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Enregistrement du EP Split album with TDOAFS du groupe Albatros

Chapitre 1 : Aperçu des projets

1.3 Enregistrement du EP Split album with TDOAFS du groupe Albatros

Un ‘‘split album’’ de quatre chansons sur vinyle pour le groupe Albatros en

tant que réalisateur, éditeur et ingénieur de mixage/prématriçage. (niveau

de DIYness : Fortement DIY)

Tableau 13: Liste mes membres du projet de Albatros et rôles

Membres Rôle(s)

Alexandre Landry Chanteur, guitariste Mathieu Lépine Batteur

Louis Roy Bassiste

Jean-Thomas Bouchard Guitariste Jean-François Michaud Saxophone ténor

Francis Desbois Trombone Olivier De Serres Trompette Jean-Gabriel Young Trompette

Mathieu Bossé Réalisateur, ingénieur de mixage et de prématriçage

1.3.1 Présentation des différentes étapes du projet

L’enregistrement du groupe Albatros obtient l’étiquette « fortement DIY » sur notre échelle de niveau de DIYness. Ce projet fut pour moi une bonne occasion de travailler dans un studio d’enregistrement aménagé de façon professionnel avec un groupe à la sonorité originale et expérimenté en studio. C’est au studio Pantoum de Québec pendant la fin de semaine du 24, 25 et 26 juin 2015 que les sessions d’enregistrement avec le groupe au son punk hardcore/screamo se sont déroulées. Albatros apporte un élément peu commun à ce genre musical. Une section de cuivres composée de deux trompettes, un trombone ainsi qu’un saxophone ténor est incluse dans les chansons rapides, punitives et très émotives de l’octet. La voix est livrée en criant de manière agressive et émotive. Les guitares ont une sonorité très « mid » et agressive, et la batterie est jouée rapidement et très précisément.

L’ensemble donne un résultat que l’on ne retrouve dans aucun autre groupe. Si l’on ne tient pas compte des cuivres, nous pouvons comparer leur sonorité à celle de groupes comme La Dispute (Grand Rapids, Michigan), Touché Amoré (Los Angeles, Californie). Selon Lépine, leurs influences principales sont les groupes Hot Water Music, Glass and Ashes, Orchid, Raein et Shellac.

Un mot sur le Pantoum

Le studio Pantoum est décrit comme étant « un complexe de création musicale opéré par une communauté de travailleurs autonomes du milieu culturel de la Ville de Québec » ayant comme mission de « renforcer et diffuser la communauté artistique par des moyens alternatifs et innovateurs »74. Dès notre arrivée, nous avons ressenti l’ambiance zen, chaleureuse et inspirante de l’endroit. La salle principale du Pantoum fait environ vingt- cinq pieds sur vingt-cinq pieds, a des plafonds d’environ dix-huit pieds et un plancher de bois franc presque entièrement tapissé. Cette grande « Main room » aux hauts plafonds offre « l’une des plus belles acoustiques en ville pour l’enregistrement »75.

La régie fait environ dix pieds sur huit pieds, est traitée acoustiquement avec quelques panneaux absorbants et est séparée de la salle d’enregistrement principale par une fenêtre insonorisée d’environ quatre pieds sur trois pieds.

Les défis et enjeux

L’enjeu principal de l’enregistrement d’Albatros était d’enregistrer les instruments de façon « live » en trois étapes. Le groupe désirait enregistrer la batterie, les deux guitares ainsi que la basse dans une première session live, enregistrer l’ensemble de cuivre dans une deuxième session et terminer par la voix, enregistrée séparément. Albatros tenait à travailler de cette façon, car pour eux, la « vibe » d’enregistrer de façon live est très importante.

