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EXCLUSIF. Une greffe de tête réalisée chez le singe

Dans le document Td corrigé HIMALAYA - Developpez.net pdf (Page 108-119)

La greffe d’une tête de singe sur le corps d’un autre a été réalisée en Chine, après quantité de greffes réussies de têtes de souris. La preuve que cette transplantation de l'extrême est prête pour être appliquée à l'humain, selon les auteurs.

L'opération actuelle a été inspirée des travaux du Dr Robert White, neurochirurgien américain qui a tenté des greffes de têtes de chien et de singe dans les années 1970. © Image courtesy of Dr. White

EXPLOIT. Ils l'ont fait ! Une greffe de tête de singe (vivant) sur le corps (vivant) d'un autre singe a été accomplie par le groupe du professeur XiaoPing Ren, de l'Université médicale de Harbin (Chine), spécialiste jusqu'ici de la greffe de tête… de souris. Avec succès : le singe a été maintenu en vie pendant 20 heures, le cerveau préservé ! L'opération a été réalisée en collaboration avec Sergio Canavero, professeur de neurosciences de cette même université. De quoi, selon ses auteurs, tester avec succès la méthode afin de rendre bientôt l'opération possible... pour l'homme ! Et ce... dès 2017.

"C’est une vraie victoire pour l'humanité", s'enthousiasme Sergio Canavero qui savoure ce moment après avoir été décrié il y a quelques années. Une

"greffe de tête", c’est-à-dire la transplantation d’une tête humaine (vivante) sur le corps d’un donneur (vivant en mort cérébrale), permettrait en effet selon lui de redonner par exemple l'usage d'un corps valide à des tétraplégiques, ces personnes paralysées des quatre membres. Voilà maintenant trois ans que le neurochirurgien d'origine italienne travaille à ce protocole nommé Heaven (head anastomosis venture) / AHBR (allogenic head body reconstruction), dont il a eu l'initiative alors qu'il était neurochirurgien à l’hôpital de Turin (Italie). Un projet qui, à son annonce,

avait fait couler beaucoup d’encre tant il pose de questions éthiques autant - sinon davantage - que techniques.

Une procédure chirurgicale innovante

Inspiré des travaux du Dr Robert White, neurochirurgien américain qui tenta des greffes de têtes de chien et de singe dans les années 1970, Sergio Canavero a revisité la procédure chirurgicale. Pour rappel, elle consiste à détacher dans un premier temps les têtes des corps, puis à faire fusionner la moelle épinière du corps du donneur avec celle de la tête du receveur. Pour cela, Sergio Canavero propose un protocole (GEMINI) mettant en œuvre le "raboutage" des nerfs du donneur et receveur associé aux propriétés extraordinaires du polyéthylène glycol (PEG), une substance qui induit la fusion des fibres nerveuses (axones) coupées. Puis une stimulation électrique permet de reconnecter les deux cordons nerveux. Parallèlement, une autre méthode vise à "protéger" le cerveau du donneur le temps de l’opération.

Notre objectif était de prouver que l'on pouvait protéger le cerveau."

L'étape qui vient d'être franchie est déterminante. Prouvée chez la souris par le professeur XiaoPing Ren, la validité de l’opération vient en effet d'être démontrée chez le singe, autrement dit chez un primate très proche de l'homme, grâce aux apports de chercheurs venus d'horizons différents.

"Nous avons maintenu en vie le singe durant 20 heures, assure le professeur Ren. Notre objectif était de prouver que l'on pouvait protéger le cerveau." C'est apparemment chose faite.

Le professeur apporte quelques éclairages sur la technique employée.

"La stratégie de protection du cerveau a consisté en une hypothermie, et à l'établissement d'une circulation sanguine croisée entre donneur et receveur par un système de canules". Circulation croisée que n'avait pas mise en place Robert White en son temps. Par ailleurs une molécule, le perfluorocarbone (Perftoran), étudié par les professeurs russes Orlova et Maevsky de l’ITEP (Institute of theoretical and experimental physics) de Moscou, aurait été utilisée pour son action neuroprotectrice. Selon Sergio

Canavero, au contraire des souris, le singe n'a pas reçu, lui, la procédure Gemini, "en raison des lois éthiques qui ne permettent plus de garder plus d'un certain temps un animal dans ces conditions d'expérimentation."

