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156 Julien : Voila, alors je vais commencer par des petites questions sur vous pour vous présenter un petit peu. Donc, ici, j’ai vu, on est dans un cabinet de groupe, hein ?

Dr G : Oui, On est 5

Julien : Vous êtes 5 médecins, d’accord. Euh, Vous avez un secrétariat aussi ? Dr G : Hum, 2 secrétaires

Julien : D’accord, donc à temps plein quoi, en fait finalement Dr G : Heu, un temps plein et un 1/3 temps, on va dire

Julien : D’accord. Enfin, y’a quelqu’un tout le temps quoi, en fait. Dr G : Non. Elles sont là de 7h45 à 16h30

Julien : D’accord, OK

Dr G : Le soir, on reprend chacun nos lignes et on se débrouille

Julien : D’accord, Vous reprenez vos lignes, OK. Euh, Ca vous embête de reprendre la ligne ou pas ? C’est un…

Dr G : Non, On a pris un rythme en fait, on a pris un rythme. Ca nous embête fortement quand on a une secrétaire en vacances et que l’autre est en arrêt de maladie, qu’on a plus de secrétaire le matin. Là c’est… Après, nos patients, ils ont pris l’habitude d’appeler pour les RDV ou pour les choses comme ça, en effet, le matin. Donc le gros des appels est là le matin.

Julien : D’accord

Dr G : Après, je dirais que là le soir quand on reprend nos lignes, bon oui, ils savent qu’on reprend nos lignes le soir donc c’est pour les questions, les petits trucs, enfin, de la biologie en fait ou quand voilà, ils ont quelque chose de perso un petit peu à nous demander. Mais ça se régule quoi.

Julien : D’accord, mais sinon, vous n’êtes pas dérangée trop trop dans une consultation quoi

Dr G : Non, je dirais que là, on a un petit roulement qui s’organise bien. Ils ont pris l’habitude.

Julien : Vous avez toujours travaillé ici ?

Dr G : Non, moi j’étais installée seule. Tous, en fait. On était, moi seule en cabinet en tout cas, à côté de chez moi, perso. Et, pour rien au monde je ne repartirais seule pour le coup. Enfin, pour rien au monde. Je touche du bois. Ici, on a la chance de s’entendre super bien.

Julien : Hum hum

Dr G : Enfin, on est 5 médecins. Après, il y a une podologue/pédicure à côté, une sage femme qui est à l’étage, une conseillère conjugale qui vient en fait par demi-journées ou, voilà, elle s’arrange. Bon, après nous 5, on est là, non-stop, tout le temps. Et c’est vrai qu’on s’entend super bien, donc, dans l’organisation, chacun a ses façons de travailler. On a nos clientèles différentes mais pour le coup c’est un confort de travail, heu… pour tout, pour les échanges, pour les patients, quand on a des cas compliqués, quand, je dis toujours, on fait, enfin, on est un peu, voilà frères et sœurs entre guillemets et je dirais quand l’un ne va pas bien, toc, on remonte les autres. Et puis après, ça a l’avantage aussi, entre guillemets, d’avoir aussi ce côté un peu psychologue perso, voilà. Euh, de pouvoir décharger, enfin en tout cas, moi ça me permet de pas décharger chez moi quand euh, voilà.

Julien : D’accord

Dr G : Enfin, je pense qu’on a un peu ce fonctionnement là, tous.

Julien : D’accord. Très bien. Euh, du coup, ça fait combien de temps que vous êtes installée en tout ?

