• Aucun résultat trouvé

Enregistrement de l’album Endless Voids du groupe Mhedved

Chapitre 1 : Aperçu des projets

1.4 Enregistrement de l’album Endless Voids du groupe Mhedved

Une perspective modifiée sur le produit final lors de l’enregistrement : de

préproduction à premier album original

(niveau de DIYness : Totalement DIY)

Tableau 18: Liste mes membres du projet de Mhedved et rôles

Membres Rôle(s)

Nicolas Turcotte Batteur

Étienne Blais Bassiste, « back vocals » Jean-Philippe « Boubou » Bourassa-Gagnon Guitariste, « back vocals »

Kevin Martel Chanteur

Mathieu Bossé Réalisateur, ingénieur sonore, ingénieur de mixage et prématriçage

1.4.1 Présentation des différentes étapes du projet

L’enregistrement du groupe Mhedved obtient l’étiquette « totalement DIY » sur notre échelle de niveau de DIYness. Aucune aide externe ne fut utilisée pour ce projet. À la suite des projets de A Tree At Last, de Distance Critique et d’ Albatros, j’étais devenu plus habile avec l’enregistrement DIY. Il était donc temps de mettre en pratique les théories et observations des projets précédents pour ainsi faire une production complètement DIY plus poussée.

À propos de Mhedved

Le groupe décrit leur art comme de la « musique fâchée » et leur son est très agressif, rapide et lourd. On pourrait décrire Mhedved comme un groupe post-hardcore, grindcore et métal. Leur influence artistique principale est le groupe Converge, un groupe culte dans le genre originaire de Salem au Massachusetts dont les albums sont presque tous réalisés et mixés par le guitariste du groupe, Kurt Ballou. Ils voulaient donc un produit sonore dans le style de Converge, tout en gardant leur originalité.

L’endroit DIY

Le « studio » était en fait le même espace de pratique dans lequel nous avions enregistré nos précédents projets. Connaissant déjà l’ambiance sonore de la pièce, j’ai rapidement installé les instruments et les microphones de façon stratégique, soit très près de chaque source afin de capter un son direct et de minimiser la captation du son de la pièce, et nous avons commencé les tests de son.

Changement de perspective

C’est dans l’optique d’enregistrer une démo live, mais de tout de même bien travailler en une journée ou deux maximum que nous entrions en « studio ». Après quelques tests de son, nos plans ont changés. Les membres de Mhedved trouvaient la sonorité satisfaisante et l’ambiance propice au travail efficace dans notre petit local de pratique modifié en studio d’enregistrement DIY. Nous avons alors fait le pacte de travailler d’arrache-pied toute la fin de semaine sur le projet et d’enregistrer les instruments un par un afin d’obtenir le meilleur résultat possible. La décision de mixer les huit chansons pour en faire un album est venue à la fin de l’enregistrement, lorsque nous avons réécouté les pistes pour confirmer que le tout avait le potentiel de devenir un album.

Les défis et enjeux

Capter le son agressif des instruments de Mhedved et le rendre fidèlement sur la bande sonore était le plus grand défi de cette production. Je recherchais une clarté optimale tout en transmettant l’aspect de puissance de chaque instrument. La batterie de Mhedved est jouée de façon très forte, rapide et agressive par Nicolas Turcotte. Le son de la guitare est puissant et agressif, mais clair et très bien balancé à travers toute la gamme de fréquences. Le son de la guitare basse de Mhedved est tout aussi agressif et presque autant distortionné que celui de la guitare. Ensuite, la voix de Mhedved est criée de manière très agressive et émotionnelle. Il était important de capter le tout de façon claire afin de bien comprendre les paroles des chansons tout en ayant l’impression que le chanteur, Kevin Martel, crie sa rage directement au visage des auditeurs.

L’autre défi majeur qui se dressait devant nous était celui du temps et des horaires de travail des membres du groupe. Nous n’avions qu’une seule fin de semaine pour enregistrer l’ensemble des instruments, et Étienne n’était disponible qu’en soirée.