Selon le communiqué de Heaven, sept articles scientifiques ayant trait au protocole global auraient été acceptés simultanément dans deux revues académiques Surgery et CNS Neurosciences & Therapeutics et seraient en voie de publication. Soutenus par le rédacteur en chef Michael Sarr, ancien président de la société internationale de chirurgie qui y voit un réel intérêt pour "les implications en ce qui concerne la réparation neuronale chez des patients qui ont eu une section traumatique de la moelle épinière pour laquelle il n'y a encore aucun traitement et qui les maintient paralysés à vie." Pour parer les questions éthiques que cette opération ne va pas manquer de soulever, Sergio Canavero a fait aussi appel à un philosophe, historien des idées, Guiliano Mori, qui travaille notamment sur le changement d'identité après réception d'un nouveau corps.

Un Russe volontaire pour recevoir un nouveau corps

Car l'équipe n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin ! Les premières études sur des cadavres humains ont déjà commencé en Chine et permis d’affiner le protocole. Déjà un patient, Valery Spriridonov, jeune russe de trente ans souffrant d’une grave maladie dégénérative est volontaire pour recevoir un nouveau corps. Reste que l'intervention exceptionnelle sera extrêmement coûteuse. Aussi l'équipe Heaven / AHBR cherche d'ores et déjà des bailleurs de fonds indépendants, "comme Mark Zuckerberg", selon le communiqué, pour financer la procédure, en Russie ou ailleurs. Dans l'intervalle, le Vietnam a lui-même offert d'accueillir les futures greffes de tête. La première du genre pourrait avoir lieu fin 2017...

Bien entendu, ces informations synthétiques, laissaient à Hauteclaire, un espoir et une obligation délirants, mais aussi une certitude, celle de devoir mener à bien, SEULE, pendant des années, des expérimentations secrètes et hors la loi.

Le but ordinaire de la recherche pour un scientifique est de mener des travaux pour en publier les résultats et ainsi en espérer la reconnaissance Majeure : Le prix NOBEL ou à défaut quelque autre récompense honorifique de moindre prestige.

Dans le cas précis, Hauteclaire s’était résolue d’avance à la perte de toute gratitude et de tout attribut honorifique en cas d’aboutissement de ses travaux.

Mais Hauteclaire était maintenant déterminée, fut-ce au prix d’une déchéance de l’ordre des médecins et nonobstant les retombées négatives morales et financières qui en découlaient.

Car la finalité de son projet était bel et bien un assassinat, pour lequel elle serait condamnée si elle se faisait prendre et serait donc séparée de son « Grand Amour », au moins pendant un temps.

Le premier handicap, semblant rédhibitoire pour Hauteclaire, était qu’elle n’avait jamais travaillé dans un cadre où elle aurait pu s’aguerrir autour de techniques chirurgicales spécialisées du cerveau et de la moelle épinière.

Se faire recruter par une structure idoine, lui demanda plus de six mois de négociations, délai qui lui fut néanmoins profitable pour évaluer les impacts administratifs de son projet.

Hauteclaire avait d’emblée traité mentalement les avantages de

« sa » situation.

Elle n’aurait pas, comme dans la majorité des hypothèses émises besoin de trouver un cadavre, ou un donneur « vif » ou

« cryogénisé » et encore moins la nécessité de le « ressusciter » physiologiquement avant l’opération.

En effet les deux frères jumeaux seraient tous deux parfaitement en vie au sens clinique du terme. Tout juste lui suffirai-t-il d’une anesthésie générale avant la « décapitation » de Zacharie… puis pour celle d’Alban.

Au niveau des éventuels rejets génétiques, le risque semblait faible les jumeaux étant monozygotes.

Un problème purement physique se posa néanmoins : comment manipuler deux corps d’hommes très athlétiques, pour elle qui était, certes assez sportive, mais relativement menue.

