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Conditions de l’entretien : Au SAMU, dans une petite salle au cours de l’activité de régulation du médecin

Julien : Comme je vous l’avais dit par téléphone, nous allons parler ensemble de l’utilisation de l’humour en médecine générale. Est-ce que vous acceptez que j’enregistre cet entretien

Dr A : Oui, pas de problème si tu m’assure que tout ce qui sera dit dans cette salle restera secret !

Julien : Pas de problème. Y’a pas de souci. Alors, donc vous, vous exercez sur Amiens c’est ça ?

Dr A : A Amiens oui.

Julien : C’est un cabinet quoi, un cabinet de groupe ou… Dr A : Non j’exerce tout seul

Julien : Vous avez une secrétaire ? ou pas

Dr A : J’ai un secrétariat à distance mais ponctuel

Julien : Oui parce que je vous ai eu directement au téléphone quand je vous ai appelé Dr A : Oui c’est un secrétariat que je prend, et que je repasse et que je reprend comme je veux!

Julien : Très bien. Et… euh vous avez une grande activité, comment ça se passe à Amiens ?

Dr A : Par jour ? Julien : Oui, en gros.

Dr A : Je vois 35 à 40 personnes jours Julien : D’ac OK.

Dr A : Enfin on peut faire moins hein ! Hein, si t’as un grand soleil ou qu’il y a de la neige, on peut faire 20 ! Voila

Julien : Et puis du coup, vous faites des gardes au SAMU un coup de temps en temps. Dr A : Oui, en régulation, voila de médecin libéral.

Julien : D’ac, en médecine gé quoi. Dr A : Oui en médecine gé

Julien : OK, donc c’est vous que j’ai au téléphone un coup de temps en temps quand je suis de garde sur Abbeville quoi!

Dr A : Ah bah, peut être c’est comment ton nom ? Julien : Julien Cordonnier

Dr A : Ah bah peut-être oui ! (rires)

Julien : bon OK donc ça c’est pour la petite présentation en fait du médecin que

j’interroge à chaque fois, enfin que je vais interroger à chaque fois. Et puis bah maintenant, on peut passer dans le vif du sujet. Comment, euh, comment vous avez réagi au sujet quand je vous ai appelé au téléphone ?

82 Julien : C’est sur l’humour oui

Dr A : Bah moi, j’ai trouvé ça rigolo, c’est sympa comme idée.

Julien : Rigolo, pourquoi ? C’est quelque chose que vous utilisez de temps en temps dans votre métier ?

Dr A : J’essaie de le manier un peu. C’est ma nature d’être. Julien : Oui

Dr A : Donc euh voila. Je l’utilise. Je reste moi-même

Julien : Oui, et puis avec les patients comment ca se passe alors, euh ?

Dr A : Alors bien sur ça dépend quelle pathologie, hein, mais quand ils ont des petits bobos ou autres, voila, j’essaie de faire une petite pointe d’humour.

Julien : Oui

Dr A : Que moi je considère comme humour, que eux ils ne considèrent peut-être pas comme humour à un instant T, mais bon, à force ils me connaissent, hein.

Julien : D’accord, alors vous avez dit plusieurs choses là. Vous faites de l’humour plus avec les patients que vous connaissez ou vous vous autorisez à faire, euh.

Dr A : Oh des fois, ca part d’un coup, hein, les gens ne me connaissent pas et là, je me rattrape. Mais c’est jamais de l’humour méchant, ou pour se moquer ou autre. Mais si je vois que j’ai fait un trait d’humour et qu’ils ne me connaissent pas, je dis « hou la , vous me connaissez pas », mais bon des fois ca part tout seul quoi ! (rires)

Julien : OK, et, euh, et tout à l’heure vous avez dit les petits bobos. Y’a des maladies, euh, dans lesquelles vous euh, vous vous autorisez à faire de l’humour, d’autres pas ?

