Volet 3 – Autorégulation
L
E BÉBÉPour en arriver à l’autorégulation, le bébé doit vivre de multiples expériences. Il développe l’autorégulation pour le sommeil, l’alimentation, le jeu et l’exploration. Le bébé :
Mange et dort à des heures régulières;
Exprime ses émotions et essaie de se calmer par lui‐même;
Explore son environnement lorsque l’éducatrice l’y invite;
S’exprime par des gestes pour faire connaître ses besoins et ses désirs;
A besoin qu’on lui rappelle fréquemment les règles de conduite.
CE QUE L’ON PEUT OBSERVER
CE QUE L’ÉDUCATRICE PEUT FAIRE
Le bébé a besoin d’aide et d’attention pour apprendre à régler lui‐même sa conduite. Petit à petit, il :
Exprime ses sentiments par le sourire, les pleurs, le rire et le mouve‐
ment;
Se console avec des gestes habituels (sucer son pouce) et à l’aide d’objets fami‐
liers (sa couverture préférée);
Se calme quand l’éducatrice s’occupe de lui (alimentation, changement de couche, repos);
Réagit lorsqu’on lui adresse un rappel.
Le travail de l’éducatrice auprès du bébé n’est jamais terminé. Chaque fois qu’elle est avec lui, elle doit :
Guider son comportement par des mots encourageants;
Donner l’exemple quant au respect des personnes et du matériel;
Répondre à ses besoins physiques et affectifs selon un emploi du temps cohérent et individualisé;
L’apaiser et le consoler quand il en a besoin.
Dans un milieu qui mène à l’autorégulation du bébé, on peut trouver :
Un horaire qui prévoit du repos, des exercices vigoureux, des activités et du temps pour découvrir son milieu de vie;
Un espace sans danger pour la découverte : étagères basses, surfaces recouvertes de tapis ou de tuiles matelassées;
Des espaces et du matériel pour la détente : surfaces confortables, livres, jouets mous, animaux en peluche, etc.
L
E TROTTINEURLe trottineur exprime ses émotions et ses préoccupations :
Il s’exprime à l’aide de gestes, de sons et de mots;
Il est conscient des sentiments des autres et y réagit de façon appropriée;
Il parvient à se calmer après une période d’excitation ou de frustration;
Il connaît l’emploi du temps quotidien et il le suit quand on le lui rappelle;
Il répond aux rappels de façon appropriée;
Il anticipe les activités routinières.
CE QUE L’ON PEUT OBSERVER
CE QUE L’ÉDUCATRICE PEUT FAIRE
Dans l’acquisition de l’autorégula‐
tion, on observera que le trottineur :
Se console à l’aide d’objets familiers : il touche sa couverture préférée, regarde une photo de personnes connues, etc.;
Participe à la routine quotidienne : il participe au rangement avant de sortir, il se lave les mains avant les repas, etc.;
Apprend à mieux exprimer son agressivité : il dit ce qui ne va pas, il se déplace et demande l’aide de l’éducatrice;
Respecte des règles simples quand on les lui rappelle briè‐
vement et gentiment : « Nous marchons vers le bout du cou‐
loir».
Pour aider le trottineur à bien se comporter, l’éducatrice peut :
L’inciter à parler au lieu de poser des gestes agressifs envers les autres (demander aux amis de partager, exprimer ses sentiments, etc.);
Lui donner confiance en lui apportant l’aide dont il a besoin;
Rester calme et l’aider quand il essaie d’agir seul;
L’aider dans ses relations avec les autres et soutenir ses premiers essais (attendre son tour, jouer à côté d’un ami, etc.);
Prévoir ses mouvements afin de prévenir les blessures qu’il pourrait s’infliger ou infliger aux autres;
Lui rappeler de se calmer afin de prévenir une situation problématique;
Respecter un emploi du temps cohérent et individualisé pour bien répondre aux besoins physiques et affectifs de chaque trottineur.
Dans un milieu qui mène à l’autorégulation du trottineur, on peut trouver :
Un horaire qui prévoit du repos, de l’exercice vigoureux, des activités et du temps pour explorer son milieu seul ou avec d’autres;
Un espace sans danger pour l’exploration : étagères basses, surfaces recouvertes de tapis et de tuiles matelassées, meubles adaptés à la taille des trottineurs;
Des espaces et du matériel pour la détente : endroits confortables, livres, jouets mous, animaux en peluche, etc.
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1. Initiative et curiosité 2. Exploration sensorielle et
résolution de problèmes 3. Éveil à la numératie 4. Éveil scientifique
DÉVELOPPEMENT COGNITIF ET CONNAISSANCES GÉNÉRALES
Moyens pour faciliter le développement cognitif et enrichir les connaissances générales :
Communiquer de façon verbale, visuelle et physique pour répondre aux besoins de chaque bébé ou trottineur;
Utiliser des mots et des phrases que le bébé ou le trottineur connaît pour présenter de nouvelles idées ou de nouveaux concepts. (Le connu sert de point de départ pour explorer l’inconnu);
Donner l’occasion d’interagir avec les autres bébés et trottineurs.
Volet 1 – Initiative et curiosité
L
E BÉBÉComme le bébé est naturellement curieux et apte à apprendre :
Il explore son milieu;
Il tente de communiquer;
Il choisit les objets qui l’intéressent et les explore à sa manière.
CE QUE L’ON PEUT OBSERVER
CE QUE L’ÉDUCATRICE PEUT FAIRE
Très tôt, le bébé interagit avec son milieu :
Il observe les autres enfants et l’éducatrice;
Il imite les autres par des sons, des gestes et des expressions faciales;
Il suit parfois l’exemple des autres pour intervenir lorsqu’on l’habille;
Il communique en pleurant, en faisant des sons, en montrant les objets qu’il désire ou en prononçant un mot pour dire une phrase;
Il s’intéresse aux histoires, aux comptines, aux chansons ou aux jeux simples qu’on lui présente;
Il apprend par ses mouvements et par ses sens en portant des jouets à la bouche, en donnant des coups de pied, en agitant les bras, etc.;
Il cherche de plus en plus à s’exprimer par des mots au fur et à mesure qu’il grandit.
Pour aider le bébé à se développer et à apprendre, l’éducatrice peut :
Respecter l’emploi du temps pour répondre à ses besoins individuels;
Décrire ce que le bébé sent, entend, touche, voit, goûte et ressent (ses émotions);
Fournir du matériel et des accessoires qui permettent l’exploration (hochets, boîtes de jeux, livres mous, etc.);
Réagir avec enthousiasme aux tentatives d’exploration et aux découvertes du bébé.
Dans un milieu qui favorise l’initiative et la curiosité, on peut trouver :
Un espace sans danger qui permet au bébé d’explorer le milieu en toute sécurité; par conséquent une utilisation minimale du parc pour bébé, des berceaux, des espaces fermés, etc.;
Des objets qui font appel aux sens (miroirs, hochets, cloches, récipients ouverts pour remplir et vider, blocs mous et manipulables, etc.);
Du matériel sécuritaire et lavable, en tissu, en plastique, en caoutchouc, de formes, de textures et de tailles diverses, et assez gros pour éviter les risques de suffocation.