sauf lapartie tout àfait périphérique.
L'étatgénéral estmauvais. Anorexie.
Pansement iodoformé.
Le20 : L'état général est meilleur.
Le21 : Sans aucun autre traitement local que des
pulvérisations
d'iodoformerépétées chaque matin, l'infiltration
fibreuse
atotale¬
mentdisparu.
Le 22: Les paupières sont dégonflées. Il n'y a presque
plus de
sécrétion.
Le23 : Le staphylôme est rompu.
Dèslors la cicatrisation de lacornée s'est faite de façon
régulière
etl'œila marché rapidementversl'atrophie.
Examen bactériologique : 1° Pneumocoques de
Frœnkel
;2° Staphyloccuspyogenes albus.
3° Sarcinalutea.
Pasde bacilles de Klebs-Lœffler.
ObservationXVIII
Dr Aubineau. In Presse médicale, 22 février1898.
MarieF..., 17 mois, malade depuis l'avant-veille. Les
paupières,
trèsgonflées, masquent complètement
les cornées. Il
y a unesécré¬
tion catarrhale intense.
Lelendemain 23 avril, les conjonctives sont recouvertes d'un ex¬
sudât pseudo-membraneux. Injection de 10 cent, cubes de sérum
anti-diphtéritique. Le 24 avril, pasd'amélioration.
Le 23 avril : Nouvelle injection de sérum anti-diphtéritique. Le lendemain, pas d'amélioration.
Le 27 avril : La cornée gauche présente une petite infiltration
centrale. L'examen bactériologique ayant montré l'absence du ba¬
cille diphtéritique et laprésence du streptocoque et du staphyloco¬
que, on pratique, le 28 avril, une injection de 10 cent, cubes de sérum de Marmorek. Le lendemain les fausses membranescommen¬
cent à se désagréger, etle 30 avril elles ont complètementdisparu,
ainsi que le gonflement palpébral. Le 1er mai, la guérison est com¬
plète et la petite lésion cornéenne est en voie de disparition.
Observation XIX
D1' Aubin'eau. In Presse mêd., 22 février 1898.
Paule M..., âgée de 10 mois. Depuis le 1er mai, ses yeux devien¬
nent rouges. Les paupières se gonflent, mais le premier examen médical n'a lieu que le 6 mai. Le gonflement palpébral est assez
marqué pour masquer les globes oculaires. La sécrétion est très abondante. Dans les deux culs-de-sac etdes deux côtés, on constate desfausses membranes adhérentes. L'affection ayant l'aspect clini¬
que de la conjonctivite diphtéritique, on injecte 10cent, cubes de sérumantidiphtérique, mais on n'observe lesjours suivants, aucune modification de l'état local.
Le 11 mai : Il se produit une petite infiltration cornéenne sur
l'oeilgauche. La culture ayant montré la présence du streptocoque
etdu staphylocoque etl'absencedu bacillediphtéritique, on injecte, le13mai, 10 cent, cubes de sérum de Marmorek. Le 14 mai, les faussesmembranes se
désagrègent plus facilement que la veille; le gonflementpalpébral diminue. Le 13 mai, l'enfantouvre ses paupiè¬
reset les fausses membranes ont tendance à disparaître.
Le 10mai, elles ont complètement disparu. Le 20 mai, ilnereste plus qu'un petit leucome à gauche.
éti0l0gie mono disposition des fausses membranes
état examen
age et sexe Maladies préexistantes
P., 22 mois Conj. pseudo¬
membraneuse.
0. G. Conj.tarsienne Saine. Staphylocoque Nitrated'argent, Guérisonen9 jours,
traced'ulcération tendant
(0. Pes). superficielle. doré seul. sérum. à
disparaître.
G., 13 mois (Albert).
)) binoculaire » » Pas deLœffier, Sublimé, Guérison en 4 jours,
quelques microbes jus de citron. sanscomplications.
nonclassés.
E , 18 mois Dipht. laryngée 0. G. »
)) Streptocoques, Sérum,30c.cubes Guérisoncomplèteen (deLandsheere). et nasale. quelques coccis. en3injections. 15jours.
E., 3ans Cas isolé. 0. G. Fausses Lésions Streptocoques Jus decitron, Perte de l'œil.
(Morax). interstitielles.membranes gravesde purs. aristol, lacornée.
exentération.
E.,3ans Rougeole. binoculaire Fausses Infiltration » Sérum. Perte des deux yeux.
(Coppez, H.) membranes grave. Mort.
interstitielles, conj. tarsienne
etbulbaire.
E., 6 ans Scarlatine. 0. G. Conj.tarsienne Infiltrée. » Sublimé, Perte de l'œil.
(Vialet). etbulbaire. iodoforme.
E., 2 ans Cas isolé. 0. G. » Infiltration Staphylocoques, Nitrated'argent, Guérison très rapide
(JOCQS). totale. microcoques. iodoforme,puis depuislechangementde
permanganatede potasse.
traitement.
F.,7ans Conj. dipht., an¬ binoculaire » Infiltration Pas deLœffier, Jus de citron, 0. G.Pertecomplète de (Guibert). ginedipht. éga¬ profonde. staphylocoques,
streptocoques.
sublimé, l'œil.
lement chez la mère etsesdeux
frères.
iodoforme. 0. D. Légerleucome.
Que conclure des faits qui précèdent?
Le streptocoque, le staphylocoque,le pneumocoque,etc., qui, habituellement, provoquent des ophtalmies simples, sans exsu¬
dation fibrineuse, peuvent donner lieu à des ophtalmies à faus¬
ses membranes, et cela sous certaines conditions mal définies
jusqu'à ce jour : influence climatérique, constitution du sujet,
virulence du bacille, etc.
Ces ophtalmies sont, en général, plus intenses, plus graves;
elles comportent un pronostic plus sérieux que les ophtalmies simples dont elles ne sont, à notre avis, qu'un degré plus élevé,
carelles en ont tous lessymptômes, saufcependant l'infiltration
des paupières relatée plus haut.
Ces affections, d'une issue toujours douteuse, d'un pronostic
très grave, offrentun début aussi violent que les conjonctivites
membraneuses à Lœffler pur ou associé, bien qu'il en diffère cependant par plus d'un point pour se rapprocher davantage
de la forme purulente classique, telle que l'ont décrite la plu¬
partdes auteurs.
Nous constatons d'abord un œdème moindre des paupières quin'atteignentjamais la grosseur observée dans les conjonc¬
tivites
diphtéritiques
sans que, pour cela, leur volume se mon¬tre inférieur à celui de la conjonctivite purulente.
Ces dernières, bien que profondément infiltrées, conservent
une certaine souplesse et sont faciles h retourner. Par contre,
onyobserve, soit à leur face interne, soit à leurface externe, des excoriations quelquefois assez profondes dues, sans doute,
à l'extrême virulencedes agents pathogènes et au peu de résis¬
tance des tissus.
La suppuration se montre également beaucoup plus tôt que dans les conjonctivites diphtéritiques à Lœffler; elle apparaît
en même temps que la période de formation des fausses mem¬
branes; souvent même, elle est le premier symptôme de l'affec¬
tion, si bien que bon nombre d'oculistes ont cru d'abord avoir affaire à une conjonctivite purulente, quelquefois même à une
simple conjonctivite catarrhale, qui sesontaperçus,dansla suite,
être en présence d'une conjonctivite pseudo-membraneuse.