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Voûtes 1 et 3

Dimensionnement de la voûte

+ Détermination du paramètre a pour la voûte en banco

La portée à couvrir par la voûte est 2l=5 m et la hauteur choisie est h=2m.

La résolution de l’équation (5-26), nous donne: a1,82322

+ Détermination de la longueur curviligne De l’équation (5-28) on a :

+ Détermination de l’épaisseur à partir de l’élancement

S S

L'équation (5 29) 20 t

t 20

S 3,3604 0,16802

20 20

t 0,16802 on prendra t 0,20cm

      

 

 

+ Détermination de la composante verticale de l’effort normal De l’équation (5-32) on a :

+ Détermination de la poussée de la voûte

+ Détermination de l’effort normal maximal dans la voûte De l’équation (5-34) on a :

+ Vérification de la contrainte admissible

voûte voûte

voûte 2

N

11,7393 58,6965 KN / m 0,05869 MPat 0,20

 

   

D’après (5-35), la contrainte admissible est donnée par : R

  N avec R 3,140 MPa

En considérant notre voûte comme étant faite de briques pleines destinées à être enduites, du tableau des coefficients globaux en annexe A, on a N=7.

3,3604

t 0.20cm 16,802;

    0,20  est Compris entre 20 et 15. Par interpolation, on obtient la valeur du coefficient de majoration K=1,1812

R R

Descente des charges

Figure 6-4: Structure des voûtes 1 et 3

1- Etanchéité de poids volumique 0,3 KN/m d’épaisseur 3cm

2- Enduit extérieur au mortier ciment dosé à250 Kg/m et de poids volumique 22 KN/m et d’épaisseur moyenne 2cm

3- Briquette de montage de la voute en banco de poids volumique 15,353 KN/m de 20cm d’épaisseur

4- Enduits intérieur ou plafond d’épaisseur moyenne 2cm et de poids volumique20 KN/m

Descente des charges

Nous avons considéré que la descente des charges se fait couche par couche dans la toiture en voûte.

Tableau 6-1 : Calcul des charges surfaciques des différentes couches de la toiture en voûte

N ° Désignation Unité Quantité

A-Evaluation des charges permanentes surfaciques

1 EtanchéitéKN m2 0,3 0,03 KN m2 0,009

2 Enduit extérieur 22 0,02 KN m2 0,44

3 Briquette de montage de la voûte 15,353 0,2 KN m2 3,0706

4 Enduit intérieur ou enduit au plafond 20 0,02 KN m2 0, 4

Total

q

G KN m2 3,9196

B-Evaluation des charges variables surfaciques : la toiture terrasse étant inaccessible, nous convenons de retenir d’après la norme NFP 06-001 AFNOR :

q

Q

KN m2 1,000

1èrecouche : Etanchéité

+ Détermination du paramètre a pour la couche d’étanchéité

La portée à couvrir par la voûte est 2l=5,47m et la hauteur choisie est h=2,235m.

La résolution de l’équation (5-26), nous donne:

a  1,9624

+ Détermination de la longueur curviligne De l’équation (5-28) on a :

+ Détermination de la composante verticale de l’effort normal De l’équation (5-32) on a :

+ Détermination de la poussée de la couche d’étanchéité De l’équation (5-30), on a :

H a t H 1,9624 0,3 0,03

H 0,0176 KN / m

    

+ Détermination de l’effort normal maximal dans la voûte De l’équation (5-34) on a :

Tableau 6-2: Récapitulatif des Charges linéaires des différentes couches des voûtes 1 et 3 sur les murs porteurs 1, 2, 3 et 4

