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Enregistrement de l’album On fait notre possible du groupe A Tree At Last

Chapitre 1 : Aperçu des projets

1.1 Enregistrement de l’album On fait notre possible du groupe A Tree At Last

L’enregistrement d’un album intégral : L’expérience multitâche (niveau de

DIYness : Totalement DIY)

Tableau 3: Liste des membres du projet de A Tree At Last et rôles

Membres Rôle(s)

Mathieu Bossé Chanteur, guitariste, réalisateur, technicien sonore, éditeur et mixeur

Nicolas Turcotte Batteur, co-réalisateur, « back vocals » 46

Nathan Jacob Bassiste, « back vocals » Jonathan St-Pierre Guitariste, chanteur.

Martin Hudon Technicien sonore pour la batterie, éditeur, mixeur, ingénieur au matriçage

Alexandre Landry (Albatros) Collaboration vocale

Manu Savoie (Scare) Collaboration vocale et « gang vocals » François Laplante-Beaudette « Gang vocals »

1.1.1 Présentation des différentes étapes du projet

L’enregistrement du premier album complet de A Tree At Last, intitulé On fait notre

possible, obtient l’étiquette « Totalement DIY » sur notre échelle de niveau de DIYness. Il

fut notre projet le plus long à réaliser. Nous n’étions définitivement pas bien préparés pour un tel projet, autant en tant qu’artistes qu’en tant que producteurs, et nous étions surtout inconscients de l’ampleur de la tâche à accomplir. Nous avons entamé l’enregistrement de ce projet de type punk rock le 4 octobre 2013 et le lancement du produit final s’est déroulé le 6 juin 2015. C’est donc un total de vingt mois de production pour un album de onze

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Lorsque nous utilisons le terme « back vocals », nous référons aux harmonies vocales et aux voix d’accompagnement dans une chanson.

chansons pendant lesquels nous avons beaucoup appris concernant les manières de produire un album soi-même.

Nous avons décidé de nous lancer dans l’enregistrement de l’album d’ATAL47 nous-mêmes car nous n’avions pas les moyens d’aller dans un studio professionnel et nous avions déjà expérimenté avec l’enregistrement DIY par le passé. Nous étions donc confiants d’obtenir un résultat qui nous satisferait.

Les défis pour ce projet

Le principal défi du projet était de tout faire par nous-mêmes ; s’autoproduire sans faire appel à un studio professionnel. Pour se faire, j’ai dû jouer plusieurs rôles différents sur les plans techniques et artistiques. La surcharge de travail était donc à surveiller et à éviter.

Afin d’alléger ma tâche du côté technique lors de certaines étapes, nous avons fait appel à une aide externe, soit Martin Hudon, réalisateur indépendant de la région de Québec et ami du groupe. Il fut notre ingénieur sonore lors de l’enregistrement de la batterie, la réamplification des guitares, le prématriçage ainsi que conseiller lors du mixage. Il a de plus fait le mix de la première chanson de l’album, Robots and Emotions.

La préparation du groupe posait aussi problème. Seulement cinq chansons sur onze étaient composées en entièreté au moment de débuter. Les structures des chansons étaient définies, mais trois chansons étaient toujours sans texte et plusieurs riffs de Jonathan à la guitare n’étaient pas entièrement définis sur six des onze titres.

Ensuite, la gestion de l’horaire d’enregistrement fut un défi de taille. Jonathan habitait à deux heures de route de Québec, là où l’enregistrement de l’album avait lieu. Il nous rendait visite chaque deux ou trois semaines pour enregistrer, mais aussi pour pratiquer et pour faire des spectacles. De plus, nous avions tous un travail à temps plein.

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Nous utiliserons l’abréviation ATAL en référence au groupe A Tree At Last ici et là au courant du mémoire.

Un autre défi fut notre lieu de travail, soit notre local de pratique. Ce local n’était pas aménagé pour faire de l’enregistrement, mais il était tout de même légèrement traité acoustiquement. Les murs de la pièce étaient entièrement tapissés et quelques panneaux acoustiques se trouvaient au plafond, notamment au-dessus de la batterie, ce qui favorisait le contrôle de la dispersion des raisonnantes de l’instrument dans la pièce.

