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PARTIE II – CORPS, SPORT ET IDENTITE

CHAPITRE 4. Entrer en piste

Sur le terrain, l’observation, le questionnaire et l’entretien ont permis de mettre à l’épreuve les différentes hypothèses. Avant de développer chacune de ces techniques, il est nécessaire de discuter de leur ordre de succession. Pour commencer, nous aborderons la technique d’observation mise en place pour mettre à l’épreuve l’existence de la douleur dans la pratique.

Ensuite, nous présenterons le questionnaire proposé à l’issue des observations. Il avait pour but principal de vérifier les observations de douleurs et d’échanges de douleurs, mais aussi de commencer à construire le sens de cette sensation.

Enfin, nous verrons comment les entretiens compréhensifs ont permis de venir interroger, dans le face à face, le sens pris par la course chez les athlètes.

A. L’observation

Le premier temps sur le terrain fut celui de l’observation. L’objectif était de voir si, pendant l’entrainement, il existait un impact physique notable sur les corps. Il fallait vérifier que la course à l’entrainement faisait bel et bien surgir une expérience de la douleur, au-delà de mes propres souvenirs. L’« observation flottante »1 fut donc retenue afin de pouvoir se réimprégner de la réalité d’un entrainement sur le lieu de pratique.2 Le but était aussi de rencontrer les athlètes afin d’avoir accès à leurs comportements in situ.3 Sur le terrain, aucune grille d’observation n’a été conçue pour rester ouvert et disponible à l’environnement présent.4 Préparer une grille d’observation seulement axée sur la douleur ne m’aurait peut-être pas permis de porter mon regard sur les moments d’échange d’expérience de la douleur entre athlètes par exemple. Ainsi, j’ai pu « cultiver ma capacité d’étonnement »5 en restant ouvert à d’autres éléments présents. De plus, ce terrain m’étant familier, l’« observation flottante » m’a aussi permis, en flânant ici et là, de me reconnecter avec ce monde qui, parfois quand il est

1 PETONNET Colette, « L’observation flottante. L’exemple du cimetière parisien », Revue française d’antrophologie, n°4, 1982, p.39.

2 MARTINEAU Stéphane, « L’instrumentation dans la collecte des données », Recherches qualitatives¸ hors-séries, n°2, 2005, pp. 5-17.

3 HUGHES Ervett Cherrington, Le regard sociologique, Paris, EHESS, 1996, p. 267.

4PETONNET Colette, Op. cit.

5 SCHMITZ Olivier, « Le paradoxe des politiques d’intégration par le sport. Une enquête ethnographique comparative dans deux communes bruxelloises », Recherches sociologiques et anthropologiques, n°43, 2012, pp. 139-157.

135 trop connu, ne prête plus à questions.6 Du reste, tout ce qui était donné à voir devenait intéressant, d’autant plus qu’il fallait à ce moment-là rester ouvert à la possibilité d’une invalidation de l’hypothèse d’un athlétisme douloureux. Peut-être étais-je le seul à avoir eu mal à l’entrainement ?

Concernant la posture sur le terrain, il a été décidé de ne pas participer « physiquement » à l’entrainement. Il aurait pu être convenu de trouver un rôle avec les entraineurs dans la pratique. Mais, dans cette recherche, il a semblé préférable, aux vues du protocole envisagé, de se dévoiler auprès des différents acteurs, pour ne pas surprendre ou trahir. En effet, ils auraient pu par la suite devenir une source d’informations supplémentaires au travers d’entretiens par exemple. C’est pourquoi, avant d’arriver sur le terrain, en novembre 2013, les différents dirigeants de club ont été contactés et prévenus de la démarche. Dans ce premier contact, il a tout d’abord été question de mon statut. Je7 me suis présenté comme étant un doctorant de l’Université du Maine8, sortant d’une filière Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), donc fortement lié au monde du sport. A ce moment-là, mentionner STAPS n’a pas été sans raison, il ne s’agissait pas d’une coquetterie visant à faire valoir un parcours, mais de montrer mon appartenance au monde sportif. Le but était de faciliter l’entrée sur le terrain en ne paraissant pas trop étranger.

