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II. Partie Méthodologie

3.3 Hypothèses HA Hypothèse HA1 Hypothèse HA1

Notre première hypothèse postule que les G-ASD obtiennent des résultats significativement inférieurs à ceux des TD dans les tâches langagières21.

Pour l’épreuve standardisée de la morphosyntaxe, nous avons analysé les résultats des enfants G-ASD (ASD présentant un trouble en grammaire) en calculant les écarts-types à la moyenne (score Z). La Figure 4 illustre ce résultat.

Figure 4. Score Z à la tâche standardisée de morphosyntaxe (NEEL) pour le groupe G-ASD.

21 Les tâches sont : la compréhension morphosyntaxique de la N-EEL, la répétition de non-mots et les passives.

-5

Pour la tâche de compréhension morphosyntaxique (NEEL), les G-ASD ont un score Z de -3.34. Ce résultat, pour le groupe, se situe en dessous du seuil pathologique de -1.25 ET (Leonard, 1988) et est donc déficitaire. Nous pouvons confirmer notre hypothèse au niveau de la compréhension morphosyntaxique.

La tâche de répétition de non-mots (COST IS0804) a permis d’évaluer la MDT phonologique. Afin de comparer les performances des enfants G-ASD et TD sur cette tâche, nous avons effectué le test non-paramétrique de Mann Whitney. La Figure 5 présente les résultats observés dans la tâche de répétition de non-mots22. Nous constatons une différence significative entre les deux groupes (U = 30.5, p <.01). Les G-ASD ont un pourcentage de réponses correctes (72%) significativement inférieur à celui des contrôles (90%). Notre hypothèse est donc confirmée pour la MDT phonologique.

Figure 5. Pourcentages de réponses correctes des G-ASD et TD à la tâche de répétition de non-mots.

En ce qui concerne la tâche de compréhension des passives (COST A33), les résultats sont présentés dans la Figure 6. Les G-ASD obtiennent un pourcentage (61%) inférieur à celui des TD (92%), et cette différence est significative (U = 12, p <.001). Notre hypothèse est

Figure 6. Pourcentage de réponses correctes à la tâche de compréhension des passives pour les G-ASD et TD.

Nous avons examiné plus finement les résultats des G-ASD et des TD dans les divers items composant la tâche de compréhension des passives (Figure 7). Nous retrouvons une différence significative entre les deux groupes cliniques pour les verbes psychologiques (U = 31, p <.01), pour les verbes non-psychologiques (U = 4.5, p <.001), pour les phrases actives (U = 18, p <.001), pour les phrases passives (U = 12.5, p <.001), pour les phrases passives longues (U = 10, p <.001) et pour les phrases passives courtes (U = 17, p <.001). Dans toutes ces comparaisons, les G-ASD obtiennent des pourcentages de réponses correctes significativement inférieurs à ceux des TD.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Total Tâche Passives

% réponses correctes

G-ASD TD

***

Figure 7. Pourcentage de réponses correctes pour les divers items de la tâche de compréhension des passives pour les G-ASD et les TD.

Hypothèse HA2

Selon l’hypothèse HA2, les G-ASD obtiennent des résultats non significativement différents des G-SLI dans les tâches langagières23. De plus, les G-ASD et les G-SLI ont un pattern de difficulté similaire.

En ce qui concerne la tâche de compréhension morphosyntaxique (NEEL), les scores Z sont présentés en Figure 8. Nous constatons que les G-ASD ont un score Z de -3.34 alors que celui des G-SLI est de -1.56. Le résultat des G-ASD est significativement inférieur à celui des G-SLI (U = 40.5, p <.05). L’hypothèse est infirmée au niveau de la compréhension morphosyntaxique. Malgré le rejet statistique de cette hypothèse, nous constatons que les deux groupes ont des performances se situant en dessous du seuil pathologique et présentent donc, tous deux, un déficit dans la compréhension morphosyntaxique. La différence statistique vient uniquement du fait que les G-ASD ont un déficit plus sévère que celui manifesté par les G-SLI.