1.1.1.1 L’enregistrement de la batterie

Nous disposions de trois jours pour compléter l’enregistrement de la batterie. Avec Martin Hudon, nous avons installé le matériel et fait les tests de son vendredi le 4 octobre 2013 pour ensuite enregistrer les onze chansons à la batterie en deux jours, soit le samedi et le dimanche. Hudon a fourni les microphones pour l’enregistrement.

Figure 2: Hudon aux commandes de l’ordinateur pendant l’enregistrement de la batterie de A Tree At Last dans notre petit local

Tableau 4: Liste des microphones pour l’enregistrement de la batterie de A Tree At Last

Instrument Microphone

Bass drum Sennheiser E902 Snare top Shure SM 57 Snare bottom N/A

Tom 1 Sennheiser E604 Floor tom Sennheiser MD421 Overhead gauche (côté hi-hat) Oktava MK012 Overhead droite (côté floor tom) Oktava MK012 Ride cymbal Oktava MK012

Pendant l’enregistrement de la batterie, j’accompagnais Nicolas à la guitare. N’ayant pas à gérer l’ordinateur, je pouvais me concentrer sur l’aspect réalisation et le conseiller dans son exécution tout en le guidant dans les chansons.

Figure 3a et 3b: N’ayant pas à gérer l’ordinateur, j’accompagnais Nicolas pendant la session d’enregistrement de la batterie d’ATAL et je pouvais me concentrer sur l’aspect réalisation artistique

Nicolas enregistrait chaque chanson d’un bout à l’autre, sans arrêter, en suivant un métronome. Nous avons ensuite sélectionné le meilleur enregistrement pour chaque chanson et nous avons édité ces pistes avant d’enregistrer le reste des instruments. J’ai édité cinq chansons alors que Hudon en a édité six.

1.1.1.2 L’enregistrement de la guitare et de la basse

L’étape suivante fut l’enregistrement des guitares et de la basse. Nous avons travaillé avec les simulateurs d’amplificateur de guitare et de basse inclus dans Logic Pro 9 dans l’optique de réamplifier les guitares par la suite. Cela nous permettait une meilleure flexibilité quant à l’horaire et à l’espace de travail. Nous avions ainsi le temps nécessaire pour travailler nos riffs et les enregistrer sans avoir à nous soucier du fait que nos microphones et nos amplificateurs pourraient être déplacés par les autres groupes pratiquant dans le local, ne serait-ce que quelque peu. Cela aurait affecté l’uniformité du son des guitares et de la basse, qualité sonore que nous recherchions48.

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L’uniformité sonore des guitares s’est avérée une nuisance, dans le sens où les guitares sur l’album sonnaient toujours de la même façon, du début à la fin.

L’enregistrement des guitares a pris environ cinq mois, au rythme de cinq heures par semaine en moyenne. C’est pendant cette étape que les choses se sont compliquées pour nous. Nous avons essayé plusieurs manières de travailler. Nous avons commencé par les chansons les plus simples pour nous, pour terminer par celles qui nécessitaient davantage de pratique et de la réécriture de riffs.

En général, nous avons enregistré ma guitare comme premier instrument à cordes, car c’était l’instrument le plus défini à ce moment. J’enregistrais ma guitare parfois seul, parfois accompagné des autres membres du groupe pour me diriger dans ma façon de jouer et pour m’aider à gérer le logiciel d’enregistrement. La guitare basse venait en deuxième. Je dirigeais alors ces sessions et Nathan officiait à la basse. La deuxième guitare, parfois jouée par Jonathan, par Nathan ou par moi-même, était toujours le dernier instrument à être enregistré, car il était le moins bien préparé, le moins défini. Lorsque Jonathan était présent pour enregistrer sa guitare, je m’occupais de l’ordinateur et le dirigeais pendant que les deux autres membres du groupe nous assistaient.

Jonathan n’a pu enregistrer que cinq chansons à la guitare sur cet album. Nathan et moi avons complété en équipe les guitares sur trois chansons respectivement. Cela nous offrait donc la possibilité de travailler les arrangements, qui n’étaient pas toujours complets, et de s’assurer que la guitare de Jonathan, parfois rythmique ou parfois mélodique, était compatible avec les deux autres instruments à cordes.

