• Aucun résultat trouvé

Graphique 2: répartition des cas en fonction du sexe

C. Etude paraclinique :

1. Biologie :

Une anémie hypochrome microcytaire a été retrouvée dans 12 cas (46.1%) et la CRP était élevée chez 6 patients (23%).

2. Radiologie :

a) L’échographie :

Une échographie abdominale a été réalisée chez 16 patients soit 61.5%, elle a objectivé :

 Une masse d’échostructure tissulaire hypoéchogène dans 11 cas (68.7%).

 Un épaississement pariétal dans 2 cas (12.5%).

 La présence au sein de la tumeur de zones de nécrose chez 2 patients (12.5%) et de zones kystiques chez 4 patients (25%).

 La taille de la tumeur variait entre 3.4 cm et 22 cm avec une taille moyenne de 11.2cm de grand axe.

 La présence d’un foie tumoral chez 4 patients (25%) et d'une infiltration du rein droit chez un patient (6.2%).

 La présence d'un épanchement péritonéal chez 2 patients (12.5%).  Un doppler a été réalisé chez 2 patients (12.5%), il a objectivé une

hypervascularisation de la tumeur.

b) La tomodensitométrie :

Une TDM abdominale a été réalisée chez 21 cas (dont 6 ayant bénéficié de TAP) soit 80.7%. Elle a été contributive chez 20 patients avec une sensibilité de 95.2%:

 L’aspect de la tumeur était typique sous forme d’une masse tissulaire hypodense spontanément hétérogène prenant le contraste dans 6 cas (28.5%), il s’agissait d’un épaississement digestif dans 2 cas (9.5%), d’une sténose tumorale dans un cas (4.7%) et dans 11 cas (52.3%), il s’agissait d’un processus tumoral sans particularités scannographiques.

 Des remaniements nécrotiques, kystiques, et/ou calciques étaient présents dans 10 cas (47.6%).

Elle a également permis de :

 Déterminer avec précision le siège tumoral dans 14 cas (66%) avec un siège gastrique dans 5 cas, grêlique dans 6 cas, colique gauche dans un cas, du grand omentum dans un cas et hépatique dans un cas.

 Evoquer le diagnostic de GIST dans 8 cas (38%).

 Détecter des adénopathies locorégionales, caractérisées comme pathologiques dans 5 cas (23.8%).

 Détecter un envahissement locorégional dans 2 cas (9.5%) et métastatique dans 6 cas (28%). Les métastases étaient hépatiques chez 3 patients, sous forme de carcinose péritonéale chez un patient, d’association de lésions hépatiques secondaires et de carcinose péritonéale chez un cas et d'une lésion osseuse suspecte chez un cas.

c) L’enteroscanner :

Cet examen a été réalisé chez 4 patients (15.3%) pour hémorragie digestive avec fibroscopie digestive normale.

Il a montré dans 3 cas une tumeur grêlique et dans un cas un épaississement pariétal d’une anse grêlique.

d) L’IRM

Une entero-IRM a été réalisée chez un patient (3.8%) en complément de l’entéroscanner pour mieux caractériser la tumeur grêlique.

3. Les explorations digestives :

a) La FOGD :

Une fibroscopie oesogastroduodénale a été réalisée chez 12 de nos patients (46.1% des cas) :

 Pour 6 cas d’hémorragie digestive haute.

 Pour un cas de rectorragie de grande abondance.

 Pour 4 cas de douleur abdominale chronique de siège épigastrique.  Pour un cas de syndrome pseudo-occlusif.

Elle a été contributive dans 4 cas où elle a trouvé :

 Un aspect de tumeur sous muqueuse gastrique dans 2 cas.  Un processus ulcéro bourgeonnant gastrique dans 2 cas. Elle a permis de réaliser des biopsies de la tumeur dans 2 cas.

b) La coloscopie:

Une rectoscopie complétée par une coloscopie totale a été réalisée chez 7 patients (27%).

 4 cas présentaient une hémorragie digestive (3 cas de mélénas et un cas de rectorragies de grande abondance) avec une FOGD normale.  2 cas présentaient des troubles de transit à type de syndrome

pseudo-occlusif.

 un cas présentait des épigastralgies chroniques.

Elle a été contributive pour un cas où elle a objectivé une tumeur colique gauche de siège sous muqueux.

c) L'échoendoscopie:

Une écho-endoscopie haute a été réalisée chez deux malades (7.6%).