1 Etanchéité 5,47 2,235 1,9624 3,7105 0,009 0,009 0,0334 0,0176 0,0377

2 Enduit extérieur 5,42 2,21 1,9475 3,6733 0,44 0,44 1,6163 0,8569 1,8294

3 Briquette de montage 5,20 2,10 1,8823 3,5093 3,0706 3,0706 10,7757 5,7798 12,2279

4 Enduit intérieur 4,98 1,98 1,8173 3,3456 0,4 0,4 1,3382 0,7269 1,5229

Total charges

permanentes G 3,9196 3,9196 13,7636 7,3812 15,6179

B-Evaluation des charges variables

1 Poids planché 5,50 2,25 1,9713 3,7329 1,000 1,000 3,7329 1,9713 4,2214

Total charges

variables Q 3,7329 1,9713 4,2214

Total G+Q 17,4965 9,3525 19,8393

+ Tracé de la courbe funiculaire pour les voûtes 1 et 3

Figure 6-5: Tracé du polygone funiculaire des voûtes 1 et 3

Figure 6-6: Tracé de la ligne des centres de pressions des voûtes 1 et 3

La ligne des centres de pression ne quitte pas sur toute la longueur de la voûte l’intervalle entre l’intrados et l’extrados. De plus on remarque que la ligne des centres de pression passe au milieu de l’espace délimité par l’extrados et l’intrados ce qui justifie que le seul effort présent dans la chainette est l’effort normal de compression et que la chainette est une courbe funiculaire des charges ayant son axe médian confondu à la ligne de force. L’équilibre de la voûte est donc assuré.

Voûte 2

Dimensionnement de la voûte

+ Détermination du paramètre a pour la voûte en banco

La portée à couvrir par la voûte est 2l=6 m et la hauteur choisie est h=2,5m.

La résolution de l’équation (5-26), nous donne: a2,1209

+ Détermination de la longueur curviligne De l’équation (5-28)) on a :

+ Détermination de l’épaisseur à partir de l’élancement

S S

L 'équation (5 29) 20 t

t 20

S 4,1054 0,2053

20 20

t 0,2053 on prendra t 0,22cm

      

 

 

+ Détermination de la composante verticale de l’effort normal De l’équation (5-32) on a :

+ Détermination de la poussée de la voûte De l’équation (5-30), on a :

H a t H 2,1209 15,353 0,22 H 7,1637 KN / m

       

 

+ Détermination de l’effort normal maximal dans la voûte De l’équation (5-34) on a :

+ Vérification de la contrainte admissible

D’après (5-35), la contrainte admissible est donnée par : R

  N avec R 3,140 MPa

En considérant notre voûte comme étant faite de briques pleines destinées à être enduites, du tableau des coefficients globaux en annexe A, on a N=7.

4,1053

t 0, 22cm 18, 660;

0, 22

   est Compris entre 20 et 15. Par interpolation, on obtient la valeur du coefficient de majoration K=1,2462

R R

Descente des charges

Figure 6-7: Structure de la voûte 2

1- Etanchéité de poids volumique0,3 / d’épaisseur 3cm

2- Enduit extérieur au mortier ciment dosé à 250 / et de poids volumique22 / et d’épaisseur moyenne 2cm

3- Briquette de montage de la voûte en banco de poids volumique 15,353 / d’épaisseur 22cm

4- Enduits intérieur ou plafond d’épaisseur moyenne 2cm et de poids volumique20 /

Descente des charges

Nous avons considéré que la descente des charges se fait couche par couche dans la toiture en voûte.

Tableau 6-3 : Calcul des charges surfaciques de la toiture en voûte

N ° Désignation Unité Quantité

A-Evaluation des charges permanentes surfaciques

1 EtanchéitéKN m2 0,3 0,03 KN m2 0,009

2 Enduit extérieur 22 0,02 KN m2 0,44

3 Briquette de montage de la voûte 15,353 0,22 KN m2 3,3777

4 Enduit intérieur ou enduit au plafond 20 0,02 KN m2 0, 4

Total

q

G KN m2 4,2267

B-Evaluation des charges variables surfaciques : la toiture terrasse étant inaccessible, nous convenons de retenir d’après la norme NFP 06-001 AFNOR :

q

Q

KN m2 1,000

Tableau 6-4 : Récapitulatif des Charges linéaires des différentes couches de la voûte 2 sur les murs porteurs 2 et 3

