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La procédure d’admission

L’orientation des dossiers : Les places sont intégrées dans un système coordonné et régulé par le SIAO 44 qui propose donc des dossiers à l’AISL correspondant au profil du public accueilli et au projet de la structure.

→ En 2019, le SIAO 44 nous a orienté 8 dossiers.

L'évaluation sociale avant l’entrée dans la structure

L'évaluation sociale est effectuée par deux CESF de l'AISL. Le préalable à l’entrée dans les lieux est la volonté de la personne à intégrer la structure et à adhérer à l’accompagnement proposé tant sur le plan social, locatif que technique.

→ L’AISL a reçu l’ensemble des femmes orientées par le SIAO 44.

Nous avons donné une suite favorable à 4 dossiers et 4 autres dossiers ont été refusé. Les motifs de refus :

- 1 femme a refusé de vivre en colocation ;

- 2 femmes étaient déjà locataires : une dans le parc privé, une dans le parc public ; - 1 femme dont le profil ne correspondait pas au public accueilli.

L'arrivée dans la structure

Avant la remise des clés, les futures résidentes doivent prendre connaissance et signer le contrat d'occupation à titre temporaire et le règlement de fonctionnement et effectuer un état des lieux d’entrée avec le service technique. Les logements sont entièrement meublés et équipés afin de faciliter l’arrivée de ces femmes.

Au 31 décembre 2019, 4 femmes sont entrées à la maison d’accueil pour femmes.

Nous avons souhaité faire des entrées différées pour faciliter l’installation de chacune. Ainsi, nous avons accueilli les deux premières résidentes le 7 octobre 2019, la troisième résidente le 14 octobre 2019 et la quatrième le 25 octobre.

Situation sociale des résidentes présentes au 31 décembre 2019 avant l’entrée dans la structure

Age Composition familiale Ressources Situation avant le relogement

Femme 1

42 an s

Seule sans enfants AAH Centre d’hébergement

Femme 2

à charge RSA Hébergée chez des tiers

L’accompagnement proposé par nos services

Les professionnels de l’AISL intervenant sur les structure sont les suivants : le directeur, la chargée de développement associatif, les travailleurs sociaux, le service technique et le responsable de gestion locative. Chacun intervient dans son champs d’intervention détaillé ci-dessous

La coordination du dispositif

La chargée de développement associatif a travaillé au développement et à la mise en œuvre du projet sur l’année 2019. Depuis l’ouverture de la structure, elle a pour rôle d’organiser le fonctionnement de celle-ci et de s’assurer de son déroulement, de suivre et mettre en place les partenariats ainsi que de réguler les conflits et les transgressions au règlement. Elle assure également un rôle de suivi et d’évaluation de l’activité.

L'accompagnement social

Chaque femme est suivie, pendant un an maximum, par un travailleur social différent qui se rend à la maison d’accueil pour femmes, à minima, une fois par semaine. Un suivi différent par locataire permet d'assurer une médiation sociale en cas de conflit. Chaque accompagnement social est contractualisé et personnalisé aux besoins et problématiques des femmes accueillies et s'inscrit dans une démarche globale en lien avec les partenaires de territoire. L'accompagnement doit permettre de travailler le parcours d'insertion par le logement, de construire un projet social et d'éviter les retours à la rue.

Les principales difficultés repérées chez les résidentes à leur entrée dans la structure : Manque d’autonomie à effectuer des démarches seules

Problématiques de santé : peu voir pas d’accès aux soins généralistes, absence de contraceptions, hygiène, alimentation, consommation d’alcool et de stupéfiants, problématiques psychiques

En 2019, la chargée de développement associatif a consacré 210H au développement et mise en place de la Maison d’accueil pour femmes dont 80H depuis l’ouverture de la structure.

Absence d’expériences locatives pouvant conduire à des difficultés dans la gestion et l’entretien d’un logement

Difficultés dans la gestion budgétaire

Les principaux axes de travail de l’accompagnement social :

Travail sur l’entrée dans le logement : paiement de la participation, souscription à une responsabilité civile, changement d’adresse,…

Travail sur l’occupation des lieux : investissement et entretien du logement, investissement et entretien des espaces collectifs,

Travail sur la situation sociale et médicale : accompagnement vers le service social de secteur, rendez-vous médicaux avec les généralistes, rendez-rendez-vous médicaux spécialisés, alimentation, hygiène, ...

Travail sur la situation financière : ouverture de compte bancaire, mise en place des prélèvements automatiques, …

Travail sur la situation administrative : carte d’identité, carte de bus, sécurité sociale, mutuelle,...

