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1.Les effets sur les questions fermées

Trois constats (concernant : l’armée, la dispute Nancy/Metz et le développement du Luxembourg) et trois propositions (concernant : l’autoroute, la nécessité de cretrousser les manches et le Sillon lorrain) sont sensibles à l’effet de cette variable. Ni la question de la qualité ou de l’importance de l’image, ni la question de la disponibilité ne peuvent donc être observées du point de vue du genre.

1.1.Les constats

-L’uniforme ne séduit-il plus les femmes ?

Comme on peut le voir sur la tableau 141, l’écart est assez net entre les deux parties de l’échantillon, au moins sur la modalité « d’accord » : les Hommes (45%) sont plus volontiers d’accord que les Femmes (35,2%) avec l’idée d’une idylle entre la Lorraine et l’Armée. Malgré la rédaction « glamour » de la question, la représentation traditionnelle de l’armée comme étant avant tout une affaire d’hommes, peut avoir été la plus forte ici.

Sur les deux autres modalités, les réponses ne sont pas très éloignées (environ 5%). On peut simplement relever que la réponse dominante chez les femmes est « mitigé » et qu’il y a dans cette partie de l’effectif un fort taux de sans-réponses (n=12, soit : 3,6%).

GENRE

Armée Masculin Féminin Total

D'accord 45,0% (149) 35,2% (115) 40,1% (264) Mitigé 32,6% (108) 37,4% (122) 35,0% (230) Pas d'accord 22,3% ( 74) 27,3% ( 89) 24,8% (163) Total 100% (331) 100% (326) 100% (657)

Tableau 141 :

Le rapport à l’armée selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 45%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 40,1%.

Les cases tramées en gris clair sont celles où l’effectif réel est nettement inférieur à l’effectif théorique ; les cases tramées en gris foncé sont celles où l’effectif réel est nettement supérieur à l’effectif théorique.

Tests : La dépendance est significative. χ2=6,57 ; ddl=2 ; 1-p=96,26%. % de variance expliquée (V de Cramer) : 0,98%

-Nancy/Metz : une dispute d’hommes ?

Ici, le taux de sans-réponses est encore plus élevé (deux fois plus important chez les femmes que chez les hommes), c’est pourquoi on l’a conservé dans les calculs.

La question de la dispute Nancy/Metz est filtrée par la variable de genre : ce sont les Hommes qui sont plutôt d’accord (d’accord à 49,7% et mitigés à 22,3%), alors que les Femmes sont moins souvent d’accord (41,4%), plus mitigées (29,9%). Les deux parties sont « pas d’accord » dans des proportions semblables (autour de 25%). C’est certainement l’un des résultats qui demeurent les plus énigmatiques : on ne voit pas bien ce qui peut provoquer cette différence, que l’on ne peut guère rapporter à des représentations courantes.

GENRE

Dispute Masculin Féminin Total

D'accord 49,7% (165) 41,4% (140) 45,5% (305) Mitigé 22,3% ( 74) 29,9% (101) 26,1% (175) Pas d'accord 25,6% ( 85) 24,6% ( 83) 25,1% (168) Sans réponse 2,4% ( 8) 4,1% ( 14) 3,3% ( 22) Total 100% (332) 100% (338) 100% (670) Tableau 142 :

La dispute Nancy/Metz selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 49,7%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 45,5%.

Les cases tramées en gris clair sont celles où l’effectif réel est nettement inférieur à l’effectif théorique ; les cases tramées en gris foncé sont celles où l’effectif réel est nettement supérieur à l’effectif théorique.

Tests : La dépendance est significative. χ2=7,82 ; ddl = 3 ; 1-p = 95,02%.% de variance expliquée (V de Cramer) : 1,17%

-Les Hommes croient plus aux opportunités offertes par le Luxembourg

Dans un ensemble largement favorable à l’item (59,4% des réponses effectives), l’accord est un peu plus fort chez les Hommes que (62,8% contre 56,1% chez les Femmes). On note, chez les Femmes, une forte minorité de « mitigé » (33,9% contre 24% chez les Hommes).