Elle a mis en évidence un aspect de tumeur mésenchymateuse hypoéchogène hétérogène prenant naissance au niveau de la musculeuse en faveur de GIST gastrique et elle a relevé chez un patient des critères échoendoscopiques de malignité et une carcinose péritonéale.

Elle a permis de réaliser une ponction de la tumeur chez un patient. d) Les opacifications digestives :

Un TOGD a été réalisé chez deux cas (7.6%) où il n’était pas contributif. Le graphique 5 représente les explorations digestives et radiologiques réalisées chez nos malades.

D. Etude anatomopathologique :

1. Moyens diagnostic anatomopahologique :

a) Etude histologique des prélèvements biopsiques :

Dans notre série des biopsies ont été réalisées chez 7 patients (26.9%) :  Par voie endoscopique pour les tumeurs accessibles, notamment par

FOGD dans deux cas de tumeurs gastriques et par coloscopie dans un cas pour une tumeur colique gauche.

 Par échoendoscopie dans un cas.

 par voie transcutanée échoguidée d’une masse hépatique dans un cas.  Par voie chirurgicale par laparotomie exploratrice dans deux cas.

b) Etude histologique sur pièces chirurgicales :

21 patients ont bénéficié d'une exérèse chirurgicale et chez 19 patients, le diagnostic a été posé directement sur pièce d'exérèse soit 73.1% des cas.

2. Taille tumorale :

La taille tumorale variait entre 0.6 cm et 20 cm avec une moyenne de 9cm. Le graphique 6 représente la répartition des tumeurs selon la taille:

3. Type histologique :

L’aspect fusiforme des cellules tumorales était présent chez tous les malades (100%). Dans notre série on n’a pas retrouvé de type histologique à cellules épithélioides ni mixte.

4. L’index mitotique :

En se référant à la classification de Miettinen, les mitoses étaient :

 Inférieures à 5 mitoses par 20 champs au fort grossissement dans 17 cas (65.3%).

 Supérieures à 5 mitoses par 20 champs au fort grossissement dans 8 cas (30.7%).

 Dans un cas (4%), l’index mitotique n’a pas pu être déterminé vu le caractère biopsique de ces prélèvements.

5. Risque de récidive :

Le risque de récidive selon la classification de Miettinen et Lasota était :  Faible dans 7 cas (26.9%).

 Modéré dans 10 cas (38.4%).  Elevé dans 8 cas (30.7%).

 Dans un cas (4%), le risque de récidive n’a pas pu être déterminé vu le caractère biopsique des prélèvements où l’index mitotique n’a pas été calculé.

6. Les marges d’exérèse :

Parmi les 21 patients ayant bénéficié d'une exérèse chirurgicale :  20 tumeurs avaient des marges d’exérèse saines.

 Dans un cas, les limites d’exérèse saines sont passées à 1 mm de la tumeur.

7. L’immunohistochimie :

a) CD117 :

Dans notre série, l’analyse de l’expression du CD117 a été faite dans 80% des cas soit 21 patients. Il est revenu positif chez l’ensemble de ces patients (100%). L’immunomarquage a montré une expression diffuse et intense chez 15 de ces patients soit 71% des cas.

b) CD34 :

L’immunomarquage au CD34 était réalisé dans 14 cas (53.8%). Il est revenu positif dans 11 cas (78.5%).

c) DOG1 :

L’immunomarquage au DOG1 était réalisé dans 17 cas (65.3%). Il est revenu positif chez l’ensemble de ces patients (100%).

d) Autres marqueurs :

Les autres marqueurs utilisés étaient : l’AML, la PS100, l’index prolifératif (ki67) et la desmine.

L’immunomarquage AML était réalisé dans 10 cas (38.4%). Il est revenu positif dans 4 cas (40%).

L’immunomarquage à la PS100 était réalisé dans 7 cas (26.9%). Il est revenu positif dans 2 cas (28.5%).

L’immunomarquage à la desmine était réalisé dans un cas (3.8%) chez qui il est revenu négatif.

L’index prolifératif était rercherché chez 7 patients (26.9%), il a varié entre 2% et 30%.

8. Le profil moléculaire :

La biologie moléculaire (à la recherche des mutations des gènes kit et PDGFRA) n’était jamais demandée pour nos patients, vu leur non disponibilité dans le service d'anatomie pathologique du CHU Avicenne de Rabat.