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Bonjour  Monsieur  L.  et  merci  du  temps  que  vous  allez  me  consacrer  concernant  les  nouveaux professeurs stagiaires (NPS). 

1°) Quelle représentation avez­vous des NPS ? 

Bien que j’aie déjà quelques années d’anciennetés, je me revoie à leur place. Ils ne sont pas  lointains  pour  moi.  Pour  moi  ce  sont  des  collègues,  qui  chaque  fois  que  je  les  visite,  me  rappellent ma propre situation il y a 15 ans. Je me sens proche d’eux. 

2°) Qu’attendez­vous d’un NPS ? 

J’attends  des  NPS  qu’ils  me  donnent  suffisamment  de  matière  physique,  de  documents  de  préparation  en plus de la mise en œuvre que je viens voir, en terme de questionnement de  leur  part,  pour  que  le  conseil  pédagogique  que  ma  fonction  m’impose  soit  le  plus  complet  possible.  Je  leur  explique  qu’il  ne  s’agit  pas  de  leur  faire  passer  des  nuits  blanches  pour  le  plaisir.  C’est  vraiment  pour  que  le  moment  de  conseil  qu’on  va  passer  soit  le  plus  complet  possible, pour que j’aie le plus d’éléments pour que le conseil soit le plus complet possible de façon à me donner le maximum d’information sur leur pratique. A l’issue de ma visite je rédige  un compte rendu de visite sur lequel apparaissent les remarques faites lors de l’entretien. Ce  compte rendu de visite est exposé aux autres, et notamment à la hiérarchie qui devra valider  leur année. S’ils ne me communiquent pas les documents de préparation, Je n’exige pas tous   ces documents le jour J. Je leur laisse une marge de temps afin de me fournir ces documents  mais s’ils ne présentent rien c’est à leur décharge. Ils travaillent un peu contre eux lorsqu’ils  ne le font pas. 

3°)  Quelles  différences  faites  vous  entre  les  NPS  de  cette  année  et  ceux  des  années  précédentes ? 

Les  NPS  que  j’ai  vus  cette  année  étaient  comparables  à  ceux  des  années  précédentes  par  rapport  à  la  période  où  je  les  ai  visités.  Par  contre,  d’autres  formateurs  qui  les  avaient  vus  plus  tôt  en  septembre  octobre  avaient  eu  plus  de  remarques  à  leur  encontre.  Ils  s’étaient  déjà améliorés. 

4°) Quelle définition donnez vous du contexte difficile ? 

Le double niveau semble être quelque chose de surprenant pour eux. Le double niveau  est  pour les NPS un contexte difficile. Ils ont du mal à concevoir d’être placés sur de tels postes.  Alors que la population scolaire du bassin où je travaille est en chute libre.  

Le  contexte  de  l’école,  avec  une  équipe  d’école  peu  accueillante.  Si  le  soutien  des  collègues  n’est pas chaleureux et suffisant cela constitue un contexte difficile.  

Une situation personnelle peut entamer l’équilibre professionnel et vice versa.   

5°) Quelles stratégies les NPS placés en contexte difficile vont­ils privilégier ? 

Leurs difficultés viennent de leur problème à mettre en œuvre. Les NPS privilégient souvent  les  contenus.  Pour  eux  en  améliorant  les  contenus  et  en  tenant  compte  des  remarques  des  conseillers  pédagogiques  ils  vont  y  arriver  mais  ce  n’est  pas  toujours  suffisant.  D’où  notre  apport en tant que conseiller pour les aiguiller vers le non verbal.  

6°)  Comment  parvenez  vous  à  faire  face  à  leurs  besoins  lorsqu’ils  sont  placés  en  contexte difficile ou quand ils vous font part de leur difficulté ? Quelles aides pouvez­ vous leur apporter ? 

