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Au-delà des images

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 117-123)

1°) La dimension métaphorique des textes

1.3 Au-delà des images

Eckhart n’invente pas à proprement parler la notion d’incréé, qui apparaît déjà dans le Periphyseon de Jean Scot Erigène ou encore dans les textes de la mystique féminine rhéno-flamande. Toutefois l’usage qu’il en fait est tout à fait original, car il intègre ce terme à sa dialectique de l’image (par Überbildung, il faut entendre ‘l’incréé dans l’âme », c’est-à-dire l’image qui est au-dessus de l’image) et à sa théologie trinitaire : Saint Paul dit : « Nous connaîtrons Dieu comme nous sommes connus. » Or je dis : « Nous le connaîtrons tout comme il se connaît lui-même » dans le reflet [le Fils] qui est la seule image de Dieu et de la Déité, de la Déité seulement en tant qu’elle est le Père. Tout comme nous sommes semblables à l’image dans laquelle toutes les images ont flué et ont émané [le Fils] où nous sommes reflétés dans cette image et également transférés en l’image du Père, dans la mesure où le Père la reconnaît en nous, dans cette même mesure nous le connaissons comme il se connaît lui-même334. C’est pourquoi Notre-Seigneur dit : « La vie éternelle, c’est que l’on te connaisse comme un seul vrai Dieu. » Eckhart part de l’incréé, de l’éternité pour parler du temps et de la créature. Autrement il se situe depuis l’Etwas in der seele, depuis le fond de la Trinité immanente. Ainsi l’homme doit se « libérer du créé » pour revenir à l’incréé dans l’âme, à ce

« petit château fort dans l’âme », à cette « enceinte sacrée » où il peut pleinement goûter la présence trinitaire : « J’ai dans mon âme une puissance qui est absolument réceptive à Dieu.

Je suis aussi sûr que rien ne m’est aussi « proche » que Dieu, que je le suis d’être un être humain. Dieu m’est plus proche que je ne le suis de moi-même ; mon être dépend de ce que Dieu m’est proche et présent335. »

Le préfixe d’incréé ne renvoie pas à une privation mais à un au-delà : un au-delà des images créées pour recouvrer la pleine clarté de l’image incréé, autrement dit la connaissance éternelle de Dieu. Ainsi la notion d’incréé nous permet avant tout de comprendre cette identification entre hénologie et noétique dans l’œuvre d’Eckhart et qui correspond à l’expérience du ravissement de saint Paul sur le chemin de Damas, telle que décrite dans le Sermon 71 : Eckhart invite l’homme à revenir dans son quelque chose d’incréé en lui pour connaître Dieu comme Incréé, c’est-à-dire comme Un. Or ce « Un » incréé n’est pas un concept abstrait mais la Présence trinitaire elle-même dans le fond de l’âme. Ainsi dans le Sermon 71, Eckhart envisage Dieu depuis l’Etwas in der Seele, depuis cette expérience

334 Sermon 70, Modicum et non videbitis me, JAH III, p. 71.

335 Sermon 68, Scitote, quia prope est regnum Dei, JAH III, p. 54.

unitive du Fond où Dieu est présent en tant qu’Il est au-delà de tout mode, comme l’a montré Marie-Anne Vannier dans son article « L’Être, l’Un et la Trinité chez Eckhart » : « Dans ce Sermon, il n'envisage pas seulement Dieu comme intellect, mais, à la suite d'Albert le Grand, il explique qu' « au-dessus de l'intellect en recherche, est un autre intellect qui ne cherche pas, qui demeure dans son être pur et simple, saisi dans cette lumière ». Mais, il n'en reste pas pour autant à la conception de l'intellect agent, il va plus loin et envisage la vie trinitaire dans son jaillissement même, ce qui l'amène à dire : « Il faut saisir Dieu comme mode sans mode, comme être sans être, car il n'a pas de mode », il est l'Unité même. »

Or cette Unité même n’est autre que la Gottheit, le Fond trinitaire, dans son silence et son mystère. En fait, Eckhart « met l'accent sur l'Un et sur le rôle constitutif de la conversion, de l'épistrophè, en revanche, il ne désigne pas tant par l'Un un principe abstrait, mais la communion trinitaire elle-même, qui transforme de l'intérieur celui qui la connaît. Eckhart opte ici pour un raccourci. Il ne parle pas plus de la génération du Fils que de la naissance de Dieu dans l'âme, mais c'est là le principe même de l'unité, qui n'implique pas de perte de substance comme dans l'émanation, mais qui suppose, au contraire, la participation à la vie trinitaire. Car si sa conception de l'Un est inspirée de Plotin, elle l'est également, et surtout, de Maïmonide et Eckhart la met en oeuvre pour essayer de comprendre la nature de Dieu, comme on le voit dans le Sermon 21, où il propose sa définition de l'Un. Il y précise qu' « 'Un' désigne ce à quoi rien n'est ajouté. L'âme prend la Déité telle qu'elle est pure en soi (...). Dieu a une négation de la négation, il est 'Un' et nie toute autre chose, car rien n'est en dehors de Dieu (...). Je dis que Dieu ne pourrait jamais engendrer son Fils s'il n'était pas 'Un'. Du fait que Dieu est Un, il prend là tout ce qu'il accomplit dans les créatures »336. Les expressions qu'il utilise sont paradoxales, mais Eckhart s'attache par là à rendre compte de la puritas essendi, de la pureté de l'être, qui est une autre manière de parler de la plénitude, de l'absolu de Dieu, comme le Il propose véritablement ses gammes théologiques souligne d'ailleurs l'expression :