74 Le Pantoum. (2015, 09 01). lepantoum.com. Consulté le 03 21, 2018, sur lepantoum.com: http://lepantoum.com/

75

Le Pantoum. (2015, 09 01). lepantoum.com. Consulté le 03 21, 2018, sur lepantoum.com: http://lepantoum.com/

La préparation

Nous sommes arrivés au studio Pantoum le 26 juin 2015 à 19h pour préparer la session d’enregistrement de la section rythmique et faire les tests de son. Cela a pris en tout sept heures. Nous disposions d’une fin de semaine pour enregistrer quatre chansons. Afin d’avoir un « workflow » 76 efficace, j’ai opté pour mon propre matériel de base à la place de l’ordinateur et de la console qui se trouvaient au studio.

L’installation et l’organisation des sessions

Même si le groupe désirait enregistrer de façon live, j’avais besoin d’une prise de son isolée de chaque instrument afin de mixer le tout plus facilement par la suite. Nous disposions d’une seule salle pour l’enregistrement, et nous ne voulions pas installer d’amplificateur de guitare dans la salle de monitorage, justement pour avoir une écoute efficace des pistes live et ainsi pouvoir déceler les petites erreurs. Enregistrer les guitares dans un logiciel d’amplification virtuelle était hors de question, car les guitaristes d’Albatros vont chercher une sonorité très spéciale et unique en utilisant des amplificateurs plutôt vintage, mais non classique, ainsi qu’un amalgame de pédales d’effets. Il était très important de capter leur son original afin d’obtenir cette texture sonore qui les rend uniques.

Mon premier réflexe fut donc de placer les guitares dans deux coins différents de la salle et la batterie dans un autre coin. Ensuite, j’ai utilisé des panneaux de bois pour isoler la batterie et chaque guitare.

1.3.1.1 La prise de son de la batterie

J’ai isolé le « bass drum » et son microphone, un Shure Beta51A, avec une couverture, car sa résonance était un peu trop longue et prédominante dans la salle. Cela a donné un résultat très intéressant. Le son de la captation du « Bass drum » était plutôt sec, mais agressif, tout en ne contaminant pas les autres prises de son dans la salle. Deux SM81, placés très hauts au-dessus de la batterie (environ huit pieds) captaient la résonance des

76

Le terme « workflow » réfère à la séquence des différents procédés au travers desquels un projet passe du début à la fin de celui-ci.

cymbales, des toms et de la caisse claire avec une brillance très intéressante. La batterie avait donc à l’arrière de la salle son plutôt grand espace de résonance, bien capté par les overheads et ses micros « close » sur chaque tambour, et les amplificateurs de guitares étaient dans leurs petites « boites » qui agissaient comme des « guitar booth »77 semi- fermés.

Figure 26: L’installation de la batterie, de la basse et des deux guitares dans la « live room » au studio Pantoum avec Albatros

Tableau 14: Liste des microphones utilisés pour l’enregistrement de la batterie d’Albatros

Instrument Microphone

Bass drum Shure Beta 51A Snare top Shure Sm57 Snare bottom Shure Sm57 Beta Tom 1 Sennheiser E604 Floor tom Sm 57

Overhead gauche (côté hi-hat) Shure Sm81 Overhead droite (Côté floor tom) Shure Sm81

1.3.1.2 La prise de son des guitares et de la basse

Les guitaristes jouaient à l’extérieur de leurs « guitar booth » au milieu de la salle et obtenaient une balance sonore efficace entre la batterie et leurs amplificateurs sans même avoir besoin de porter d’écouteurs. De plus, le contact visuel était facile entre eux, le batteur et le bassiste. Le son de leurs amplificateurs était simplement capté individuellement avec

77

Un « guitar booth » est une cabine ou un boîtier d’isolation dédié à l’enregistrement isolé de

l’instrument. Dans un studio professionnel, il s’agit souvent d’une pièce isolée et traité acoustiquement. Le terme « booth » peut aussi s’associer aux autres instruments comme la batterie ou la voix et va désigner la pièce qui isole ces éléments des autres instruments lors de l’enregistrement.

un micro SM57 placé à environ deux pouces d’un des haut-parleurs de leurs cabinets « 4X12 ».

