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= Capacités cognitives Capacités psychologiques

LES SOURCES DE DANGERS D’ORIGINE CHIMIQUE

B. Synthèse de l’étape 2 : Identification des dangers

III. B Synthèse de l’étape 3 : Analyse des risques par identification des scénarios

3.2.5 Etape 4 : Négocier les objectifs globaux

3.2.5.1 Phases explicites de l’étape 4 lors de la mise en œuvre

1- Mise en place d’un groupe de travail.

2- Définition d’une échelle de probabilité valable pour l’ensemble des cibles. 3- Définition d’une échelle de gravité pour chaque cible.

4- Négociation de la limite d’acceptabilité des grilles Gravité/Probabilité obtenues.

5- Placement de l’ensemble des scénarios produits par l’étape 2 dans la grille G/P/A : hiérarchisation.

6- Découverte des scénarios inacceptables - pour une cible

- pur l’ensemble des cibles.

A Résumé de l’étape 4 : Exploitation des scénarios pour l’hiérarchisation des risques et l’allocation des barrières de sécurité.

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Le tableau IV.I.18 reprend le résumé des points positifs. Le tableau suivant (tableau IV.I.19) reprend les blocages observés lors cette même étape du module A de MOSAR. Il montre aussi si les difficultés sont apparues ou pas dans l’ensemble des trois entreprises.

Tableau IV.I.17

Synthèse des points positifs de l’étape 4 Points positifs

- Hiérarchisation de scénarios souvent nombreux en limitant une trop grande subjectivité - Séparation des scénarios possibles de ceux uniquement plausibles

- Visualisation des scénarios inacceptables (nombre très réduit par rapport au nombre total de scénarios)

Tableau IV.I.18

Synthèse des difficultés de l’étape 4

Ecarts, difficultés Plus généralement

- la limite d’acceptabilité est fixée aussi au départ quand le groupe de réflexion comprenant le chef d’entreprise est encore disponible

- mise en parallèle de tâches nécessitant les mêmes compétences et dont la quasi-simultanéité ne gêne pas le déroulement de l’étude.

- utilisation des fréquences et non des probabilités qui ne sont pas manipulées dans ces entreprises

- besoin d’expertise, d’expérience d’autres entreprises ayant les mêmes types de risques dans lesquelles les accidents ou incidents ont été observés.

- difficulté voir impossibilité pour fixer une échelle de gravité pour les accidents environnementaux donc pour fixer une limite d’acceptabilité.

- chronicité des risques difficilement prise en compte par la méthode

- Non-hiérarchisation des risques environnementaux

- le caractère événementiel de la grille

gravité/probabilité ne permet pas de prendre en compte les risques environnementaux.

B Synthèse de l’étape 4 : Exploitation des scénarios pour l’hiérarchisation des risques et l’allocation des barrières de sécurité.

Les blocages issus de cette étape sont semblables d’une entreprise à l’autre. Les principaux, concernant la difficulté de la prise en compte des risques chroniques, ont des causes provenant uniquement de la méthode et des données qu’elle est capable de traiter. Le modèle MADS et les critères d’évaluation des risques conviennent quasiment uniquement aux risques événementiels. C Modifications et compléments apportés lors de l’étape 4

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Le groupe de travail nécessaire pour fixer les échelles de gravité et probabilité n’a pas besoin de comprendre des opérationnels, les responsables sécurité ou autres responsables ayant une vision globale des contraintes de l’entreprise suffisent. Cependant la présence d’un dirigeant peut donner de la crédibilité à ces échelles, et sa présence est en revanche indispensable lors de la négociation de la limite d’acceptabilité.

Dans les faits, lorsque le groupe s’est réuni pour la détermination des échelles de gravité et de probabilité, la négociation de la limite d’acceptabilité a ensuite naturellement eu lieu avec l’un des dirigeants, avant l’évaluation des scénarios.

2ème Point : Définition d’une échelle de probabilité valable pour l’ensemble des cibles La notion de probabilité n’étant pas parlante pour le groupe, l’échelle de probabilité a été transformée en échelle de fréquence.