1.4.1.1 La batterie

Nous avons débuté notre travail au local d’enregistrement le vendredi 15 avril à cinq heures PM. Pendant quatre heures, nous avons installé mon matériel d’enregistrement, aménagé la pièce de façon à pouvoir travailler efficacement et fait des tests de son sur la batterie. J’ai utilisé un compresseur/limiteur/gate externe Dbx166XL afin de bien contrôler le « bass drum » et le « snare » avant d’entrer dans le domaine numérique. Voici la liste des microphones utilisés pour l’enregistrement de la batterie.

Tableau 19: Liste des microphones utilisés pour l'enregistrement de la batterie de Mhedved

Instrument Microphone

Bass drum Shure SM52A Beta Snare top Shure SM 57 Beta Snare bottom Shure Sm 57 Tom 1 Shure Sm57 Floor tom Shure Sm57 Overhead gauche (côté hi-hat) Rhode NT1A Overhead droite (côté floor tom) Rhode NT1A

Nous avons porté une attention spéciale sur le « gain staging » lors des tests de son de la batterie. Cela fut bénéfique pour le processus et le résultat final, nous permettant d’ajouter chaque instrument au mix sans trop de problèmes reliés à l’écrêtage.

N’ayant pas de régie d’écoute ni de pièce additionnelle, nous avons connecté la guitare directement dans la carte de son, qui transmettait le signal vers mon DAW et un plugiciel de simulation d’amplificateur. Turcotte entendait la guitare dans ses écouteurs et cela nous assurait de garder la structure des chansons intacte. En l’absence de régie d’écoute, le monitoring s’est fait par écouteurs pour toutes les étapes de l’enregistrement.

Figure 33: Turcotte et Boubou travaillant ensemble lors de l’enregistrement de la batterie de Mhedved, tout juste à côté de mon équipement et de moi-même

Même si nous n’avions prévu utiliser le son de la simulation d’amplificateur virtuelle pour la bande audio finale, nous avons pris le temps nécessaire pour travailler le réalisme du son afin d’avoir un « feeling » intéressant lors de l’enregistrement. Le plugiciel « Guitar amp2 » de la compagnie Waves était donc ajusté de façon à copier le son « High gain » qu’utilise normalement le guitariste Jean-Philippe. Turcotte et Boubou ont été satisfaits et, selon eux, le son du plugiciel aidait à obtenir une expérience réaliste et semblable à un vrai studio d’enregistrement.

Les sessions à la batterie

C’est de 21h30 à 2h dans la nuit du vendredi soir que la première session d’enregistrement s’est déroulée, nous permettant d’enregistrer cinq chansons à la batterie. Celle-ci fut enregistrée au métronome. Chaque chanson était jouée sans arrêt d’un bout à l’autre et seulement deux pistes sont faites de composite. Les membres de Mhedved voulaient procéder ainsi afin de garder une « vibe » naturelle sur leurs enregistrements.

Après une semaine complète de travail, enregistrer de la batterie rapide et agressive n’est pas chose facile pour un batteur. Il était donc important de surveiller la fatigue de Turcotte. Plus le temps avançait, plus il avait besoin de plusieurs prises pour obtenir un résultat satisfaisant. Vers deux heures du matin, la magie qui était présente dans les performances de Turcotte s’est estompée pour faire place à la fatigue. À ce moment, nous avons simplement arrêté pour reprendre le lendemain.

Le lendemain matin, Nicolas est arrivé bien reposé et concentré pour sa performance studio. Il a repris la chanson sur laquelle nous avions travaillé de façon insatisfaisante la veille et a obtenu un résultat satisfaisant en seulement deux prises. Il a aussi diminué d’environ une heure son temps requis pour enregistrer quatre chansons comparativement à la veille. Cela démontre que la fatigue est un élément primordial à considérer dans une telle situation, car elle a une énorme incidence sur le jeu d’un batteur en studio. À noter que la difficulté des chansons à enregistrer était égale d’une session à l’autre. Cela n’avait donc pas d’incidence sur les résultats.