La basse était quant à elle captée en D.I, mais le son original de l’amplificateur du bassiste était capté en utilisant la sortie D.O Active (Direct Out active) de son amplificateur Gallien-Krueger 700RB Mark-II. De cette façon, nous captions le son de son préamplificateur, ce qui nous donnait une bonne représentation du caractère sonore de la basse dans Albatros. Son cabinet ne résonnait pas dans la salle, ce qui était important pour l’étape du mixage, sachant que les ondes graves de la basse voyagent facilement dans une pièce et que cela aurait facilement pu polluer les autres sources.

1.3.1.3 La session d’enregistrement de la section rock (batterie, guitare et basse)

Nous avons débuté la première session d’enregistrement d’Albatros le 27 juin à dix heures AM. Un total de cinq heures a été suffisant pour enregistrer les quatre chansons de manière live avec l’ensemble rythmique, soit la batterie, la basse et les deux guitares. Ce fut donc environ une heure et quinze minutes de travail par chanson.

Nous portions une attention particulière à la gestion du temps, de notre énergie et des pauses afin de récupérer. Pour chaque chanson, le groupe enregistrait de quatre à cinq fois le morceau joué de façon intégrale. Entre chaque prise de chaque chanson, nous prenions environ deux minutes pour se reposer et discuter des passages à travailler et à améliorer pour la prochaine prise. S’il y avait un accrochage assez majeur, comme un instrument qui fait une fausse note vraiment évidente, ou bien la batterie qui manque un « punch », le groupe arrêtait et reprenait du début. Comme ça, aucune énergie n’était dépensée inutilement et nous nous assurions d’avoir chaque chanson enregistrée « live » et d’un bout à l’autre, sans coupure.

Ensuite, nous consacrions une quinzaine de minutes à l’écoute de la prise que nous considérions comme étant la meilleure ainsi qu’aux « overdubs », si cela était nécessaire. Notre prise de son bien isolée nous permettait de faire ces « overdubs » très facilement. Nous pouvions légèrement entendre les guitares dans les micros des « overheads » de la

batterie, mais c’était tellement minime que nous ne percevions aucune différence aux mix lors des passages en « overdub » des instruments à cordes.

Règle générale, la quatrième ou cinquième prise de chaque chanson était toujours la meilleure, car nous avions discuté des parties difficiles de la chanson, amélioré l’exécution de certains passages et accentué certaines ambiances fortes ou douces. Lorsqu’une chanson était réussie de façon parfaitement satisfaisante par l’ensemble du groupe, la réaction était instantanée dans la salle d’enregistrement. Le choix définitif d’une prise était toujours basé sur la qualité de la performance du batteur afin d’éviter d’avoir à éditer la batterie et d’ensuite devoir éditer le reste des instruments par rapport aux changements faits sur la piste de percussions.

1.3.1.4 La prise de son des cuivres

À cinq heures PM le samedi, nous avons installé la salle principale pour l’enregistrement de la section des cuivres. Nous avons placé le tromboniste, le trompettiste et le saxophoniste face à face, de gauche à droite en formation triangulaire. De cette façon, les trois musiciens maintenaient un contact visuel les uns avec les autres ainsi qu’avec moi- même, dans la régie. J’aurais aimé placer les musiciens d’une façon différente afin de minimiser le « bleeding » d’un microphone à l’autre, mais ils tenaient à être placé de cette façon pour une question d’aise et d’habitude, alors je me suis adapté et j’ai accepté leur plan afin qu’ils se sentent plus confortables lors de leur performance.

Pour la prise de son, chacun avait un microphone Shure SM57 placé à environ douze pouces de son pavillon en « off axis ». Cela évitait d’avoir un son trop strident et ajoutait de la chaleur au son de chaque instrument. Dans l’optique de capter l’ambiance sonore et la réverbération de la grande salle dans son ensemble, deux Shure SM81 étaient placés à environ dix pieds dans les airs au milieu de la salle, alignés vers le bas des coins avant gauche et arrière droit de la salle, un peu comme une prise de son ORTF, mais avec une espace d’environ 40 centimètres entre les microphones. Avec cet ensemble de cinq micros, nous pouvions donc entendre clairement et indépendamment chaque instrument en plus d’entendre un son d’ensemble et la réverbération de la salle.