« rien n'est en dehors de Dieu » (Marie-Anne Vannier, Ibidem).

Ainsi l’expérience de l’unité incréée n’est autre que la naissance du Verbe se réalise dans l’un de l’âme, dans sa partie la plus haute, la plus noble, cette part d’elle-même qui seule est « libre ». Comme tel, le fond de l’âme s’érige comme « principe ». Aussi peut-on le dire incréé et incréable puisque ce quelque chose dans l’âme (aliquid animae) participe du Fond

336JAH I, p. 185-187.

incréé de la Déité. Sommet et profondeur ce fond de l’âme, se situe alors de plein pied au centre de la mystique de l’être d’Eckhart. Il concentre à lui tout seul l’essentiel du langage mystique. Au-delà de l’être le fond de l’âme rappelle la condition du Logos johannique. C’est pourquoi, au Sermon 9, Eckhart enjoint l’homme à devenir comme une étoile du matin (quasi stella matutina) : toujours présent à Dieu et toujours près de lui, également proche, élevé au-dessus de tout le créé. Il l’exhorte ainsi à être « comme un adverbe auprès du Verbe »337 Car à sa manière le fond de l’âme reproduit le fond de la Déité qui surabonde en processions trinitaires. L’âme doit se défaire de sa part créée, pour se faire ce qu’elle est, c’est-à-dire recouvrer sa part incréé, l’Image de Dieu en elle, et devenir alors pleinement elle-même : « Il faut que l’âme qui doit aimer Dieu et à qui il doit se communiquer, soit si complètement dépouillée de la temporalité et de tout goût des créatures, que Dieu ne goûte en elle que son propre goût338. »

Elle doit donc dépasser les images pour retrouver l’Image, retrouver ainsi le lieu de la coïncidence entre étincelle et Déité – laquelle opère partout mais ne se montre nulle part, puisqu’elle est ineffable. Et si l’étincelle (nommée également ‘syndérèse’) constitue l’image la plus noble de l’intelligence divine dans la fine pointe incréée de l’intellect créé, on peut alors en déduire que la sphère infinie constitue la métaphore la plus frappante de l’intelligence divine elle-même, dans son rapport à tout le créé – et cette chose subtile et très rare qu’est l’étincelle, Eckhart nous montre que c’est le vrai trésor de l’âme, car c’est le « lieu » même de sa « similitude de quelque chose en Dieu » - in idea alicujus in Deo339.

« Il est dans l’âme une puissance qui est l’intellect. Dès l’origine, dès qu’elle prend conscience de Dieu et le goûte, elle en a cinq propriétés. La première est le détachement d’« ici » et de « maintenant ». La seconde, c’est qu’elle est pure et sans mélange. La quatrième, c’est qu’elle opère et cherche en elle-même. La cinquième, c’est qu’elle est une image. Cinquièmement : c’est une image. Eh bien ! prêtez grande attention et retenez bien ceci. Vous avez là tout mon prêche. L’image [modèle] et l’image [copie] sont ensemble si absolument une que l’on ne peut pas concevoir de différence. On conçoit bien le feu sans la chaleur et la chaleur sans le feu. On conçoit bien la soleil sans la lumière et la lumière sans le soleil, mais on ne peut pas concevoir de différence entre l’image [modèle] et l’image [copie].

Je dis davantage : Dieu avec sa toute-puissance ne peut concevoir de différence car cela naît et meurt ensemble. Quand mon père meurt, je ne meurs pas pour autant. Quand il meurt, on ne

337 Sermon 9, I, page 104.

338 Sermon 73, Dilectus Deo et hominibus, JAH III, p. 91.

339 Lossky, op. cit., p. 358.

peut pas dire : « C’est son fils. » On dit : « C’était son fils. » Si l’on rend le mur blanc, étant blanc, il est semblable à toute blancheur, mais si quelqu’un le rend noir, il est mort à toute blancheur. Voyez : il en est de même ici ; si l’image formée d’après Dieu disparaissait, l’image qu’est Dieu disparaîtrait aussi340. » L’intellectualité caractérise ainsi cette puissance en vertu de laquelle l’homme peut être dit créé à l’image et à la ressemblance de Dieu : cette unité de l’image et de son modèle fait de l’homme rien moins que le reflet de l’Incréé, un reflet de la Trinité. Ainsi la préséance accordée à l’homme en vertu de son être-à-l’image de l’intellect divin est une constance à travers la théologie du Maître – et sur cette théologie, il fonde toute sa mystique en laquelle l’incréé dans l’âme joue un rôle déterminant dans le principe d’union entre Dieu et l’âme.