Je    n’ai  pas  vécu  de  situation  de  péril  ni  pour  les  stagiaires  ni  pour  les  élèves,  mais  je  leur  donne des conseils pour une meilleure gestion de la classe. Je leur explique que le fait d’être  volubile,  d’enchaîner  des  activités  n’était  pas  forcément  un  gage  de  réussite  des  élèves,  la  bonne manière  d’encadrer les élèves. Pour gérer les élèves, Il faut faire travailler les silences  il faut faire travailler le regard, la posture, les gestes, la vitesse de déplacement. Il faut savoir  travailler sur soi, sur sa personne qui sert de modèle. C’est la communication verbale et non  verbale. Au‐delà des conseils technico‐pédagogiques, la tenue de la classe se joue au niveau  des gestes, des postures, le relationnel.   7°) Que pensez vous de l’actuel dispositif de formation ? Quelles difficultés génèrent le  nouveau dispositif ?  Le précédent dispositif était très bien fait dans le sens où il était progressif, avec d’abord une  pratique accompagnée, puis une mise en responsabilité, avant d’être sur leur propre classe.  L’ancien  dispositif  était  ajustable.  Cette  année  le  dispositif  est  perturbant,  pour  les  NPS  et  pour  les  élèves.  De  plus  il  y  a  eu  une  succession  de  changement  de  dernière  minute  de  dispositif qui fait que nous formateurs nous passons pour des « clowns » car on annonce des  informations aux collègues, on les met en attente  et un mois plus tard ça change, puis deux  mois  plus  tard  ça  change  encore.  La  commande  passée  en  juillet  pour  le  dispositif  plus  de  classes que de maîtres, n’a plus court. La lisibilité a été compliquée à intégrer entre les NPS,  les contractuels, les Master 1. Ce n’est pas sérieux.  

8°) Quelles compétences vous semblent essentielles à la réussite de ce binôme ? 

Le travail en équipe dans le binôme, avec les autres collègues est primordial. 

Avec  le  binôme  il  fallait  trouver  un  fonctionnement  et  ce  n’est  pas  la  chose  du  monde,  la  mieux  partagée.  Certains  ont  des  échanges  qui  n’ont  pas  lieu  d’être.  Ils  se  doivent  considération mutuelle, et je ne passerais pas sur cela.  

 

9°)  En  quoi  les  entretiens  suite  à  la  visite  formative  vous  ont  permis  de  développer  une pratique réflexive chez les NPS ? 

Lors  de  l’entretien,  pour  moi,  j’ai  pléthore  d’éléments  à  verbaliser,  à  communiquer  aux  stagiaires.  L’idée  est  de  s’appuyer  sur  l’entretien,  la  parole  laissée  sur  ce  qui  vient  d’être  vécu.  Je  précise  qu’il  ne  s’agit  pas  d’auto  flagellation.  Nous  ne  sommes  pas  là  pour  vous  évaluer  mais  pour  vous  aider  à  progresser.  C’est  l’inspecteur  qui  viendra  jouer  ce  rôle  d’évaluateur. L’idée est de trouver la porte d’entrée de mon propos à travers le prisme de ce  qu’ils vont verbaliser par eux même de leur pratique en points positifs ou en points négatifs.  A partir de là, j’entre dans leur « maison » par cette porte qu’ils ont bien voulu ouvrir. Pour  moi ce sont des collègues je ne fait pas de hiérarchie. 

10°)  Quelle  perception  ont  de  vous  les  NPS  dans  votre  mission  d’accompagnement ?  Qu’est­ce qu’ils vous renvoient ? 

Personnellement je n’ai pas de position hautaine vis‐à‐vis d’eux, et n’ai pas eu de retour dans  ce sens. De même j’ai toujours rencontré des gens ouverts, non butés non réfractaires. Ils ont 

compris que nous participions à leur formation, qu’ils doivent montrer qu’ils ont  la  volonté  de  s’améliorer.  Dans  certains  cas,  l’inspecteur  ne  réclame  pas  les  comptes‐rendus,  mais  d’autres inspecteurs veulent les avoir en copie oui. Donc ce qui est consigné dans ce rapport,  influence un peu  leur validation.  

11°) Quel dispositif de formation souhaiteriez vous mettre en œuvre auprès des NPS 

L’idée de l’alternance de stages en responsabilité et de stage en observation, puis des cours  magistraux me semble  être là pour plus atteindre un volume horaire pour les stagiaires. Le  stage  en  responsabilité  est  important  et  4  semaines  de  ce  type  de  stage  c’est  bien.  Mais  il  manque  dans  le  dispositif  actuel  le  fait  que  les  stagiaires  puissent  changer  de  niveau  dans  l’année.  Les  stages  d’observation  et  de  pratique  accompagnée  devraient  arriver  avant  les  stages en exercice du métier en responsabilité.   Je pense donc que la pertinence du dispositif actuel  n’est pas maximale.                                             

Annexe XXXII  CPC Mr GG 

Entretien semi directif avec Mr GG 

S : Bonjour Mr GG. Je te remercie d’avoir bien voulu participer à cet entretien. 

