Volet 2 – Exploration sensorielle et résolution de problèmes
L
E BÉBÉDe la naissance à 18 mois, le bébé élargit sa vision du monde :
Il s’intéresse aux évènements, aux objets et aux personnes qui lui sont familiers;
Il explore son entourage et persiste quand il rencontre des difficultés;
Il découvre peu à peu la relation cause à effet.
CE QUE L’ON PEUT OBSERVER
CE QUE L’ÉDUCATRICE PEUT FAIRE
Petit à petit, le bébé découvre les causes de divers phénomènes :
Il cherche et trouve un objet ou une personne qui disparaît de sa vue;
Il essaie d’atteindre ce qu’il veut par différents moyens (tire une couverture pour approcher un objet, tourne sur lui‐même, se déplace autour des obstacles);
Il bouge pour découvrir son corps et son entourage en mettant ses orteils dans la bouche, en roulant vers un objet, en jouant à coucou, en appuyant sur une touche ou un bouton pour faire du bruit, etc.;
Il répète certains gestes pour apprendre à mieux les faire ou pour comprendre le fonctionnement d’un objet;
Il regarde l’éducatrice et attire son attention pour lui demander de l’aide quand il en a besoin.
L’éducatrice peut stimuler le bébé. Elle peut :
Lui poser des questions et l’aider à trouver les réponses par l’exploration de son milieu;
Lui donner l’occasion de faire des choix à sa mesure;
Lui accorder amplement de temps pour résoudre des problèmes avant d’intervenir;
Réagir avec enthousiasme à sa démarche exploratoire et à ses découvertes;
Organiser le milieu pour soutenir la résolution de problèmes et pour minimiser les interdictions;
Comprendre et accepter qu’un bébé qui explore se salisse parfois les mains, le visage, souille ses vêtements et l’en‐
droit où il joue;
Démontrer de l’intérêt et de l’enthousiasme quand le bébé essaie quelque chose de nouveau.
Dans un milieu propice à l’exploration sensorielle et la résolution de problèmes, on peut trouver :
Du matériel qui favorise la découverte, l’imitation et la répétition (miroirs, livres, instruments de musique et de percussion, jouets à remonter, etc.);
Des blocs pour empiler, des boîtes de jeux, des contenants à remplir et à vider, des jouets qui font du bruit, des jeux pour la cour extérieure;
Des jouets musicaux, du matériel de textures variées, des objets à pousser, à rouler, à balancer, etc., assez gros pour éviter les accidents.
L
E TROTTINEURLe trottineur multiplie les explorations sensorielles. Par conséquent, il se montre de plus en plus apte à résoudre des problèmes :
Sa connaissance de la relation de cause à effet s’élargit;
Il reconnaît de mieux en mieux des objets semblables;
Il est persévérant et cherche plus d’une solution à un problème : il utilise l’explo‐
ration active, les essais et les erreurs. Il se sert de la parole pour décrire un problème;
Il recourt à des solutions qui ont déjà réussi.
Veux-tu jouer avec moi ?
CE QUE L’ON PEUT OBSERVER
CE QUE L’ÉDUCATRICE PEUT FAIRE
Le trottineur gagne en habileté et en persévérance :
Il manipule le matériel et bouge avec de plus en plus d’adresse;
Il manipule le matériel pour produire le résultat voulu (remonte un jouet pour le faire avancer, frappe sur un tambour pour faire du bruit, etc.);
Il persiste quelques minutes avant de demander de l’aide dans l’exécution d’une tâche difficile;
Il tente de surmonter une difficulté de plu‐
sieurs façons (déplace ou contourne les obs‐
tacles pour atteindre l’objet désiré, tire sur un objet pour le séparer des autres, etc.);
Il utilise les objets comme outils (une chaise basse pour faire une clôture, un pinceau pour faire de la peinture, etc.);
Il choisit les objets selon certains critères (des automobiles de la même taille, des blocs de la même couleur, etc.).
L’éducatrice attentive apporte soutien, encouragement et
stimulation au trottineur. Elle peut :
Lui poser des questions et l’encourager à trouver les réponses;
L’aider à reconnaître les per‐
sonnes, les endroits et les objets de son entourage;
Lui permettre de faire des choix en tenant compte de son niveau de développement;
Mettre à sa disposition du matériel sensoriel diversifié (pour toucher, goûter, écouter, sentir, voir, observer, etc.);
Lui accorder suffisamment de temps pour résoudre un pro‐
blème;
Organiser son milieu pour encourager la résolution de problèmes et pour minimiser les interdictions autant que possible;
Accepter que le trottineur se salisse les mains, le visage, souille ses vêtements, le lieu où il se trouve et les objets qui l’en‐
tourent.
Dans un milieu qui favorise l’exploration sensorielle et la résolution de problèmes, on peut trouver :
Du matériel qui incite à la découverte, à l’imitation et à la répétition : miroirs, livres, instruments de musique, jouets à remonter, etc.;
Des casse‐tête simples, des jouets pour jouer dans l’eau et le sable, des tasses à mesurer, des contenants, de la gouache, des carillons, etc.);
Des blocs pour empiler, des boîtes de jeux, des contenants à remplir et à vider, des jouets qui font du bruit, des jeux pour la cour extérieure;
Des jouets musicaux, du matériel de textures variées, des objets à pousser, à rouler, à balancer;
Du matériel et des accessoires qui ne présentent aucun danger.
Volet 3 – Éveil à la numératie
Le volet 3, Éveil à la numératie, se subdivise en trois sections :
nombres et opérations
orientation spatiale
suites logiques et mesures
Le bébé et le trottineur s’éveillent à la
numératie. Ils le font par le jeu et l’exploration.
En jouant avec du matériel concret, ils commencent à compter, à saisir les notions d’orientation spatiale et celles de la mesure et à comprendre les suites logiques et les
opérations simples. Les jeux éducatifs les aident à saisir les concepts de quantité, de temps et d’espace. L’éducatrice profite des occasions propices à la découverte de ces concepts dans les activités de tous les jours.
Moyens pour favoriser l’éveil à la numératie :
Simplifier une tâche en numératie qui semble compliquée en la séparant en étapes plus simples, ou en réduisant le nombre d’étapes;
Recourir fréquemment à des activités et à des jeux de courte durée.