Or la particularité de l’intellect est de percer : percer en Dieu, et de Dieu en la Déité même. Il ne cesse de « percer », de traverser les images pour parvenir à l’image la plus nue, la plus pure de Dieu : « L’intellect regarde à l’intérieur et fait sa percée à travers tous les arcanes de la Déité (alle die winkel der gotheit), il prend le Fils dans le cœur du Père et dans le fond et l’introduit dans son propre fond. L’intellect pénètre plus avant : ni la bonté ni la sagesse ni la vérité ni Dieu lui-même ne lui suffit. Oui, en bonne vérité : Dieu ne lui suffit pas plus qu’une pierre ou un arbre. Il ne se repose jamais ; il pénètre dans le fond d’où émanent la bonté et la vérité et le saisit in principio dans le commencement d’où sont issues la bonté et la vérité avant de prendre aucun nom, avant la percée, dans un fond beaucoup plus noble que le sont la bonté et la vérité. A sa sœur la volonté, Dieu suffit bien en tant qu’il est bon, mais l’intellect sépare tout cela, pénètre et fait sa percée dans les racines d’où émane le Fils et où s’épanouit le Saint-Esprit341. »

C’est pourquoi Maurice de Gandillac met l’accent sur le verbe ûfheben dans son article consacré à la « dialectique » de Maître Eckhart342 exploitant le double sens de

« lever », « assumer » » d’une part, et de « supprimer », « déposer » d’autre part. Or pour Eckhart il ne s’agit pas tant d’assumer au sens de « porter sa croix », que de « déposer », au sens de « se défaire », « se détacher » de tout ce qui est souffrance, poids ou souci (abelegen und abetuon). En ce verbe ûfheben il faut alors voir un équivalent du verbe entbilden, c’est-à-dire de la dynamique même de dépassement des images, du multiple créé – en ce verbe omniprésent dans sa pensée, Eckhart marque le moment central de toute la dialectique de l’image, celui même qui va permettre d’aboutir à l’Überbildung – où il marque le sens et

340 Sermon 69, Modicum et jam non videbitis me, JAH III, pp. 64-65.

341 Sermon 69, Modicum et jam non videbitis me, JAH III, p. 65.

342 Maurice de Gandillac, « La ‘dialectique’ de Maître Eckhart », in La mystique rhénane, Paris, 1963, pp. 70-89.

l’aboutissement d’une percée continuelle de l’âme en Dieu. Et c’est dans cet Überbildung que

« s’épanouit l’Esprit Saint », c’est-à-dire, selon nous, l’Image au-dessus de l’Image, l’incréé comme essence divine de la Trinité, la « lumière divine » comme telle, dans toute sa clarté suressentielle : « La lumière du soleil est minime comparée à la lumière de l’intellect et l’intellect est minime comparé à la lumière de la grâce. La grâce est une lumière transcendante et domine tout ce que Dieu a jamais créé ou pourrait créer. La lumière de grâce, si grande qu’elle soit, est encore minime comparée à la lumière divine343. »

Cette lumière est celle qui émane du fond même de la Trinité et qui, par l’Esprit Saint, élève l’âme jusqu’à l’Etwas in der Seele où elle est unie à Dieu, et ressent alors pour Lui un véritable amour, noble, parce que dépouillé des images : « Le troisième amour est divin. Par là nous devons apprendre comment Dieu a éternellement engendré son Fils unique et l’engendre maintenant et éternellement, dit un maître, et ainsi il l’engendre, comme une femme qui a mis au monde, dans toute âme bonne soustraite à elle-même, demeurant en Dieu.