Car, ne l’oublions pas elle devait réaliser cette double intervention, longue et complexe, absolument seule, puisqu’elle ne pouvait créer une équipe chirurgicale classique autour d’elle.

Elle décida donc, de fréquenter assidument un club féminin de musculation, géré par une championne haltérophile.

Il lui faudrait sans doute une dizaine années d’entrainement pour atteindre son objectif physique.

Nonobstant… il lui en faudrait certainement plus encore… pour mettre au point tous les détails techniques afin d’assurer la survie et la symbiose entre la tête d’ALBAN et le corps de ZACHARIE (ce dernier ne posant pas de problème particulier, puisqu’il ne devait pas être « réanimé » (sous le nom d’ALBAN).

En tant que médecin, HAUTECLAIRE, n’aurait aucune difficulté à établir, elle-même, un certificat de décès « Naturel » et en

tant que cousine à inciter la famille à procéder à une incinération.

Depuis l’accident, Hauteclaire avait bien entendu accueilli chez elle le corps végétatif d’Alban, ce qui la motivait quotidiennement, d’autant plus qu’elle avait collectionné tous les disques et vidéos qu’il avait enregistrés.

Dans une illusion de thérapie psychiatrique, elle lui diffusait de longues heures chaque jour ses succès musicaux, espérant conserver ainsi un lien ténu avec sa vie cérébrale paraissant en léthargie.

Elle était convaincue qu’il fallait sans cesse poursuivre ce traitement pour qu’Alban conserve un minimum de son capital culturel, et en particulier de son patrimoine artistique.

Pour donner le change et justifier son activité dans les divers centres de recherche, HAUTECLAIRE passait diplômes sur diplômes dans des disciplines parfois très éloignées, au point que certains suspicieux se posaient des questions sur la finalité de cette formation par trop hétérogène.

Cette interrogation s’amplifiait naturellement avec les années qui passaient… et les disciplines étudiées (en génétique, biologie, radiologie, anesthésie, ainsi que dans des techniques chirurgicales variées).

Pour tout « carriériste » ces méandres universitaires paraissaient inconcevables, d’autant qu’HAUTECLAIRE, passait à chaque fois ses examens avec succès, voire avec mentions.

Le mystère grandissait pour nombre d’observateurs.

Son but semblait seulement l’obtention de distinctions universitaires sans autre finalité. Une simple collectionneuse de diplômes, quoi !

Au bout d’une cinquantaine de mois de cette marche forcée HAUTECLAIRE décida qu’elle en savait désormais assez, et maîtrisait suffisamment de techniques chirurgicales pour

« tenter l’expérience » …

Car il faut savoir qu’elle s’était entrainée en grand secret, de manière progressive sur des animaux de plus en plus proches de l’homme.

C’est ainsi qu’elle avait réussi trois périodes de survie de plus d’un an, en progressant dans la hiérarchie animale, dont celui de notre plus proche cousin… le singe, autour d’un record de vingt-six mois.

Elle avait pour cela acheté un petit zoo en faillite à proximité de son manoir, et conservé le minimum de personnel pour le faire fonctionner.

Il faut dire qu’entre-temps son père était décédé lui laissant un joli petit pactole, HAUTCLAIRE, étant fille unique.

Sa tête, comme son cœur, ne pouvaient plus attendre davantage.

Elle disposait d’une manne financière pour tous ces projets.

Notamment pour un bloc opératoire et deux chambres pour les

« décapités ».

À cette fin HAUTECLAIRE avait opté pour la construction

« officielle » d’un abri-anti atomique, dont elle avait confié la

construction à plusieurs entrepreneurs, issus de plusieurs régions et dont les plannings ne devaient jamais se croiser sur le chantier. Il en était de même pour l’installation des matériels électroniques indispensables.

Le détail des opérations chirurgicales ayant un aspect morbide et hyper technique… nous n’embêterons pas notre lectorat avec cette narration.

Disons simplement qu’en dépit de l’immense complexité de l’intervention tout s’était bien passé, mais au prix d’un épuisement physique intense.

Les deux « collages » avaient été effectués comme prévu.

