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Facteurs de variation de la sensibilité de la peau a. Facteurs climatiques

Partie théorique

1.4. Facteurs de variation de la sensibilité de la peau a. Facteurs climatiques

Le froid, la chaleur, la pollution et la lumière peuvent favoriser la sensibilité de la peau.

- Lorsque la perte de chaleur excède la production de chaleur de l’organisme, des mécanismes de compensation interviennent pour maintenir la température du corps. La réaction la plus marquée est celle qui s’accompagne d’une vasoconstriction cutanée ainsi que d’une redistribution du volume sanguin vers les organes internes, afin de les préserver d’une perte additionnelle de chaleur. Cette redistribution du sang vers les organes internes conduit d’autre part à une diminution de la vascularisation de la surface du corps, des bras, des jambes, du visage et des extrémités. Localement, on

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observe une vasoconstriction périphérique et une diminution du flux sanguin pouvant causer des lésions tissulaires locales.

Des thermorécepteurs cutanés, envoient des influx nerveux au centre de thermorégulation de l’encéphale : l’hypothalamus. En réponse à ces signaux, la libération de substances vasoactives, notamment les catécholamines, par le système nerveux sympathique conduit à la vasoconstriction des vaisseaux cutanés. Cette dernière réduit l’apport en eau par la circulation sanguine ; l’eau évaporée n’est donc pas « remplacée ». L’évaporation accrue et la réduction de l’apport en eau endogène se traduisent par la déshydratation.

Plus l’exposition au froid augmente, plus les lésions tissulaires dues à l’hypovascularisation s’aggravent et provoquent la formation de caillots dans les vaisseaux. L’augmentation du tonus musculaire et les frissons donnent lieu à une production de chaleur et accroissent le métabolisme (processus métaboliques) en vue de la formation de chaleur. Des frissons prononcés peuvent augmenter la température centrale de l’organisme de 3-4 °C en 1 heure. La diminution de la vascularisation de la peau et des membres due au froid provoque une sensation de froid ainsi qu’une limitation de la mobilité, de la sensibilité et de la dextérité. Le risque d’accident augmente en raison de la diminution simultanée de la réactivité, de l’attention et des capacités.

Des thermorécepteurs cutanés, envoient des influx nerveux au centre de thermorégulation de l’encéphale : l’hypothalamus. En réponse à ces signaux, la libération de substances vasoactives, notamment les catécholamines, par le système nerveux sympathique conduit à la vasoconstriction des vaisseaux cutanés. Cette dernière réduit l’apport en eau par la circulation sanguine ; l’eau évaporée n’est donc pas « remplacée ». L’évaporation accrue et la réduction de l’apport en eau endogène se traduisent par la déshydratation.

- Pour lutter contre la chaleur, les vaisseaux périphériques se dilatent et les boucles capillaires cutanées s’ouvrent. Lorsque la température extérieure augmente, des thermorécepteurs cutanés envoient des influx nerveux à l’hypothalamus. En réponse à ces signaux, l’inhibition du système sympathique conduit à une légère vasodilatation

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des vaisseaux cutanés. La chaleur produite par l’organisme est alors évacuée sans perte d’eau. Plus l’atmosphère sera sèche, plus la perte insensible en eau sera grande. Été comme hiver, la perte insensible est d’autant plus importante que l’air au contact de la peau est constamment renouvelé par le vent… c’est le même phénomène qui se reproduit avec la climatisation. L’exposition prolongée à l’eau peut être irritante pour la peau. Elle est à l’origine d’altérations de la couche cornée en éliminant les lipides, en dénaturant la kératine et en modifiant la capacité de rétention d’eau de la peau. Les ultraviolets peuvent induire, été comme hiver, des effets néfastes. Des réactions rapides d’oxydoréduction se développent aux dépends des membranes cellulaires et la dénaturation de ces membranes entraîne une perte d’eau. En réaction aux UVB, la couche cornée s’épaissit, la kératinisation est accrue et ne permet plus le passage de l’eau au travers de la peau. Le film hydrolipidique n’intervient pas dans la protection de la peau vis-à-vis des radiations. A long terme, les UVA abîment les fibres de collagène et accélèrent le vieillissement de la peau. Les peaux irritables sont souvent claires et ont besoin d’une protection élevée contre les UV. Souvent de phototype I ou II, les peaux irritables sont sensibles au soleil. La photosensibilisation se traduit en clinique par une réaction de phototoxicité (coup de soleil particulièrement intense puis pigmentation) ou par une réaction de photoallergie (eczéma plus ou moins typique).