Figure 27: L’installation pour la section des cuivres d’Albatros au studio Pantoum

1.3.1.5 La session d’enregistrement des cuivres

À 6h30 P.M, nous avons débuté l’enregistrement de la section des cuivres, toujours en mode « live ». Faire la première chanson a pris en tout une heure et trente minutes. Nous avons vite réalisé que cette partie serait plus longue et plus difficile que l’enregistrement de la section rythmique. Les raisons étaient évidentes. Premièrement, la section des cuivres était moins bien préparée pour l’enregistrement. Souvent, les musiciens se posaient des questions sur leurs harmonies ainsi que sur les notes à jouer. De plus, les membres de la section des cuivres étaient affectés plus rapidement par la fatigue et maîtrisaient moins bien leurs instruments que la section rythmique, ce qui occasionnait parfois des fausses notes ou des parties jouées de façon moins harmonieuse. Ensuite, la prise de son limitait nos options de méthodes de travail et la possibilité à faire des « overdubs ». En effet, les deux SM81 placés en « overhead » captaient tout, y compris les erreurs, et nous empêchaient de faire des overdubs pour seulement un ou deux des musiciens. Effacer la prise d’un des trois cuivres pour la remplacer avec un « overdub » n’effaçait pas les traces de l’instrument fautif dans la prise de son de l’ensemble des SM81. Nous avons donc dû rapidement modifier notre façon de travailler, car les trois musiciens gaspillaient du temps et de l’énergie.

La première solution fut de parler de chaque passage joué par les cuivres de façon individuelle avant de débuter l’enregistrement de chacune d’entre elles pour ne pas gaspiller d’énergie à les jouer sans assurance. Enfin, nous avons décidé de travailler plus tranquillement et de prendre des pauses plus longues entre chaque partie, tout en gardant les musiciens dans la salle principale. Quelques minutes, en moyenne cinq, suffisaient pour que les musiciens reposent leurs lèvres et leurs oreilles tout en clarifiant leurs harmonies et

leurs stratégies pour bien rendre chaque passage. Cela a donc grandement amélioré notre « workflow ».

Pour un passage difficile, nous avons enregistré le saxophone ténor et la trompette en premier lieu pour ensuite enregistrer le trombone, car le tromboniste avait de la difficulté à enregistrer cette partie. Il était évident que j’aurais à « éditer » la longueur et la hauteur de ses notes pour cette partie. En l’enregistrant séparément des deux autres cuivres, j’ai pu éditer sa performance dans son micro principal et dans les overheads et j’obtenais ainsi un son complet des trois instruments à cuivre.

1.3.1.6 L’enregistrement de « Jean-Gab »

Le 19 septembre 2015, je suis retourné au studio Pantoum pour enregistrer le trompettiste Jean-Gabriel, qui était absent lors de la fin de semaine d’enregistrement principale. Nous avons utilisé exactement le même matériel d’enregistrement afin d’avoir une cohérence avec le reste des cuivres.

L’enregistrement de la trompette en mode solitaire a pris deux fois moins de temps que l’enregistrement du reste des cuivres, qui eux étaient en ensemble. Enregistrer cette trompette seule a fait en sorte que Jean-Gabriel pouvait se concentrer sur sa propre performance et non sur le fait de bien jouer en ensemble.

Figure 28: Jean-Gabriel, enregistrant sa trompette séparément, mais dans la même pièce que le reste du projet d’Albatros

Le fait qu’il était seul pour enregistrer facilitait aussi l’édition. Je pouvais alors « éditer » l’intonation et le timing simultanément dans les trois microphones, tâche qui était très laborieuse pour les trois autres cuivres, qui avaient été enregistrés simultanément. J’ai aussi pu prendre les meilleures parties de ses enregistrements, parfois même note par note, grâce à l’outil « comping ». Il n’était donc plus nécessaire pour Jean-Gabriel de réussir, par exemple, un couplet au complet sans faire d’erreur. Si nous avions dans un enregistrement une bonne première partie de couplet et dans l’autre une bonne deuxième partie, nous pouvions faire un « comping » de ces performances et arriver à un résultat parfait ou presque.

