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E. En pratique : comment aider les médecins à améliorer la prise en charge des patients en

VII. Annexes

2. Guide d’entretien

1.

Introduction :

- Bonjour, merci de m’accueillir, je suis actuellement en fin d’internat de médecine générale

et comme convenu au téléphone, je viens m’entretenir avec vous afin de réaliser une étude

qualitative dans le cadre de ma thèse.

- L’entretien va se dérouler très simplement, le but étant que vous puissiez parler libre ment et

le plus sincèrement possible de vos pratiques professionnelles et de votre ressenti face à

certaines situations.

- Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse.

- Sous couvert d’anonymat.

- Si vous êtes d’accord, je me permets d’enregistrer la conversation pour simplifier la

retranscription.

- L’entretien va durer entre 20 et 40 minutes.

- Je vais donc vous laisser parler le plus possible sans vous interrompre, je me permettrai de

vous relancer sur différentes thématiques pour essayer d'avancer dans notre réflexion.

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1.

Profil du médecin :

Pour débuter, j’aimerais que vous vous présentiez professionnellement et personnellement pour

faire connaissance :

- Comment définiriez-vous votre mode d'exercice :

o En quelle année vous êtes-vous installé ?

o Autre activité avant votre installation ?

o Médecine générale exclusive ou autre activité ?

o Appartenance à des réseaux?

o Maître de stage d'une faculté?

- Choix géographique de l'installation du cabinet ?

- Données sur les modes de fonctionnement du cabinet

o Niveau socio-professionnel ? Combien de CMU / AME ?

o Quel secteur d'activité ?

o Installation en cabinet de groupe ou seul ?

o Consultation libre ou sur rendez-vous ?

o Informatisation ?

o Quelle durée moyenne d'une consultation ? Combien de consultations par jour ?

- Données personnelles :

o Lieu des études de médecine

o Âge, statut marital, enfants, origine géographique, (religieuse)

- Activité professionnelle :

o Avez-vous une pratique de gynécologie de ville (contraception, frottis CV) ?

o Activité de prévention en général (mammographie, frottis, PSA) ?

2.

Prévention et dépistage de l'infection par le VIH

a.

Etat des lieux

- Pour entrer dans le vif du sujet je voulais savoir quelle perception avez-vous eu de

l’émergence du SIDA ? Quel impact sur votre vie professionnelle ?

- Je voudrais également aborder les différents problèmes que vous avez pu rencontrer dans le

cadre de la prévention et du dépistage du VIH de manière très générale.

o Pour commencer pourriez-vous me raconter la dernière fois que vous avez discuté de

ce sujet avec un patient ? (quand, quel contexte ?)

o Le mois dernier combien de fois avez-vous proposé la réalisation d'un test ? De

manière générale combien de fois par mois ?

o A qui? Avez-vous un portrait-robot privilégié pour le dépistage ?

o Par exemple, quels motifs de consultation vous incitent à proposer un test ? Quand,

à qui, comment ? Consultation gynécologique (contraception) ? autres IST ? Check

up ?

- Selon vous, quels sont les outils de prévention les plus performants ?

o Média, campagne de prévention de santé publique, émission télévisuelle, internet,

brochures, école, médecin.

o Est-ce que vous avez des brochures ou des affiches sur le sujet dans la salle

d'attente ou votre cabinet ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Quelle place pour la

prévention ?

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- Avez-vous une estimation du nombre de personnes infectées par le VIH que vous suivez ?

o Avec quel centre de référence travaillez-vous ?

o Suffisamment de retour, de lien avec l'équipe hospitalière?

- Situation d’urgence – traitement post exposition – nouveaux tests combinés

o Avez-vous déjà été dans une situation où un patient venait consulter en urgence

post-exposition ?

o Connaissance sur le Traitement Post Exposition ?

o Connaissance sur les délais des tests combinés ?

o Est-ce que vous vous sentez suffisamment formé et informé ?

o Avez-vous déjà eu l’occasion de participer à une formation continue ou à un congrès

récemment pendant lesquels ces thèmes ont été abordés?

o Avez-vous déjà entendu parler de « counseling pré-test »?

o Adresse des CIDAG à proximité du cabinet?

