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Début identique à celui de la précédente observation. L'état de

Examen bactériologique : Trois tubes de

sérum et trois tubes de

gélose ont été ensemencés avec

les fausses membranes.

Tubesde sérum : Nombreuses et abondantes

colonies de Lœffler,

longs et gros,enchevêtrés

les

uns

dans les autres; à côté d'eux, sta¬

phylocoques et streptocoques.

Tubes de gélose : Cultures

irrégulières, nombreuses, jaunes, for¬

mées de staphylocoques et streptocoques.

Le

pus

de l'ulcère de la

cornée droite ne contenait que deschainettes

de streptocoques.

Observation XI

D»'Socrdille,InArch. opht., 1894,p.61.

V... (Cécile), âgée de 2 ans

1/2,

sœur

du précédent malade, se

présentele Mjuillet.

Début identique à celui de

la

précédente

observation. L'état de

l'enfant estcependant un peu moins grave. Paupières

gonflées, infil¬

tration profonde siégeant dans toute l'épaisseur

de la

muqueuse.

Fausses membranes peu adhérentes. Pas de lésions cornéennes.

Mêmetraitement.

Le 18 : L'état des yeuxs'est aggravé des deux côtés.

Le20 : L'infiltration conjonctivale eststationnaire, mais l'étatdes

cornéess'aggrave, surtout à droite où on constate une

petite ulcé¬

ration.

Le 23 : L'amélioration s'accentue du côté de la conjonctive; l'ul¬

cération de la cornéedroite est stationnaire et mesure4 millim.

de

diamètre.

Agauche, l'infiltration cornéenne est

plus jaune, plus épaisse, mais

pas d'ulcération.

Le 28 : L'état général se relèveun peu.

Le 30 : Améliorationnotable. Laconjonctive se déterge. Iln'existe

plus qu'une faussemembrane

difficile

à

enlever.

2août : Les fausses membranes sont plus minces, moins adhé¬

rentes. A droite, l'ulcération de la cornée diminue de largeuret de profondeur; l'infiltration de la cornée gauche se résorbe rapide¬

ment.

Le 5 : Le malade retourne en province. Deuxmois après,les deux conjonctives sont parfaitement guéries sans aucune cicatrice. La

cornée gauche est transparente. A droite, il existe un tout petit

leucome.

Examenbactériologique:Cetexamen aétépratiqué dans les mêmes

conditions que celui de l'observation précédente. Lesrésultats ont été absolument les mêmes.

Observation XII

DrLagrange, In Sociétéd'opli.,Bordeaux, 1893.

Ils'agit d'un enfant âgé de huit jours présentant tous les signes

d'une ophtalmie diphtéritique maligne double. On fait immédiate¬

ment l'ensemencement, et en attendant les résultats de l'examen

bactériologique, on pratique un grand lavage au permanganate de potasse à 1 p. 5000 etdes attouchementstouteslesquatre heuresau

jus de citron. Trente-six heures après, le laboratoire révélait l'exis¬

tence de bacillesde Lœffler associés à de nombreux streptocoques.

Injection de 10 cent, cubes de sérum Roux dans le flanc gauche du jeune sujet; mais à cemoment (quaranteheuresaprès Ventréedusujet

à l'hôpital), l'infiltration des cornées a beaucoup progressé et les désordres oculairesparaissaient irréparables.

Cependant lelendemain lesfausses membranes commencent à se

détacher et l'on fait dans le flancgauche une deuxième injection de 10cent, cubes.

Letroisièmejour, troisième injection,mais seulementdecinqcent, cubes. L'amélioration continue, ladiphtérie oculaire guérit, mais le leucome cornéen reste complet.

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Observation XIII

II. Coppez fils, InJournaldeBruxelles. Annales, 1895,p.411.

Lanommée V... (Marie), deuxans, estinternée le 1er

janvier 1895

pour rougeole àl'hôpital Saint Pierre. Dans

le baraquement où elle

étaitalitéese trouvaitprécisément un enfant qui avait eu une rou¬

geole compliquée de diphtérie consécutive.

Le 7 janvier. OEil droit : paupières tuméfiées.

Elles

se

laissent

retourneravecpeine. Laface muqueusedelapaupière inférieure est

recouverte en totalité parune vaste fausse membrane. Le bord pal-pébral estulcéré et sanguinolent. Nous détachons

l'exsudât autant

quefairese peut; il resteuneinfiltration grise et

la surface

ne

saigne

pas sous le scarificateur. La conjonctivite

palpébrale supérieure

offre uneinfiltration grise uniforme.

Lacornée est infiltréedanssa moitié inféro-interne.

A l'œil gauche, il n'y a pas d'exsudat superficiel

détachable. Les

paupières sont dures, tuméfiées et toute la

conjonctive est farcie

profondémentpar un infiltrat grisâtre.