Cependant, lors du contact avec les dirigeants, il a fallu être un peu plus précis sur les raisons d’enquête. J’ai présenté que dans le cadre d’un travail universitaire de thèse, je souhaitais venir observer quelques séquences d’entrainement car « les fortes dépenses énergétiques lors des entrainements suscitent mon attention et ont attisé une certaine forme de curiosité ». Outre le fait de mentionner la filière STAPS, la prise de contact a également été l’occasion d’évoquer mon expérience de la pratique. Ainsi, treize clubs locaux ont été contactés, par mél, et trois ont répondu. Même si trois clubs sur treize paraît peu, les entrainements ayant lieu pratiquement tous le même jour et sur les mêmes créneaux, une démultiplication des lieux d’observation n’aurait finalement pas été possible. Je n’aurais pas pu observer tous les terrains sans devoir alterner les lieux, et une permutation trop forte aurait pu m’empêcher l’accès à certaines informations. Donc, fort de trois réponses sur des créneaux différents et afin de ne pas paraître trop insistant, aucune relance n’a été faite auprès des autres clubs. Ces autres terrains seraient par la suite sollicités pour le questionnaire.

6 PETONNET Colette, Op. cit.

7 L’utilisation du pronom « je » sera utilisé pour relater tout ce qui est lié au vécu du terrain. Le « nous » sera également utilisé pour l’aspect théorie et méthodologie.

8 L’Université du Maine est renommée Le Mans Université depuis septembre 2017.

136 L’observation s’est donc déroulée uniquement dans les clubs ayant répondu favorablement directement au premier appel.

Une fois face aux publics9 et aux entraineurs fin janvier 2014, il a été important de redéfinir la recherche et même de rassurer les entraineurs sur le projet car tous n’avaient pas été mis au courant par leur président de club. De fait, ce sont les entraineurs qui ont semblé plus porter le poids de l’observation que les athlètes. Nous y reviendrons. Quant aux athlètes, ils ont l’habitude d’être observés. Ils s’entrainent dans une enceinte ouverte au public où on trouve des parents, des amis, de la famille ou encore des curieux. Alors même si le poids de l’observation existe toujours, les athlètes ayant l’habitude d’être regardés, l’impact de ma présence a pu être amoindri.10 Néanmoins, quand l’entraineur leur a expliqué en quelques mots les raisons de ma présence : « il est là pour ses études en STAPS, il vient voir ce que vous faites à l’entrainement », je n’étais plus spectateur mais un observateur reconnu. Je ne me fondais plus dans le reste du public. Même s’il est évident que ma venue a créé du questionnement, elle n’a fondamentalement pas modifié la manière dont les athlètes ont eu à s’entrainer : échauffement, ateliers, récupération, étirements… Ma présence n’a pas semblé peser sur cet aspect et c’est important de le souligner car venant observer si la douleur était présente, un changement de structure des séances Ŕ plus physiques par exemple Ŕ aurait pu faire éclater des douleurs non présentes habituellement. Mais ce danger a guetté. Pour preuve, à un moment donné un entraineur Ŕ mon ancien entraineur Ŕ se voulant être un allié m’a demandé un jour ce que je voulais voir « aujourd’hui » : « Tu veux voir quoi aujourd’hui ? Tu veux qu’on fasse quoi ? ». J’ai perçu à ce moment-là que ma présence se faisait pesante pour les coachs. Ils se sentaient sans doute eux-mêmes observés.

Mais ce passage de l’enquêteur bienvenu à l’enquêteur parasite est naturel. Il fait partie de la recherche.11 Il est fréquent « qu’une lutte de pouvoir s’engage entre [le chercheur] et [le responsable], au départ favorables à l’étude, ou contraints de l’autoriser par leur propres supérieurs, et peu à peu inquiets de son développement, ayant le sentiment d’avoir été bernés et d’être menacés »12. Avec le recul, le fait de m’être présenté comme un étudiant sortant de STAPS a selon moi induit cette situation. En effet, les entraineurs ont rapidement admis que ma vocation professionnelle, malgré le fait de m’être présenté comme doctorant, était, comme

9 Toutes les observations ont été effectuées auprès d’athlètes âgés de 10 à 18 ans.

10 ARBORIO Anne-Marie, « L'observation directe en sociologie : quelques réflexions méthodologiques à propos de travaux de recherches sur le terrain hospitalier », Recherche en soins infirmiers, n°90, mars 2007, pp. 26-34.

