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Les enjeux paysagers

Précipitations moyennes hivernales – octobre à mars (moyenne 1981 à 2010)

E.1.3. Les enjeux paysagers

« La protection des espaces naturels et des paysages, la préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent sont d’intérêt général. »20

La DREAL est chargée de mettre en œuvre, en liaison avec les autres services intervenant dans la gestion de l’espace, la politique des paysages dont l’objectif général est de préserver durablement la diversité des paysages français, qu’ils soient ruraux ou urbains, remarquables ou quotidiens, reconnus patrimoine commun de la nation (article L.110 du Code de l’Environnement).

Pour atteindre ces objectifs, il faut d’abord identifier et qualifier les paysages qui composent les Pays-de-la-Loire (article 6C de la Convention européenne du paysage), c’est le rôle des atlas de paysages.

Afin d’assurer l’actualisation des atlas départementaux des paysages de plus de 10 ans, de couvrir la Vendée, et d’avoir une lecture à l’échelle régionale, un atlas de paysages des Pays-de-la-Loire a été élaboré de 2013 à 2016.

L’atlas régional des paysages a défini 49 unités paysagères. Elles peuvent être regroupées selon 10 familles géographiques (type de regroupement non contigu d’unités paysagères par ressemblance) définissant ainsi les grandes ambiances paysagères régionales (http://www.paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/).

Les familles géographiques et les unités paysagères sont décrites en détail dans l’atlas régional des paysages (http://www.paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/).

D’après l’atlas des paysages des Pays de la Loire, une identité régionale émerge articulée autour de trois thèmes avec des différences parfois notables en fonction des angles d’approches :

➢ la force des paysages d’eau ;

➢ des paysages urbains très attractifs ;

➢ les paysages de campagne.

E.1.3.1. L’identité régionale

• Les paysages d’eau :

Parmi ces paysages d’eau, les paysages ligériens ne sont pas tous reconnus de la même manière :

➢ Entre Monstsoreau et Chalonnes-sur-Loire, les paysages bénéficient d’une véritable reconnaissance que l’on peut étendre jusqu’au Saumurois : cela se traduit dans la superposition des protections et labellisations sur cette séquence et également dans la reconnaissance à la fois touristique et sociale, notamment sur le sud Loire.

➢ Entre Chalonnes-sur-Loire et Nantes, les protections ne se superposent plus et se limitent quasiment Illustration 103: Carte des familles géographiques et unités paysagères des Pays de la Loire

(DREAL)

montagneux livre des paysages pittoresques plus que grandioses. Ils se découvrent moins facilement mais n’en sont pas moins mis en scène par les nombreux promontoires naturels ou magnifiés par le bâti (châteaux ouvrant de longues perspectives plongeant sur la Loire, Folies Siffait…)

➢ Entre Nantes et l’océan, les paysages de l’estuaire ligérien cultivent les paradoxes : espaces agro-naturels remarquables protégés ou labellisés, ces territoires sont souvent peu connus du fait de leur manque d’accessibilité. On y retrouve des représentations culturelles principalement sur le sud Loire (ce qui correspondait par ailleurs aux anciennes voies commerciales entre Paimboeuf et Nantes via le canal de Basse-Loire entre autre). Ce n’est que très récemment avec les manifestations culturelles du « Voyage à Nantes » que l’ensemble du territoire estuarien a été mis en lumière par les artistes et les actions touristiques ou culturelles. Les participants aux entretiens n’ont pourtant pas ciblé ce secteur comme lieu de fréquentation.

Quelques vallées du bassin versant de la Loire se distinguent plus particulièrement lorsque l’on croise les différents modes de représentation : La Sèvre Nantaise avec ses coteaux de chaos granitique et son patrimoine italianisant, la Mayenne avec son patrimoine lié à la navigation et son chemin de halage très prisé des riverains, les marais de l’Erdre et le canal de Nantes à Brest pour leur accessibilité et la diversité de leur patrimoine, la Sarthe (plus particulièrement au nord du Mans) et le Loir en amont de la Flèche pour la richesse de leur patrimoine.

