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R ESSOURCES NECESSAIRES A LA MISE EN ŒUVRE DU VADE - MECUM

Rôle du directeur coordinateur

R ESSOURCES NECESSAIRES A LA MISE EN ŒUVRE DU VADE - MECUM

Notre soucis, dans ce point, est de savoir si les zones disposent des moyens techniques, humains et financiers nécessaires à la mise en place des plans de sécurité et si elles disposent aussi des informations nécessaires ainsi que d’une structure organisationnelle adéquate.

Ce point a déjà été discuté en partie dans la section 3 : structure d’appui. Nous allons ici compléter les commentaires en prenant chaque ressource l’une après l’autre.

Techniques

A ce niveau, cela a déjà été dit, les acteurs attendent surtout du fédéral qu’il mette à leur disposition des outils de mesure (indicateurs, logiciels, tableaux de bord, ...). Ensuite, une

formation assurant le suivi de ce qui a été entrepris (style “ process begeleider ” proposé par

le SGAP).

Humaines

La remarque qui est le plus souvent citée est que, dans l’état actuel des choses, les zones ont déjà du mal à réaliser toutes les tâches qu’elles se sont fixées. Alors comment, en plus,

dégager des hommes sur ce projet ? Et surtout des personnes spécialisées !

L’idéal serait de posséder, dans chaque zone pour les plus grandes et pour plusieurs zones pour les moins importantes, une cellule stratégique composée de personnes formées pour la

réalisation des plans de sécurité. Seules les très grandes zones ont les moyens d’en mettre

une sur pieds par elles-mêmes, les autres doivent pouvoir compter sur l’aide du fédéral. Ce dernier peut détacher des analystes ou autres experts dans les zones ou alors allouer un budget spécial pour cela.

Ces spécialistes, s’ils ne sont pas détachés dans chaque zone ou presque, doivent au moins être disponibles à un niveau intermédiaire, en appui aux chefs de zone. Ces spécialistes peuvent être des civils, pour autant qu’ils “ sentent ” la matière policière.

Financières

Le problème majeur, au niveau du financement, est la prévision du budget. Si la démarche est financée par le fédéral, ça ne posera pas de problème, le tout est de pouvoir définir ses besoins à temps.

Une crainte des acteurs locaux est qu’ils sous-évaluent les besoins nécessaires dans leur prévision budgétaire et dès lors, n’atteignant pas leurs objectifs suite à cette erreur, se le voient reprocher lors de l’évaluation.

T

IMING

Dans ce point, nous avons repris les cycles annuels de la police fédérale et de la police locale présentés dans le vade-mecum aux pages 45 et 46. Notre désir était d’obtenir les commentaires des différentes zones concernant l’articulation fédéral-local et concernant l’articulation avec les procédures budgétaires locales et communales. Dans le même ordre d’idées, la question de la pertinence de l’horizon annuel de gestion a été abordée.

L’agenda pose problème, tant pour le respect des délais que pour la prévision du budget. Mais il est indispensable de démarrer et de s’atteler à la tâche prévisionnelle, mettre des moyens en œuvre même de manière imparfaite et momentanée. La zone ne doit pas perdre de vue qu’un laisser-aller en terme de préparation, sous prétexte que la situation n’est pas encore stable, va être préjudiciable à terme.

Il y aura, indéniablement, de grosses différences entre le premier jet du plan de sécurité et les

mises à jour. Qu’importe, il faut se lancer quitte à adapter en cours de route en revoyant les

points inopportuns.

L’échéance d’un an est trop courte, surtout pour l’évaluation et la correction. Il faut, au départ du moins, privilégier des périodes d’essai larges où l’on fait un suivi plutôt que de donner des dates limites d’évaluation de la politique. L’enjeu est trop important pour forcer la chose pour être prêt à tout prix pour telle date.

Certains proposent un cycle de 3 ans, d’autres 5 mais ajusté chaque année ou encore 6, calqué sur les élections communales. Des plans rédigés pour 2 ans semblent, selon eux, un bon compromis. Le travail à court terme est beaucoup plus réactif que proactif, aucune commune ne travaille avec des objectifs annuels, une révision bisannuelle semble plus opportune pour rendre compatibles les besoins opérationnels avec une vision plus stratégique de la sécurité locale. “ Relancer dès lors l’entièreté du cycle chaque année serait synonyme de gabegie. Une échéance bisannuelle semble plus appropriée ”, Zone de Ciney /Hamois /Havelange

R

EPORTING

Les informations générées par l’application du vade-mecum pouvant être utiles à de nombreuses autorités, nous voulions savoir comment les zones en envisagent le reporting.

La remontée des informations sur les activités de police de base est déjà prévue et organisée, cela se fait sur disquette en début de mois. C’est la pertinence du feed-back qui est mise en doute.

Le fédéral doit définir ce dont il a besoin comme données pour faire rapport aux Ministres. Le local attend que toutes les données qui remontent vers le fédéral lui soient renvoyées, après traitement, afin que chaque zone puisse connaître l’évolution des divers phénomènes dans le pays et pour qu’elle puisse comparer sa situation avec celle des autres zones.

Le reporting n’est donc pas un simple canal de remontée mais un dialogue entre fédéral et

local. Cela dit, il doit être une aide au suivi des activités de la zone et non un travail

supplémentaire.

Le vade-mecum ne rend pas assez compte de l’importance fondamentale pour un plan zonal de sécurité d’avoir de bonnes fondations informationnelles. Il faut pour cela offrir aux agents

des conditions de travail qui leur permettent de remonter ces informations précises vers

une cellule d’analystes qui soutiennent la politique. Le système informatique doit donc être adéquat.

Vu son importance, le reporting doit être un chantier fédéral. Il faut arriver à articuler une vraie remontée d’informations (bottom-up) et un apport de données traitées adaptées à la situation locale (top-down). Cela doit être une politique axée sur les besoins primaires en terme de base de données.

Par extension, le reporting ciblé doit être un état d’esprit et être présent à différents niveaux. Il y a des reporting qui doivent s’adresser “ au fédéral pour ce qui concerne les priorités fédérales et la justification de moyens supplémentaires éventuellement alloués, au collège de

police pour tout ce qui concerne les activités du corps de police de la zone et les phénomènes

qui sont pris en compte, à la population pour tout ce qui touche à l’insécurité (objective et subjective) et aux problèmes locaux ainsi qu’au personnel policier de la zone lorsqu’il