Lacornée esttrouble dans sa moitié inférieure.

Instillations de chlorhydrate de pilocarpine. Irrigationsdesublimé

à 1 p. 2000.

Lesjourssuivants, l'état des yeux s'aggrave sensiblement.

Le 11janvier, on constate les symptômes suivants :

Œil droit: Paupières dures et gonflées. Une vaste ulcération

occupe la partieexterne de lapaupière supérieure. Cette

ulcération

est recouverte d'une membraneassez épaisse, qui, dansla partie la

plus interne, se laisse détacher avec l'ongle, montrantsous

elle

une

infiltration grisâtre; àlapartie externe, au contraire, où

l'ulcération

estbeaucoup plus profonde, on ne parvient pas à détacher la fausse

membrane. A la commissure palpébrale externe existe une ulcéra¬

tion triangulaire, à bords déchiquetés, peu profonde,

recouverte

d'une exsudation fibrineuse qu'il est possible d'enlever, mais on

remarquealors uneinfiltration grisâtre, interstitielle.

A lapaupière inférieure, le sillon qui sépare normalement cette

paupière dela joue estprofondémentulcéré,avec exsudation

inters-titielle diphtéritique; aucune partie de l'exsudat ne peut être isolée.

Lebord même de la paupière est caché sous une croûte, laquelle,

enlevée, laisse voir la marge ulcérée etlégèrement infiltrée.

Laconjonctive palpébrale est tout entière le siège d'un exsudât qui la fait paraître blanchâtre, exsangue, avec quelques pointillés ecchymotiques.

L'infiltration cornéenne s'est étendue. Il existe un chémosis consi¬

dérable.

Œilgauche : Il n'yapasd'ulcérations cutanées.

Laconjonctive de lapaupière inférieure est tapissée superficielle¬

mentd'une fausse membrane, ne laissant après son isolementqu'un légerexsudât grisâtre.

La conjonctive supérieure est plus fortement atteinte, mais l'état

de l'œil gauche est en somme beaucoup plus satisfaisant que celui

de l'autre œil. La cornée présente dans sa partie inférieure une bande opaque, de un millimètre de largeur environ.

L'état général est peu satisfaisant. Fièvre, anorexie. L'enfant a pleuré toute la nuit.

Traitement :Jus de citron. Quinquinaet toniques.

Injection de 10 cent, cubes de sérum n. 3 de Behring.

Le 12janvier. Œil droit : Les paupières paraissent avoirmeilleur

aspect, la cornée est plus trouble que la veille.

Œilgauche :Amélioration notable des paupières; l'infiltration de

lacornéea augmenté.

Le 13 : Les conjonctives redeviennent rosées aux deux yeux; mais

lacornée droite est perforée et la cornée gauche est beaucoup plus

altéréeencore quele jour précédent.

Traitement : Crayon de pyoctanine pour les perforations et injec¬

tionsous-conjonctivale de sublimé à gauche.

Le 14 : Les fausses membranes se laissent détacher en grande partie aux deux yeux. L'état des cornées reste stationnaire.

Le 15 : Les paupières sont presque normales; les conjonctives

sontrosées : à peine de loin en loin relève-t-on encore undébris

pseudo-membraneu x.

Laperforation de la cornée droite s'accentue; le cristallin estluxé dansla chambre antérieure,

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L'état général s'aggrave. Anorexie complète. L'enfant tousse

beau¬

coup.

Le 16 : Plus trace d'infiltration diphtéritique.

Cornées : statu quo.

Le 17 : La cornéegauche cède àson tour, le cristallin sort et

l'œil

se vide.

A partir de cette date, l'état général devient de

plus

en

plus

mau¬

vais etl'enfant meurtle 23janvier.

Examen bactériologique: 1° Fausses membranes: L'examen répété

à plusieurs reprises (examen direct sur

lamelles

et

cultures),

nous

donne chaque fois : bacilles de Lœffler et streptocoques en assez grandnombre; staphylocoques blancs, en

quantité moindre.

Pus de lacornée : Streptocoques purs, trèsvirulents.

I

et

S.Jeanne, 20 mois.

(Lagrange).

DehailJ., 14mois.

H. Alphonse, 4ans.

Conj.pseudo-mem¬ la faceetl'oreille.

Conj. pseudo-mem¬

Plus un autre ba¬

cille ?

centraleenvoie degué rison.

Guérison en20jours.

Hernie de l'iris.

Guérison en13 jours.

O. D. Perforationen voie' deguérison.

Guérisonen10 jours.

O. D. Leucome de2mm bas-ventre à la suite de l'injection.

Guérison en 10 jours.

Leucomeconsécutif.

Guérisonen 15 jours.

Leucometotal de la cor¬

née.

Mort20joursaprès le dé¬

but de l'affection.

Cornée complètement opacifiée.

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Ces observations montrent le rôle important que joue dans