23 Les tâches sont : la compréhension morphosyntaxique de la N-EEL et la répétition de non-mots.

0%

Variables de la tâche de compréhension des passives G-ASD TD

Figure 8. Score Z des enfants G-ASD et G-SLI à la tâche de compréhension de la morphosyntaxe (N-EEL).

Ensuite, pour la tâche de répétition de non-mots, le pourcentage de réponses correctes des G-ASD est de 72% alors que celui des G-SLI est de 61%. Ces résultats sont présentés en Figure 9. Selon le test U de Mann Whitney, ces scores ne différent pas statistiquement l’un de l’autre (U = 65.5, p = 0.22). Ces données confirment donc notre hypothèse au niveau de la MDT phonologique.

Figure 9. Pourcentage de réponses correctes de la tâche répétition de non-mots pour les G-ASD et G-SLI.

Parallèlement à ces analyses, nous avons étudié les performances de tous les enfants aux différents types d’énoncés dans la tâche de répétition de phrases (Figure 10). En effet, selon notre hypothèse HA2, les G-ASD et les G-SLI ont un pattern de difficultés semblable, c’est-à-dire qu’ils présentent des performances de même niveau pour les phrases simples et complexes.

Figure 10. Pourcentage de réponses correctes pour les divers types de phrases en fonction des différents groupes d’enfants.

Comme nous l’avons mentionné dans notre méthodologie (partie 2.1.1.), nous avons créé les deux groupes cliniques des ASD en fonction de leurs résultats à la tâche de répétition de phrases. Cela explique les performances significativement plus élevées des NG-ASD par rapport aux deux groupes ayant des difficultés morphosyntaxiques, c’est-à-dire les G-ASD et les G-SLI (U = 3, p <.001). Dans ce graphique, il est intéressant d’observer que tous les groupes cliniques suivent le même pattern de difficultés. En effet, tous les enfants échouent davantage sur les structures syntaxiques les plus complexes : les relatives et les complétives. En ce qui concerne les questions « qu- », malgré la présence d’un mouvement syntaxique complexe, celles-ci sont davantage réussies. Au niveau des statistiques, les performances pour les phrases simples sont significativement supérieures à celles des phrases complexes pour tous les groupes (par exemple, pour les NG-ASD : z = 2.20, p <.05 et pour les G-SLI : z = 2.59, p <.01).

L’hypothèse HA2, qui stipule que les performances des G-SLI et des G-ASD suivent un même pattern, est donc confirmée.

Hypothèse HA3

Notre hypothèse HA3 postule que les enfants NG-ASD obtiennent des résultats non significativement différents des TD dans les tâches langagières24.

Pour l’épreuve standardisée compréhension de la morphosyntaxe, nous avons analysé les résultats des enfants NG-ASD (= ASD présentant des performances grammaticales inctactes) en les comparant aux normes correspondantes. La Figure 11 illustre le score Z obtenu pour l’ensemble du groupe.

Figure 11. Score Z à la tâche de morphosyntaxe (N-EEL) pour le sous-groupe NG-ASD.

Pour cette tâche, les NG-ASD ont un score Z de -1.29. Ce résultat se situe en dessous du seuil pathologique (-1.25 ET), il est donc déficitaire. Nous devons infirmer notre hypothèse au niveau de la compréhension morphosyntaxique. Cependant, les résultats sont à nuancer car les NG-ASD sont très proches du seuil pathologique. De plus, l’écart-type est très élevé ce qui témoigne d’une grande variabilité des scores au sein du groupe. En effet, deux enfants se situent à un score Z de -4.49 alors que les cinq autres se situent au-dessus du seuil pathologique (Z = -0.34 à +0.77).