Si les paysages littoraux sont extrêmement attractifs et de fait protégés (par la loi littorale notamment), ils présentent tout comme la Loire des variations dans leur reconnaissance. A l’échelle de la région ce sont les plages et côtes rocheuses orientées vers le sud (ou sud-ouest) qui concentrent les représentations culturelles et les citations. Ainsi la presqu’île du Croisic, associée aux marais de Guérande et de Brière, constitue avec la longue plage de la Baule un des secteurs côtiers les plus attractifs et représentés. De même on retrouve plus fréquemment dans les représentations culturelles et dans les sites les plus pratiqués la côte rocheuse entre Préfailles et Pornic, l’île de Noirmoutier et le littoral jusqu’à St Gilles-Croix-de-Vie, la côte entre les Sables-d’Olonne et La Tranche-sur-Mer. Les secteurs orientés plein ouest ou quasiment au nord sont quant à eux moins présents.

• Des paysages urbains très attractifs :

Si les grandes agglomérations présentent de nombreuses protections patrimoniales liées notamment à la richesse de leur bâti ou de leur composition urbaine, on constate que sur ce plan la Roche-sur-Yon se distingue moins que Fontenay-le-Comte (ce qui renvoie à son passé d’ancienne capitale du Bas Poitou). Les paysages urbains se révèlent être attractifs au-delà même de leur patrimoine, par leur rayonnement culturel.

Ils constituent le cadre de vie contemporain majeur et composent l’essentiel des paysages du quotidien.

En dehors des grandes agglomérations, d’autres villes ressortent particulièrement dans les représentations culturelles et sociales :

➢ Saumur bénéficie de sa double attractivité à la fois urbaine patrimoniale et ligérienne ;

➢ les villes littorales ou rétro-littorales de Guérande, Noirmoutier, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et les Sables-d’Olonne ;

➢ les villes et les bourgs de campagnes se distinguent plus particulièrement sur certains secteurs : à l’appui de la vallée de la Mayenne, du Loir ou de la Sarthe, dans les Alpes Mancelles, les collines du Maine ou de Vendée et l’est de la Sarthe (en amorce du Perche).

• Les paysages de campagne et et les bocages :

Si les paysages de campagne constituent la toile de fond du territoire régional, ils se distinguent des lieux

Bretagne

➢ la Normandie qui descend ses vergers pâturés jusqu’au Maine

➢ le Perche qui tisse son bocage sur l’est sarthois

➢ la Touraine qui trouve un prolongement de ses ambiances boisées ou viticoles

➢ le Saumurois qui s’étire plus au sud

➢ le Poitou qui remonte presque jusqu’à la Loire

Ces identités se lisent encore aujourd’hui dans le patrimoine rural et la structuration de l’espace. Si socialement certaines de ces régions historiques ne font plus sens, on retrouve cependant la reconnaissance de cette diversité qui fait la richesse des Pays-de-la-Loire. Emblématique des paysages régionaux, le bocage est un terme véritablement polysémique puisqu’il renvoie pour chaque habitant de la région à un paysage différent.

Même si la région présente un des plus faibles taux de boisement en France, il ressort des entretiens sociologiques que les grandes forêts régionales sont véritablement très attractives. Ainsi ressortent les grandes forêts domaniales de la Sarthe (Perseigne, Bercé, Charnie, Sillé-le-Guillaume), les forêts de Mervent-Vouvant en Vendée et du Mont des Avaloirs en Mayenne.

E.1.3.2. Les parcs naturels régionaux

Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ont été créés par décret du 1er mars 1967 pour donner des outils spécifiques d’aménagement et de développement à des territoires, à l’équilibre fragile et au patrimoine naturel et culturel riche et menacé, faisant l’objet d’un projet de développement fondé sur la préservation et la valorisation du patrimoine.

Les parcs naturels régionaux sont aujourd’hui régis par l’article L. 333-1 et par l’article R. 333-1 du code de l’environnement tel que modifié en dernier lieu par le décret n° 2012-83 du 24 janvier 2012.

Les compétences suivantes leur sont attribuées :

➢ protéger les paysages et le patrimoine naturel et culturel,

➢ contribuer à l’aménagement du territoire, au développement économique, social et culturel et à la qualité de la vie,

➢ assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public,

➢ réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans ces domaines et contribuer à des programmes de recherche.

