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Une histoire de courage remarquable

Dans le document RECUEIL DE RÉCITS DE PRATIQUE (Page 55-64)

9 ANS / IRAK

Elisabeth n’a donc malheureusement pas eu la chance d’aller à l’école auparavant, ce qui fait qu’elle est analphabète dans sa langue maternelle et qu’elle avait tout à apprendre quand elle est arrivée. Le monde du Canada et le monde dans le camp de réfugiés, c’est deux mondes tout à fait différents. Il n’y a rien, rien qui se ressemble!

Elisabeth connaît des choses que moi, je ne connais pas et que je n’ai pas vécues.

À son arrivée à l’école, tout était nouveau pour elle! Quand on cherche des repères et qu’on n’en a pas, que c’est l’inconnu total devant nous, le sentiment qui nous habite, c’est la peur. Elle a donc vécu un grand sentiment de peur parce qu’elle n’avait jamais vu une grande école de sa vie. Pour plusieurs élèves qui arrivent en classe d’accueil, il y a également le débarcadère d’autobus qui les inquiète ou leur fait peur. Elisabeth n’en avait jamais vu quand elle vivait dans le camp de réfugiés. Elle marchait pendant des heures de très longues distances. Son moyen de déplacement, c’était les jambes.

Quand elle est arrivée dans ma classe, son problème de vision était bien présent.

Elle était timide, ce qui arrive souvent quand on arrive quelque part. Notre corps parle. Elle, elle avait toujours la tête baissée. Dans notre culture, c’est un signe de politesse de se regarder. Dans d’autres, comme en Afrique, c’est de baisser les yeux quand une personne nous parle qui est un signe de politesse sinon, tu peux te chicaner avec elle. Elisabeth avait donc le réflexe de baisser les yeux. Je lui ai dit

« Tu as le droit de me regarder, tu as le droit de lever la tête » mais elle a continué de le faire avec moi et avec les autres parce qu’elle était habituée comme ça.

Moi, je lui répétais toujours : « Elisabeth, lève les yeux, lève ta tête, doucement. » Maintenant, elle nous regarde dans les yeux tout le temps. Elle est habituée comme cela et c’est vraiment beau!

Avant qu’un élève arrive dans une classe d’accueil, on prépare sa venue et on a une très bonne idée de qui il est. J’ai donc eu des rencontres avec la directrice pour me préparer à l’arrivée d’Elisabeth dans ma classe. Sachant qu’elle vivait un sentiment de peur, on a trouvé des façons pour l’aider. Au début, on se disait qu’elle pourrait peut-être venir à l’école seulement les matins ou les après-midis parce qu’une journée, c’est très long! Au début de la pandémie, j’avais beaucoup plus d’élèves dans ma classe, environ 17 ou 18. C’est à ce moment-là qu’Elisabeth est arrivée.

Son entrée à l’école a été progressive. Une semaine, on pouvait lui dire de venir trois jours et après, de venir seulement les matins. On avait pris une entente avec la directrice. Elle venait donc à l’école de façon graduelle, pour un certain temps.

Au bout de deux mois, elle a intégré la classe de façon régulière mais elle avait tout à apprendre. Lorsqu’elle était en Afrique, Elisabeth faisait des tâches pour aider sa maman donc, elle ne savait pas ce qu’était jouer. La première chose qu’elle a faite quand elle est arrivée, c’est d’apprendre à connaître la classe et le nom des élèves. Son premier apprentissage a donc été de me connaître, de connaître les autres élèves et d’essayer d’entrer en relation mais c’était très difficile. Après, la priorité, c’était d’apprendre à jouer. On a utilisé le jeu de Serpents et échelles pour apprendre à avancer un dé, avancer un jeton sur une plaque… On a aussi utilisé un bloc où on entre un rond dans un rond, un triangle dans un triangle, un losange dans un losange… Donc, on apprenait comme ça, mais cela a été très difficile!