Le « raboutage » de la tête de ZACHARIE, n’était que superficiel, puisqu’il n’était pas destiné à survivre.

Mais quel délai faudrait-il pour que les connexions nerveuses qui avaient été suturées soient à nouveau opérationnelles, d’abord sur un plan biologique… et surtout est-ce que tout le capital culturel d’Alban serait préservé ?

HAUTECLAIRE, avait certes passé des années à travailler sur ce sujet. Elle avait largement démontré sur une grande variété d’animaux, qu’il était possible de réactiver des particularités

« instinctives » (chants, nidification, parades nuptiales etc…).

Elle avait même observé, chez certains grands primates, un début de récupération de capacités « cognitives ».

Que resterait-il de son affect ? L’Amour d’Alban pour HAUTECLAIRE aura-t-il subsisté ?

La culture humaine était infiniment complexe.

Faudrait-il développer des techniques compliquées, comme dans le cas d’amnésies profondes.

Le cerveau d’Alban, aura-t-il conservé un minimum de maîtrise d’un langage pour extraire ses souvenirs… ou sera-t-il opérationnel comme si de rien n’était ?

Au premier niveau le cerveau est « le chef d’orchestre » de tous les organes et mécanismes électriques et chimiques qui les fédèrent.

Deux jours après l’opération, ces aspects « mécaniques » semblaient fonctionner correctement. Mais la « pensée » est bien autre chose. Aucune étude, ni encore moins d’expérimentation positive n’avait jamais été réalisée.

Alban recouvrerait-il spontanément toute sa pensée et ses souvenirs ou seulement quelques réminiscences… voire repartir à la base du processus culturel, comme un enfant qui vient de naître ?

Une régression absolue était l’une des angoisses de HAUTECLAIRE.

Certes cela était contraire à son ultime expérimentation sur un primate, particulièrement intelligent à qui elle avait appris le langage des signes des sourds.

L’animal avait spontanément retrouvé intact ce moyen de communication, après la permutation.

Cependant il existait une différence fondamentale avec toutes ces expériences.

Il avait fallu presqu’une décennie à Hauteclaire pour mettre au point toutes les techniques lui ayant permis cette opération miraculeuse, période où ALBAN était resté à l’état végétatif.

Ce long enfermement psychologique, l’isolement social, l’absence d’émotion affective avaient-ils altérés ses capacités mémorielles ?

Les résurgences de souvenirs se fixeraient-elles avant ou après l’accident, et cette période de latence ?

De toute évidence, il ne lui restait plus que des réflexes sportifs basiques… tennis, natation, mais il avait oublié toutes ses capacités d’instrumentiste.

La seule petite consolation pour HAUTECLAIRE : elle avait retrouvé un partenaire sexuel de rêve, mais… affectueusement absent !

Le constat était plus qu’amer. Alban ne pouvait plus se souvenir de rien et encore moins apprendre, à l’image d’un Alzheimer ou d’un trisomique profond.

Ainsi… il fallait bien en faire ce constat terrifiant ! Plusieurs mois après l’intervention, ALBAN, n’avait plus qu’un quotient intellectuel d’escargot !

Certes il n’était plus grabataire, certes il se mouvait, chantonnait, mangeait seul, mais son état était celui d’un autiste profond.

Hauteclaire décida donc de vivre exclusivement pour Alban et de mettre au point de nouvelles techniques de récupération mémorielle.

Cependant… un évènement merveilleux vint bouleverser la chute de cette mésaventure.

Alban donna à Hauteclaire deux jumeaux… pratiquement clones de leur Père… tant au plan physique, qu’intellectuel !

(NDLA) Je vous confie un secret… j’’aurais voulu écrire un tel

« Happy End » que je n’y serais pas parvenu !!!

Revenons-en au fil de ce roman !

Ainsi, j’avais pondu ce troisième chapitre, UNE FOIS DE PLUS, a priori, sans aucun lien potentiel avec l’Himalaya, donc avec peu d’espoir de rejoindre ma chère compétitrice dans son univers.

Mais, comme Hauteclaire… je ne me décourageais pas pour autant.

Hep LAYA !

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