1 Etanchéité 6,51 2,755 2,2743 4,4858 0,009 0,009 0,0404 0,0205 0,0453

2 Enduit extérieur 6,46 2,73 2,2592 4,4485 0,44 0,44 1,9573 0,9940 2,1952

3 Briquette de montage 6,22 2,61 2,1869 4,2695 3,3777 3,3777 14,4211 7,3867 16,2028

4 Enduit intérieur 5,98 2,49 2,1149 4,0905 0,4 0,4 1,6362 0,8460 1,8420

Total charges

permanentes G 4,2267 4,2267 18,055 9,2472 20,2853

B-Evaluation des charges variables

1 Poids plancher 6,54 2,77 2,2834 4,5081 1,000 1,000 4,5081 2,2834 4,9252

Total charges

variables Q 4,5081 2,2834 4,9252

Total G+Q 22,5631 11,5306 25,2105

+ Tracé de la courbe funiculaire

Figure 6-8: Tracé du polygone funiculaire de la voûte 2

Figure 6-9 : Tracé de la ligne des centres de pressions de la voûte 2

La ligne des centres de pression ne quitte pas sur toute la longueur de la voûte l’intervalle entre l’intrados et l’extrados. De plus on remarque que la ligne des centres de pression passe au milieu de l’espace délimité par l’extrados et l’intrados ce qui justifie que le seul effort présent dans la chainette est l’effort normal de compression et que la chainette est une courbe funiculaire des charges ayant son axe médian confondu à la ligne de force. L’équilibre de la voûte est donc assuré.

6.2.2. Etude des murs porteurs

Les murs sont en agglos plein de 10cm avec enduits sur les deux faces

Figure 6-10 : Structure des murs

1- Enduit extérieur et intérieur au mortier ciment avec traitement d’étanchéité de poids volumique20 KN/m et d’épaisseur moyenne 2cm

2- Brique de montage du mur en banco de poids volumique 15.353 KN/m Calcul des charges surfaciques des murs

Tableau 6-5: Evaluation des charges surfacique sur murs

Désignation Unité Quantité

1 Agglos 1 5, 3 5 3 b KN m2 1 5, 3 5 3 b

2 Enduits 0, 02 20 2 KN m 0,82

Total qG W KN m 0,8+2 1 5, 3 5 3 b

Mur 1

Le mur 1 semblable au mur 4 porte uniquement la voûte 1.

Figure 6-11 : Forces agissants sur le mur 1 + Stabilité au renversement

De l’équation (5-38) la stabilité du mur au renversement est assuré si :

 

En fixant h=1.2m comme hauteur du mur on a l’inéquation

 

2

b 1 1,5 15,353 2 0,02 20 1,2

b 17,4965 1,5 9,3525 1,5 0,25 17,4965

2

La résolution de cette inéquation nous donne la valeur de b.

b 0,89493m pour assurer la stabilité du mur au non renversement, on prendra pour hauteur 1.5met pour épaisseur 1m

+ Stabilité au glissement

De l’équation (5-39), La stabilité de glissement est assurée lorsque : des efforts horizontaux retenant l'ouvrage 1.5 RH C b 1,5 des efforts horizontaux faisant glisser l'ouvrage H

    

 

avec RH  (W V) tan 

Nous allons vérifier la stabilité au glissement sur la première assise.

En supposant que les assises sont faites par pose d’agglos de 10cm d’épaisseur, on a :

2 2 0

C 1,15 daN / cm 115 KN / m ;   21 pour 2 % de paye à 28 jours (AMBARKA, 2010)

La condition de stabilité au glissement est donc vérifiée pour ce mur.

+ Stabilité à l’écrasement

mur 67,97075 KN / m2 0,0679MPa

  

L’élancement est défini par h ' 1,875

  b

La contrainte admissible est donnée par : R

  N

Il n’y a donc pas de risque d’écrasement de la partie inférieur du mur

H

Mur 2

Le mur 2 semblable au mur 3. Il reçoit les voûtes 1 et 2.

Figure 6-12 : Forces agissant en tête du mur 2 + Stabilité au renversement

Le non renversement du mur est assuré si :

 

des moments retenant l'ouvrage pt o des moments faisant renverser l'ouvrage pt o 1,5

W b H h ' V 0,25 V b 0,27

M o W H V V 1.5 2 1,5

M o H H h '

11,51475 b 23,1631 b 13,633012 0

La résolution de cette inéquation nous donne la valeur de b.

b 0,47595m , soit b=0,50m. Cette valeur est inférieure à la valeur de b trouvée précédemment. Ceci est dû au faite que ce mur est porteur de deux voûtes et les poussées auxquelles elle est soumises tendent à s’annuler. L’épaisseur obtenue par la vérification à la stabilité est l’épaisseur nécessaire pour assurer la stabilité du mur désormais soumis à une poussée équivalent à la différence des poussées engendrées par chacune des voûtes.