- Si je m’intéresse à toutes ces questions, c’est notamment car dans les dernières

recommandations de l'HAS du mois d'octobre 2009, il est rappelé le nombre important de

personnes vivant avec le VIH sans le savoir (40 000 personnes, fourchette 18000 et 60000)

et les conséquences néfastes d'un dépistage tardif autant d’un point de vue individuel que

collectif. Pour améliorer ces retards au diagnostic il est proposé un dépistage de la

population générale auprès des médecins généralistes.

o En avez-vous entendu parler ?

o Que peut-on en penser ?

- Avez-vous entendu parler des tests rapides de dépistage ?

o Pensez-vous que les médecins généralistes sont prêts à les utiliser dans leur cabinet ?

o Avec une formation nécessaire ? sous quelle forme ?

b. Difficultés rencontrées lors de la prévention et du dépistage

- Certains de nos collègues ont des difficultés à aborder le sujet du VIH ?

o Est-ce un tabou ?

o Croyez-vous qu’il existe une certaine forme de stigmatisation ou de

discrimination ?

o Avez-vous un épisode à me raconter où vous n'avez pas réussi à aborder le sujet ? Où

il y a eu une gêne avec le patient ?

o Pensez-vous que cela puisse arriver que les médecins aient peur de choquer leur

patientèle ?

- Le facteur temps : est-ce chronophage en consultation d’aborder le sujet ?

- Comment peut-on faire malgré une barrière linguistique ?

- Le fait d'exercer dans le 93 ou dans des arrondissements plutôt privilégiés de Paris.

- Concrètement quelles sont les barrières des médecins au dépistage?

1.

Sexualité :

- Finalement derrière la problématique du VIH il y a tout l'abord de la sexualité, c'est un sujet

souvent délicat à aborder, pourquoi les médecins ont-ils des difficultés ?

- En tant que médecin généraliste, vous souvenez vous d'une consultation où vous avez voulu

aborder le sujet sans y parvenir ?

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- Le fait de connaître le reste de la famille (le mari, la femme, les parents ?) est-il un obstacle

?

- Avez-vous été aidé par une formation ?

- Pensez-vous que c'est au médecin ou au patient d'aborder le sujet de la sexualité ?

- Une petite étude américaine sur 80 patients a montré que 97% des hommes souhaitaient

parler de sexualité avec leur médecin généraliste, et seulement 19% ont osé le faire et qu'ils

préfèrent que ce soit le médecin qui initie le sujet. Ils déclarent égaleme nt que c'est leur

médecin traitant qui est le mieux placé pour aborder ce sujet.

o Que faut-il en penser?

- Pensez-vous qu’il soit plus difficile, en général, pour un médecin homme ou un médecin

femme d’aborder le sujet avec des patients hommes ou des patients femmes ?

o Avez-vous des exemples ?

- L'âge du médecin ? L'expérience acquise pour aborder la sexualité ?

- Avec les plus jeunes, vous arrive-t-il de faire sortir les parents car vous pensez que

l'adolescent aimerait parler de sexualité? Pendant une consultation pour le Gardasil® ?

- Avec des personnes âgées comment aborder le sujet? Dysfonction érectile / Ménopause

- Avez-vous plus de difficultés à aborder la sexualité avec certaines populations ou cultures?

- Et l’orientation sexuelle ?

o Avez-vous été dans une situation où vous n’avez pas osé demander ?

o Vous sentez-vous capable d’adapter votre discours selon les pratiques sexuelles d’un

homme ou d’une femme hétéro/homosexuel ?

o Augmenter la fréquence du dépistage ?

- Est-ce que pour vous dans notre société actuelle parler de la sexualité entre un patient et son

docteur reste tabou ?

- Quelle évolution depuis le début de votre exercice ?

- Pour terminer quelle est la place, selon vous, du médecin traitant dans les problématiques

liées à la sexualité et au dépistage VIH ? Comment améliorer la prise en charge ?

Je vous remercie infiniment du temps que vous m'avez consacré et si vous le désirez, je vous ferai

parvenir ma thèse par mail.