Dr A : Oui pour des pathos type cancer, je fais pas d’humour. Julien : Oui, pourquoi ?

Dr A : Bah j’en sais rien, je… ça s’y prête pas quoi. Quand on sait qu’ils vont mourir. Julien : C'est-à-dire dans les fins de vies ?

Dr A : Oui dans les fins de vies, non… Quoique je me rappelle d’un patient comme ça. Il m’a vu arriver en béquilles parce que j’avais une entorse, ça l’a fait rire. Bon il était en train de mourir, quoi quasiment. Et bon je m’en rappelle bien quoi, un petit papy, ben voila j’dis alors « quoi on se moque euh. J’dis bon alors c’est pas bien », j’sais plus trop ce que j’ai dit à l’époque. Mais bon là y’avait une relation. Lui il m’avait attaqué un petit peu sur ça, enfin attaqué gentiment sur le ton de l’humour mais…

Julien : Vous pensez que ça lui a apporté quelque chose ? Vous pensez que quand on utilise l’humour, là, cette situation…

Dr A : Là, je pense que ça lui a fait plaisir, il a pensé à autre chose quoi, que toujours de penser à sa maladie, enfin. Que tout le monde lui dise, alors comment tu vas ? etc. quoi, Voila

Julien : Oui

Dr A : Alors, là oui, je pense que ça lui a fait du bien. Mais bon c’était une vie normale quoi ! Oui

Julien : (silence) Et tout à l’heure vous avez dit un autre truc, je n’ai pas eu le temps de relever, Il va falloir que je note. C’est le début, vous êtes mon premier entretien

Dr A : Pas de souci.

Julien : Et euh… Bon là c’est le petit papy qui avait initié l’humour et vous donc, dans les pathologies graves, vous avez du mal à l’utiliser. Bon ça peut se comprendre hein ! Et donc dans quels domaines du coup vous l’utiliseriez ?

Dr A : Oh ça peut être à la rigueur avec des jeunes qui viennent pour une contraception ou qui doivent montrer leurs attributs sexuels parce qu’ils ont un bouton ou autre. J’essaie de les détendre avec ça

Julien : Oui

83 Julien : Y’en a d’autres techniques alors pour vous, parce que le but c’est pas de faire l’apologie de l’humour quoi.

Dr A : Ouais, bon des techniques pour quoi, pour communiquer ? Julien : Oui pour les amener à les détendre un petit peu, à…

Dr A : (silence) Oui bah je sais pas. Moi je reste naturel. J’dis bon, j’en ai vu d’autre, euh. Oui si on parle de sexe, j’dis bon, c’est pas le premier, voilà euh. Enfin, c’est vrai qu’on n’analyse pas tout à chaque fois, hein, comment on mène une consultation, quoi. Moi, je pars du principe qu’il faut rester soi-même et puis après les gens, ça plait ou ça plait pas. Si on commence à faire que de la construction, euh, d’empathie, de machin etc., c’est bien, ca peut aider mais bon. Restons nature.

Julien : OK et donc par rapport aux examens qui effectivement sont des fois un peu délicats, par exemple, demander à quelqu’un de montrer ses attributs comme vous dites, vous pensez que du coup ça sert à quoi l’humour ?

Dr A : Moi, je pense que ça les détend, ca humanise un petit peu. La relation peut être entre guillemets plus amicale, voilà.

Julien : Relation plus amicale, c’est intéressant comme concept puisqu’on est des médecins…

Dr A : Oui mais en médecine générale, ils sont quand même souvent proches. Y’a des patients qui vont vous appeler un jour par votre prénom. Vous savez pas pourquoi, vous l’avez pas obligatoirement autorisé. Bon après si ils restent carrés, avec le respect des prérogatives de chacun, pourquoi pas ? Mais pour moi ça n’est pas une habitude. Mais, bon voilà y’en a toujours un ou deux qui vous appellent, bonjour Pascal, OK Salut. Bon, y’en a certains qu’on connait… A la rigueur, c’est normal mais d’autres qu’on ne connait ni d’Eve, ni d’Adam, bon OK.