Mais compte tenu de l’architecture, le mur ne porte les deux voûtes que sur une longueur de 8,20m sur 10,50m. Le reste de sa longueur, le mur n’est porteur que de la voûte 1. On aura donc deux épaisseurs différentes le long du mur 2.

Une épaisseur de 50cm sur 8,20m et une épaisseur de 1m de 8,20m à 10,50m. En plus étant donné que nous ne pouvons avoir la certitude que les deux voûtes seront réalisées simultanément, nous ne pouvons prendre pour épaisseur du mur porteur des deux voûtes 50cm.

En considérant le cas le plus défavorable où la voûte la plus grande c’est-à-dire la voûte 2 est premièrement réalisée, on aura :

Figure 6-13 : Cas défavorable de chargement du mur 2

De l’équation (5-38) la stabilité du mur au renversement est assuré si :

 

2

En fixant h 1,5m comme hauteur du mur on a l’inéquat b W V 1,5 H h ' V x ; avec W b h ' 1

Pour assurer la stabilité du mur au renversement, on prendra pour hauteur 1.5m et pourépaisseur 1m.

+ Stabilité au glissement

De l’équation (5-39), La stabilité de glissement est assurée lorsque :

H

H

des efforts horizontaux retenant l'ouvrage 1,5 R C b 1,5 des efforts horizontaux faisant glisser l'ouvrage H

avec R (W V) tan

    

  

 

Nous allons vérifier la stabilité au glissement sur la première assise en considérant le cas le plus défavorable où l’assise supérieur est soumise seulement à la plus grande poussée qui est celle de la voûte 2.

2 2 0

C 1,15 daN / cm 115 KN / m ;   21 pour 2 % de paye à 28 jours (AMBARKA, 2010)

La condition de stabilité au glissement est donc vérifiée pour ce mur.

+ Stabilité à l’écrasement D’après l’équation (5-42) on a :

1 2 1 2

6 17,4965 0,25 6 22,5631 0,27

(1,5 1 15,353 0,02 1,5 20 2) 17,4965 22,5631 2 2

6.3. Etude du confort intérieur

Comme température extérieure, nous prendrons 35°C (Température maximale au sud bénin). Le confort thermique étant atteint pour des températures comprises entre 20°C et 25°C, nous ferons nos calculs en prenant une température intérieure de 22°C.

En considérant les murs et la toiture en voûte comme des structure monocouche de banco uniquement nous déterminerons l’épaisseur des murs et de la voûte en banco nécessaire pour assurer le confort intérieur que nous allons comparer aux dimensions obtenues par le dimensionnement mécanique.

Epaisseur du mur en banco nécessaire pour assurer le confort thermique

Résistance thermique d’un mur

La résistance thermique d’un mur Est définie par l'épaisseur du mur e [m]

divisé par la conductivité λ [W/m.K] que multiplie la surface de contacte. Ce paramètre permet de quantifier la chaleur « freinée » dans son passage à travers le mur.

R e

e : épaisseur du murS

: Conductivité thermique du banco

S:Section transversale ou surface latérale du mur

  

 (Yves Jannot, 2005) (6-1)

Flux de chaleur transmis par conduction

1 2

 

1 2

1 2

T T T T

R e .S

T : Température extérieur (35 C au maximum) T : Température int érieur (22 C pour le confort)

: Flux de chaleur transmis( 1360 S)

Epaisseur nécessaire

Epaisseur des voute en banco nécessaire pour assurer le confort

Nous allons considérer dans notre étude que les voûtes sont des demis cylindres d’épaisseur e compris entre r et r1 2

Résistance thermique de la voûte

2 1

ln r R r

2 L

L : Longueur de la voute

  

 

 (Yves Jannot, 2005) (6-3)

Flux de chaleur transmis par conduction

1 2

 

1 2

T : Température extérieur (35 C au maximum) T : Température int érieur (22 C pour le confort)

: Flux de chaleur transmis( 1360 S)



Chaque voûte a sa longueur L, sa surface S et son épaisseur e.

1 2 2 2

1 2

S 70,5684m S 67,3285m

e 0,0211m pour les voûtes1et 3 e 0,0207m pour la voûte 2

 

  

Les dimensions des murs et de la paroi de la toiture en voûte nécessaire pour assurer une température de 22°C à l’intérieur du bâtiment avec une température à l’extérieur prise égale à 35°C sont totalement inférieur aux différentes dimensions obtenu dans le cadre du dimensionnement mécanique des murs et de la paroi de la toiture en voûte.