Quand le chaos s’installe

À ce moment, les étapes se sont toutes entremêlées. Modification de riffs, recomposition, réenregistrement de certaines guitares, mixage, enregistrement des voix, édition, réamplification, retour au mixage, prématriçage, etc. Nous travaillons alors de façon très chaotique à cause d’un manque de préparation et de planification appropriées. Bref, nous avons, à cette étape, tourné en rond assez longtemps pour vouloir abandonner le projet à quelques reprises.

Dans notre poste de travail, le projet tournait tranquillement au cauchemar. Souvent sans aide et sans ligne directrice précise, je m’y retrouvais parfois seul, buté à des dilemmes et à des problèmes techniques. Est-ce que cette piste était bien réussie ? Quelle guitare lead choisir entre les deux différentes options tout juste enregistrées ? C’était là des questions qui revenaient constamment. Le fait d’avoir tout le temps nécessaire pour enregistrer devenait alors une embûche majeure au projet. En ayant le temps d’essayer plusieurs options de riff pour un même passage, je me retrouvais souvent devant des décisions qui étaient impossibles à prendre seul, souvent par manque de confiance et d’expérience.

Figure 4: L’envers du décor : nos installations pour enregistrer la guitare d’ATAL dans notre local. Là où tout s’est chamboulé

1.1.1.3 La réamplification

Lorsque l’enregistrement des guitares et de la basse - ainsi que les cauchemars - fut terminé, nous avons réamplifié ces instruments. J’ai rendu visite à Hudon dans son studio DIY, bien installé dans sa maison, et nous avons fait le travail ensemble.

Figure 5: Hudon dans sa salle de mixage, au bureau de travail qu’il a construit lui-même

Il nous a fallu un total de quatorze heures pour réamplifier les guitares. Nous avons installé l’amplificateur, un Mesa/Boogie Dual Rectifier, directement dans la salle de mixage. Le cabinet, un Mesa/Boogie 4X12 de grandeur standard avec des haut-parleurs Celestion Vintage30, se trouvait au sous-sol, connecté par un très long fil. Cela nous permettait donc d’avoir le plein contrôle sur le son tout en ayant une écoute accrue.

Figure 6: L’amplificateur Mesa/Boogie Dual Rectifier se trouvant directement dans la salle d’écoute de Hudon

Pendant le processus, j’ai rejoué quelques passages à la guitare (deux ou trois) qui n’étaient pas satisfaisants et nous avons créé des effets de guitares avec une pédale d’expression de type « wah ». De plus, nous avons enregistré à certains endroits des

« feedbacks » 49 afin de rajouter de l’agressivité sur certaines chansons ou pour créer des transitions entre certaines d’entre elles. À cette étape, nous avons descendu l’amplificateur et les guitares au sous-sol, où se trouvait le cabinet. J’avais ainsi le contrôle du gain de l’amplificateur afin de créer les sons de type « feedback » de manière plus précise et je pouvais jouer avec le positionnement de ma guitare par rapport aux haut-parleurs, ce qui crée en soit un « feedback ». Un système de relais par écouteurs était installé à cette station de travail afin que je puisse entendre les chansons et placer les effets aux endroits appropriés.

Figure 7: La station de travail pour l’étape finale de la réamplification : les feedbacks

Tableau 5: Simulation d’amplificateur et microphones utilisés pour la guitare de A Tree At Last

Instrument : Guitares Simulation d’amplificateur et microphones

Plugiciel avant réamplification Logic Pro Amp Designer Micro #1 en réamplification Sennheiser MD 421 Micro #2 en réamplification AKG C414

Tableau 6: Simulations d’amplificateurs utilisés pour la guitare basse de A Tree At Last

Instrument : Guitare basse Simulation d’amplificateur

Plugiciel avant reamping Logic Pro 9 Amp Designer Réamplification virtuelle Processeur d’effets Eleven rack

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En utilisant le mot « feedback », nous nous référons à ce qui est appelé l’effet Larsen dans la langue française.

1.1.1.4 Les voix

L’enregistrement des voix s’est fait sur environ six mois à notre local de pratique, mais aussi dans ma chambre à coucher, qui n’était aucunement traitée acoustiquement. Nous avons utilisé un micro dynamique SM-7B, ce qui aidait à l’uniformité du son de la voix dans les transitions entre les deux salles d’enregistrement.