Le Parc est régi par une charte élaborée avec l’ensemble des partenaires territoriaux, elle constitue le document qui fixe les orientations de protection et de développement de son territoire pour douze ans.

La région Pays de la Loire est concernée par quatre parcs régionaux : le Parc régional Normandie Maine, le Parc régional Loire Anjou Touraine, le Parc régional de Brière et le Parc régional du Marais Poitevin.

• Parc naturel régional Normandie-Maine (53 et 72) :

Environ un tiers de l’emprise du Parc naturel régional Normandie Maine se situe en Pays de la Loire, à cheval sur les départements de la Mayenne et de la Sarthe.

La charte du PNR Normandie-Maine, établie pour la période 2008-2020, matérialise le projet commun pour la protection, l'aménagement et le développement du territoire du parc pour les prochaines années à venir. La mesure 19 fait état de l’implantation et l’extension des carrières. Suivant cette mesure, les secteurs à fort intérêt naturel et/ou à forte sensibilité n’ont pas vocation à être des zones d’extraction de matériaux. Sur le territoire du Parc, les Schémas départementaux des carrières intègrent les zones d’intérêt majeur :

« paysages identitaires » et « corridors naturels et paysagers » précisés dans le plan du Parc.

Le Parc porte également une attention particulière au volet « remise en état » des dossiers de demande d’autorisation et peut porter conseil sur certaines problématiques.

Par ailleurs, dans le cadre de ses missions de protection et de gestion du patrimoine naturel et culturel, mais aussi de développement économique et social, le Parc veille à faciliter l’émergence de projets visant à valoriser les ressources typiques du sous-sol et les savoirs faire associés :

« confection d’ardoises spécifiques au territoire (Javron-les-Chapelles et Villepail) ;

➢ production de pierres à maçonner permettant la restauration ou la création de bâtiments traditionnels sans recourir systématiquement à la démolition du patrimoine existant ;

➢ fabrication de matériaux sains et légers pour l’assainissement et l’isolation, notamment l’argile expansée (territoire de la Mayenne).

• Le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine (49) :

Environ 50 % du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine est situé sur la région Pays de la Loire pour une surface de plus de 130 000 ha. Situé sur un axe naturel et économique majeur, le territoire du Parc a ainsi été modelé pendant des siècles. Les paysages produits possèdent des caractéristiques identitaires fortes, notamment parce que les bâtiments, de la modeste demeure paysanne au plus prestigieux château, possèdent une architecture marquée par le tuffeau et l’ardoise.

La charte du PNR Loire-Anjou-Touraine, établie pour la période 2008-2020, matérialise le projet commun pour la protection, l'aménagement et le développement du territoire du parc pour les prochaines années à venir. L’article n°15 de l’axe 1 de la Charte du PNR concerne l’exploitation du sous-sol et du sol et mentionne notamment que le parc sera consulté pour avis sur chaque projet d’extension ou d’ouverture de carrières et

« se donnera notamment les moyens d’éviter que la multiplication des carrières n’induise un mitage de l’espace rural ». De plus, il accompagnera les projets de nouvelles « carrières de pierre, (…) de faible importance destinées à la restauration des monuments historiques classés ou inscrits (…) ou à la restauration de bâtiments anciens dont l’intérêt patrimonial ou architectural justifie que celle-ci soit effectuée avec leurs matériaux ».

Le PNR Loire-Anjou-Touraine a identifié des sites naturels exceptionnels :

Au nombre de 14, leur vocation est la conservation de la biodiversité. Ces milieux représentent pour la plupart des espaces dont la valeur agricole ou forestière ne correspond plus aux exigences du marché. Ils n’ont donc plus de vocation économique, ce qui remet en cause leur entretien. Leur évolution naturelle les conduira, sans intervention humaine, au stade de forêt. Ces sites correspondent dans leur grande majorité à des milieux naturels qui ont fait, ou font, l'objet de mesures de conservation de la biodiversité.