Afin de comparer les performances des enfants NG-ASD et TD sur la tâche expérimentale de répétition de non-mots, nous avons effectué le test non-paramétrique de

24 Les tâches sont : la compréhension morphosyntaxique de la N-EEL, la répétition de non-mots et la compréhension des passives.

-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0

Morphosyntaxe NEEL

score Z

NG-ASD

Mann Whitney. La Figure 12 présente les résultats obtenus. Nous constatons que les NG-ASD obtiennent un pourcentage de réponses correctes de 91% alors que celui des contrôles est de 90%. L’analyse statistique indique logiquement qu’il n’y a aucune différence entre les deux groupes (U = 36, p = 0.65). Notre hypothèse est donc confirmée au niveau de la MDT phonologique.

Figure 12. Pourcentage de réponses correctes des NG-ASD et des TD à la tâche de répétition de non-mots.

En ce qui concerne la tâche de compréhension des passives (COST A33), les résultats sont présentés en Figure 13. Les NG-ASD et les enfants contrôles obtiennent un pourcentage de réponses correctes identique (77%), il n’y a donc pas de différence significative entre les groupes (U = 14, p = 0.21). Notre hypothèse est également confirmée au niveau des passives.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Répétition non-mots

% rép correctes

NG-ASD TD

Figure 13. Pourcentage de réponses correctes à la tâche de compréhension des passives pour les NG-ASD et les TD.

Suite à cette analyse globale, nous nous sommes intéressées aux différentes variables contenues dans cette tâche de compréhension des passives. La Figure 14 illustre les résultats obtenus.

Figure 14. Pourcentage de réponses correctes pour les divers items de la tâche de compréhension des passives pour les NG-ASD et les TD.

Variables de la tâche de compréhension des passives NG-ASD TD

Nous ne retrouvons pas de différence significative entre les performances des NG-ASD et des TD pour les verbes psychologiques (U = 17.5, p = 0.38), pour les verbes non-psychologiques (U = 12, p = 0.13), pour les phrases actives (U = 14, p = 0.21), pour les phrases passives (U = 13.5, p = 0.17), pour les phrases passives longues (U = 12.5, p = 0.13) et pour les phrases passives courtes (U = 9.5, p = 0.05). Cela confirme les résultats observés dans l’analyse globale de la tâche. L’hypothèse HA3, qui stipule que les performances des NG-ASD et des TD sont similaires est donc, en grande partie, confirmée.

Hypothèse HA4

Selon cette quatrième hypothèse, les enfants NG-ASD obtiennent des résultats significativement supérieurs à ceux des G-SLI dans les tâches langagières25.

La Figure 15 expose les différents résultats obtenus dans la tâche standardisée de compréhension morphosyntaxique. Pour celle-ci, le score Z des NG-ASD est de -1.29 alors que les G-SLI obtiennent un score Z de -1.56. Ces résultats ne diffèrent pas statistiquement (U = 39.5, p = 0.49). Notre hypothèse est donc infirmée pour la morphosyntaxe.

Figure 15. Score Z pour les groupes NG-ASD et G-SLI à la tâche standardisée de morphosyntaxe (N-EEL).

25 Les tâches sont : la compréhension morphosyntaxique de la N-EEL et la répétition de non-mots.

-3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0

Morphosyntaxe NEEL

score Z

G-SLI NG-ASD

Pour la tâche de répétition de non-mots, les résultats sont présentés sur la Figure 16. Le pourcentage de réponses correctes des NG-ASD est de 91% alors que celui des G-SLI est de 61%. Ces résultats sont statistiquement différents (U = 8.5, p <.01), les enfants NG-ASD obtenant des résultats supérieurs aux G-SLI. Notre hypothèse est bien confirmée pour la MDT phonologique.

Figure 16. Pourcentage de réponses correctes à la tâche de répétition de non-mots pour les groupes NG-ASD et G-SLI.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Répétition non-mots

% rép correctes

NG-ASD G-SLI

**

3.4 Hypothèses HB

Hypothèse HB1

Selon l’hypothèse HB1, pour les G-ASD, les scores obtenus aux phrases passives sont significativement inférieurs à ceux des phrases actives.

Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons réalisé des analyses intragroupes (test non-paramétrique de Wilcoxon). Les résultats sont présentés sur la Figure 17.

Figure 17. Pourcentages de réponses correctes pour les phrases actives et les phrases passives des groupes G-ASD et TD.

Chez les enfants G-ASD, nous observons une différence significative entre le pourcentage moyen de réponses correctes pour les phrases actives et celui des phrases passives (z = 3.06, p <.01). Les phrases actives sont significativement mieux réussies : 79% de réponses correctes, contre 43% de réponses correctes pour les phrases passives. Ainsi, l’hypothèse HB1 est confirmée. Chez les TD, nous relevons également des performances significativement plus faibles pour les phrases passives que pour les phrases actives (z = 2.37, p <.05), malgré un pourcentage de réponses correctes élevé pour les phrases passives (87%).

Parallèlement aux analyses quantitatives, nous avons étudié la nature des erreurs produites par les enfants G-ASD et TD dans l’interprétation des phrases passives (Figure 18).

Parmi les différentes erreurs produites, nous remarquons que les enfants G-ASD choisissent préférentiellement l’image où les rôles d’agents et de patients sont inversés (44%). Par

exemple, pour la phrase « Le papi est rasé par le papa. », les enfants sélectionnent majoritairement l’image décrivant la phrase « Le papi rase le papa. ». Cela démontre que leurs difficultés morphosyntaxiques les mènent à interpréter la phrase passive comme une phrase active. Pour les enfants TD, l’erreur « sujet inverse » est également celle la plus sélectionnée, ce qui démontre un profil similaire à celui des G-ASD. Cependant, les TD font très peu d’erreurs (9%), ce qui consolide l’idée qu’ils maîtrisent l’interprétation des phrases passives.

Figure 18. Nature des erreurs produites pour les phrases passives par les enfants G-ASD et les enfants TD.

Hypothèse HB2

Cette hypothèse prédit que le pourcentage de réponses correctes des G-ASD aux phrases passives longues sera significativement inférieur au pourcentage de réponses correctes pour les passives courtes.

Chez les enfants G-ASD, les phrases passives longues (45%) sont moins bien réussies que les phrases passives courtes (55%) (Figure 19). Cette différence de pourcentage n’est cependant pas significative (z = 1.07, p = .29). L’hypothèse HB2 est donc infirmée au niveau statistique. Cependant, il est important de souligner que les résultats suivent nos prévisions, c’est-à-dire que les passives courtes sont tout de même mieux réussies que les longues.

6% 7%

44%

43%

G-ASD

Erreur Inaction Erreur Autre Sujet Erreur Sujet Inverse Réponse Correcte

1%

9%

89%

TD

Erreur Inaction Erreur Autre Sujet Erreur Sujet Inverse Réponse Correcte

Figure 19. Pourcentages de réponses correctes pour les phrases passives longues et les phrases passives courtes, chez les enfants G-ASD et TD.26

Par ailleurs, nous avons également effectué des analyses qualitatives afin d’étudier la nature des erreurs produites par les enfants G-ASD pour les deux types de variables (Figure 20).

La réponse préférentiellement choisie pour les phrases passives longues est l’erreur « sujet inverse » (46%). Nous considérons donc que les enfants interprètent la phrase passive comme étant une phrase active. Pour les passives courtes, en revanche, le taux de désignation de l’erreur « sujet inverse » est nettement plus faible (27%) et nous remarquons une augmentation de l’erreur « inaction » (10%).

26 A titre indicatif, nous avons analysé les performances des enfants TD. Ceux-ci démontrent des pourcentages de réponses correctes très élevés pour les deux types de variables.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Moyenne Passives Longues Moyenne Passives Courtes

% rép correctes

G-ASD TD

Figure 20. Nature des erreurs produites par les enfants G-ASD dans les phrases passives longues et courtes.