Figure 8: Jonathan enregistrant une piste vocale dans ma chambre à coucher pour A Tree At Last

Pendant ce long processus d’enregistrement vocal, nous avons écrit et réécrit certains textes ou certaines parties de textes, car nous n’étions pas satisfaits du résultat. J’avais le rôle de chanteur principal. J’enregistrais ma voix parfois seul, parfois accompagné des membres du groupe, pour me guider et m’aider à gérer l’ordinateur. Lorsque j’étais seul, je me concentrais sur l’écriture des textes et enregistrais peu. J’enregistrais les chansons dont les textes étaient complets, souvent avec Nicolas, qui me guidait et m’aidait à gérer l’ordinateur. Je complétais ensuite mes pistes de voix d’accompagnement, seul ou accompagné de Nicolas. Nous enregistrions à la toute fin les voix d’accompagnement de Jonathan, Nicolas et Nathan. Lors de cette étape, je dirigeais les membres du groupe et je m’occupais de l’ordinateur.

1.1.1.5 Les collaborations vocales

Dans notre local de pratique, nous avons enregistré des collaborations vocales de Manu Savoie (Scare) et d’Alexandre Landry (Albatros) sur deux chansons différentes ainsi que des « gang vocals » sur la chanson Disaster . J’ai alors dirigé les artistes en plus de

m’occuper de la technique. Landry avait préparé son texte à l’avance en écoutant une version de la chanson que je lui avais envoyée. Une trentaine de minutes ont été suffisantes pour enregistrer le tout. Pour la collaboration de Savoie, nous avons écrit son texte en groupe avec les membres de ATAL. Le processus a pris environ une heure. Enfin, pour l’enregistrement des « gang vocals » j’ai proposé un texte et quelques accords vocaux aux participants. Autour d’un micro omnidirectionnel, nous avons fait une dizaine d’essais avant d’obtenir le résultat désiré, ce qui a pris environ une heure.

Figure 9: L’enregistrement des « gang vocals » de ATAL. De gauche à droite : Manu Savoie, Nathan Jacob, François Laplante-Beaudette et Nicolas Turcotte

1.1.1.6 Le mixage

J’ai travaillé dans ma chambre à coucher avec mon système de base pour le mixage. J’ai aussi fait une session de mixage au studio LANTISS de l’Université Laval avec mon directeur de maîtrise, Aaron Liu-Rosenbaum, pour avoir des conseils quant à mes techniques de mixage. De plus, j’ai communiqué avec Martin Hudon, Soufiane Benrqiq, Jimmy Voyer, ainsi qu’avec les autres membres de A Tree At Last pour des commentaires et des conseils sur mon travail de mixage, des « mix reviews ».

Le mixage de cet album fut pour moi un exercice d’apprentissage exhaustif de plusieurs techniques de mixage. Ce processus était en quelque sorte une exploration afin de trouver les techniques de mixage qui me convenaient et que je pouvais bien exploiter. J’ai appris à utiliser plusieurs plug-ins qui sont devenus par la suite des éléments-clés de

ma chaîne de mixage, mes « go-to plugins »50. J’ai donc commencé à me définir de manière un peu plus claire en tant qu’artiste de mixage. C’est d’ailleurs en partie pour ces raisons que cette portion du processus a pris autant de temps, soit environ neuf mois. Mes connaissances en matière de mixage étaient plutôt limitées à ce moment. J’avais une expérience d’environ quinze chansons, toutes faites de manière DIY. J’étais donc conscient que pour rejoindre mes attentes en termes de qualité sonore, j’avais beaucoup de travail à faire.

J’avais en tête une sonorité distincte et précise pour cet album. Je voulais un son qui se rapprochait d’albums professionnels que j’avais l’habitude d’écouter, comme ceux des groupes Alexisonfire, Set Your Goals et Blink-182, pour n'en nommer que quelques-uns. J’étais conscient que je ne pourrais probablement pas atteindre les standards de production et de qualité sonore de ces groupes, mais je pouvais au moins me baser sur leurs albums pour construire la sonorité du nôtre. J’utilisais donc des chansons de ces groupes comme mix de référence51.

