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Dans cette table sont présentées les études ayant mesurées la FC, et/ou la VO2 et/ou la lactatémie lors d efforts sous-maximaux ou maximaux suite à une augmentation de la charge d entraînement.

Table 12. Variations de mesures physiologiques à l effort sous-maximal et maximal suivant une surcharge d entraînement.

Références Surcharge avec baisse de

performance ? physiologiques à l effort sous-Variations de mesures

maximal et/ou maximal

Andrew et al. (JAP 1966) N FC sous-maximale

Costill et al. (MSSE 1988) N FC sous-maximale

Callister et al. (MSSE 1990) N FC sous-maximale et maximale

Lehmann et al. (IJSM 1991) O FC sous-maximale et maximale

Jeukendrup et al. (IJSM 1992) O FC maximale

Snyder et al. (MSSE 1995) O FC sous-maximale et maximale

Billat et al. (MSSE 1999) N FC sous-maximale

Hedelin et al. (MSSE 2000) O(sans jour de repos préalable) FC sous-maximale et maximale + VO2 sous-maximales et max et de

Lamax

Uusitalo et al. (IJSM 2000) ? FC sous-maximale et maximale +

VO2 sous-maximales et max et de Lamax

Bosquet et al. (EJAP 2001) ? FC maximale

Halson et al. (JAP 2002) O(mais tests de performance

pendant la surcharge) FC sous-maximaleFC maximale

Coutts et al. (JSAMS 2007) O FC sous-maximale et maximale

Dupuy et al. (APNM 2013) O lors de performance sous-max N lors de performance max

FC maximale

Le Meur et al. (MSSE 2013) O FC sous-maximale et maximale

Thomson et al. (JSMS 2015) O FC maximale

La FC à l effort sous-maximal ou maximal étant un outil standard de monitoring de l entrainement d endurance, sensible à l état de forme de l athlète, de nombreux auteurs l ont mesuré dans le cadre d études portant sur le surmenage. Andrew et al. (JAP 1966) sont les premiers à suggérer une baisse de la FC lors d un effort sous-maximal suivant une période d entraînement intense. Seulement, cette étude ne montre pas de baisse de performance à l issue de la période d entraînement, cette diminution de la FC sous-maximale pourrait donc également être attribuée à une progression des athlètes. Costill et al. (MSSE 1988) ont cherché à appréhender les effets d une forte charge d entrainement de 10 jours chez des nageurs hommes très entraînés (augmentation moyenne de la charge d entraînement de 4266 m/jour à 8970 m/jour sans modification de l intensité). A l issue de cette surcharge, les nageurs ont déclaré ressentir une importante fatigue musculaire et des difficultés à réaliser les séances d entraînement. La FC sous-maximale enregistrée à une vitesse de nage standardisée était abaissée à l issue des 10 jours de surcharge (168 bpm en Pré, 163 bpm en Post), tout comme la FCmax au test de performance (175 bpm en Pré, 169 bpm en Post). Cependant, les nageurs n ont pas modifié leur performance lors du test de référence (meilleur temps possible sur une distance de 365.8m ; 268.3s Pré, contre 268.8s Post), il n est donc pas possible de diagnostiquer ces nageurs surmenés. Ces modifications physiologiques pourraient par exemple être attribuées à une progression des nageurs leur permettant d être plus économiques, sans être forcément plus rapide, par exemple en raison d une importante fatigue liée à la charge d entraînement. Ou bien, ces résultats pourraient être liés à une moindre implication des sportifs sur le premier test, celui-ci étant librement géré. Ou encore, à une méconnaissance de ce type de test, la méthode ne mentionnant pas de familiarisation. Callister et al. (MSSE 1990) ont également désiré appréhender les réponses physiologiques et de performance du surmenage chez des judokas élites. La FC sous-maximale comme maximale mesurée lors de tests VMA étaient inchangées, mais ici encore la période de surcharge d entraînement n a montré aucune modification de la performance. Lehmann et al. (IJSM 1991) après 4 semaines d augmentation progressive de la charge d entraînement pour des coureurs à pied de moyenne et longue distance (de 86 km/sem à 143 km/sem) ont mesuré une diminution de la distance réalisée pendant un test maximal incrémenté sur tapis roulant (4713m Pré période d entraînement, contre 4361m Post période d entraînement). Cette baisse de performance était accompagnée d une diminution de la FC aux intensités sous-maximales et maximales au cours du test. Jeukendrup et al. (IJSM 1992) ont réalisé les mêmes constats après deux semaines d entraînements intensifs pour des cyclistes entraînés