En somme, cet enregistrement totalement DIY de la batterie fut selon nous un succès grâce aux éléments-clés mentionnés ci-dessous.

● Le batteur était prêt à enregistrer ses pistes. Son jeu était à point et il savait ce qu’il devait jouer.

● La batterie était bien accordée et en bon état. Toutes ses cymbales étaient de qualité et en bonne état et ses peaux l’étaient tout autant.

● La prise de son était simple et précise grâce à mes expériences en enregistrement avec ce type de batteur et ce type de pièce ainsi que ma connaissance de mes microphones et autres outils.

● Nous avons bien géré la fatigue du batteur.

1.4.1.2 Enregistrement de la guitare rythmique

À cette étape, nous avons isolé le cabinet de guitare dans un petit « Guitar booth » que nous avons confectionné nous-mêmes. Cela nous permettait d’être exposés moins directement au son puissant de l’amplificateur et aidait à obtenir un son plus focalisé. Trois

panneaux de type « Bureau » ainsi qu’un mur de la pièce, garnis d’amplificateurs, entouraient le cabinet de guitare comme on peut le voir dans la photo ci-bas. La préparation du « guitar booth » et les tests de son de la guitare ont pris environ 1h30.

Figure 34: Une vue du « guitar booth » DIY lors de l’enregistrement de Mhedved

Trois heures seulement ont suffit pour enregistrer les huit pistes de guitare rythmique de façon satisfaisante. Nous avions des casques d’écoute à isolation pour entendre le « mix » de la batterie et la guitare et pour nous isoler un peu plus du cabinet de guitare qui « grondait » très fortement juste à côté de nous, dans le « guitar booth » semi- fermé. Chaque piste s’est faite en deux ou trois parties. Lorsque Boubou se trompait ou était légèrement insatisfait d’un passage, il arrêtait de jouer et nous reprenions rapidement là où nous étions rendus. Boubou se trouvait à côté de moi, près de l’ordinateur et à l’extérieur du « booth » de guitare. Cela facilitait notre communication et maximisait notre « workflow », car nous avions tous les deux une vue claire de l’écran d’ordinateur et j’étais juste à côté de son manche de guitare. Je pouvais donc le diriger plus facilement quant à sa façon de jouer certains passages et il pouvait facilement me communiquer où il voulait reprendre un passage à l’aide du visuel des pistes dans le DAW. Fait intéressant, Boubou actionnait ses pédales en direct, ce qui améliorait encore une fois notre workflow.

Tous ces aspects ont contribué au caractère magique, énergique, rythmé et efficace de notre session d’enregistrement de la guitare, mais l’aspect le plus important à retenir est

le niveau de préparation de Boubou. Il était en pleine possession de ses moyens, connaissait ses riffs et la façon de les jouer parfaitement, et était vraiment motivé à s’appliquer au travail tout en étant rapide. Une ambiance très spéciale régnait dans le studio. À chaque chanson, il nous surprenait avec des riffs intenses joués à la perfection avec une énergie hors du commun et avec quelques activations d’effets ici et là. Les sourires et les rires de joie abondaient et, tout le long de cette session, il a tenu les membres de son groupe attentifs et époustouflés. Il a réellement réussi à créer « de la magie sur-le-champ ». Cette expérience était pour nous la manifestation d’un match parfait entre une bonne préparation technique du réalisateur et une bonne préparation artistique et technique du musicien.

1.4.1.3 La guitare basse

Nous devions enregistrer la guitare basse en entièreté le samedi soir afin de respecter notre échéancier. Étienne, le bassiste de Mhedved, a finalement fait son entrée au studio vers 9 heures et les installations pour cet enregistrement étaient déjà en partie prêtes.

