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Extension au calcul de r´ ealisations ind´ ependantes des matrices al´ eatoires de

des matrices al´eatoires de SE

HT +0

L’extension au cas o`u [B(ω)], pour tout ω ∈ R est une matrice al´eatoire dans l’ensemble SE+0, est aussi triviale. Pour tout ω fix´e dans R, on note [C(ω)], la matrice al´eatoire d´efinie par

Les r´ealisations ind´ependantes [C(1)(ω)], . . . , [C(nr)(ω)] de la matrice al´eatoire [C(ω)] sont calcul´ees avec les r´ealisations ind´ependantes [B(1)(ω)], . . . , [B(nr)(ω)] de la matrice al´eatoire [B(ω)]. On a donc, pour chaque r = 1, . . . , nr

[C(r)(ω)] = H{[B(r)], ω} .

Pour chaque r´ealisation ind´ependante de [B(ω)] et de [C(ω)], nous sommes donc ramen´es au cas pr´ec´edent des fonctions `a valeurs dans l’ensemble des matrices positives. On a alors

[C(r)(ω)]ij = F(ω; p0, mmax)T [A] T(i[B(r)(ω)]ij; p0, mmax) .

Dans ce cas, nous avons une m´ethode num´erique qui permet de construire les r´ealisations de la matrice al´eatoire [A(ω)] dans l’ensemble des matrices al´eatoires SEHT +0 si celle-ci est d´efinie par

[A(ω)] = [C(ω)] + i[B(ω)] .

Dans ce cas les r´ealisation ind´ependantes [A(1)(ω)], . . . , [A(nr)(ω)] de la matrice al´eatoire [A(ω)] sont calcul´ees avec les r´ealisations ind´ependantes [B(1)(ω)], . . . , [B(nr)(ω)] et [C(1)(ω)], . . . , [C(nr)(ω)] des matrices al´eatoires [B(ω)] et [C(ω)]. On a donc, pour chaque r = 1, . . . , nr

Chapitre 5

Application `a la visco´elasticit´e lin´eaire

On consid`ere un solide compos´e de deux phases, l’une ´elastique, l’autre visco´elastique. L’objet vibre `a cause de sollicitations ext´erieures, propageant des vibrations `a travers les milieux solides.

5.1 Mise en ´equations

5.1.1 Equations d’´equilibre et conditions aux limites

Soit Ωs = Ωe∪ Ωve un domaine ouvert et connect´e de R3, constitu´e de deux parties Ωe et Ωve. La premi`ere partie Ωe est occup´ee par un milieu solide ´elastique tandis que la seconde partie Ωveest occup´ee par un milieu solide visco´elastique. Dans un rep`ere cart´esien (e1, e2, e3), soient x = (x1, x2, x3) le vecteur position de n’importe quel point dans Ωs et dx = dx1dx2dx3

l’´el´ement de volume. Soit n la normale unitaire ext´erieure `a la fronti`ere ∂Ωs du domaine Ωs, qui s’´ecrit ∂Ωs = Γu ∪ Γf, constitu´ee d’une partie Γu sur laquelle une condition de Dirichlet de d´eplacement nul est impos´ee et d’une partie Γf sur laquelle un champ de force surfacique, fs(x, t), est appliqu´e. Soit u(x, t) le vecteur d´eplacement d´efini sur Ωs. Le tenseur des d´eformations lin´earis´e est not´e {εpq}pq et le tenseur des contraintes de Cauchy est not´e {σjk}jk avec j, k, p, and q dans {1, 2, 3}. Soit ρ(x) la densit´e de masse en x ∈ Ωs. Dans le domaine fr´equentiel, le probl`eme au limite s’´ecrit, pour tout ω r´eel appartenant `a la bande de fr´equence d’analyse B = [−ωmax, ωmax],

−ω2ρ(x)u(x, ω) − div σ(b bu(x, ω)) = 0 , dans Ωs , b

u(x, ω) = 0 , sur Γu , σ(u(x, ω)) n = bb fs(x, ω) , sur Γf .