Julien : (silence) Très bien, donc pour ça, je dirais qu’on se situe surtout dans l’accueil du patient, qu’on va utiliser le prénom éventuellement

Dr A : Non, moi je ne fais pas d’humour sur bonjour Monsieur, bonjour Madame. Ceux que j’appelle par les prénoms, c’est parce que je les connais à côté, c’est tout.

Julien : D’accord

Dr A : Mais sinon, c’est bonjour, le vouvoiement, d’accord. Ou alors des jeunes, à la rigueur, c’est le tutoiement, pis après je fais Ahh, je reprends quoi, je…Mais bon, je suis sportif, je sais pas si ça se voit ou pas mais c’est vrai que dans le monde du sport, tu tutoies quand même souvent beaucoup de monde et donc des fois, c’est vrai qu’il faut se retenir un peu. Les personnes âgées, je les vouvoie systématiquement, mais c’est vrai que les jeunes qui sont de l’âge de mes enfants, j’ai plus tendance à dire « tu » d’emblée et après de faire un petit retour en arrière, … excuse. Ou alors, je fais du « tu » et du « vous » en même temps. Et après je fais ahh, je vous ai tutoyé mais peut être que ca vous gêne.

Julien : Ok et donc si on essaye un peu de séparer, parce là on part un peu dans tous les sens. Dans les différentes phases d’une consultation si on se recentre un peu sur l’humour, euh, bien que le tutoiement, on l’a vu dans l’accueil du patient, ça peut être un moyen de l’aborder, est ce que vous pensez que du coup l’humour dans l’accueil du patient, il peut avoir un rôle ? J’sais pas hein, ou pas hein !

Dr A : J’essaie de réfléchir à des situations. J’sais pas si c’est de l’humour. On peut prendre aujourd’hui, hein. Un monsieur qui s’est fait une bonne entorse, qui vient de sortir d’une suspicion de hernie cervicale, on attend son IRM. Pis, il a eu un autre problème d’épaule. Je lui dis en souriant, « bah dites donc, vous avez pas de chance, vous ». Bon c’est peut être pas de l’humour mais bon, c’est voilà. C’est un moyen de l’accueillir… (Silence), après comment on définit l’humour, qu’est ce que c’est que l’humour ? L’humour noir, par exemple, j’en fais pas

84 Dr A : Ah bah c’est une bonne question hein !! (silence) J’sais pas, c’est rebondir sur les mots à la rigueur, voila… (silence)

Julien : OK. Quand vous utilisez l’humour, c’est vous qui l’initiez ou c’est en réaction à l’humour du patient, ou les deux ?

Dr A : Oh je pense que ça peut être les deux. Mais bon, après humour et taquinerie, hein…Parce qu’on est peut être pas loin non plus, hein ? Y’en a qui sont assez taquins comme patients, hein. « Vous avez pris un peu de poids après votre fracture, puis y’a l’âge aussi, hein, docteur ». Donc ils ont vu que j’ai pris du poids, donc y’a une petite mamie qui un jour m’a passé la main sur le ventre et qui m’a fait : « Bah alors Carlos ». Bon elle a manié l’humour sur moi, que j’ai pas particulièrement bien apprécié quoi (rires), c’est vexant, mais bon voilà! Donc entre taquinerie et l’humour, des fois la frontière entre les deux est pas forcément

évidente. C’était mignon, quoi voilà, c’est pas méchant, même si c’est un sujet tabou quoi bon. Julien : Surtout quand on est sportif (rires)

Dr A : Mais bon voilà, taquinerie, humour, je crois que voilà, c’est proche hein, Qu’est ce que l’humour ? C’est pas facile à définir hein. Moi je saurais pas hein…

Julien : A mon sens, ça dépend de chacun, il y a plusieurs définitions.