Travail sur un projet d'insertion par le logement

Ces femmes cumulent des difficultés économiques, sociales, administratives et sanitaires et sont peu autonomes dans leurs démarches quotidiennes. Ces démarches demandent une disponibilité et un accompagnement plus important que celui initialement prévu par le service social.

→ Un accompagnement social global et partenarial

L’accompagnement locatif

Les résidentes signent un contrat d’occupation temporaire d’une durée d’une année rappelant les droits et devoirs du locataire notamment le paiement d’une participation financière mensuelle. Malgré le faible montant de la participation, il reste encore difficile pour ces femmes de se projeter sur le paiement d’une participation liée au logement et de toutes les charges indues par l’occupation d’un logement. Elles signent un règlement de fonctionnement visant à faciliter la vie en collectivité et à améliorer le cadre et la sécurité au sein de la Maison d'accueil pour le bien-être de tous.

→ Un accompagnement axé sur les droits et devoirs d’un locataire

L’accompagnement collectif et semi-collectif La collocation

Au-delà de leur missions de maintenance du bâtiment, le service technique intervient sur les questions d’occupation des lieux et assure une mission de veille sociale grâce par des passages informels.

Des passages très réguliers se font dans les appartements afin de vérifier l’entretien et l’occupation des lieux ainsi que pour donner des conseils en termes de consommation d’énergie et de bonne occupation des espaces.

→ Un accompagnement axé sur le savoir habiter

Sur l’année 2019, le service social a effectué 24 entretiens d’accompagnement social pour une durée moyenne d’accompagnement de 12h par résidentes. Les accompagnements extérieurs ont représentent une grande partie de l’accompagnement réalisé car 12 accompagnements extérieurs ont été fait pour les 4 résidentes.

Le service technique a effectué 34 visites à la Maison d’accueil pour femmes divisées comme suit : - 4 État des lieux d’entrée

- 1 accompagnement extérieur pour récupérer des affaires personnelles avec une résidentes

Le collectif

Le deuxième lundi de chaque mois a lieu le conseil de maison où chacun à la possibilité d'exprimer ses propositions pour améliorer la cohabitation, pour faire évoluer l'organisation de la vie collective et faciliter la gestion de la maison d'accueil. Ce conseil de maison est systématiquement suivi d’un repas partagé. Une participation financière est demandée aux résidentes lors de ces repas. Les courses et la préparation des repas se font collectivement.

Les professionnels de l’AISL sont régulièrement présents sur la structure sans pour autant pouvoir assurer une présence continue sur place. Ces passages ne sont pas suffisants pour maintenir la quiétude des lieux et pour développer une dynamique collective. Ces deux éléments sont, aujourd’hui, les principales problématiques de la structure.

→ Un accompagnement collectif à renforcer La sortie du dispositif

Selon l'évaluation sociale faite au terme de chaque accompagnement, les femmes pourront intégrer notre dispositif de sous-location ou une autre structure d'insertion par le logement, en lien avec les bailleurs sociaux, si l'autonomie dans le logement doit encore être travaillée. L'orientation vers un logement autonome ou une autre structure d'hébergement pourra également être travaillée. La sortie du dispositif représente un réel enjeu afin d’avoir une rotation suffisante de femmes sur ce dispositif mais également une problématique majeure. En effet, la durée d’accompagnement limitée à une année, nous oblige à travailler rapidement le projet logement malgré la vulnérabilité des situations.

Au 31 décembre 2019, nous n’avons effectué aucune sortie.

En 2019, 3 conseils de maison ont été organisés suivis de 3 repas dont un repas de Noël le 23 décembre.

Les animations mises en place en 2019

Des repas partagés avec des menus choisis par les résidentes

Échange avec la maison de quartier Madeleine Champs de Mars : présentation de la maison de quartier et des activités, échange sur les envies d’activités des résidentes, proposition de visite de la maison de quartier.

Échange avec la mission prévention de la ville de Nantes : suite à des nombreuses interventions des services de police et de pompiers, la mission prévention a travaillé à une fiche réflexe sur les gestes et le discours à adopter en cas de nuisances ou de difficultés sur la structure et/ou sur le quartier. Cette fiche a permis à la mission prévention de se faire connaître auprès des résidentes et d’échanger avec elles sur leurs besoins en termes de sécurité.