Enfin, grâce à une installation de microphones identique à celle utilisée pour l’ensemble, nous avions exactement la même balance de son pour Jean-Gabriel et pour le reste de l’ensemble de cuivres. Nous pouvions ensuite mixer les deux « overheads » utilisés pour Jean-Gabriel au même niveau que ceux de l’ensemble de cuivres, et c’était un peu comme si Jean-Gabriel avait enregistré en même temps que l’ensemble.

1.3.1.7 La voix

Préparer la salle pour l’enregistrement de la voix fut très rapide. Le chanteur, Alexandre Landry, était placé en plein milieu de la salle d’enregistrement avec deux SM81 en « Overheads » au-dessus de sa tête, alignés vers l’arrière de la salle, toujours vers le bas, afin de capter la réverbération de la salle derrière lui. Il « criait » ses chansons à environs neuf pouces de son micro principal, un SM7B. Le mélange des trois micros offrait un son clair et précis, mais en même temps très ambiant grâce aux SM81 qui captaient l’ambiance qu’offrait la réverbération de la salle.

Il aura fallu seulement une heure et quinze minutes pour enregistrer la voix des quatre chansons. Elle est criée et non chantée, donc nous n’avions pas à nous soucier de l’exactitude de la hauteur des notes de Landry lorsqu’il s’exécutait devant le micro. D’autre part, il n’y a presque pas de « back vocals » sur les chansons d’Albatros.

Les textes de Landry étaient tous prêts, et sa voix était bien reposée. Il a chanté ses chansons une première fois en intégralité, puis, une deuxième fois partie par partie. Ensuite, j’utilisais l’outil « comping » pour sélectionner les meilleures parties de chaque piste. Ses « 1st takes »78 étaient parfaitement utilisables et satisfaisaient l’ensemble du groupe, mais avoir deux pistes m’assurait d’avoir aucune erreur en plus d’avoir l'option de doubler sa voix à l’occasion.

Olivier vient en renfort à la voix sur seulement deux chansons, soit pour un total d’environ vingt secondes. Un total de quinze minutes seulement a été nécessaire pour enregistrer sa voix.

À deux heures de l’après-midi le dimanche, nous avions terminé l’enregistrement du EP de quatre chansons et écoutions le tout dans la régie du studio Pantoum. Les enregistrements étaient très satisfaisants. Le tout était clair et puissant, et les performances étaient à point. C’était une nouvelle expérience en enregistrement « live » pour moi, et je repartais à la maison avec des pistes plus que satisfaisantes.

1.3.1.8 Le mixage

Le mixage des quatre chansons s’est étalé sur six mois, car j’avais un autre projet à mixer en même temps. Albatros n’était pas pressé d’obtenir le produit final, car le groupe avec lequel ils devaient publier un « Split CD » n’allait pas avoir leur propre produit final avant au moins neuf mois. J’ai envoyé un premier mix au groupe, sur lequel j’avais travaillé environ dix heures. Ce premier jet était en fait une présentation de ma vision de la direction artistique que le mix allait prendre. Environ cinquante heures ont été nécessaires pour mixer le projet de façon satisfaisante pour moi-même et le groupe. Je leur ai envoyé quatre versions du mix, au fur et à mesure qu’il évoluait, et ils m’ont renvoyé des « mix reviews », qui furent l’élément-clé pour un mixage qui satisfaisait tous les membres du projet. Des messages électroniques ainsi que des conversations en face à face nous ont

78

Par « 1st take », nous faisons référence à la première enregistrement d’un passage musical ou d’une chanson par un instrument ou la voix

permis de comprendre la vision artistique de chacun très rapidement et d’atteindre un résultat satisfaisant pour tous.

1.3.2 : Discussion, analyse et retour sur le projet

1.3.2.1 La démarche musicale : la magie créée de façon « live » et l’importance de capter la « vibe » d’un moment

Nous avons observé qu’en enregistrement DIY, le talent et le niveau de préparation des