Dr A : Bah oui parce que des fois quand je taquine mes enfants, une de mes filles a fait une fois : « Quel humour ! » alors que c’était de la taquinerie. Donc ça doit en faire partie aussi.

Julien : Ca marche. Et… Si on reprend un peu les différentes étapes de la consultation, euh, dans l’interrogatoire du patient, c’est après l’accueil hein. Vous pensez que ça peut servir à quoi l’humour dans l’interrogatoire du patient ?

Dr A : Bon moi d’abord, je suis dans l’écoute hein. Qu’est ce qui vous amène, hein voilà. Y’a pas vraiment de question humoristique. On pourrait dire « Qu’est ce qui vous amène « encore », mais bon. Y’a peut être un peu d’humour là. Qu’est ce qui vous amène « encore ». Mais bon, on le ferait pas a tout le monde.Ca serait vraiment à des gens dont on sait qu’ils ne viennent pas pour des choses bien graves. Ce serait à la rigueur pour une patiente qui serait hypochondriaque, qui le sait, qui se présente comme ça. Donc là, à la rigueur, je le ferais. Qu’est ce qui vous amène « encore » quoi. Mais sinon, dans .. . au début, quoi on les écoute. Qu’est ce qui vous amène ? Et puis on laisse parler hein. Ils nous disent tout. Enfin ils disent beaucoup en tout cas. Bon après il faut essayer d’axer un peu parce que ca part dans tous les sens. Mais, est ce que je fais de l’humour à ces moments là ? Non je ne pense pas. Ca va être surtout quand il y a une réaction de mots. Il va me dire un truc et peut être qu’il va y avoir un trait qui va arriver. Mais pour moi, c’est pas une technique hein. Autant, ça serait peut être à la rigueur, j’m’en sers pour mettre les gens à l’aise. Mais par contre pour une technique de recueil d’éléments, j’pense pas.

Julien : Donc vous avez une patientèle qui se livre facilement

Dr A : Oui enfin j’ai l’impression, mais bon. Faudrait que quelqu’un vienne pour regarder un peu mes consultations, ça pourrait être intéressant.

Julien : Ca pourrait être un autre sujet de thèse !!

Dr A : Voilà, deuxième thèse !! Parce que c’est vrai que quand t’es installé, t’as pas le retour quoi. Bon après voilà, si les gens reviennent, c’est que ça va quand même quoi. A la rigueur, ça montre que tu n’es pas mauvais en diagnostic et l’accueil, comment tu es, bon ça passe bien quoi. (silence)

Julien : Alors si on continue, la consultation, dans l’examen clinique, vous parliez tout à l’heure de problèmes d’ordre sexuel. Est-ce qu’il y a d’autres facettes de l’examen clinique où vous mettriez de l’humour ?

Dr A : Tu vas dire… Bon attention, je ne suis pas porté que sur le sexe hein. Mais quand on fait un toucher rectal aux hommes, y’a… surtout quand c’est leur premier, bon bah ils ne sont pas quand même franchement à l’aise…

85 Julien : oui

Dr A : Voilà, ils nous font toujours un peu des appels au secours. Oh lala, j’aime pas ça, machin, etc. Bon bah là, on peut dire allez c’est la première fois que c’est dur, voilà. J’pense que je peux leur dire des choses comme ça quand même. Bon allez, ça va aller ou, bon c’est pas parce que vous allez avoir un toucher rectal que obligatoirement vous allez aimer ça !! Vous inquiétez pas euh. Voila, avec des connotations un peu sexuelles ou homosexuelles à la rigueur. Mais c’est vrai que là enfin j’sais pas si c’est de l’humour ou mauvais humour ou autre mais c’est vrai que… J’ai pas réfléchi avant que tu viennes, je le fais en direct comme ca !!

Julien : C’est ce qu’il faut !