G :  Il  est  important  de  se  renseigner  sur  le  contrat  d’enseignement  de  l’EMF  et  son  vécu  social. 

S : Ok le vécu social importe, mais également le milieu duquel est issu le formateur. 

G : Dans le cas des EMF, tu questionnes une fonction, donc ce qui importe, c’est la capacité de  la personne à mobiliser sa posture de formateur. 

S :  Le  sujet :  Accompagner  les  NPS  exerçant  leur  métier  en  contexte  difficile  dans  leur  développement professionnel. 

G :  Dans  mon  accompagnement  je  l’aide  à  devenir  un  professionnel,  à  se  projeter  dans  le  futur, à avoir une activité réflexive par rapport au milieu où il va enseigner dans le futur.  S : Quelle représentation as‐tu de ces jeunes collègues ? 

  1/ Il y a une évolution nette au niveau de la perception qu’ont les NPS de leur métier :  ils sont plus attentistes, cherchent peu de documents sur le net.  Ils attendent du formateur  qu’il leur apporte tout sur un plateau. 

  2/  On  peut  distinguer  plusieurs  profils  du  NPS  (nouveau  professeur  stagiaire) :  celui  qui attend qu’on le guide dans sa recherche, sans avoir fait de recherches personnellement ;  celui  qui  essaie  de  tirer  les  vers  du  nez,  il  questionne  pour  qu’on  lui  apprenne  à  chercher.   Celui  qui  va  faire  l’effort  de  rechercher,  qui  n’hésite  pas  à  s’emparer  de  questions  qui  seraient soulevées lors d’un entretien. 

S : Quel est ton point de vue sur ce qu’est un NPS ? 

G :  Le  niveau  de  recrutement  est  plus  élevé :  on  leur  demande  un  master,  mais  je  m’interroge : Que tirent‐ils profit de cette formation universitaire ?  Est‐ce qu’ils transfèrent  au niveau de leur démarche d’enseignement, les méthodes et démarches de recherche qu’ils  ont pu acquérir dans leur cursus.  Or je n’en ai pas l’impression.  Pourquoi ne le font‐ils pas?   Ils  manquent  de  réflexivité,  ont  peu  de  dynamique  de  groupe,  sont  trop  éloignés  des  exigences pour faire ces transferts. 

S : Le nouveau dispositif : placement de deux NPS dans une classe et en alternance ; quelles  sont les difficultés qui lui sont liées ?  

G : Les risques : les deux NPS travaillant avec la même classe peuvent avoir des conceptions,  des  méthodes  différentes,  susceptibles  de  gêner  l’apprentissage  des  élèves,  d’influer  sur  la  tenue de la classe. 1/ Une organisation spatiale de le classe différente pouvant générer des  tensions.  2/Une formation initiale scientifique ou littéraire n’a pas la même approche, mais  peut aussi être un atout.  3/ La sensibilité des petits (maternelle) peut être affecté.  Il peut y  avoir  un  problème  de  continuité.  Et  4/    des  difficultés  de  collaboration  selon  les  individus.   Par conséquent, je suggère pour aplanir les difficultés, qu’il y ait des créneaux obligatoires et  organisés  pour  que  des  transmissions  cohérentes  soient  faites  entre  les  deux  NPS.    Cela  pourrait  par  exemple  prendre  la  forme  d’un  projet  de  classe  que  les  deux  NPS  seraient  obligés  de  concevoir  ensemble,  ce  qui  favoriserait  la  construction  d’une  cohésion  entre  les  enseignants au niveau des apprentissages.   

D’autres mesures complémentaires pourraient accompagner cette proposition : favoriser les  échanges  entre  NPS  en  constituant  des  groupes  par  niveau  et  ou  par  cycle.    Favoriser  des  rencontres avec des enseignants expérimentés, trouver un lieu et un créneau horaire où tous  les deux pourraient échanger (même si cela devient compliqué avec les réformes en cours.)  S : Comment définirais‐tu le contexte difficile ? 