Ce type de construction serait donc mieux adapté aux milieux ou les températures maximale sont au-dessus des 35°C d’Abomey Calavi, dans les milieux désertique par exemple. C’est ce qui justifie d’ailleurs la prépondérance des milieux sahéliens à ce type de construction.

6.4. Devis estimatif détaillé de l’ouvrage

Prix d’un mètre cube de banco Prix d’un mètre

cube de banco

Quantité Unité Prix

Terre de barre 1764,70 kg 11500

paille 35,294 kg 1500

eau 285,3 kg 2000

Mise en œuvre - - 5000

totale - - 20000

3 3

Quantité d’agglos de 15 20 40 dans 1 m : 84 Quantité d’agglos de 10 20 40 dans 1 m : 115

 

 

Dans l’optique de fournir une idée du volume des travaux à exécuter et des quantités de matériaux susceptibles d’être employées, nous avons établi un devis estimatif de l’ouvrage.

Réf. Description des ouvrages Q U P. Unit. P. Tot.

1-

2-I-Terrassements

-Préparation du terrain (plat, sans arbre, sans souche) travaux de désherbage et mise en place de la plateforme

-Fouille pour semelle filante sous murs II- Maçonnerie

Mais la terre de barre obtenu par les fouilles peut être réutilisé dans la construction pour un temps soit peut amoindrir le coût d’exécution des travaux.

L’utilisation de la terre de barre issue des fouilles permet de réduire de 445.514 francs sur le coût total de banco nécessaire pour la construction.

Q U P.Unit P.Tot

Volume total de banco 214,423 m3 20. 000 4.288.460 Terre de barre nécessaire 378,392 T 6. 517 2.465.980 Terre de barre obtenue par les fouilles 68,365 T 6. 517 445.534

Terre de barre à acheter 310,028 T 2.020.446

6.5. Technique de construction

Implantation

L’implantation consiste à déterminer sur le terrain les principales lignes directrices de la construction, et à matérialiser tous les tracés géométriques prévus dans le dossier des travaux (les axes des fondations et des murs, les largeurs des fondations et les limites des différents murs). Ces lignes sont matérialisées par des cordons fixés sur des éléments supports appelés chaises.

Fouilles

Ce sont des tranchées creusées pour recevoir les fondations. Après l’implantation, nous allons délimiter au sol l’aire des fouilles pour pouvoir réaliser les excavations.

Pour les fondations des murs porteurs de voûte de 1m de largeur, il faut creuser des tranchées de 1,40 m de largeur et de 80 cm de profondeur

Pour les fondations des murs pignon de 40 cm de largeur (AVN), il faut creuser une tranchée de 80 cm de profondeur et de 80cm de largeur.

Pour les fondations des murs intérieurs (cloisons, 20 cm de largeur) des fondations de 40 cm de profondeur suffisent.

Fondation

Les fondations doivent être correctement remplies de cailloux (grosses et moyennes, pierres sauvages) et de banco. Les fondations dépassent le pied externe du mur de 20 cm. Ceci afin de garantir que la ligne de force à laquelle sont soumis les pieds droits reste dans le tiers central de l’ouvrage (AVN).

Elévation des murs porteurs

Les murs porteurs sont faits de briques de banco de dimensions 10*20*40.

Ils sont les éléments les plus épais de la construction avec 1m de largeur et une

hauteur de 1,5 m. Chaque rang, dans sa largeur est composé d’un ensemble de briques en panneresse et d’autres en boutisse liées au mortier de terre. On alterne à chaque rang le croisement des briques. Les murs sont érigés jusqu’au point de naissance des voûtes, c’est-à-dire 1,50m dans notre cas. Une hauteur supplément de 5 à 6 rangs de briques peut être posée avec un remblai entre le mur supplémentaire et la voûte construite. Ceci permettra d’exécuter des pentes longitudinales afin d’évacuer l’eau des pluies vers les murs pignons où des gouttières renvoient l’eau loin de la fondation.

Elévation des murs pignons

Les murs pignons, d’une largeur de 40 cm sont légèrement incliné vers l’intérieur 1 à 2 % et mettent la voûte ainsi en compression dans le sens longitudinal ils sont montés avec des briques posés en boutisse pour un rang et en panneresse par alternance sur le rang suivant. La voûte est appuyée sur les murs pignons lors de sa réalisation.