Dr G : Installée en tout ? 16 ans

Julien : 16 ans. Est-ce que je peux vous demander votre âge ? Dr G : 43. (rires)

157 Julien : 43, d’accord. Et, en moyenne à peu près, combien vous voyez de patients par jour ?

Dr G : une trentaine

Julien : Une trentaine.Ca fait une consultation d’environ 15 minutes, quoi

Dr G : Oui, mais je suis très bavarde, donc je suis souvent à la bourre. Donc, souvent, ils ont le droit à plus de 15 minutes. Mais je m’oblige à garder les consult’ à 15 minutes et on a trouvé l’astuce un petit peu avec ma secrétaire parce qu’elle sait que je suis très bavarde, et puis que si il faut passer une heure avec quelqu’un, je vais passer une heure, ça tant pis. Ils sont habitués chez moi en fait. Si ils attendent, c’est qu’ils savent pourquoi. Et après, de me faire des petits créneaux entre guillemets d’urgence. Ca, pour l’hiver notamment. Les créneaux d’urgence, du coup, ça me permet de rattraper mon temps entre deux et puis de placer une otite, un truc, enfin qui va aller un peu plus vite, quoi.

Julien : D’accord

Dr G : Voilà, donc, ça c’est pareil, ça roule quoi. Mais, je fais non stop hein. Enfin quand je fais non stop, c’est 8h, euh, voilà, l’hiver c’est facile 8 h – 20h, quoi

Julien : Oui, avec les visites entre deux et tout ça, quoi

Dr G : Oui. Je fais très peu de visites, donc si j’ai des visites à faire, euh, en général, enfin, je suis là de 8 h à midi. Donc, souvent, ça démarre un peu, parce que je suis souvent en retard, donc midi et demi, une heure moins le quart et je reprends à 13h30

Julien : D’accord

Dr G : Donc, si j’ai des visites, c’est sur ce créneau là, quoi. Julien : Oui donc c’est court, quoi. OK

Dr G : Voila, enfin, pour moi, le but c’est de pas rentrer trop tard chez moi, donc, c’est pas toujours le cas mais voilà !

Julien : D’accord.

Dr G : Ca, c’est l’organisation de la médecine générale. C’est ce que vous voulez faire plus tard ?

Julien : Oui, c’et ce que je veux faire plus tard, oui Dr G : il faut !

Julien : J’ai longtemps voulu être urgentiste, j’ai fais tout le cursus, en fait pour être urgentiste. J’ai fait, euh, comment… J’ai fait moniteur de secourisme. J’ai fait plein de stages aux urgences. Etant externe, j’étais aux urgences tout le temps, etc. Euh, je suis passé aussi au SAMU en tant qu’interne et tout ça. Et puis en fait, euh, au moment du saspas, le dernier stage de médecine gé, j’ai rencontré un médecin avec qui je me suis super bien entendu et pis qui m’a…

Dr G : Transmis sa fibre, c’est bien (rires). C’était qui ? Julien : C’était le Dr Dupont à Corbie

Dr G : Ah, je connais pas, oui, oui

Julien : Et, euh, en fait, là, je me suis dit, en fait, t’es peut être fait pour ça, en fait. (rires)

Dr G : Y’a plein de trucs à faire. Oui, moi je voulais être pédiatre, alors voilà suivant le cursus… et pis moi, c’est au fil de mes…, enfin je vous file mon expérience perso mais, au fil des stages. Bah oui, en fait. Et puis dans les stages, disons, purée, c’est être spécialiste dans sa spécialité, enfin, je veux dire, voilà. Après, moi aussi, j’ai fait pas mal de SAMU et d’urgence. Ca me plaisait bien en fait. Après, c’était dans l’organisation de la vie personnelle que je me disais que … bien que… Mais c’est, bon, voilà. C’est un abord différent et puis pareil, alors moi pour le coup, j’ai été la première, euh, génération où on commençait à faire des stages de médecine générale. A l’époque, en fait, on avait juste un stage de 3 mois à faire, enfin, c’était très court. Et, c’est vrai que mon stage en médecine générale, ça m’avait bien bottée parce qu’on touchait un peu à tout.