Elisabeth n’avait jamais tenu un crayon donc, elle ne savait pas comment faire. On lui a trouvé un gros crayon adapté — un crayon à mine qui avait la grosseur d’un surligneur — et on lui a appris comment placer sa main dessus. Aujourd’hui, elle le tient super bien mais, au début, cela a été un apprentissage.

Pendant les pauses, j’essayais de trouver des jeunes filles pour aider Elisabeth à savoir comment aller aux toilettes, par exemple. La première fois qu’elle a mis ses mains sous l’eau, c’était dans une fontaine. Elle a dit : « Wow, c’est beau, madame! ». Elle n’avait jamais vu cela avant. La première fois qu’elle est allée aux toilettes et qu’elle a pesé sur la chasse d’eau, elle n’en revenait pas. Elle trouvait cela tellement beau. Tranquillement, peu à peu, elle a découvert notre monde. Au début, pendant les premiers mois, c’était juste ça! La première année, elle s’est adaptée à notre classe et on a appris à se connaître. Quand Elisabeth est arrivée, elle parlait un peu français parce que son père le parle. Elle le comprenait et le parlait un tout petit peu mais elle était gênée donc elle ne parlait pas du tout.

Tranquillement, un autre sentiment s’est établi entre elle et moi : la confiance. Elle a appris à me connaître et on a développé une relation mais, ce qui est important de dire, c’est qu’on s’est donné du temps.

À l’école, il y a beaucoup de matériel qu’Elisabeth n’avait jamais vu et donc, qu’elle ne savait pas utiliser. Elle avait tellement d’apprentissages à faire qu’elle devait être fatiguée à la fin de la journée! Donc, on a joué pendant un bon bout de temps. Après, pendant que les autres élèves faisaient des tâches que je leur donnais, on a commencé à découvrir l’étui à crayons. Elle ne savait pas comment cela s’appelait et ne savait pas à quoi cela servait. Donc, on a commencé par le début. Je lui ai montré un crayon, une règle, des surligneurs… On a donc découvert l’étui à crayons et après, elle a pu commencer à utiliser ce qu’il y a là-dedans. On a eu beaucoup de plaisir à découvrir le surligneur, la colle, un taille-crayon…

Après, on a commencé tranquillement à apprendre des mots d’école mais juste à l’oral, pas d’écriture, pas de lecture. « Ça, c’est un pupitre. Ça, c’est une chaise. » Elisabeth apprenait tranquillement, et on ne se mettait jamais de pression. Donc, même si elle disait « c’est une chaise », je répondais : « Non, ma chérie, tu t’es trompée. C’est un stylo rouge. » Elle avait la vie devant elle pour apprendre que c’est un stylo rouge. Mon approche, c’était d’y aller graduellement, lentement. Un jour à la fois, c’était l’approche que je priorisais. On essayait d’apprendre comment fonctionne un cartable, comment s’ouvrent des cahiers. On a appris à aller aux toilettes, à prendre les autobus… Je suis allée très longtemps au débarcadère avec elle. Puis, Elisabeth s’est fait des amis. Il y avait une élève qui prenait l’autobus à la même heure qu’elle donc, ça allait bien! Je me souviens quand on est allées à la cafétéria ensemble pour la première fois… Il y avait beaucoup de monde!

Elisabeth n’était pas la seule à avoir des choses à apprendre : ses parents aussi arrivaient d’un camp de réfugiés. Ils oubliaient bien des affaires! On leur a expliqué ce qu’on peut manger à midi, que la nourriture va dans un plat et qu’on ne peut pas mettre la salade directement dans la boîte à lunch… À un moment, Elisabeth voulait faire chauffer son repas. Quand j’ai ouvert sa boîte à lunch, le riz était dans le fond avec le poulet et les carottes. Il ne fallait pas que je perde la face parce qu’il y avait d’autres élèves à côté de moi. J’ai dit à Elisabeth : « OK, ce midi, je vais aller te chercher un repas congelé. Je vais te montrer ça! » Elle n’avait jamais vu de four micro-ondes et elle n’en revenait pas! J’ai écrit à ma collègue et je lui ai dit qu’elle devait faire quelque chose au niveau des parents. Eux aussi devaient s’adapter graduellement. Il a donc fallu leur expliquer que la nourriture va dans des plats et comment fonctionne un bloc de congélation parce qu’ils n’en avaient jamais utilisé avant. Donc, ils ont dû faire eux aussi énormément d’apprentissages.