11 BIZEUL Daniel, « Que faire des expériences d'enquête ? Apports et fragilité de l'observation directe », Revue française de science politique, vol.57, n°1, 2007, pp. 69-89

12 BIZEUL Daniel, « Le récit des conditions d'enquête : exploiter l'information en connaissance de cause », Revue française de sociologie, 1998, vol.39, n°4, p. 758.

137 on le pense souvent, de devenir professeur d’EPS. Effectivement, certaines personnes s’imaginent qu’un étudiant en STAPS ne se destine qu’à être « prof de gym », comme dirait un des présidents rencontrés. Mais malgré les précautions d’usage, c'est-à-dire rectifier le sens de ma venue, le fait d’être sorti de STAPS semble avoir pesé auprès des encadrants. De là, lors des observations, ils ont surement imaginé me concernant, une certaine forme d’expertise de la pratique sportive et peut-être un jugement sur leur manière d’entrainer, notamment d’un point de vue technique. Pourtant, en aucun cas je n’ai fait de remarques sur les exercices ou les protocoles d’entrainement. De même, le fait de passer par le président de club, pour accéder à l’entraineur et aux athlètes, a certainement favorisé ce sentiment de menace décrit par Daniel Bizeul. Plusieurs fois, les entraineurs n’ont cessé de s’excuser sur le niveau de leurs athlètes : « Bon après, aujourd’hui tu ne vois pas les meilleurs », « Là, c’est plutôt tranquille car ils ont un petit niveau. Je ne peux pas faire du spécifique avec eux », « il y a deux ans aux inter-clubs on avait fait 15 000 points, là cette année comme tu peux le voir, on fera peut-être moins ». Comme si le niveau des athlètes reflétait le niveau d’expertise de l’entraineur. Alors même si rien n’est venu indiquer ni pour les athlètes, ni pour les parents, ni pout les habitués et ni pour moi un changement profond dans la manière de mener les exercices, c’est une limite possible à souligner dans cette observation. La manière d’approcher le terrain a également, d’une certaine façon, décalé le poids de l’observation sur les coachs. Les athlètes me savaient observateur, mais ils me semblaient être, de leur point de vue, peu dignes d’intérêt. Les jeunes ne sont jamais venus me demander des précisions sur ce que je faisais ou sur ce que j’allais en faire. Je ressemblais plus à un entraineur stagiaire, curieux des méthodes d’entrainement qu’intéressé par les athlètes.13 Même si inévitablement ma présence a pesé pour les athlètes, son poids s’est plus facilement donné à voir pour les entraineurs.

La prise de notes dans un journal de terrain, quant à elle, se faisait à l’abri des regards. Je retranscrivais lors des moments de regroupement, quand les athlètes étaient aux ateliers un peu plus loin ou à l’autre bout de la piste. Elle ne s’effectuait jamais sous leurs yeux et en direct d’une action qui m’interpellait, afin de ne pas paraître suspicieux ou d’engendrer des modifications de comportement, mais surtout pour rester disponible aux actions du terrain.14

13 Si ma présence n’a été signifiée aux athlètes, dans deux cas sur trois, c’est parce que l’entraineur n’avait pas eu l’information. Donc, le temps de clarifier certaines choses avec l’entraineur, l’entrainement était lui déjà parti et ils n’ont jugé nécessaire de refaire un regroupement et couper l’entrainement pour évoquer ma présence lors de la première séance.

14 MILLER Lisa, RUSTIN Margaret, RUSTIN Michael & al., L’observation attentive des bébés, Paris, Hublot, 1997.

138 Enfin, concernant la sortie du terrain, elle a eu lieu au bout de 15 séquences (5 par club).

Certains signaux m’ont montré qu’il était temps de terminer les observations. C’est le commentaire d’un entraineur notamment qui m’a fait comprendre que cela devait se terminer :

« La semaine prochaine, ça ne va pas être intéressant, c’est pendant les vacances, ils ne viennent pas toujours. Donc ça sert peut-être à rien que tu viennes ». Probablement que la raison était sincère et qu’elle n’était pas le signal d’un agacement. Avec du recul, je m’aperçois que cet échange m’a également fait arrêter les autres terrains d’observations alors qu’aucun n’avait démontré de tels signaux. J’aurais très bien pu continuer à observer dans les deux autres clubs, mais de peur de perdre le terrain, j’ai imaginé être aussi de trop dans les autres structures.