Une journée de travail en autoapprentissage de mixage

Pour mener ma vision de notre album à terme, j’avais à faire de la recherche et de l’expérimentation avec plusieurs techniques de mixage. Pendant une journée typique de travail, au moins 50% de mon temps était consacré à la lecture d’articles sur différents plug-ins et autres techniques, au visionnement de vidéos tutoriels sur YouTube et à la lecture de manuels d’utilisateur pour logiciels et plug-ins. J’aurais pu m’arrêter bien avant la fin du projet et considérer que le travail était accompli. Comme on l’entend souvent, un « mix » n’est jamais réellement complet et terminé. Il y a toujours du travail à faire, mais il faut savoir s’arrêter. Cependant, pour me sentir accompli, je me devais de combler mes désirs quant au produit final, même si le temps requis pour atteindre mes objectifs était un peu exagéré. Je voyais ce processus comme un apprentissage plutôt qu’un travail. C’est

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L’expression « go-to plugin » réfère à un plugiciel spécifique que nous utilisons systématiquement pour un type d’application précis, ou du moins que nous voudrons utiliser systématiquement à priori pour une situation donnée

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Benediktsson, B. (2018, 01 01). audio-issues. Consulté le 08 21, 2018, sur audio-issues.com: https://www.audio-issues.com/music-mixing/how-to-use-a-reference-track-to-improve-your-mixing/

pour cela que je considère les quelque 300 heures passées à « mixer » cet album (lire ici : faire de la recherche et de l’exploration) fut un investissement valable de temps et d’efforts. Mes recherches lors du processus d’enregistrement et de mixage de l’album de A Tree At Last ont donc servi de bases pour mes projets d’enregistrement subséquents et pour mes connaissances générales en la matière, et le résultat final, quoique bien modeste, a probablement incité quelques clients à accepter de travailler avec moi par la suite.

1.1.1.7 Le prématriçage

La dernière étape avant la mise en marché du projet fut le prématriçage, effectué par Martin Hudon. Le processus a été très rapide. Trois différentes versions du master nous ont été présentées. Nous avons donné nos commentaires à Martin et il a par la suite modifié le tout pour répondre à nos demandes. S’en est ensuite suivi l’impression de l’album, sa publication en ligne et son lancement, qui a eu lieu le 6 juin 2015 à l’Agitée de Québec, salle maintenant connue sous le nom de l’Anti.

1.1.2 : Discussion, analyse et retour sur le projet 1.1.2.1.Planifier (Gestion des horaires et du temps)

‘‘- On fait quoi demain ?

- Je ne le sais pas, on verra comment on « feel ». Seras-tu là ? - Je ne sais pas. As-tu besoin de moi ? ’’

Voilà comment trop souvent une journée d’enregistrement de A Tree At Last se terminait. Le manque de planification et l’absence de ligne directrice évidente dus à notre manque d’expérience en enregistrement ont définitivement nui à l’efficacité et à la rapidité de notre processus d’enregistrement.

On serait porté à croire que de ne pas avoir d’horaire spécifique ni de date limite est bénéfique pour un projet artistique, car cela offre la liberté de travailler quand on le veut. Cependant, nous avons observé que sans ces deux cadres, nous étions portés à raccourcir ou même sauter certaines journées de travail si nous ne nous sentions pas

physiquement ou mentalement à 100%. De plus, nous étions tentés d’essayer beaucoup trop « d’options » lors de la recomposition de riffs de guitares ou de parties vocales. Enfin, nous avons observé que sans planification claire ou date limite à respecter, nous perdions souvent notre temps au studio, car nous n’étions pas concentrés sur la tâche à accomplir. Nous conseillons donc au DIYer en enregistrement de créer un horaire d’enregistrement et de déterminer une date limite pour terminer le projet afin de bien gérer son temps et ainsi terminer et publier son projet dans des délais respectables.

1.1.2.2 Plugiciels de simulation d’amplificateurs : Respecter le contexte

Dans des contextes où l’enregistrement de la guitare est étroitement lié à des sons et « feedbacks » faits à l’aide de l’amplificateur en relation avec sa guitare (comme pour