Elisabeth, c’est vraiment un exemple de grand courage mais c’est aussi une histoire dont la dynamique est particulière. Quand elle était en Afrique, sa famille et elle ont vécu de l’exclusion parce que son père est albinos. Il a le visage et les cheveux blancs et son regard est très, très particulier! En Afrique, l’albinisme est perçu comme une malédiction. C’est directement associé à la sorcellerie. Donc, ils étaient perçus comme étant des sorciers. Dans le camp de réfugiés, ils étaient dans une forêt au loin, isolés de tout le monde. Les gens ne voulaient rien savoir d’eux! Le fait d’exclure Elisabeth de l’école a sûrement aussi un lien avec cela. Ils étaient catalogués. Les gens ne voulaient rien savoir d’eux. Il y a donc toute cette dynamique-là qui s’ajoute à l’histoire. Je me rappelle qu’Elisabeth est arrivée à l’automne, pendant l’Halloween. À un moment, quelqu’un a parlé des sorciers et des sorcières et toute de suite, j’ai vu quelque chose dans ses yeux. Ça, ça a été quelque chose! Et elle avait toujours été mise de côté donc, c’était difficile d’entrer en contact avec les autres comme je disais. Ses parents ont eux aussi un problème de vision : leurs yeux vont dans différents sens. C’est difficile d’avoir un contact visuel avec eux. Il y a une tension qui se crée. Par exemple, à l’automne, son père venait me voir camouflé dans son manteau pour se cacher, même s’il faisait chaud.

Il y avait ça qui entrait en jeu et qui était vraiment particulier. Donc, au début, les rencontres avec les parents ont été très graduelles. Ils avaient peur mais ils ont vu qu’ici on ne fait pas de lien entre le fait d’être albinos et la sorcellerie.

Quand un élève arrive dans ma classe, au début, les autres sont heureux mais ils réalisent aussi que je dois m’en occuper. Alors, je les délaisse, je n’ai pas le choix. Ils applaudissent le fait qu’il y ait un nouvel élève mais pas que j’aie moins de temps pour eux. Donc, il fallait que je conjugue avec toute cette dynamique-là qui n’était pas évidente, étant donné les défis d’Elisabeth. Mais, comme elle a intégré la classe graduellement, ça a bien été. Cela m’a aidée parce que quand elle n’était pas là, j’étais plus présente pour le reste du groupe. Quand elle était là, il fallait que j’apprenne à conjuguer avec tout cela. Il faut qu’on continue d’avancer. Quand elle était là, je disais aux autres : « Bon, ce matin, on a travaillé les conjugaisons avec “avoir” et “être”. Hier, on a fait des exercices à l’oral… Vous devez placer le bon verbe au bon endroit. Je vous passe les feuilles et vous commencez à travailler ça. Si vous avez une question, levez la main et attendez. » Je donnais toutes mes explications. Pendant ce temps, Elisabeth me regardait et écoutait ce que je disais. Quand un autre élève levait sa main, je devais la faire attendre ou lui donner du travail occupationnel. Je lui donnais, par exemple, des crayons de couleur pour qu’elle colorie n’importe quoi et après, je lui montrais comment colorier dans les lignes. Parfois, je pouvais aussi jumeler les autres élèves en équipe de deux et, pendant ce temps, je travaillais avec Elisabeth.

Elisabeth et moi, on était dans le jeu ; elle avait sa poupée sur son bureau, des blocs Lego… Mais ce que je voyais qu’elle ne voyait pas, c’était le regard des autres.