l intensité étant librement gérée par les sujets. Dans une étude réalisée par Snyder et al. (MSSE 1995), des cyclistes entraînés ont réalisaient une période très intense de 15 jours d entraînement, où la prise glucidique post-effort était contrôlée, dans l objectif de réduire les risques de surmenage. Ces cyclistes connaissaient malgré tout une diminution de 3% de leur performance à un test PMA à l issue des 15 jours d entraînement associée à une fatigue aigüe au repos. Lors de ce test maximal aérobie post surcharge d entraînement, il était constaté une diminution des FCmax et sous-maximales, ainsi que de la VO2max. Urhausen et al. (IJSM 1998) ont eux montré une diminution moyenne de 5 bpm de la FCmax associée à une baisse de la Lamax. Cependant, les performances réalisées au test maximal incrémenté n étant pas modifiées, à nouveau les sujets ne pouvaient pas être déclarés surmenés. Par ailleurs, les autres tests de performance utilisés ne montrent pas de modification des performances. Billat et al. (MSSE 1999) ont pour leur part réalisé une augmentation de la charge d entraînement de 4 semaines dans l objectif d analyser différents marqueurs du surentraînement. Il était constaté une diminution significative de la FC à 14 km/h (- 12 bpm en moyenne) après la période de forte charge d entraînement en comparaison à celle mesurée au début de l étude. Mais, la performance mesurée lors d un test temps limite réalisée à vVO2max restait inchangée. Ces athlètes ne pouvaient donc pas non plus être diagnostiqués surentraînés ou surmenés. Par ailleurs, la FCmax constatée à la fin de ce test était elle aussi inchangée. De plus, la VO2 mesurée à 14 km/h était également abaissée à l issue de la période de surcharge, ce qui pourrait supposer une progression des sportifs, vers une meilleure économie de course. Hedelin et al. (MSSE 2000) ont constaté une baisse des FC sous-maximales et maximales, mais également des mesures de VO2 sous-maximales et maximales et de la Lamax chez 9 canoéistes à l issue d un camp d entraînement intensif de 6 jours. Ces modifications physiologiques étaient associées à une baisse de la performance lors d un test VMA en course à pieds. Cette étude rencontrait cependant un souci méthodologique, le test Post surcharge étant réalisé à la fin du camp d entraînement sans journée de repos préalable, la consigne délivrée aux sportifs étant seulement de ne pas effectuer de séance intense d entraînement le matin du test. Il est donc difficile d attribuer ces modifications physiologiques exclusivement à un phénomène de surmenage, car celles-ci pourraient également être liées à une fatigue aigüe suite aux séances d entraînement réalisées en amont. Uusitalo et al. (IJSM 2000) ont mesuré différentes variables physiologiques de 9 athlètes femmes augmentant leur charge d entraînement pendant 9 semaines. Cinq d entre elles étaient déclarées surentraînés en raison d une baisse significative de leur VO2max s accompagnant d une baisse des FC sous-maximales (176 bpm à 167 bpm) et maximales (190 bpm à 186 bpm), par la suite restaurées après 4 à 6 semaines de récupération. Les performances réalisées par les athlètes n étant pas rapportées, il n est pas possible de valider le diagnostic du syndrome de surentraînement avancé par ces auteurs. Dans une étude menée sur 10 coureurs à pieds, Bosquet et al. (EJAP 2001) ont appliqué une augmentation progressive du

volume d entraînement pendant 4 semaines, tout en maintenant l intensité des séances (d environ 50 km/sem à environ 110 km/sem). A l issue de ces 4 semaines, la FC max moyenne a été abaissée (de 182 bpm Pré surcharge à 172 bpm Post surcharge) puis restaurée (178 bpm) après deux semaines de récupération (50% du volume habituel). Cependant, il est à nouveau difficile de tirer des conclusions de cette étude. Dans un premier temps les performances à un test VMA étaient mesurées. En moyenne, elles ne montraient pas de différences entre la période de baseline et celle de surcharge, mais une diminution était montrée après la période de récupération en comparaison avec les valeurs de base. De façon individuelle, les résultats de performance entre la période de surcharge et celle de baseline étaient très hétérogènes avec une stagnation pour quatre sujets et une diminution pour deux autres. En s appuyant sur les résultats de Urhausen et al. (IJSM 1998), les auteurs réalisaient une seconde partie de tests avec 4 sujets supplémentaires en utilisant comme test de performance une épreuve de temps limite réalisée à 85% de VMA. D après ces auteurs, un test sous-maximal effectué jusqu à épuisement serait plus sensible au surmenage qu un test maximal incrémenté. Ici encore, les résultats sont difficiles à interpréter puisque le temps tenu à 85% de VMA était statistiquement inchangé à l issue du test post surcharge (31.93 min ± 2.59 min en baseline et 25.52 min ± 4.57 min Post-surcharge) mais diminué après la période de récupération en comparaison à celle de base (23.89 min ± 4.59, P < 0.05). A nouveau, une diminution de la FC au test (FC moyenne entre la 10èmemin et l arrêt de l exercice) était