En raison de leur valeur écologique, aucun projet d’équipement, d’aménagement ou d’exploitation de ressources naturelles susceptible de détruire les habitats naturels ou de nuire aux espèces présentes, ne devra être autorisé dans ces sites naturels exceptionnels.

Le PNR Loire-Anjou-Touraine a aussi identifié des zones écologiques majeures :

Leur vocation dominante est la préservation des équilibres naturels qui font leur richesse. Le maintien de leur intérêt écologique par une activité de gestion de l’espace est en général compromis. Il est par conséquent nécessaire de soutenir ces fonctions, le plus souvent agricoles, qui permettent de conserver un équilibre naturel propice à l’expression de leur biodiversité.

La plupart de ces zones sont bien connues et déjà répertoriées dans des inventaires ou des procédures de préservation (Natura 2000…). Il s'agit donc pour le Parc d'apporter principalement une vision d'ensemble permettant d'adopter une conservation dynamique de la biodiversité. Les espaces les plus intéressants varient parfois en fonction de l'activité humaine. Leur périmètre ne doit par conséquent pas être figé et le

• Le Parc naturel régional de Brière (44) :

Le Parc naturel régional de Brière, créé en 1970, est l’un des tout premiers Parcs naturels régionaux français. il a déjà révisé sa charte à deux reprises, en 1992 et en 2001.

Les marais occupent 1/3 du territoire classé du Parc. Ces espaces naturels modelés par l’homme sont reconnus aux niveaux national, européen et mondial, pour leur paysage et leur biodiversité. Ils sont inscrits à la convention de ramsar, relative aux zones humides d’importance internationale.

Au cœur de cet ensemble de zones humides, le marais de grande Brière Mottière est la propriété, en indivision, des habitants de 21 communes. Cette originalité, ancrée dans l’histoire, a forgé un fort sentiment d’appropriation des habitants à ce territoire.

La Brière recèle également un patrimoine architectural et culturel exceptionnel de chaumières, principalement sur les îles et à l’ouest des marais de Brière.

Le Parc naturel régional de Brière s’est doté d’une quatrième charte pour la période 2014-2026. Cette charte s’appuie sur 5 grandes ambitions :

➢ Maîtriser la gestion de l’espace et de la qualité des paysages ;

➢ Préserver la biodiversité ;

➢ Gagner la bataille de l’eau ;

➢ Faire du PNR un territoire exemplaire en matière de développement durable et solidaire ;

➢ Donner à chacun le goût du PNR.

Cette charte est mise en œuvre à travers 3 axes, 11 orientations ou objectifs stratégiques et 39 mesures opérationnelles, parmi lesquelles « Initier de nouvelles filières durables en s’appuyant sur les spécificités et les atouts du territoire » en faisant perdurer et en développant l’exploitation du « noir de Brière » (valorisation des vases organiques issues des curages de canaux et des plans d’eau en substitution à la tourbe, matériau non renouvelable à l’échelle humaine).

• Le Parc naturel régional du Marais Poitevin (85) :

Le Marais poitevin représente, par sa superficie, la deuxième zone humide française après la Camargue et le Illustration 104: Zones d'intérêt écologique majeur (PRN Loire Anjou Touraine)

Départements : Vendée, Charente-Maritime et Deux-Sèvres et de deux Régions : Pays de la Loire et Poitou Charentes. L’espace correspondant à la zone humide proprement dite est très peuplé : près de 100 000 habitants y vivent (sans compter Niort).

Le Marais poitevin constitue un ensemble d’une grande richesse écologique, à la fois par la diversité des milieux qui le composent et surtout par ses spécificités de “zone humide”.

Le Parc naturel régional du Marais Poitevin s’est doté d’une charte pour la période 2014-2026. Cette charte s’appuie sur 5 axes :

➢ Agir en faveur d’un Marais dynamique ;

➢ Agir en faveur d’un Marais préservé (notamment la ressource en eau, le fonctionnement écologique du Marais et les paysages identitaires de la ruralité maraîchine ;

➢ Agir en faveur d’un Marais partagé.

Cette charte s’accompagne d’un plan faisant figurer les unités écologiques et paysagères ainsi qu’une carte de synthèse.