En son absence, j’ai expliqué aux autres élèves qui me comprenaient, parce que je suis en classe d’accueil débutante et j’en ai plein qui ne comprennent rien… Google traduction a toujours été mon outil : arabe, dari, swahili… J’ai traduit ce que je voulais leur dire dans toutes leurs langues. Mon défi était très grand mais, en même temps, j’étais toute seule avec eux et je faisais de mon mieux. Je ne pouvais pas en faire plus. À un moment donné, on a travaillé en team teaching. On était deux en classe donc c’est une autre dynamique. Si on a vingt élèves, moi j’en ai dix, et on enseigne ensemble.

Mais, au moment où Elisabeth est arrivée, j’étais toute seule et au secondaire, c’est différent. On n’a pas les mêmes ressources qu’au primaire. Quand je suis toute seule, que j’ai 13-14 élèves et que des nouveaux arrivent, c’est dur. À 17 élèves, tu fais de ton mieux et c’est tout! Tu ne peux pas faire plus, d’où les tâches occupationnelles.

Au bout de quelques mois, Elisabeth aimait beaucoup faire des mots cachés.

Elle cherchait les lettres, elle comprenait. Quand elle fait ses mots cachés pendant une demi-heure, je peux faire autre chose avec les autres élèves. C’est un peu ma façon de fonctionner mais je fais du mieux que je peux. À un moment, les autres étaient jaloux d’Elisabeth. Eux aussi voulaient jouer. Donc, quand ils avaient fini leur travail, je pigeais un nom et ils pouvaient aller jouer avec elle. Ils essayaient d’entrer en relation et de jouer ensemble même s’ils ne parlaient pas la même langue et qu’elle était gênée. J’essayais aussi de faire des jeux pour ne pas l’isoler. « Elisabeth, nomme le nom des élèves! Charles, nomme-moi le verbe être à l’imparfait!

Elisabeth, nomme-moi les voyelles de l’alphabet! » Je m’adapte. « Elisabeth, de quelle couleur est le gazon? » Et après, je demandais à un autre élève de faire une phrase avec un adjectif. Pour moi, c’était important de respecter son rythme.

Elisabeth a joué pendant quasiment un an; on avait du fun! Et c’était comme ça que je présentais ça à ma direction, mais ses parents avaient très peur!

La journée qu’Elisabeth est allée toute seule au débarcadère, c’était une victoire! Cela a été vraiment graduel mais je l’ai beaucoup valorisée pour toutes ses réussites et ses victoires. Un jour, elle a commencé à apprivoiser le monde occidental et à s’adapter. Tranquillement, elle s’est fait des amis. J’ai vécu beaucoup de sentiments, beaucoup d’émotions. Avec Elisabeth, ça allait super bien. Ma relation était belle. J’ai eu beaucoup de mises au point à faire avec les autres élèves qui ne comprenaient pas pourquoi… J’en ai eu des regards qui ne comprenaient pas pourquoi elle… Et étant donné son problème de vision, elle était toujours assise en avant. Tous les autres avaient donc le regard rivé sur elle. Il y avait des élèves qui me demandaient : « Pourquoi elle a une poupée et elle ne travaille pas? Pourquoi nous on n’a jamais ça? » Donc, je leur ai expliqué.

J’avoue que mon plus grand défi, les émotions les plus difficiles que j’ai vécues, c’est avec mes collègues de travail. Cela a été difficile parce que je parlais d’Elisabeth… Parfois, on a été en team teaching et mes collègues me disaient :

« Cette enfant-là, ça n’a pas de bon sens! Tu dois aller la reconduire en déficience intellectuelle. » Mais j’ai toujours tenu mon bout : « Il n’en est pas question! » Moi, je suis enseignante. Mon travail, c’est d’enseigner, de consigner des choses dans un cahier. Je ne suis pas là pour poser un diagnostic. Ce n’est pas ma job!

