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Entretien du parc des équipements médicaux électroniques 92

CHAPITRE 4   PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 69

4.5   Entretien du parc des équipements médicaux électroniques 92

Dans l’hôpital, c’est le département du GBM qui a la responsabilité de l’entretien du parc des appareils médicaux. Le GBM met en place un processus d’entretien afin d’être capable de bien assurer sa mission. Dépendamment des hôpitaux, la proportion du budget du parc consacré à l’entretien comporte des différences. Ces budgets tiennent compte de l’entretien fait à l’interne, incluant les salaires, et ceux faits à l’externe. Le Tableau 4.3 illustre les données fournies par les répondants.

Tableau 4.3 : Proportion du budget du parc consacré à l’entretien des appareils médicaux

Hôpitaux % du budget du parc consacré à

l’entretien CHSGS-U-A 3,77 % CHSGS-U-B 7,82 % CHSGS-U-C N/A CHSGS-NU-G-A 3,94 % CHSGS-NU-G-B 4,45 % CHSGS-NU-P 3,91 % IHUS 5,31 % CSSSH-A 2,32 % CSSSH-B 6,21 %

* Note : Ces données reçues des répondants sont calculées à l’aide du budget d’entretien pour les appareils médicaux, divisé par la valeur de son parc d’appareils médicaux dans son hôpital

Les sommes consacrées à l’entretien diffèrent énormément d’un hôpital à l’autre, allant du simple au double. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet état, par exemple : les critères utilisés dans le calcul des coûts d’entretien (pièces salaires, etc.), les types d’appareils utilisés dans l’hôpital ou tout simplement la méconnaissance des véritables budgets consacrés à l’entretien.

L’entretien des appareils médicaux est dispendieux et pour réduire ces coûts, plusieurs utilisent des pièces usagées. Le point 4.5.1 en fait le survol. Par la suite, on décrit en détail le processus d’entretien proprement dit.

4.5.1 Utilisation de pièces usagées pour la réparation

L’avantage principal d’utiliser des pièces usagées est d’ordre pécuniaire. Malgré ce qu’on pourrait anticiper, aucun des hôpitaux visités ne compile de listes de pièces réutilisables en vue

de la réparation (activité A5.2). Toutefois, tous les hôpitaux affirment utiliser de telles pièces, majoritairement des pièces provenant de l’interne. La plupart du temps, le technicien démonte l’appareil, détermine les pièces qui semblent importantes et les met dans des compartiments identifiés. Sinon, il garde une ou deux unités au complet qu’il entrepose pour usage ultérieur. Même si l’entreposage peut être vu comme une limite (besoin d’espace), les répondants affirment que les bénéfices sont largement supérieurs. Une telle approche permet de sauver du temps et d’avoir le maximum de pièces disponibles en cas de besoin.

4.5.2 Processus d’entretien des appareils médicaux

L’entretien peut se faire par deux intervenants : par le personnel du GBM de l’hôpital et/ou par un sous-traitant. Plus un hôpital détient un parc important, plus son effectif relié au GBM est important et structuré. Par exemple, les hôpitaux universitaires possèdent des équipes spécialisées par domaine qui sont responsables de types d’appareils spécifiques. Pour les plus petits hôpitaux ayant moins d’effectifs (parfois un ou deux techniciens maximum), ces techniciens étant plutôt des généralistes, l’hôpital tend à avoir recours à la sous-traitance.

Lorsque l’hôpital effectue lui-même son entretien, il établit une procédure formelle d’entretien se basant sur le manuel du manufacturier. Il utilise pour ce faire un système d’entretien qui peut être plus ou moins évolué et détaillé, dépendamment du niveau de l’hôpital. La plupart des techniciens du GBM suivent des formations dispensées par le manufacturier pour entretenir et réparer les équipements. Le nombre et la complexité des formations dépendent de l’hôpital. Les formations les plus complexes donnent au technicien les compétences et le droit de faire l’entretien et les réparations de l’appareil au même titre que les techniciens du manufacturier. Plus un hôpital possède un parc important, plus il développe l’expertise nécessaire pour réparer ou faire l’entretien d’appareils sophistiqués.

Dans le cas où l’hôpital sous-traite son entretien, deux critères de discrimination sont importants : la grosseur de l’appareil et sa mobilité. Si l’appareil est fixe ou volumineux, le sous-traitant effectue l’entretien et la réparation directement à l’hôpital. Par contre, si l’appareil est facilement transportable, l’hôpital a la possibilité d’envoyer l’appareil directement chez la compagnie. Comme illustrée à la Figure 4-8, notre recherche démontre que trois hôpitaux envoient normalement leurs appareils mobiles chez le sous-traitant et qu’un seul hôpital ne sous-traite que les appareils volumineux et fixes. Par ailleurs, seulement deux hôpitaux sous-traitent

pratiquement tout l’entretien et la réparation de leurs appareils. Pour ces deux hôpitaux, les compagnies viennent directement sur place pour en faire l’entretien. Ces hôpitaux n’effectuant que l’entretien d’appareils simples. Dans le cas où le technicien constate un bris de pièce mécanique facilement remplaçable, il peut faire l’opération directement sans passer par la sous- traitance et ainsi économiser du temps et de l’argent. La figure suivante illustre le processus d’entretien général utilisé par les hôpitaux

Entretien à l'hôpital par le sous-traitant Appareil envoyé au sous-traitant Entretien par le GBM NON OUI Sous-traitance Discrimination de l'appareil NON

OUI Appareil fixe ou

volumineux Entretien effectué par le personnel du GBM NON OUI Remise en fonction dans l'hôpital

Figure 4-7 : Processus d’entretien général d’un appareil médical électronique

Tous les hôpitaux font de l’entretien par eux-mêmes, mais pas tous dans la même proportion. Les hôpitaux universitaires le font eux-mêmes pratiquement à 100%. Tandis que les plus petits, comme les CSSSH, ne font l’entretien que pour des appareils standards non spécialisés. Il arrive également que les techniciens de l’hôpital et de la compagnie travaillent en tandem afin de résoudre un problème.

Dans le cas d’une réparation, le processus est similaire à l’entretien. Lorsqu’un utilisateur constate une défaillance, il contacte le GBM et un technicien se déplace et inspecte l’appareil. Il vérifie s’il s’agit d’un problème d’utilisateur ou un problème de machine. S’il constate une défaillance, il commence la procédure de réparation. Pour un appareil mobile, il l’apporte pour

réparation (interne ou externe) et pour un appareil fixe, un technicien, soit du GBM ou soit d’un sous-traitant, effectue la réparation sur place.

La Figure 4-8 donne une vue d’ensemble des choix propres à chaque hôpital en matière d’entretien.

Figure 4-8 : Données relatives à l’entretien en fonction de chaque hôpital * Voir l’Annexe G pour des exemples de classification par poids