158 Julien : Oui, oui, oui, tout à fait

Dr G : Et là, franchement, je peux vous dire, voyez nous ici, on est en semi-rural. Je fais partie d’un groupe de formation, l’EPUH sur Amiens et mardi soir, euh, à chaque fois on dit « ouais, nous on vient de Montdidier, c’est le trou paumé » Mais, alors pour le coup, pour tout ce qui est urgence, enfin, si vous aimez justement ce contact de l’urgentiste

Julien : Oui, justement, le côté semi-rural, on fait des sutures, on fait des trucs comme ça en fait

Dr G : On fait tout. Nous, ici, on fait de tout, en fait, hein. Une fois, j’ai choqué parce que je leur ai dit que bah ici, les sections de filets chez les nourrissons, bah, je les fais en fait, hein. Alors, mes collègues, tout à coup, me les filent, enfin entre guillemets, hein. Mais voila, j’ai appris à le faire en pédia. Alors, ils étaient tous choqués en se disant, bah non, moi je les envoie chez l’ORL. Je dis, non mais attendez, ils les mettent sous anesthésie pour faire ça, c’est pas la peine. Enfin, c’est des petits détails, hein, mais pour le coup, j’allais dire quand on veut, y’a plein de trucs à faire

Julien : Y’a plein de gestes, y’a plein de façons de diversifier son activité.

Dr G : Complètement. On peut toucher à tout. Après, bon, après nous c’est vrai que c’est ce qu’on se dit régulièrement. Après, on a des clientèles forcément qui s’adaptent à nos personnalités. Et forcément, y’a des spécialités entre guillemets qu’on aime plus que d’autres. Et bien les gens vont s’adapter aussi finalement à notre travail

Julien : Oui

Dr G : Mais, y’a plein de trucs à faire, plein de gestes. La semaine dernière, j’ai eu 2 patientes qui sont revenues exprès pour leurs implants parce que sur Paris, ils n’ont trouvé personne qui retirait les implants, quoi !!

Julien : Qui retirait les implants ?! Dr G : Tout à fait.

Julien : Encore les mettre à la limite, je veux bien comprendre...

Dr G : Mais je leur dis, après voilà, y’en a une, enfin, c’est fort quand même, enfin bon après j’arrête parce que bon, vous voyez je suis très bavarde.. J’me dis, purée !! Alors, elle a contacté son nouveau médecin généraliste. Il dit, ah, non, non, moi je fais pas ça quoi, en fait, faut aller voir un gynéco !! Elle est allée voir un gynéco de ville qui leur a dit, ah, mais, non, non, faut aller voir un gynéco à l’hôpital ou en clinique, en fait, mais moi, je fais pas ça !! J’me dis, bon cocotte, prend RDV un samedi. J’te verrai, pis on le fera, quoi !!

Julien : Oui, bah, oui y’a plein de trucs à faire quoi !!

Dr G : Mais voilà. Et pour le coup, moi vraiment je prône pour la médecine générale même si en ce moment, on a tendance à vouloir un peu nous effacer. Voilà, si on aime, on peut aller toucher, voilà. Non, parce que je vois plein de gamins, c’est ce que je voulais en effet faire, je vois des adultes, je fais du geste, enfin voilà. J’ai un collègue, moi, qui retire les grains de beauté, en fait, hein. Nous ici, pour avoir des rendez-vous dermato, c’est l’horreur, bah, Christophe Carton, enfin quand il a besoin, toc, il retire les grains de beauté, il fait analyser, voilà, donc euh. Mais ouais, non, c’est intéressant.

Julien : Hum ouais, non, y’a moyen de faire plein de trucs. Bah, Pierre Dupont est un peu comme vous en fait, il travaille beaucoup comme ça. Il fait beaucoup, beaucoup de gestes. Il fait beaucoup de … Et pis voila. Pis c’est aussi une question de rencontre aussi, j’pense en fait, hein

Dr G : Bien sûr.