Réalisation des ouvertures

Un maximum d’ouverture doit être fait avant de tirer la voûte. Ces multiples réservations, utiles pour les portes, les niches, les armoires et les fenêtres apportent un gain d’espace et de matériaux. Ces espaces, s’ils ne sont pas utilisés comme portes, sont alors fermés par des cloisons avant le crépissage final de l’intérieur. Ils peuvent être ouverts facilement si le besoin se manifeste. Ceci rend alors l’aménagement et le plan du bâtiment assez souples dans le temps.

Les ouvertures nécessitent la réalisation de linteaux en forme d’arcs. Les arcs sont de forme circulaire, effectués avec des briques de voûte sur un coffrage en briques maçonnées à sec ou sur une barrique en acier.

Fixation de part et d’autre des murs pignons des guides servant à obtenir la forme de la chainette

Les guides sont obtenus en torsadant un ensemble de fils de fer. Ils seront installés à différentes hauteurs (voir annexe D). Ces câbles de fils de fer permettent de tracé la voûte. Ils sont fixés sur un morceau de bois et en appuis sur les murs pignons, les câbles sont tendus de part et d’autre de la construction. Il faudra contrôler quotidiennement le positionnement horizontal et vertical sur les deux murs pignons des câbles ainsi que leurs horizontalités et leurs tensions.

Construction de la voûte

On commence la construction de la voûte dans un angle. La voûte est construite sans coffrage, à l’aide des guides mobiles ou câbles. Sur ces câbles glissent des anneaux d’acier sur lesquels des cordelettes sont attachées. Le guide a été inventé et développé par Thomas Ganier et Séri Youlou qui sont les fondateurs de l’association voûte nubienne du Burkina Faso.

Les briques de voûte sont confectionnées sur le chantier par les ouvriers.

Ces briques seront composé de la terre de barre armée avec de la paille de riz.

Dans le cadre de notre projet, nous retiendrons les dimensions 20 24 4 et 22 24 4.   

La voûte est construite à la main par pose des briques sur un mortier en terre similaire à celui employé pour fabriquer les briques. Le mortier est lui aussi posé à la main : par simple projection. Les rangs, inclinés d’environ 50° reposent sur les murs porteurs et s’appuient sur les murs pignons. Le maçon alterne son travail entre la partie supérieur de la voûte, dont le dévers impose un temps d’attente dû au séchage du mortier entre chaque rang, et les flancs de la construction au bâti plus aisé. Ainsi, la voûte se ferme successivement par des rangs inclinés et avance d’un mur pignon vers l’autre.

La réalisation d’une VN est un processus assez rapide. Un maçon expérimenté au Burkina Faso, aidé d’un apprenti et de deux manœuvres, avance

entre 1,2 et 1,6 m pour une portée maximale de 3.20m par jour. Il couvre donc 3,8 à 5,2 m2 (AVN).

La pose d’une installation électrique ou des raccordements à l’eau courante, pendant la phase de construction, ne présente pas de problème particulier.

Crépissage et entretien

L’étanchéité des murs est garantie par des crépissages de terre qui font intervenir le savoir-faire et les adjuvants traditionnels. Beaucoup de matières peuvent être mélangées à de bonnes terres pour obtenir des crépissages résistant bien aux pluies (eaux de rinçage du néré et du karité, kapok, bouses de bœuf, etc.). Des enduits de ciment ou de goudron sur les murs et sur la toiture permettront de supprimer les crépissages d'entretiens annuels traditionnels.

Pour assurer l’étanchéisation de la toiture, l’AVN utilise une bâche plastique qui est soigneusement disposée et recouverts d’au moins 5 cm de terre.

Il s’agit d’une feuille polyane Faso Plast disponible au Burkina Faso. Cette bâche, sans se substituer aux crépissages d'entretien réguliers et obligatoires, représente une sécurité contre l’infiltration d’eau à travers la toiture. Protégée des rayons UV par le crépissage qui la recouvre, elle se conserve durablement. Ce procédé original constitue une autre particularité de la technique proposée par l’AVN.

Nous pourrons utiliser des enduits et des chapes en mortier de ciment traité avec des adjuvants pour remplacer les enduits et chapes en terre battue et pour remplacer aussi la bâche plastique (Faso Plast) si elle est indisponible.