Premièrement, pour qu’un enfant soit reconduit en déficience intellectuelle, il faut qu’il y ait des tests, il faut qu’il soit vu par un psychologue. Il faut que ce soit consigné, vraiment! Et moi, je ne suis pas du tout influençable. On peut me dire plein d’affaires, je vais t’écouter, mais j’ai ma propre opinion et on ne m’influencera pas. C’était mon élève! J’ai toujours été la tutrice d’Elisabeth. Donc, même si mes collègues me disaient « Va la conduire un après-midi en déficience, tu vas voir qu’elle va bien y être », il n’en est pas question! Si tu n’as jamais été éduqué, que tu n’as pas développé de mécanismes d’apprentissage ou de stratégies et que tu arrives dans un mode occidental, ça ne fait pas de toi une déficiente. Il a fallu que je reste debout auprès de mes collègues et que je leur dise : « Je n’irai jamais la reconduire en déficience! » Cette situation a duré pendant des mois et a créé des tensions. Ils me disaient : « Tu te racontes des histoires! Tu vas voir en bout de ligne… ». « Il n’en est pas question! »

L’an prochain, Elisabeth va avoir un autre enseignant en classe d’accueil et, par la suite, elle va poursuivre. Moi, je vais m’assurer que tout le travail que j’ai fait va demeurer là. Cela a été dur parce que je me suis battue. On me disait : « Voyons donc, t’es pas consciente! » Je suis très, très consciente! Elisabeth, je la porte depuis

trois ans, je porte son histoire. Elle n’ira jamais, même pas pour un essai, en classe de déficience intellectuelle. Elle a vraiment prouvé à tous aujourd’hui — ils s’en rendent compte — que ce n’est pas parce qu’elle n’a pas été éduquée avant qu’elle est déficiente. C’est Elisabeth! Elle en a développé des stratégies, des mécanismes.

Dans ma tête à moi, une déficiente ne pourrait pas conjuguer à l’écrit le verbe « aimer » et finir à tous les temps, comme elle l’a fait aujourd’hui. Une déficiente ne fait pas ça donc, c’est la preuve.

L’autre combat que j’ai mené, c’est par rapport aux troubles de vision d’Elisabeth.

Ma collègue et moi, on voyait qu’elle avait de la difficulté à voir. Par exemple, pour

« entrer » dans l’ordinateur, il faut écrire un mot de passe. On lui disait : « Regarde, c’est écrit : 0-3-2-4. Écris-le! » Elle pleurait parce qu’elle ne voyait pas. Moi, je savais bien qu’elle ne voyait pas mais je ne savais pas que c’était si grave. Cela a pris deux ans pour qu’elle obtienne une cote de déficience visuelle et il a fallu que je me batte pour prouver qu’elle en avait besoin. Les délais étaient extrêmement longs pour qu’elle puisse être vue par un spécialiste! Ma patience a été mise à rude épreuve parce que cela affectait le moral d’Elisabeth. Elle pleurait beaucoup. Elle était couchée sur son bureau. Ma collègue et moi, on essayait de lui apprendre les couleurs mais elle ne les voyait pas. Ce qu’elle voyait, c’est un épais brouillard gris rempli de points noirs. C’est ce qu’elle voit depuis sa naissance mais elle pense que tout le monde voit comme ça. Pour elle, c’est normal, c’est comme ça qu’elle voit.

Depuis qu’elle a été évaluée et qu’elle est suivie par une spécialiste en déficience visuelle, elle a des lunettes adaptées, comme des grosses lunettes de plongée ajustées à sa vue. On a fait essayer les lunettes aux autres élèves de la classe. Moi

Depuis qu’elle a été évaluée et qu’elle est suivie par une spécialiste en déficience visuelle, elle a des lunettes adaptées, comme des grosses lunettes de plongée ajustées à sa vue. On a fait essayer les lunettes aux autres élèves de la classe. Moi

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