Figure 5.1 Sch´ema du probl`eme de visco´elasticit´e lin´eaire

5.1.2 Loi de comportement ´elastique lin´eaire

Le solide ´elastique occupant le domaine Ωe se comporte selon la loi de comportement suivante dans le domaine fr´equentiel :

σ(bu(x, ω)) = aelas(x) : ε(u(x, ω)) ,b (5.4) o`u A : B repr´esente le produit doublement contract´e de deux tenseurs A et B et o`u ε(u(x, ω))b est le tenseur des d´eformations lin´earis´e d´efini comme

εpq(bu(x, ω)) = 1 2 ∂bup(x, ω) ∂xq + ∂ubq(x, ω) ∂xp  . (5.5)

Le tenseur d’´elasticit´e aelas poss`ede des propri´et´es de sym´etrie et d’ellipticit´e. (i) Sa propri´et´e de sym´etrie s’´ecrit

aelasijkh(x) = aelasjikh(x) = aelasijhk(x) = aelaskhij(x) ,

(ii) Sa propri´et´e d’ellipticit´e est telle que, pour tous tenseurs du second ordre sym´etrique {Xij}ij, il existe une constante r´eelle positive c0, tel que

aelasijkh(x)XijXkh ≥ c0XijXij,

5.1.3 Loi de comportement visco´elastique lin´eaire

La loi de comportement dans le domaine temporel, dans le domaine visco´elastique, s’´ecrit σ(u(x, t)) =

Z +∞

0

G(x, τ ) : ε( ˙u(x, t − τ ))dτ ,

avec G(x, τ ) le tenseur du quatri`eme ordre des fonctions de relaxation visco´elastiques. Il est `

a noter que la relation entre les contraintes de Cauchy σ(u) et les taux de d´eformations ε( ˙u) est bien causale car les contraintes de Cauchy `a l’instant t ne d´ependent que des taux de d´eformations aux instants ult´erieurs t − τ ≤ t. En effectuant une int´egration par partie et sous l’hypoth`ese que G(x, t) → 0 quand t → +∞ et que t 7→ ε( ˙u(x, t)) est born´ee, on obtient

σ(u(x, t)) = σelas(u(x, t)) + σve(u(x, t)) , avec

σelas(u(x, t)) = G(x, 0) : ε(u(x, t)) , σve(u(x, t)) = Z +∞

0

˙

G(x, τ ) : ε(u(x, t − τ ))dt . On pose alors gelas(x) = G(x, 0), le tenseur gelas repr´esentant la partie purement ´elastique lin´eaire du comportement et on d´efinit le tenseur gve(x, t) de la fa¸con suivante

gve(x, t) = 0 si t < 0 , gve(x, t) = ˙G(x, t) si t ≥ 0 ,

repr´esentant la partie visco´elastique du comportement. On peut alors r´e´ecrire la loi de com-portement

σ(u(x, t)) = gelas(x) : ε(u(x, t)) + Z +∞

−∞

gve(x, τ ) : ε(u(x, t − τ ))dt . (5.8) En appliquant la transform´ee de Fourier aux deux membres de l’Eq. (5.8), et en in-troduisant la partie r´eelle bgve,R(x, ω) = <e{bgve(x, ω)} et la partie imaginaire bgve,I(x, ω) = =m{bgve(x, ω)}, la loi de comportement dans le domaine fr´equentiel est alors r´e´ecrite

σ(u(x, ω)) = a(x, ω) + i ω b(x, ω) : ε(b u(x, ω)) ,b (5.9) o`u les composantes aijkh(x, ω) et bijkh(x, ω) des tenseurs r´eels du quatri`eme ordre a(x, ω) et b(x, ω) sont les coefficients visco´elastiques tels que

a(x, ω) = gelas(x) +bgve,R(x, ω) , ω b(x, ω) =bgve,I(x, ω) . (5.10) Propri´et´es des tenseurs a(x, ω) et b(x, ω) Les coefficients visco´elastiques aijkh(x, ω) et bijkh(x, ω) sont d´ependants de la fr´equence. Ils exhibent ´egalement des propri´et´es de sym´etrie et d’ellipticit´e. Pour tout x et ω fix´es, les tenseurs a(x, ω) et b(x, ω) sont tels que :