La mise en place des échelles débute par l’estimation des maxima. Si l’entreprise est incapable de se fixer un maximum pour la grille concernant "l’homme au travail", l’animateur peut faire appel à une notion comme le FAFR1 (valeur moyenne pour un secteur d’activité donné pour les accidents mortels) pour fixer une limite à ne pas dépasser. Cette notion est toutefois étrangère aux entreprises étudiées.

Pour la cible "installation", comme pour la cible " homme au travail", les échelons pour chaque grille ont été ensuite aisément fixés par le groupe. Les entreprises ont décidé de garder la même échelle de fréquence pour les deux grilles.

En revanche, pour la cible "écosystèmes et populations extérieures", cette phase a été problématique, voire impossible, les scénarios faisant majoritairement appel à des risques chroniques (pollutions chroniques des eaux rejetées, présence chronique d’acide dans les gaz rejetés, etc.). Ces risques ayant une manifestation sur la durée sont non événementiels et ont une probabilité fixée à 1.

3ème Point : Définition d’une échelle de gravité pour chaque cible

La gravité est fixée aisément, à la fois pour la cible " homme au travail" (reprise de l’échelle des “CNAS2 “ Algérie) et pour la cible "matériel" (l’entreprise ayant une idée assez précise de sa vulnérabilité en cas de retard de livraison par exemple).

Pour la cible "écosystèmes", l’entreprise n’a pas pu trouver une échelle de gravité commune à tous les types de risques (dépassement du seuil de rejet, taxe associée aux quantités de polluants rejetées, etc.). La grille de probabilité/ gravité/ acceptabilité n’a donc pas été construite. Ces risques n’ont pas été hiérarchisés.

4ème Point : Négociation de la limite d’acceptabilité des grilles gravité/probabilité obtenues

FAFR1(Fatal accident Frequency Rate) : Nombre d’accidents mortels pour 108 heures d’exposition au risque CNAS1: Caisse Nationale Assurances Sociales (Algérie)

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La négociation n’a pas créé de conflits. La limite est donc jugée crédible aux yeux du groupe de travail mais le chef d’entreprise a considéré que l’entreprise, toute seul, ne pouvait donner une limite d’acceptabilité valable aux yeux de la loi (qui n’en impose pas d’ailleurs).

L’évaluation du couple Fréquence/Gravité des scénarios terminée (phases 2 et 3 de l’étape 3), la mise en place des scénarios dans les grilles a été automatique puisque ces grilles ont servi de base à l’évaluation.

Visualisation Cible : homme au travail

Gravité

5 morts

4 blessures graves avec

arrêt de travail

prolongé >1mois

3 jours à 1mois

d’arrêt de travail

2 jours d’arrêt de travail

blessure sans arrêt sans IPP (avec

1 déclaration ou non)

Très rare rare fréquent très fréquent

Figure IV.I.2 Grille Gravité/Probabilité/Acceptabilité (homme)

1mois<..<1an>1mois 1an<..<5ans 5ans<..<25 ans 25ans <..<75 ans >75 ans F E D C B A Fréquence

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125 Cible : installation

Gravité

Machine hors service à remplacer

Machine endommagée réparation faisant appel à 3 intervenants extérieurs Immobilisation courte de la machine Réparation immédiate par la maintenance

Très rare rare fréquent très fréquent

Figure IV.I.3 Grille Gravité/Probabilité/Acceptabilité (installation)

Suivant les échelles déterminées, l’entreprise a placé les scénarios dans les deux grilles d’acceptabilité (dépourvues de la limite d’acceptabilité pour ne pas biaiser l’évaluation). Ces résultats sont reportés dans le tableau suivant. Tous les scénarios jugés inacceptables, pour l’une ou l’autre des cibles prises en compte ont été soumis à l’étape 5 de recherche de barrières.

3.2.6 Etape 5 : définir les moyens de prévention des risques principaux et les qualifier :