans le monde et VIH-2.

Figure 10: Structure du VIH [30]

1.3.2- Dépistage : [27]

On distingue deux types de méthodes pour le diagnostic biologique de l’infection à VIH : Le diagnostic indirect ou sérologique, fondé sur la détection des anticorps et reste dans la majorité des cas l’approche diagnostic la plus pertinente et la plus accessible. Les méthodes de référence pour la visualisation de la réaction antigène- anticorps sont actuellement les méthodes immuno-enzymatiques de type ELISA ; et le diagnostic direct, fondé sur la mise en évidence du virus par multiplication en culture cellulaire par détection immunologique ou moléculaire. Il est surtout indiqué dans les cas d’échec du diagnostic indirect en particulier pendant la fenêtre sérologique de la primo infection.

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Les anticorps peuvent être détectés approximativement trois semaines après la contamination et environ six jours après la première détection des antigènes.

L’antigène p24 du VIH peut apparaître entre 3 et 10 jours après l’ARN viral, et sa détection peut encore réduire la fenêtre sérologique de 3 à 7 jours avant la détection des anticorps.

L’ARN viral peut être détecté environ 7 à 11 jours après la contamination, c’est- à-dire quand les résultats des tests combinés antigène-anticorps sont encore négatifs. La détection de cet ARN peut donc réduire le risque de transmission du VIH par transfusion de dons de sang infectés pendant la fenêtre sérologique des tests de détection d’antigènes et d’anticorps.

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Dépistage sérologique

Le dépistage des anticorps anti-VIH est à la base du dépistage des dons de sang depuis le milieu des années 1980.Des progrès considérables ont été réalisés ; la sensibilité et la spécificité des réactifs s’améliorent d’année en année grâce à des modifications techniques.

Il est basé sur test ELISA de 4ème génération par la mise en évidence des Ac anti-VIH1 et anti-VIH2 + détection combinée de l’Ag p24 (sensibilité 2 UI/ml) permettent ainsi de réduire la période de silence immunologique.

Si ce test est positif, un test de confirmation par western blot.

Confirmation : Western-Blot

On oppose au sérum du sujet les principaux antigènes viraux séparés les uns des autres par électrophorèse et disposés en bandes sur une languette de nitrocellulose.

Le test Western blot est considéré comme positif si 2 anticorps gp41, gp 120 ou gp 160) sont associés à au moins un anticorps protéines de core p55, p40, p24 ou p17 ou protéines enzymatiques p66, p51 ou p31.

1.3.3-Recommandations :

Pour réduire au minimum le risque d’infection par le VIH par voie transfusionnelle :

Le dépistage doit être effectué à l’aide d’un immuno-dosage anti-VIH-1 + anti-VIH-2 ou d’un test immuno-enzymatique combiné antigène-anticorps hautement sensible et spécifique. Le test utilisé doit être capable de détecter les sous-types spécifiques au pays ou à la région.

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Le dépistage à l’aide d’un test anti-VIH-1 + anti-VIH-2 rapide, hautement sensible et spécifique, doit être pratiqué dans les laboratoires ayant un faible débit de fonctionnement, dans les zones reculées ou dans les situations d’urgence.

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