(i) Ils sont des fonctions paires de ω

(ii) Leur limite quand ω → +∞ est lim

ω→+∞a(x, ω) = gelas(x) et lim

ω→+∞b(x, ω) = 0 . (iii) Leur propri´et´e de sym´etrie s’´ecrit

aijkh(x, ω) = ajikh(x, ω) = aijhk(x, ω) = akhij(x, ω) , bijkh(x, ω) = bjikh(x, ω) = bijhk(x, ω) = bkhij(x, ω) ;

(iv) La propri´et´e d’ellipticit´e des tenseurs est telle que, pour tous tenseurs du second ordre sym´etrique {Xij}ij, il existe deux constantes r´eelles positives c1 et c2, ind´ependantes de ω, tel que

aijkh(x, ω)XijXkh ≥ c1XijXij , bijkh(x, ω)XijXij ≥ c2XijXkh, o`u la convention de sommation sur les indices r´ep´et´es est appliqu´ee.

Relations sur les coefficients visco´elastiques induites par la causalit´e Puisque la relation entre les contraintes σ(u) et les d´eformations ε(u) doit ˆetre causale, alors il est n´ecessaire que les relations entre d’une part σelas(u) et ε(u), et d’autre part σve(u) et ε(u), soient causales. Il est ´evident que c’est le cas pour la relation entre σelas(u) et ε(u). Une relation de causalit´e doit donc ˆetre impos´ee entre σve(u) et ε(u), c’est-`a-dire que σve(u) `a un instant t ne d´epend que des valeurs de ε(u) aux instants ult´erieurs t − τ ≤ t. C’est effectivement le cas car gve v´erifie l’Eq. (5.6). Cette ´equation est donc associ´ee avec le principe de causalit´e dans les relations entre les contraintes de Cauchy et les d´eformations dans le domaine temporel. Il est n´ecessaire de r´e´ecrire cette ´equation dans le domaine fr´equentiel. Dans ce cas, on montre (voir le chapitre 3) qu’il existe des relations entre la partie r´eellebgve,R

et la partie imaginaire bgve,I de la transform´ee de Fourier bgve, que l’on appelle relations de Kramers-Kronig, lesquelles s’´ecrivent

b gve,R(x, ω) = 1 π p.v Z +∞ −∞ b gve,I(x, ω0) ω − ω00, (5.11) b gve,I(x, ω) = −1 πp.v Z +∞ −∞ b gve,R(x, ω0) ω − ω00, (5.12)

ou encore, en utilisant la transform´ee de Hilbert, b

gve,R(x, ω) = H{bgve,I, ω} ,

b

gve,I(x, ω) = −H{bgve,R, ω} .

Notons que les Eqs. (5.11) et (5.12) sont ´equivalentes, ainsi, il est possible de n’utiliser qu’une seule de ces ´equations. En utilisant les Eqs. (5.10) et (5.11), on d´eduit la relation suivante entre les tenseurs visco´elastiques a(x, ω) et b(x, ω) :

a(x, ω) = a(x, 0) + ω π p.v Z +∞ −∞ b(x, ω0) ω − ω00 , ∀ ω ∈ R . (5.13)

On introduit le tenseur a0(x, ω) = ωH{b, ω} et l’Eq. (5.13) est r´e´ecrite a(x, ω) = a(x, 0) + a0(x, ω) .

La loi de comportement du mat´eriau visco´elastique donn´ee par l’Eq. (5.9) en fr´equence est r´e´ecrite

σ(u(x, ω)) = a(x, 0) + ab 0(x, ω) + i ω b(x, ω) : ε(u(x, ω)) .b