constatée en période de surcharge (171 Vs 176), mais l important écart-type de performance caractérisée par une hétérogénéité des réponses à la surcharge d entraînement rendait difficile l interprétation de surentraînement de ces coureurs à pieds. De plus, la durée d exercice était diminuée de 6min après la période de surcharge. Halson et al. (JAP 2002) ont constaté une baisse de la FC max (- 9.3%) lors d une surcharge d entraînement de 2 semaines (+100% du volume d entraînement habituel). Cette diminution a été associée avec une réduction de la Pmax à un test maximal incrémenté (338W ± 17W en baseline, 319W ± 17W en surcharge) et une augmentation au temps réalisé lors d un contre la montre (59.4min ± 1.9min en baseline, 65.3min ± 2.6min en surcharge). A l inverse, la FC sous-maximale mesurée à 200W lors du test PMA n a pas été modifiée. Mais, les tests de performance étaient réalisés pendant les semaines d entraînement et non à leur issue, sans prendre en compte les séances réalisées en amont. De plus, le protocole de tests incluait 2 à 3 tests par semaine en période sans surcharge et en période de récupération contre 5 tests en période de surcharge. Le questionnement d un engagement maximal des sujets peut donc être engagé en parallèle de celui d un possible surmenage avancé par les

par un état de surmenage des participants (baisse de performance lors d une épreuve de 3km en course à pieds et augmentation des scores au test psychologique DALDA). La FC sous-maximale a été abaissée (166 bpm à 14.5 km/h Pré contre 154 bpm en Post ; 178 bpm à 16 km/h Pré contre 167 bpm en Post). En revanche, la FCmax a elle aussi été abaissée, mais de façon non significative (186 bpm en Pré contre 181 bpm en Post). Dupuy et al. (APNM 2013) ont pour leur part constaté une baisse de la FC max (186 bpm à 179 bpm) après deux semaines de forte charge d entraînement (+100%). Cependant, cette baisse de la FCmax n était pas accompagnée d une baisse de performance au test maximal aérobie effectué en course à pieds. Mais, les auteurs réalisaient également un test sous-maximal de temps de maintien à 85% de V O2max, qui a montré à l inverse une diminution de la performance post-surcharge d entraînement. Par ailleurs, la forte charge d entraînement était accompagnée d une augmentation de la fatigue au questionnaire POMS. Dans une étude plus récente, Le Meur et al. (JAP 2013) ont réalisé auprès de triathlètes entraînés une surcharge d entraînement de 3 semaines (augmentation de 40% du volume d entraînement) accompagnée d une baisse de performance (-4.4%) à un test VMA et d une augmentation de la fatigue à un questionnaire psychologique de Mindeval. Ces auteurs ont utilisé une analyse multifactorielle incluant des paramètres physiologiques, cognitifs, biomécaniques et perceptuels montrant une diminution de la FC à des intensités sous-maximales (- 8 bpm à basse intensité, - 9 bpm au seuil lactique) et maximales (- 8 bpm à l arrêt volontaire de l exercice). Ces modifications de la FC s avéraient être les mesures les plus discriminantes entre les athlètes surmenés et contrôle en comparaison à différentes mesures physiologiques, psychologiques et biomécaniques. Plus récemment Thomson et al. (JSMS 2015) ont constaté une baisse non significative de la FCmax (-3.2 bpm ; P = 0.06) chez 17 triathlètes à l issue d un contre la montre de 5min sur ergocycle avec une performance abaissée de 2.2% après une forte charge d entraînement de 2 semaines.

EVOLUTION DE LA VARIABILITE DE LA FREQUENCE CARDIAQUE EN REPONSE A UNE FORTE