Cette naissance est sa connaissance qui a éternellement jailli de son cœur paternel et en qui il a toutes ses délices. Et tout ce qu’il peut réaliser, il le consume dans la connaissance qui est son engendrement et il ne cherche rien en dehors de lui. Il a toutes ses délices dans son Fils et il n’aime que son Fils et tout ce qu’il trouve en lui, car le Fils est une lumière qui a éternellement brillé dans le cœur paternel. Pour y parvenir, il faut que nous montions de la lumière naturelle dans la lumière naturelle dans la lumière de la grâce et qu’en elle nous croissions vers la lumière que le Fils est lui-même. Là nous sommes aimés dans le Fils par le Père avec l’amour qui est le Saint-Esprit, éternellement jailli et s’épanouissant dans sa naissance éternelle – c’est la troisième Personne – et s’épanouissant du Fils vers le Père en tant que leur amour réciproque344. »

C’est pourquoi l’incréé du point de vue de l’âme, comme l’incréé du point de vue de Dieu, est cette « lumière divine » qui n’est autre que la Présence du Saint Esprit par laquelle l’âme est élevée jusque dans le fond d’elle-même qui est le Fond de Dieu : « Si donc je parviens à ne me représenter en aucune image et à ne représenter aucune image en moi, et si j’évacue et rejette ce qui est en moi, je puis être transféré dans l’être nu de Dieu, et tel est l’être pur de l’Esprit345. » Ainsi, dans son quelque chose d’incréé, l’âme reçoit toute la lumière suressentielle de la Trinité par présence sanctifiante de l’Esprit Saint ; en ce fond, elle est immédiatement transparente à la lumière de l’être : Saint Jean dit que « de tous ceux qui

343 Sermon 70, Modicum et non videbitis me, JAH III, p. 71.

344 Sermon 75, Mandatum novum do vobis, JAH III, pp. 104-105.

345 Sermon 76, Videte qualem caritatem dedit nobis pater, JAH III, p. 112.

ont la foi », animée par l’amour divin, et en témoignent par leurs œuvres bonnes,

« s’écouleront des eaux vives ». Par là, il veut désigner le Saint-Esprit ; tel est l’étonnement du prophète qu’il ne sait comment nommer le Saint-Esprit en raison de son œuvre rapide et merveilleuse. C’est pourquoi il le nomme « impétueux » à cause de son écoulement rapide, car il flue dans l’âme aussi parfaitement qu’elle a pénétré dans l’humilité et s’est amplifiée pour le recevoir. J’en suis certain : si mon âme était aussi prête et si Dieu trouvait autant d’espace en elle que dans l’âme de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il la comblerait aussi parfaitement de ce ‘flot’, car le Saint-Esprit ne peut se retenir de fluer partout où il trouve de l’espace et aussi loin qu’il trouve de l’espace346. » Recueillie dans le plus noble d’elle-même, l’âme reçoit cette lumière, elle goûte la présence de l’Esprit Saint et la goûtant, comme la Vierge Marie l’a goûtée, elle peut alors enfanter le Verbe : « Je te salue, pleine de grâce. » A quoi me servirait que Marie fût « pleine de grâce » si je n’étais aussi rempli de grâce ? Et à quoi me servirait que le Père engendre son Fils si je ne l’engendrais aussi ? C’est pourquoi Dieu engendre son Fils dans une âme parfaite et il l’engendre afin qu’elle continue à l’enfanter dans toutes ses œuvres. Ainsi devons-nous être unis par l’amour du Saint-Esprit dans le Fils, et par le Fils connaître le Père et nous aimer en lui et lui en nous avec leur amour réciproque347. » Et c’est là ce qu’Eckhart entend par le troisième amour ou la troisième connaissance : Le troisième amour est divin. Par là nous devons apprendre comment Dieu a éternellement engendré son Fils unique et l’engendre maintenant et éternellement, dit un maître, et ainsi il l’engendre, comme une femme qui a mis au monde, dans toute âme bonne soustraite à elle-même, demeurant en Dieu. Cette naissance est sa connaissance qui a éternellement jailli de son cœur paternel et en qui il a toutes ses délices. (…) Là nous sommes aimés dans le Fils par le Père avec l’amour qui est le Saint-Esprit, éternellement jailli et s’épanouissant dans sa naissance éternelle – c’est la troisième Personne – et s’épanouissant du Fils vers le Père en tant que leur amour réciproque348. »

Précédant toute image proprement dite, l’Überbildung est aussi ce qui fonde toutes les images. Ainsi quand l’âme voit ce qui fait d’elle l’image de Dieu, elle fait naître Dieu en elle349 – elle est alors pleinement réceptive à l’action de l’Esprit Saint en elle : Ainsi, « il faut que l’âme soit recueillie et concentrée dans la plus noble puissance qui se trouve en elle pour

346 Sermon 81, Fluminis impetus laetificat civitatem Dei, JAH III, p. 137.

347 Sermon 75, Mandatum novum do vobis, JAH III, p. 105.

348 Sermon 75, Mandatum novum do vobis, JAH III, pp. 104-105.

349 « L’âme s’enfante elle-même en elle-même et s’enfante à partir d’elle-même et s’enfante de retour à soi. » Sermon 43, Adolescens tibi dico : surge, JAH II, page 85, Paris, Seuil.

recevoir le « flot » divin qui la comble et la réjouit. Saint Jean écrit que les apôtres étaient réunis et enfermés lorsqu’ils reçurent le Saint-Esprit350. »

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