Dr A : Et c’est là que je me dis, bon c’est vrai que quand tu dis à quelqu’un qui vient d’avoir 50 ans, bon allez vous allez avoir votre premier toucher rectal, bon bah des fois c’est niet’ hein… Alors que si tu mets un peu d’humour… Oui je crois que là à la rigueur, j’en fais un petit peu. Par contre, les femmes, je fais pas, parce que je veux pas qu’il y ait de

quiproquos de quelque sorte que ce soit quoi Julien : hu hum

Dr A : Mais bon avec un homme à priori, bon. Quoique je leur dis des fois, bon allez faut pas apprécier hein !! Faut pas revenir tous les 8 jours hein !! Ca peut être de ce style là quoi. Voilà, bon est ce que c’est de l’humour ? Bon à 2 balles, hein, mais…

Julien : Bien sûr, on ne fait pas un one man show Dr A : Bah oui voilà, je ne suis pas un humoriste hein.

Julien : Et du coup, à l’inverse, est-ce que vous pensez que des fois ça peut être un peu risqué de faire de l’humour? Vous disiez tout à l’heure avec les femmes…

Dr A : oui, j’pense que ca peut être risqué de temps en temps, mal interprété. « Il se fout de moi ». Oui je pense que ca peut, hein. Je pense que sûrement j’ai dû peut être, j’ai dû blesser les gens des fois. Même si c’est pas méchant mais… Comment l’autre reçoit le message, voilà. Mais bon, si on n’est pas méchant, qu’on est naturel, après les gens ils nous ressemblent, hein. Petit à petit, je pense que ceux à qui ça ne plait pas, ils ne reviennent pas. (silence) Mais bon, y’a jamais personne qui a dit Oh lala, docteur, arrêtez de me taquiner ou… Pis j’fais pas que ça hein !

Julien : Vous avez déjà remarqué des fois que vous avez dit un truc qui n’a pas plu ou quoi ?

Dr A : Ben, j’ai pas de souvenirs, non. Ca j’ai pas de souvenirs non. Non, je ne pense pas être trop incisif, quoi. Faut quand même rester heu… Un petit trait de temps en temps. Quand j’en fais un, voilà. Quelquefois ça peut même des traits politiques. Alors, bon là, on parle pas de politique et puis bon, les patients de tous bords et puis voilà. Ah si. Un qui avait mal qu’à gauche. Je lui ai dit, vous avez la gauche douloureuse, vous hein. C’était les

élections présidentielles. Je dis, bon voilà, sans connotation.

Julien : Ca permettait de s’évader un petit peu du côté médical ?

Dr A : Oui, bon. Oh peut être que je pense que ça humanise un petit peu la consult’. Pas être sur un piédestal et puis quand les gens sont à l’aise, j’trouve qu’ils parlent plus facilement. (silence)

Julien : Ca marche, et.. Euh… J’continue toujours un peu ma ligne de conduite. Je sais pas si je fais bien parce que… normalement je dois vraiment pas vous orienter… Mais je trouve que c’est quand même plus simple. Sinon ça part dans tous les sens

Dr A : Oui, sinon, c’est pas facile, hein.

Julien : Alors, si on continue une consultation, on arrive après l’examen clinique, à l’annonce du diagnostic

Dr A : Ahh, booh. A l’annonce du diagnostic, moi j’aime bien utiliser : Alors qu’est ce que vous pensez que vous avez ? Parce que comme ça déjà, on a déjà leur ressenti. Et puis

86 bon, bah voilà, on essaye d’amener à ce que nous on pense, quoi. Parce que bon, on a beau dire, heu, Docteur je viens parce que j’ai une bronchite et que y’a pas de bronchite, euh. Tu leur dis que y’a pas de bronchite, ils vont dire, bah si j’ai une bronchite, je tousse. Donc, euh, ahh, vous pensez que vous avez une bronchite, d’accord, c’est bien ! Bon bah, vous toussez, mais on peut aussi tousser parce qu’on est pas bien d’ici, l’auscultation est normale, tout ça…