Les partenaires présents autour des situations à l’entrée des résidentes dans la structure : Travailleur social du CCAS de Rezé

L’accueil de jour « La maison bleue » à Rezé Les organismes de curatelle : UDAF et CRIFO Service de psychiatrie de l’hôpital Saint Jacques

Équipe Mobile Psychiatrie Précarité du CH. G. Daumezon à Bouguenais Services de l’Aide Sociale à l’Enfance

Samu social

Centre Maternel Saint Luc

L’ouverture de la structure nous a permis de créer de nouveaux partenariats : SIAO 44

Les professionnels sanitaires de proximité Le SAMSAH Ile de Nantes

Le dispositif « Un chez soi d’abord » par l’intermédiaire du CH G. Daumezon de Bouguenais La Maison de quartier Madeleine Champs de Mars

La Mission prévention de la ville de Nantes Le Centre post-traumatique Citad’elles L’association Féminité sans-abris

Grâce à nos partenaires financiers, nous avons ouvert et fait fonctionner la Maison d’Accueil pour femmes :

La Direction Régionale Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRDJSCS)

La Région Pays de la Loire

Le Département de Loire-Atlantique Le CCAS de la Ville de Nantes L’association Logement Fraternité

Focus sur notre partenariat avec l’association Féminité sans-abris

Nous travaillons avec l’association Féminité sans-abris depuis le début du projet. Cette association a pour objet de lutter contre la précarité, en constante augmentation, en distribuant des kits hygiène aux personnes les plus démunies.

En 2019, l’association nous a distribué 7 kits de produits d’hygiène et 7 kits de produits de beauté/bien-être que nous avons mis à disposition des résidentes à leur arrivée. L’association nous a également donné différents produits grands formats que nous pouvons donner aux résidentes en cas de besoin.

Pour Noël, l’association nous a également donné des kits avec divers produits de beauté que nous avons distribuer aux femmes lors du repas de Noël le 24 décembre.

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LES PARTENARIATS

Femme âgée de 42 ans, originaire de Vendée et bénéficiaire de l’Allocation Adulte Handicapé sous mesure de protection. Mme a connu plusieurs années d’errance (4 ou 5 ans). Elle est arrivée sur l'agglomération nantaise en mars 2018 après plus de 2 années passées sur Paris. Madame est entrée dans la résidence le 7 octobre 2019 après de longues années passées à la rue, alternant rue, nuitées d’hôtel et prise en charge en structure d’urgence. Mme est fragilisée par différents évènements de vie. Elle a besoin de soins autant sur le plan physique que psychologique et est très vulnérable sur le plan des addictions. Cependant, elle dit avoir fortement diminué notamment les drogues dures.

Madame a pu être en lien avec différents organismes. Elle se réfugie au sein de divers structures d’accueil de jour. Elle bénéficie, par ailleurs, d’une mesure de curatelle et d’un suivi par une assistante social du CCAS. Elle arrive à lier des relations de confiance avec les professionnels qui l’entoure mais toujours avec un sentiment de méfiance/ défiance envers certains professionnels ou structure. En effet, les partenaires expriment la difficulté du suivi de Madame car celle-ci aurait tendance à partir dès lors que les choses commencent à se mettre en place. Les professionnels font part de ses conduites à risques et de son agressivité sur les structures d'accueils d'urgence. Elle reconnaît néanmoins avoir besoin d'un accompagnement socio-éducatif tout en veillant à respecter son "espace personnel". Mme est tout à fait d'accord pour accéder à un hébergement et se projette sur la construction d’un projet de vie via l'insertion sociale, et même via une activité professionnelle. Elle est très en demande d’activités et de lien social. Madame semble être dans le refus d'évaluation/soins (psy/addicto).

Madame aspirait à se poser dans un lieu de vie sein et sécurisé. Elle a rapidement investit sa chambre et l’appartement. Elle a été demandeuse de soutien pour l’accompagner dans certains actes de la vie quotidienne comme faire des courses alimentaires... Aussi, plusieurs accompagnements physiques ont été nécessaire pour réunir tous ses effets personnels entreposés à droite à gauche: en bagagerie ou rester dans une structure d’accueil...

Madame a su organiser son lieu de vie et reprendre de vieux réflexes pour entretenir son logement, cuisiner…

Mais rapidement, l’état de santé de Madame est un frein à l’évolution de sa situation. En effet, elle multiplie les épisodes d’agressivité, d’alcoolisations excessives... Madame connaissait déjà des professionnels de la santé mentale (EMPP) intervenant sur la structure d’accueil de jour fréquentée par Madame. De nouvelles rencontres ont pu être organiser sur la structure amenant, en lien avec les services de l’AISL, l’hospitalisation de Madame (SDT) .

A la sortie d’hospitalisation, Madame se révèle être plus apaiser. Elle adhère aux soins et aux suivis en place.

Son retour sur la structure se passe dans de bonnes conditions. Le suivi social des différents partenaires se poursuit et a permis de définir un autre projet pour le relogement de Madame alliant logement individuel et suivi médical.

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