Toutefois, le contact avec les entraineurs étant si bref que des « distorsions »15 ont pu nuire la compréhension commune. En effet, quand le chercheur est dans une posture d’observateur-participant au sens de Junker Buford, c'est-à-dire dans une observation formelle et identifiée par les acteurs sans être pour autant dans la participation sur le terrain, la

« sensation d’être menacé »16 dans sa posture advient plus facilement. Ainsi, le message lancé par l’entraineur n’était peut-être pas de quitter le terrain, mais devant le peu de lien créé pendant les séances d’observations, la sensation d’être un « étranger »17 s’est faite ressentir.

Mais l’avantage de ne pas avoir de lien fort avec les entraineurs est la capacité de rupture. Il devient plus facile de quitter le terrain pour ensuite retrouver un équilibre dans sa posture.18 De ce fait, je les ai remerciés et leur ai évoqué la suite du protocole faisant place aux questionnaires. Ils ont accepté l’idée. Je n’ai donc pas voulu forcer davantage l’accès au terrain, d’autant plus qu’il s’agissait seulement, dans un premier temps, de m’assurer de la présence de douleur pour ensuite poursuivre l’enquête. Même si les résultats n’apparaitront que dans la prochaine partie. Il faut savoir que la douleur s’est fait entendre et voir sur le terrain. Les mots n’ont pas été les seuls indicateurs de sa présence. Ce sont surtout les visages et les grimaces qui ont été le témoin de présence de la douleur

15 GOLD Raymond, « Jeux de rôles sur le terrain. Observation et participation dans l’enquête sociologique », in CEFAÏ Daniel (dir.), l’enquête de terrain, Paris, La découverte, 2003, pp. 340-349.

16 Ibid, p. 346.

17 ZANNA Omar, « Un sociologue en prison », Nouvelle revue de psychologie, n° 9, janvier 2010, p. 152.

18 GOLD Raymond, Op. cit.

139 B. Le questionnaire

Le questionnaire avait pour but de vérifier les premières données issues de l’observation, c'est-à-dire de voir si l’athlétisme pouvait être douloureux et de voir si le partenaire avait de l’importance à ce moment précis. Le questionnaire a également contribué à interroger directement le sens que pouvait prendre l’entrainement. Passer par une méthode quantitative a semblé plus prudent pour certifier ces premières constatations. De cette manière, le sillon des raisons de l’éprouvé douloureux et avec qui on dolore a continué à être creusé, notamment au travers de caractéristiques sociales comme l’âge. Cet angle a permis de voir si la course prenait une importance plus singulière à un moment donné de la vie d’un jeune. Afin de mener cette réflexion, l’athlète était invité à faire le bilan de sa pratique à travers divers thèmes comme : l’activité athlétique préférée, l’importance des liens sociaux dans son sport, le bilan des sensations vécues, l’importance de l’activité au quotidien... Un lot d’items invitant l’athlète à évoquer sa pratique de manière générale. Dans sa forme finale, le questionnaire est organisé en quatre grandes parties et présente 21 questions fermées et 17 questions ouvertes.

Les questions 1 à 19 ont plus facilement interrogée l’hypothèse n°2. Tandis que les questions 20 à 33 ont permis de vérifier la première hypothèse. :

1. La pratique en club (questions 1 à 19);

2. La course (questions 20 à 28);

3. Les activités hors club (questions 29 à 33);

4. Des données personnelles (questions 34 à 38).

140 La première partie du questionnaire est composée de questions amorçant un tour d’horizon sur la pratique (Cf. image 2)

Image 2 : partie 1 du questionnaire

La première question : « A quel âge avez-vous commencé l’athlétisme ? » est une entrée en matière permettant de cerner le pratiquant quant à son passé d’athlète. Cette question a été imaginée comme un point de pivot important pour le croisement de données. Effectivement, il

141 est possible que le nombre d’années de pratique ait une influence sur la manière dont l’athlétisme est vécu. Ensuite, les questions 3 à 8 interrogent l’importance des liens et la notion de groupe afin de sonder l’intérêt d’un éprouvé commun, partagé dans la pratique.