G :  C’est  une  notion  relative ;  il  faut  réellement  définir  ce  cadre  de  difficulté.    Une  classe  difficile pour un enseignant peut ne pas l’être pour un autre.  Les difficultés peuvent être de  plusieurs ordres :  

1/  les  difficultés  relatives  au  comportement  des  élèves.    Celles  que  l’on  rencontre  le  plus  souvent quel que soit le statut de l’enseignant : NPS, contractuel,…    2/ Au niveau des apprentissages, on peut cependant solliciter les dispositifs d’aides.    3/ Celles rencontrées face à des enfants précoces ;    4/  Celles de certains collègues face au niveau grande section de maternelle ;   5/ Celles de certains enseignants de se mettre à jour par rapport aux réformes, sans compter  celles liées à l’accueil d’enfants en situation de handicap (handicapés mentaux).   Cependant,  dans une situation particulière avec des enfants difficiles, l’enseignant devrait pouvoir faire  appel  à  ses  collègues,  car  au  début  ce  n’est  que  par  la  mutualisation  qu’on  peut  bien  répondre à des cas dits difficiles. 

S :  Sous‐entends‐tu  que  le  GEASE  (Groupe  d’Entraînement  à  l’Analyse  de  Situations  Educatives) pourrait apporter des éléments de réponse ? 

G :  Ce  n’est  que  depuis  peu  que  nous  avons  des  outils  d’aide  à  l’analyse  de  situations.   Auparavant,  les  jeunes  collègues  demandaient  conseil  aux  anciens.    Mais  il  se  trouve  aussi  que de plus en plus des anciens soient concernés par ces difficultés liées au comportement et  ils éprouvent plus de réticences que les jeunes à en parler, d’où l’intérêt certes des études de  cas,  mais  surtout  de  la  théâtralisation.    Quand  c’est  bien  fait,  la  personne  se  retrouve  véritablement en situation.  Il faut absolument trouver des articulations entre des analyses  de situations, des études de cas, et des moments vécus pour aider l’enseignant à mieux faire  face en situation de crise.  Son but est de donner assez d’outils au collègue pour qu’après il  puisse  poursuivre  ses  investigations  de  façon  autonome.    Former  les  enseignants  en  situation,  tout  en  étant  capable  de  transférer.    En  quoi  les  entretiens  entrainent‐ils  un  développement de la pratique réflexive chez les NPS?  Deux focales :  La plus grosse difficulté  est  de  faire  en  sorte  que  le  stagiaire  puisse  transférer  mais  ne  pas  s’arrêter  à  la  séance ;  développer l’attitude réflexive au‐delà de la séance.  Il faut également définir clairement, les  modalités d’entretien avec les NPS, la séance est un support ou prétexte à la formation.  Ils  doivent  se  détacher  de  la  séance  vécue.    La  succession  des  visites  permettra  à  l’étudiant  d’avoir une attitude réflexive par rapport à ses pratiques.  Dans l’entretien, il faut leur dire  stop,    on  n’est  plus  sur  la  séance.  Les  NPS  doivent  présenter  le  parcours  d’autoformation  qu’ils  s’engagent  à  suivre.    Le  maître  formateur  va  l’éclairer,  l’aider.    Cela  lui  permet  de  travailler sur les points clés identifiés ensemble. 

S :  Quelle  perception  les  NPS  ont‐ils  de  la  mission  d’accompagnement ?    As‐tu  l’impression  de leur apporter quelque chose ?  Quel est leur ressenti ? 

G : Je propose des visites avec une approche partagée de type universitaire.  Avant de partir,  il  faut  se  mettre  d’accord  sur  les  points  à  travailler.    Il  faut  établir  un  bulletin  provisoire,  lecture  en  commun  du  bulletin,  retour  par  mail,  et  demander  au  NPS  sa  perception  du  bulletin. 

S : Comment réagir par rapport au NPS en opposition totale par rapport au bulletin ? 

G :  Aborder  les  éléments  point    par  point.    Démonter  ses  aprioris  puis  reconstruire.    Lui  donner des infos, de la biblio pour qu’il se construise.  Il n’est pas lâché tant qu’il n’a pas un  point  d’appui.    Le  formateur  n’est  pas  un  évaluateur  et  peut  proposer  si  besoin,  un  accompagnement spécifique.  S : Quand les conditions sont difficiles, les NPS ont‐ils tendance à basculer vers la discipline,  la gestion de classe, plutôt que vers les apprentissages ?  G : Ils focalisent davantage sur les apprentissages.     