Julien : Donc euh… Y’a des fois des gens qui nous correspondent pas et puis du coup, on catalogue la médecine générale comme étant quelque chose de nul parce qu’on a rencontré quelqu’un avec qui on s’entendait pas, quoi

Dr G : Bien sûr, bien sûr Julien : Pis finalement…

159 Dr G : Mais oui et c’est là où l’intérêt des stages, c’est bien

Julien : Oui tout à fait. Dr G : Très bien

Julien : Alors bah, écoutez maintenant, on va peut-être pouvoir passer dans le vif du sujet ? Euh, la première question que je voulais vous poser c’est : Comment est-ce que vous avez réagi quand je vous ai annoncé le thème du sujet au téléphone.

Dr G : J’ai trouvé ça rigolo (rires), intéressant et rigolo

Julien : D’accord, intéressant et rigolo. Est-ce que vous pouvez m’expliquer un petit peu ?

Dr G : Bah, euh, je dirais intéressant parce que, en effet, moi c’est un petit peu ce que j’utilise, en fait. Alors pour le coup, aujourd’hui, j’ai un exemple. C’est aussi dans ma façon, enfin alors, après attention, je mets des guillemets partout. Je veux pas vouloir me vanter de … enfin voilà.

Julien : Non, non, vous inquiétez pas

Dr G : Mais, euh, ca aussi on l’apprend après sur le terrain, enfin moi j’ai appris énormément de mon métier. Je trouve que ça m’apporte énormément sur le plan perso et dans ma façon, dans ma vie, aussi, familiale et tout ça. Et, on apprend énormément avec le contact des gens en fait. Et là, pour le coup, avec la médecine générale, vous touchez tous les niveaux, je vais dire tous les niveaux intellectuels, tous les niveaux sociaux, tous les… Et, ça c’est intéressant. Et j’essaye moi, dans ma façon de travailler de m’adapter un petit peu au profil patient.

Julien : Oui

Dr G : Pour justement gagner un petit peu plus de confiance. Et la plaisanterie et l’humour, c’est un bon moyen aussi de les mettre à l’aise et en confiance.

Julien : Hum, hum.

Dr G : Enfin, en tout cas, nous ici en semi-rural. Enfin, je pense qu’en ville, ça doit être à peu près pareil. Et donc, ouais, non, tout à fait et je trouve que dans l’échange, c’est intéressant et c’est pour ça, ça m’a interpellé, je me suis dit, tiens, c’est intéressant. Voilà.

Julien : D’accord. C’est quelque chose… enfin, vous aviez déjà entendu parler de ça ? Dr G : Du tout

Julien : Les 2 mots, à côté de l’autre médecine générale et humour ?

Dr G : Non. Enfin, je dis non. C’est faux parce que pour le coup, j’ai une BD à la maison là-dessus. Donc, c’est un peu faux. Y’a un visiteur que je vois plus maintenant parce qu’il a dû changer mais je lis beaucoup en fait, hein. J’aime bien farfouiller. Alors je sais pas si vous l’avez contacté. Pour le coup, ça serait peut être intéressant que vous interrogiez Christophe Carton aussi pour le coup, qui est très BD pour le coup. Et il nous a ramené une BD sur le cancer du sein qui est bien foutue, qui est super rigolote mais qui est bien faite, en fait, et même pour les patients et ça utilise justement l’humour et voilà quoi ! Et du coup, j’ai quelques BD en fait comme ça aussi, donc oui.

Julien : Vous l’avez lu cette BD en question sur le cancer du sein ?

Dr G : Je l’ai feuilletée parce qu’en fait, il nous l’a présentée en EPU. Comme je fais partie du groupe d’EPU et… et sur ce que j’ai feuilletée, oui voilà.

Julien : Du coup, c’est quelque chose qui serait, bon voilà, peut être pas à disposition des patients ... ?

Dr G : Si, si, pour le coup, on s’est dit qu’on allait se le faire passer pour bien voir le truc et qu’on allait la mettre à disposition des patients

Julien : D’accord. Et bon, c’est un petit peu dommage du coup, vous l’avez juste feuilleté mais qu’est-ce que vous pensez que les patients, ils pourraient en retirer de ça ?