Cette interrogation est notamment due au fait que, bien souvent, les moments les plus durs, mais aussi les plus marquants, sont ceux conjointement vécus par les individus. Cette « âme collective »19 surgissant de l’épreuve ou dans l’aléa devient souvent un moment fondateur pour le groupe. Par ailleurs, l’observation a donné à voir des échanges importants après les exercices sur l’état de chacun. Quant aux questions 9 à 14, elles ont pour but d’interroger le sens de l’effort à l’entrainement et de potentiellement voir apparaître la notion de douleur. Les questions 15 à 19 interrogent la compétition. Ces questions permettent une nouvelle fois d’évaluer l’implication des jeunes athlètes dans la pratique et de voir si l’aspect compétition est « un plus » pour eux. Même si l’étude porte sur l’entrainement, la partie compétition reste intéressante. Elle permet de comparer et comprendre le sens de l’entrainement et de l’effort produit dans ce temps où l’on peut penser que l’on ne se fait pas mal.

La deuxième partie du questionnaire interroge les épreuves de course. Cependant dans cette partie, la rubrique intitulée « II- Epreuve de course : fond, demi-fond, hauteur et lancer… », visiblesur l’image (Cf. image 3, p. 142) annonce parler de course, or la hauteur et le lancer sont présents. Cette erreur a certainement créé quelques troubles, mais dans l’analyse il n’a pas été noté de commentaires ou de non-réponses plus fréquentes qu’ailleurs. Il faut tout de même soulever cette erreur dans le titre.

19 DURKHEIM Emile, Les formes élémentaires de la vie religieuse, le système totémique en Australie, Paris, F.Alcan, 1912, p. 378.

142 Image 3 : partie 2 du questionnaire

Dans la question n°20, l’athlète interrogé doit classer les types d’efforts lui procurant le plus de sensations. Néanmoins, on peut regretter dans cette question que toutes les activités n’aient pas été mises. Dans le questionnaire, seules les activités observées ont été proposées.

Par exemple, il manque les courses de haies et cela a pu créer des frustrations. Par la suite dans la question n°21, l’athlète doit indiquer quelle grande famille d’effort il privilégie Ŕ sprint, demi-fond, fond. Cette partie comprend aussi une question interrogeant les ressentis après la course, afin de voir comment les pratiquants décrivent leur état. Les questions n° 20 à 28 ont pour objectif de percevoir si une pratique plus qu’une autre a un impact sur l’individu.

La troisième partie du questionnaire (Cf. image 4, p. 143) aborde l’activité sportive en dehors du club d’athlétisme. L’ensemble des questions a pour objectif de voir si l’athlétisme présente réellement une particularité, un plus n’ayant jamais été vécu par les athlètes auparavant ou ailleurs. Par exemple, un athlète pratiquant également du basket ressent-il les mêmes sensations lors de l’effort dans les deux sports, ou bien les ressentis sont-ils plus prégnants et significatifs dans l’athlétisme ?

143 Image 4 : partie 3 du questionnaire

Enfin, la quatrième partie (Cf. image 5) est constituée du talon sociologique. Elle permet d’avoir des données personnelles comme l’âge ou le sexe, mais également le lieu d’habitation, même si l’âge reste la principale donnée de croisement pour cette recherche.

Image 5 : partie 4 du questionnaire

Une fois conçu, ce questionnaire a été testé auprès d’étudiants athlètes de l’Université du Mans en 3ème année de STAPS et également auprès d’un conseiller technique de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) afin de vérifier la compréhension de chaque question. Leurs retours a permis de voir que la question n°11 (Cf. image 2, p.140) autrefois intitulée « Pour vous qu’est-ce qu’un bon entrainement ? » comportait un biais. Cette question visait à

Une fois conçu, ce questionnaire a été testé auprès d’étudiants athlètes de l’Université du Mans en 3ème année de STAPS et également auprès d’un conseiller technique de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) afin de vérifier la compréhension de chaque question. Leurs retours a permis de voir que la question n°11 (Cf. image 2, p.140) autrefois intitulée « Pour vous qu’est-ce qu’un bon entrainement ? » comportait un biais. Cette question visait à