E.1.3.3. Le patrimoine mondial de l’UNESCO (49)

Le patrimoine mondial de l’UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) fait suite à la convention de Paris datant du 16 novembre 1972 concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel. Il s’agit d’une liste sur laquelle est inscrit un certain nombre de sites ou de zones ayant soit une valeur universelle exceptionnelle (VUE) au regard du « patrimoine culturel » (histoire, arts, sciences), soit une valeur universelle exceptionnelle au regard du « patrimoine naturel » (sciences, conservation, beauté naturelle).

Le Val de Loire est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 30 novembre 2000 au titre des « paysages culturels ». L’inscription concerne spécifiquement le Val de Loire et le périmètre situé en général entre les deux coteaux le bordant de Sully-sur-Loire (45) à Chalonnes-sur-Loire (49) sur une longueur de 280 km et près de 800 km². Environ un quart de la zone « Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes » se trouve sur le département du Maine-et-Loire (soit plus de 18 000 ha). Les abords du site sont inclus par l’UNESCO dans une zone tampon (de plus de 48 000 ha en Maine-et-Loire).

En France, aucun code ne légifère directement sur les sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cependant, en acceptant la convention de 1972, les Etats parties se sont engagés dans le respect de certaines valeurs et le respect de certaines dispositions.

Le plan de gestion rappelant les grandes orientations de gestion à prendre en compte a été validé lors de la Conférence territoriale Val de Loire patrimoine mondial du 29 novembre 2011 et approuvé par le préfet de région Centre le 15 novembre 2012. Ce plan de gestion décrit dans un premier temps la valeur universelle du Val de Loire :

➢ un modèle d’organisation de l’espace façonné sur plusieurs siècles avec des châteaux et des jardins, un bâti spécifique ;

➢ des paysages façonnés par les activités économiques et notamment l’influence de la batellerie et de l’agriculture (prairies alluviales, grandes cultures de céréales et de maïs ainsi que cultures spécialisées telles que l’arboriculture, la culture fruitière, le maraîchage, la viticulture, l’horticulture)

➢ un fleuve ayant conservé le caractère naturel qui en fait sa beauté (fleuve en perpétuelle métamorphose, complexe et singulier, avec de nombreuses îles).

E.1.3.4. Les sites inscrits et classés (ex loi du 02/05/1930)

La loi du 2 mai 1930 codifiée aux articles L 341-1 et suivant et R 341-1 à 31 du Code de l’environnement organise la protection et la conservation des sites naturels ou bâtis. Elle prévoit que des sites d'intérêt artistique, historique, scientifique, légendaire, pittoresque peuvent être classés ou inscrits par arrêté du ministre chargé des sites ou par décret en Conseil d’État. La portée de la protection est graduée suivant que le monument naturel ou le site a fait l’objet d’une mesure d’inscription ou de classement. Dans les deux cas, toutefois, la mesure de protection crée une servitude d’utilité publique qui doit, en conséquence, être annexée au plan local d’urbanisme.

La région Pays de la Loire comporte 117 sites classés et 155 sites inscrits.

Pour les sites classés, la conservation est la règle, la modification, l’exception. Dans ces espaces, tous les travaux susceptibles de modifier ou détruire l’état ou l’aspect des lieux sont interdits, sauf autorisation spéciale (1) du préfet de département après avis de l’Architecte des Bâtiments de France et de la DREAL quand elle demande à être consultée ou (2) du ministre en charge des sites après avis de l'inspection des sites en DREAL et de l’Architecte des Bâtiments de France.

Pour les sites inscrits, les demandes de travaux susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France et de l’inspecteur des sites de la DREAL en fonction de la nature des projets.

Plusieurs sites sont en cours de classement : les marais du Mès (44), Champtoceaux-Oudon (49) et Saint Florent le Vieil (49.

E.1.3.5. Les monuments historiques et leurs abords

La loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine a redéfini les dispositions applicables aux abords de monuments historiques pour en faire un véritable outil de la politique en faveur du patrimoine culturel.

Les immeubles qui forment avec un monument historique un ensemble cohérent ou qui sont susceptibles de

Les immeubles qui forment avec un monument historique un ensemble cohérent ou qui sont susceptibles de