Dr G : Bah, la première chose, je dirais, c’est de mieux accepter la maladie. Julien : Oui

160 Dr G : Bon, là, en l’occurrence le cancer du sein mais tout le reste en fait hein. Euh, vous voyez mon exemple de cet après midi, en début d’après midi. J’ai eu un de mes patients qui a fait une récidive de syndrome coronaire aigu, pour le coup, mais qui a tendance, alors c’est vrai que je plaisante beaucoup avec lui, parce qu’il a tendance, mais, c’est une façade en fait à utiliser son humour pour justement… parce qu’il aime pas trop le médecin, il aime pas trop venir au cabinet, enfin, heu… Il perd son temps, enfin, c’est un petit peu… J’ai commencé par l’engueuler, gentiment entre guillemets, en fait, tout bêtement parce que il a eu de nouveau les mêmes symptômes. Il a dit à sa femme, faut que tu m’emmènes à l’hôpital, au lieu de faire le 15. Donc, je lui ai dit, purée, ils vous ont pas engueulé en arrivant à l’hôpital ? Il me dit, bah si, vous allez pas en remettre une louche. Bah si, je vais en remettre une louche, quoi, pour le coup. Donc toc et puis après on est parti un petit peu sur la dérision entre guillemets parce que je me disais je suis en train en effet de PRR PRR PRRR surtout pour que ça rentre bien. Et puis finalement bah en utilisant un petit peu après l’humour, c’est vrai que ça l’a détendu et il m’a dit bon, ouais, OK. Mais alors pour le coup, vous voyez pour lui, en utilisant après ce côté humour, c’était surtout pour le déculpabiliser un peu parce que je venais de lui en remettre une louche et puis dans un deuxième temps que ça rentre bien, qu’il me dise, bon OK Docteur, la prochaine fois, si ça me revient. Bon voilà, c’est ce que je voulais entendre quoi, en fait. Mais du coup, ça l’a remis à l’aise et du coup, je pense que l’humour, ça permet aussi d’avoir ce côté sérieux quelque part même si c’est paradoxal parce que je pense qu’il y en a certains qui vont se dire, mais purée, si on fait de l’humour en médecine générale, heu, non quoi. Et non, inversement les patients vont avoir ce … justement ce côté où ils vont être plus à l’aise (sonnerie de téléphone) et intégrer un petit peu plus le côté sérieux. Bon c’est un avis perso mais je pense que dans ma pratique de 16 ans, je trouve que c’est pas mal.

Julien : D’accord, allez-y vous pouvez répondre si vous voulez.

Appel téléphonique : durée 3 min 04 sec

Dr G : Si elle pouvait m’appeler tous les soirs, elle m’appellerait tous les soirs. Et avec la fatigue en fin de journée, je lui dis un mot, elle me… Je suis obligée de répéter trois fois parce qu’elle me…. Mais j’ai pas le droit de dire à ses enfants, parce qu’elle a peur de se faire crier par ses enfants sinon (rires) Ca, c’est aussi. Alors quand vous êtes blindé en consultation, ouais, merci. Mais bon, ça c’est les anecdotes des petites mamies.

Julien : Bon Dr G : Alors

Julien : euh donc, là vous disiez que paradoxalement, ça permettait l’humour d’être sérieux. Dr G : Tout à fait, tout à fait. Et de faire passer des notions en fait, leur faire oui, accepter certaines notions (sonnerie de téléphone) Je suis désolée

Julien : Allez-y

Appel téléphonique : durée : 6 min 58 sec

Dr G : Alors ça, c’est les extrêmes, une jeune fille qui a fait une bouffée délirante aigue qui a 17 ans, bouffée délirante aigue et (sonnerie de téléphone) ne sort plus ca fait, là on est à 8 ou 9 semaines quoi, donc elle part sur une schizophrénie. Donc pour la mère, le monde s’écroule quoi dans la famille, c’est… Alors la fille, la sœur ainée était déjà sur un terrain