- En altitude, la pression atmosphérique et la pression en vapeur d’eau baissent. Ajoutée à la faible hygrométrie, le froid, le vent et les UV favorisent la déshydratation et font de l’altitude un environnement mal supporté par les peaux irritables. L’altération commune de ces éléments naturels et climatiques est donc la déshydratation. À défaut de les contrôler, l’hydratation cutanée peut être restaurée. Hydrater la peau est le seul moyen pour réparer et fortifier sa fonction de barrière. L’utilisation de produits cosmétiques hydratants et nourrissants est vivement recommandée [28].

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b. Age

Il a été démontré que la peau des jeunes adultes était plus réactive que la peau des plus âgés. Ceci est lié à la taille des cornéocytes qui augmente avec l’âge, ce qui diminue les espaces intercornéocytaires, rendant la pénétration des produits plus difficile [28].

c. Sexe

Les femmes ont en général une peau plus sensible que celle des hommes. Ceci est dû à une différence de morphologie, de constitution biochimique, de rigidité de la peau ainsi que la musculature sous-jacente [29].

d. Phototype

Les peaux très pigmentées sont moins sensibles et résistent mieux aux attaques chimiques ou à l’irritation provoquée par des substances appliquées de façon topique. Les phototypes clairs 1 et 2, souvent fragiles, montrent une plus grande sensibilité [29].

e. Type de peau

La sensibilité cutanée apparaît fortement associée au type de peau. Les peaux sèches et les peaux grasses étant plus fréquemment affectées que les peaux normales (3, 4). (40 % des femmes présentant un phénomène de peau irritable ont une peau sèche et 25

% une peau normale ou grasse) [28].

f. Zone anatomique

Le visage représente la zone cutanée la plus sensible du fait de sa forte densité en canaux pilo-sébacés et en glandes sudorales, ainsi que d’un réseau élaboré de nerfs sensoriels. La peau des paupières, qui est dépourvue de poils et composée d’une fine couche de cornéocytes pauvres en kératine, est considérablement plus sensible que la

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peau de la plante des pieds, qui est beaucoup plus épaisse car elle est formée de cornéocytes plus riches en kératine [29].

g. Antécédents cutanés

Les peaux cliniquement fragilisées ou sensibilisées peuvent favoriser de façon non systématique des intolérances aux cosmétiques : les sujets ayant des antécédents cliniques tels que la dermatite atopique, séborrhéique, rosacée…, les sujets à peau fragilisée par des agressions passées telles que les coups de soleil, dermites de contact, les sujets allergiques, atopiques [29].

h. Mode de vie

Les émotions, le stress, l’alcool, le tabac, les épices et les excitants (café, thé) sont des facteurs aggravant la sensibilité cutanée [29].

i. Profession

L’exposition répétée aux solvants, aux détergents, à l’eau, à des microtraumatismes ou à des frottements répétés, constituent des facteurs agressifs qui altèrent la barrière cutanée [29].

j. Utilisation de produits

Certains produits notamment en cosmétique peuvent être irritants pour la peau. On trouve : les solvants, les tensioactifs, les rétinoïdes, le peroxyde de benzoyle, l’urée, l’acide lactique, les AHA, la résorcine, etc [29].

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II. LE PRODUIT COSMETIQUE

2.1. Définition

Le produit cosmétique est défini par l’article L5131-1 du Code de la Santé Publique français (CSP) comme suit :

« On entend par produit cosmétique « toute substance ou mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (l'épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles » [30].