Étienne, le bassiste de Mhedved, se trouvait dans le « booth » directement en face de son amplificateur et de ses pédales. En étant dans le « booth », il pouvait donc effectuer ses effets de « noise » en plaçant sa basse contre les haut-parleurs de son ampeg 8x10 classic et activer ses pédales au besoin, tout en ayant un retour de son dans des écouteurs. Les membres de Mhedved voulaient une expérience d’enregistrement très ressentie, avec du « feeling », car cela les aidait à créer de la magie « on the spot ». Pour Étienne, cela se transmettait physiquement en jouant devant son amplificateur pour ressentir les vibrations. Nous l’avons donc placé dans un environnement favorable à une session réussie.

Figure 35a et 35b: Le bassiste de Mhedved, Étienne, qui enregistrait directement en face de son amplificateur afin de mieux ressentir son jeu et de faire quelques effets de type « noise »

C’est de neuf heures trente à deux heures AM que les huit chansons de l’album ont été enregistrées à la basse. Les pistes d’Étienne étaient toutes enregistrées « one take »80, du début à la fin sans arrêter, encore une fois pour capter le « feeling », la magie du moment. Environ trois prises par chansons étaient nécessaires afin d’obtenir un résultat satisfaisant. Pour chaque piste, nous prenions des notes par rapport à sa première, deuxième et troisième performance s’il y avait lieu. Par la suite, nous choisissions sa meilleure performance en discutant avec les autres membres. Lorsque cela était nécessaire, nous utilisions ses autres prises pour faire un composite, ou nous réenregistrions simplement le ou les petits passages dont nous avions besoin en faisant un « overdub ». Ces moments d’écoute d’environ cinq à dix minutes permettaient à Étienne d’avoir de l’énergie tout au long de la session d’enregistrement, car il avait le temps de reposer ses doigts et ses oreilles entre chaque chanson. Notre workflow était de ce fait optimisé et aucune perte de temps n’était observable.

80

L’expression « one take » fait référence à l’action d’enregistrer une chanson de façon satisfaisante en entièreté sans arrêter, en une seule prise.

En somme, la session d’enregistrement de la basse fut un succès grâce à la préparation et au professionnalisme d’Étienne, mais aussi grâce au fait qu’il était placé dans une situation confortable, là où il était à l’aise. Encore une fois, cela démontre que pour créer de la magie « on the spot », ces facteurs doivent être présents.

1.4.1.4 Gestion de temps pour la dernière journée d’enregistrement

Avant de commencer notre dernière journée de travail le dimanche, nous avons fait un « meeting », que nous appelions à la blague « Gestion de temps 101 ». À cause de nos horaires chargés, nous devions enregistrer la voix ainsi que la guitare « lead » en une journée seulement. Le chanteur, Kevin Martel, en était à sa première expérience d’enregistrement. Nous avons donc pris le temps de le préparer à cette session avec différents conseils et de discuter du processus d’enregistrement de la journée. Ce « meeting » fut très important et a porté ses fruits, car nous avons finalement réussi à enregistrer la voix rapidement pour ainsi nous garder du temps pour la guitare lead. Nous conseillons de faire ce genre de « meeting » lorsque nécessaire, car cela peut faire sauver bien du temps à un projet.

1.4.1.5 La session d’enregistrement des voix

Tout comme les musiciens de Mhedved, Martel désirait aussi enregistrer ses chansons le plus possible d’un bout à l’autre sans arrêter. La première prise de la première chanson s’est bien passée, mais nous pouvions faire beaucoup mieux. Après quelques conseils, il s’est très bien repris sur la deuxième prise, que nous avons gardé. Nous avons ensuite fait une troisième prise et nous avons gardé les prises deux et trois.

Après le premier enregistrement vocal de chaque chanson, nous prenions le temps d’écouter le tout. Pendant ce temps, Kevin pouvait reposer sa voix et cela nous permettait d’analyser sa performance et de discuter des légères modifications et améliorations à apporter. À la suite de cette écoute critique, Kevin enregistrait la chanson intégralement une deuxième fois, en prenant en compte les modifications à apporter.