Hypothèse HB3

L’hypothèse HB3 postule que les enfants G-ASD obtiennent des résultats significativement inférieurs pour les phrases contenant un verbe « psychologique » que pour celles contenant un verbe « non-psychologique ».

Les analyses statistiques intragroupes révèlent que les performances des G-ASD aux verbes « psychologiques » (54%) sont significativement inférieures à celles obtenues pour les verbes « non-psychologiques » (64%, z = 2.24, p <.05), ce qu’illustre la Figure 21.

L’hypothèse HB3 est donc confirmée.27

27 Nous avons également testé cette hypothèse en fonction de tous les enfants ASD. Les résultats démontrent que la différence est également significative entre les performances aux verbes « non-psychologiques » et

« psychologiques » (z = 2.22, p <.05), ces derniers étant moins bien réussis.

4% 5%

46%

45%

Passives longues

Erreur Inaction Erreur Autre Sujet Erreur Sujet Inverse Réponse Correcte

10%

8%

55% 27%

Passives courtes

Erreur Inaction Erreur Autre Sujet Erreur Sujet Inverse Réponse Correcte

Figure 21. Pourcentages moyens de réponses correctes pour les verbes « psychologiques » et les verbes « non-psychologiques », chez les G-ASD et TD.

Il est intéressant de noter que nous relevons également une performance significativement plus faible pour les verbes « psychologiques » que pour les verbes « non-psychologiques » chez les enfants TD (z = 2.52, p <.05).

3.5 Hypothèse HC

L’hypothèse HC postule que les difficultés langagières des G-ASD ne sont pas à mettre en relation avec leur QI non-verbal (comme pour les G-SLI).

Afin de tester cela, nous avons réalisé des corrélations de Spearman. Pour les G-ASD, nous ne retrouvons pas de corrélations entre les résultats aux Matrices de Raven et les différentes tâches langagières, c’est-à-dire : la compréhension morphosyntaxique (rs = 0.21, p

= 0.49), la compréhension des passives (rs = -0.03, p = 0.92), la répétition de non-mots (rs = 0.04, p = 0.91) et la répétition de phrases (rs = -0.08, p = 0.79). Ces données confirment donc notre hypothèse pour les G-ASD, leurs difficultés langagières ne corrèlent pas avec leur QI non-verbal.

Tout comme pour les G-ASD, nous ne retrouvons pas de corrélations pour les G-SLI entre les résultats aux Matrices de Raven et les différentes tâches langagières, c’est-à-dire : la compréhension morphosyntaxique (rs = -0.46, p = 0.1), la répétition de non-mots (rs = -0.08, p = 0.79) et la répétition de phrases (rs = 0.19, p = 0.51). Ces données confirment donc notre

IV. Discussion

Notre étude avait pour objectif de déterminer dans quelle mesure le profil linguistique des enfants autistes (ASD) est équivalent à celui des enfants ayant un trouble spécifique du langage oral (SLI). En effet, alors que les critères de diagnostic de ces troubles restent mutuellement exclusifs (CIM-10, 1996), plusieurs auteurs ont retrouvé des similarités morphosyntaxiques entre les profils linguistiques des SLI et des ASD (Kjelgaard & Tager-Flusberg, 2001 ; Roberts et al., 2004; Bishop, 2010). Nous avons donc évalué 20 ASD et 14 SLI sur plusieurs tâches langagières connues pour être déficitaires chez ces derniers afin de compléter les données existantes qui sont peu développées pour les ASD en français. Nous avons d’ailleurs mis l’emphase sur l’évaluation des phrases passives, car ces structures complexes n’ont jamais été testées chez les enfants ASD francophones et peuvent être un élément essentiel de comparaison des troubles langagiers avec ceux des SLI. Dans ce qui suit, nous allons discuter des résultats obtenus en regard de nos hypothèses.

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