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Exploration des pensées et interprétations du patient par le biais des principes communs de la thérapie cognitive.

Tableau des résultats

B) CONTENU DE LA RENCONTRE 1) Retour sur le devoir

3) Exploration des pensées et interprétations du patient par le biais des principes communs de la thérapie cognitive.

Lors de la première rencontre, nous avons exploré les différentes interprétations que vous avez de vos DTNC. Depuis, vous avez vécu plusieurs sensations dans le cadre de la

pratique d’activités physiques. Suite à cela, est-ce que vous voyez d’autres façons de comprendre vos symptômes?

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Modifier votre discours intérieur (Adapté de Marchand et Letarte, 2004)

À partir des connaissances que vous avez acquises par l’entremise de ces rencontres, vous allez pouvoir changer votre réaction face à vos symptômes. Nous avons mentionné que les interprétations de vos sensations entretiennent votre peur et contribuent à maintenir vos symptômes. Vous avez la responsabilité de modifier votre discours intérieur à partir de ce que vous avez appris.

Ainsi, les interprétations que vous donnez à vos sensations constituent un des facteurs d’entretien important de votre problème. Vous pouvez utiliser ce tableau pour vous aider à modifier les interprétations irréalistes qui alimentent votre peur et les remplacer par des pensées plus réalistes et aidantes. Une fois cette étape faite, chaque fois que les sensations redoutées ou les anciennes conclusions se présenteront, il vous faudra réagir en adoptant ce discours intérieur qui correspond à la réalité et qui vous aidera à cesser d’avoir peur de ces sensations inoffensives. Cela semble difficile au début, mais comme pour toute chose, vous deviendrez meilleur avec le temps! Nous vous proposons des exemples au tableau de la page 41 (page 23 du manuel de traitement version participant) pour vous servir de modèle de travail. Toutefois, il est très important que vous complétiez votre propre tableau (page 42) avec les pensées réalistes les plus significatives pour vous. Si vous avez une condition médicale particulière, intégrez les informations pertinentes dans vos pensées réalistes.

Sensations et interprétations

automatiques

Pensées aidantes et constructives

Douleur thoracique +

Pensée : «je sens une pression au niveau du cœur, c’est le premier signe d’un infarctus »

Les examens médicaux ont montré que mon cœur est en bonne santé, je ne risque pas de faire un infarctus. La douleur que je ressens peut être causée par plusieurs facteurs, comme des spasmes musculaires, toutefois ce n’est pas dangereux pour ma santé.

Battements cardiaques accélérés

+

Pensée : « mon cœur va lâcher, je vais mourir d’un infarctus »

Mon cœur est un muscle puissant fait pour travailler. Il ne s’arrêtera pas ; il bat vite parce que je vis de l’anxiété. J’ai déjà fait plusieurs attaques de panique je n’ai fait aucun infarctus et je ne suis jamais mort ! Je vais le laisser battre et il va revenir à la normale comme dans le passé.

Sensations d’oppression thoracique

+

Pensée : « je vais étouffer »

Je me sens oppressé parce que je suis très tendu et que mes muscles sont contractés. Je n’étouffe pas pour autant, au contraire, je respire même plus vite et plus fort que d’habitude. Il est impossible d’étouffer à cause de l’anxiété.

Sensations d’oppression respiratoire

+

Bien que la chaleur et les odeurs varient selon l’endroit où je me trouve, compte tenu de la pression atmosphérique, il y a autant d’air dans le métro que dans la rue, autant d’air dans ma chambre que sur mon balcon. Il ne

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Exemple de modification du discours intérieur (présenter l’exemple le plus pertinent, qui soit un peu différent de la pensée du patient) Adapté de Marchand et Letarte (2004)

À votre tour maintenant ! Je vais vous demander de commencer à vous parler autrement par rapport à vos DTNC en complétant le tableau suivant :

Sensations et interprétations automatiques

Pensées aidantes et constructives Sensation : _______________________ + Pensée : ________________________ Sensation : _______________________ + Pensée : ________________________ Sensation : _______________________ + Pensée : ________________________ Sensation : _______________________ + Pensée : ________________________

Faire face aux douleurs thoraciques non-cardiaques (Adapté de Marchand et Letarte, 2004)

Le travail que vous ferez sur vos pensées et vos comportements aidera à une meilleure gestion de vos des douleurs thoraciques et en diminuera l’impact sur votre qualité de vie. Il n’est pas dit cependant que vous n’en aurez plus jamais. Il s’avère donc très important que vous sachiez comment réagir pour ne pas avoir peur lorsqu’elles surviennent. Il y a trois règles à suivre que vous devez apprendre par cœur et noter sur une carte aide-mémoire que vous garderez sur vous.

Pensée : « c’est un endroit où on manque d’air, je veux sortir»

sert à rien de sortir pour respirer. J’ai tout l’air qu’il me faut ici, d’ailleurs tous ceux qui m’entourent se portent bien.

150 d) Accepter les sensations

Le fait de lutter contre les sensations a automatiquement pour effet soit de les entretenir, soit de les amplifier. En effet, en vous contractant, vous devenez plus tendu, anxieux, et vous augmentez les sensations que vous redoutez. De plus, en cherchant à les contrôler, vous entretenez votre conviction qu’elles sont dangereuses. Puisqu’elles ne représentent aucun danger, la stratégie la plus efficace est de les accepter. Laissez passer la réaction d’alarme dans votre corps en observant vos sensations, sans les refuser. Plus vous vous laisserez aller, moins vos symptômes seront forts et plus ils passeront vite.

e) Se parler de façon réaliste

Nous avons discuté précédemment des sensations auxquelles nous attribuons des conséquences irréalistes. Vous savez maintenant que ces sensations s’avèrent totalement inoffensives. Alors, ne vous permettez plus de vous faire peur en pensant à des catastrophes qui n’arriveront jamais. Rappelez-vous que bien que les sensations ressenties peuvent être bien désagréables, vous ne courez aucun danger. Adoptez des pensées réalistes et constructives.

f) Poursuivre ce que vous faisiez

Sachant que vos DTNC sont inoffensives, même si elles demeurent inconfortables, vous êtes en mesure de poursuivre vos activités quotidiennes. Ne les évitez surtout pas ! De cette façon, vous pourrez briser le cercle vicieux d’évitement et d’inactivité qui s’installe chez bon nombre de patients. Ce cercle vicieux entraîne des conséquences négatives sur leur condition physique et les mène à ressentir plus facilement des symptômes physiques, tels que les douleurs thoraciques, lorsqu’ils sont actifs.

Si vous mettez en application ces trois règles pendant vos épisodes de douleur thoracique, vous verrez qu’ils seront de moindre intensité et que vous les trouverez beaucoup moins pénibles à supporter. Plus vous les appliquerez, moins vos épisodes nuiront à votre fonctionnement quotidien.

4) Rappel des éléments qui peuvent maintenir les symptômes.