Annexe XXXIII   

Entretien non directif avec NPS Mme D 

 

Entretien non directif de Madame D sur un élève difficile:

Intervieweur : Tu me parlais de cet enfant qui te posait problème dans la classe…

NPS D: Son comportement m’interpellait, j’étais complètement démunie. Le contenu de la journée, tout ce que j’avais prévu en terme de programme, je savais que je n’allais pas pouvoir le réaliser puisque son comportement faisait que je retournais à la gestion de classe face aux autres élèves de la classe. Je sortais d’une situation pédagogique qui était

ma préoccupation …0,50. à une situation de risque.

À la fin de chaque jour de classe, je me demandais :

« Comment vais je faire pour finir mon programme ? » C’était vraiment mon problème.

C’est un enfant qui n’aimait pas les remarques. 1’28

Il fallait qu’il se fasse remarquer parce qu’il avait décidé de le faire. Je savais bien que je devais l’emmener quelque part. À chaque fois il y avait un conflit.

Cela impactait donc, sur toute la sérénité de la classe.

NPS D : Il fallait que je l’isole pour qu’il y ait le retour au calme. Je perdais beaucoup de temps. Il y en avait qui l’indexait. C’était un moyen pour certain, un bon prétexte pour ne pas suivre en classe.

Est-ce que tu penses que c’est une des raisons pour laquelle, la classe a pris autant de retard depuis le début de l’année ?

Je pense que c’était son comportement avec les enseignants, je pense que c’est un enfant qui avait besoin de comprendre pourquoi il était là. 2’47 - 2’59

Au moment du regroupement il s’est intégré.

Le lendemain j’ai fait les puzzles, après il ne voulait faire que ça.

Quand j’ai instauré l’enfilage des perles et mis en place les algorithmes de l’éducation, j’avais bien compris en stage que l’accueil c’était un moment privilégié pour qu’ils comprennent qu’ils entraient en classe donc j’ai appliqué et ça a marché. Après ça a changé, nous avions des comportements vis-à-vis des enfants qui étaient prêts à travailler.

Par rapport à ça, quelle solution est préconisée?

Dans un premier temps rappeler les éléments (.) 3’45 les rétrospectives

Toujours les reconditionner le matin, les accueillir correctement parce que je l’ai appris. Bien leur faire comprendre qu’ils sont attendus en classe.

Je crois avoir vu un petit peu la trame, l’accueil, quand chaque enfant arrive, leur donner une activité sur les différents ateliers et leur faire changer par la suite.

Après l’accueil on fait attention à la tenue, de ça découle tout le reste les autres cherchaient un bon prétexte pour rigoler quand Julian était là

Intervieweur : L’élève J n’est plus là, c’est une solution qui a été trouvée par l’équipe ou par la directrice seule ? 5’39

NPS D : Madame MC et la directrice ont pu voir comment il se comportait. La directrice a pu comprendre que c’est un enfant qui avait besoin d’un suivi. De ce fait elle a pris une solution radicale. 5’57 - 6’04

À la fin de la matinée j’étais sur les rotules. Le moral vraiment anéanti. Comment vais-je faire pour atteindre les quelques objectifs sur la période ?

En tout cas, l’impression et l’idée que tu retiens est : « Est ce que cet enfant avait sa place dans la classe ? »

NPSD : Ah non, je ne peux pas me permettre de …6’22

Ce qui est embêtant, c’est que l’on est toujours pris par un dilemme. Je remettais les armes, je les déposais franchement. On ne pouvait vraiment pas gérer la classe avec lui.

Donc la directrice disait que peut être avec une maîtresse…6’50 plus chevronnée ça marcherait.

Ça a l’air de marcher parce que pour l’instant il s’écrase dans l’autre classe. Il n’a peut-être plus ses repères ?

Il n’y a que des grands, il y a aussi ce critère là. Peut-être que les autres sont suffisamment disciplinés, parce qu’il arrive dans une classe en cours d’année.

Suffisamment disciplinés pour ne pas le suivre, puisque l’enseignante dans cette classe, ne transige pas avec la discipline.

Parce qu’il sait, que si il essaye il n’aura pas l’aval de ses camarades, ça c’est une chose. Parce qu’il adorait faire rire tout le monde et voir que ça dérangeait l’enseignante. 7’37

As tu eu l’occasion de voir ses parents ?

Oui la maman, mais c’est elle justement qui a été plus virulente. Elle avait mis des choses en place concernant l’autorité. Elle avait un programme bien strict pour son fils. « Je

pourrai tenir J ».

Je ne le lui ai pas dit de la sorte, mais j’ai décodé ce qu’elle disait.