Lors de chaque prise, je notais quels passages étaient bons, et lesquels l’étaient moins. Lorsque nous avions deux prises de chaque chanson, j’étais en mesure de faire un « comp » des meilleures phrases en environ cinq minutes. Lorsqu’un passage vocal spécifique n’était pas satisfaisant dans aucune des deux prises, nous faisions un « overdub » de cette ou ces parties avant de passer à la piste suivante.

La touche finale pour la voix de chaque chanson consistait à doubler certains mots et phrases-clés afin de créer des effets vocaux de type « double voix » au mixage, le tout sous ma direction.

Avec notre façon de travailler, chaque chanson prenait environ vingt-cinq minutes à enregistrer. Nous travaillons donc à un rythme effréné tout en essayant de préserver la voix du chanteur en lui donnant quelques pauses. Pour une première expérience d’enregistrement vocale en studio, nous avons été surpris par l’endurance vocale de Martel. Notre gestion du temps et de la fatigue vocale fut donc efficace grâce à une bonne communication de tous.

Les back vocals

Lorsque Kevin eut enregistré ses huit chansons, nous avons rapidement fait des « back vocals ». Étienne, le bassiste du groupe, me guidait et m’envoyait dans certaines chansons afin qu’il puisse enregistrer sa voix. Nous faisions environ deux prises par « back vocals », et lorsque nous en ressentions le besoin, Boubou et Turcotte ajoutaient leurs voix criées au mix. Le résultat n’était pas toujours parfait et j’ai dû trier ou annuler certains « back vocals » au mixage, mais cela a rajouté une couche de plus aux enregistrements, ce qui fut intéressant. Cette partie a été faite en trente minutes seulement, mais aurait pu facilement prendre plus d’une heure.

1.4.1.6 L’enregistrement de la deuxième guitare (rythmique, lead et solos)

La dernière étape de l’enregistrement de l’album de Mhedved, la deuxième guitare, s’est fait en environ deux heures et trente minutes le dimanche soir. Cette partie de l’enregistrement consistait non seulement à enregistrer les leads et solo, mais aussi à

enregistrer certaines parties rythmiques une deuxième fois, afin d’avoir une guitare rythmique stéréo tout au long de l’album.

Les micros utilisés pour la guitare rythmique étaient restés en place, ce qui a simplifié notre travail. Les réglages de l’amplificateur étaient les mêmes que lors de la première session d’enregistrement de guitare, mais nous avons utilisé plus d’effets dans la deuxième session. Une pédale d’overdrive « Electro-Harmonix Crayon » fut utilisée pour la plupart des leads et solo afin d’obtenir un son différent à ces moments. Cela ajoutait donc un peu plus de mordant au son et faisait en sorte que ces solos se démarquaient. À quelques endroits dans les solos, une pédale d’effet de type « octaver » fut utilisée. De plus, nous avons utilisé une pédale « big muff » dans certains « breakdown » et leads afin d’ajouter de la texture et de la variété au son de la guitare.

Le guitariste, Boubou, a encore une fois été très efficace dans cette session. Les parties leads et solo nécessitaient la plupart du temps deux prises, mais encore une fois, Boubou jouait d’une manière spectaculaire, ce qui nous permettait d’avancer rapidement. Pour chaque passage, nous n’avions qu’à choisir la meilleure performance entre deux enregistrements réussis.

1.4.1.7 Mixage de l’album

Le mixage de l’album s’est déroulé comme le processus d’enregistrement, c’est-à- dire sous pression. Cependant, il s’agissait d’une production assez simple, ce qui nous a permis d’obtenir un résultat final en deux mois seulement. Il est important de noter que j’avais alors un autre emploi à temps plein, donc je travaillais sur l’album les soirs et la fin de semaine. Pendant ce processus, j’ai communiqué avec les membres du groupe par téléphone et par courriel afin d’obtenir de la rétroaction concernant les mixes que je leur