Comment comprendre cette assez légère différence (un peu plus de 6% pour l’accord) ? Les opportunités d’emploi féminin transfrontalier au Luxembourg seraient-elles moindres ou simplement moins perceptibles ? Les données disponibles30 ne sont pas genrées et ne permettent pas d’éclairer cette question sous l’angle d’une projection des répondants dans la situation d’emploi.

Tableau 143 :

Le développement du Luxembourg selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 62,8%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 59,4%.

Les cases tramées en gris clair sont celles où l’effectif réel est nettement inférieur à l’effectif théorique ; les cases tramées en gris foncé sont celles où l’effectif réel est nettement supérieur à l’effectif théorique.

Tests : La dépendance est significative. χ2= 8,22 ; ddl = 2 ; 1-p = 98,36% ; % de variance expliquée (V de Cramer) : 1,23%

1.2.Les propositions

-Une opinion féminine dispersée, à propos de l’autoroute

Les Femmes (tableau 144) semblent à peu près autant convaincues que les Hommes de la nécessité d’une autoroute, c’est-à-dire finalement assez modérément (les scores d’accord sont voisins, autour de 39%).

Mais la structure des opinions est assez différente : on peut dire que les répondantes sont à peu près partagées entre les trois modalités, alors que chez les Hommes les « pour » et les « contre » s’équilibrent : 39,6% d’accord et 40,6% pas d’accord. Tout se passe comme si les Hommes avaient construit leur opinion sur la nécessité de l’autoroute, alors que cette opinion ne se stabilise pas chez les Femmes.

GENRE

Luxembourg Masculin Féminin TOTAL D'accord 62,8% (206) 56,1% (187) 59,4% (393) Mitigé 24,0% ( 79) 33,9% (113) 29,0% (192) Pas d'accord 13,1% ( 43) 9,9% ( 33) 11,4% ( 76) TOTAL 100% (328) 100% (333) 100% (661)

GENRE

Autoroute Masculin Féminin Total D'accord 39,6% (129) 38,3% (129) 39,0% (258) Mitigé 19,6% ( 64) 27,9% ( 94) 23,9% (158) Pas d'accord 40,6% (132) 33,6% (113) 37,0% (245) Total 100% (325) 100% (336) 100% (661)

Tableau 144 :

La nécessité d’une autoroute, selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 39,6%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 39,0%.

Les cases tramées en gris clair sont celles où l’effectif réel est nettement inférieur à l’effectif théorique ; les cases tramées en gris foncé sont celles où l’effectif réel est nettement supérieur à l’effectif théorique.

Tests : La dépendance est significative. χ2=6,99 ; ddl = 2 ; 1-p = 96,96% ; % de variance expliquée (V de Cramer) : 1,04%

-« Retrousser les manches » : une rodomontade masculine ?

Les choses sont beaucoup plus nettes ici : la proposition emporte une très forte adhésion masculine (64%), tandis que l’accord féminin est moindre (50%). Les Femmes sont beaucoup plus nettement « pas d’accord » que les Hommes (une différence de plus de 9%) et semblent un peu plus mitigées (à peu près 5% en plus).

Faut-il comprendre ce résultat comme une illustration de la représentation courante selon laquelle dès qu’il s’agit d’annoncer une attitude volontariste, voire de fier-à-bras, les hommes s’y rallient plus volontiers ? Ce serait alors le surinvestissement masculin de la rodomontade qui serait parlant, par contraste.

GENRE

Retrousser manches Masculin Féminin Total D'accord 64,0% (210) 50,0% (168) 56,9% (378) Mitigé 16,4% ( 54) 21,1% ( 71) 18,8% (125) Pas d'accord 19,5% ( 64) 28,8% ( 97) 24,2% (161) Total 100% (328) 100% (336) 100% (664)

Tableau 145 :

La nécessité de « retrousser les manches », selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 64%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 56,9%.

Les cases tramées en gris clair sont celles où l’effectif réel est nettement inférieur à l’effectif théorique ; les cases tramées en gris foncé sont celles où l’effectif réel est nettement supérieur à l’effectif théorique.

Tests : La dépendance est très significative. χ2=13,65 ; ddl = 2 ; 1-p = 99,89% ; % de variance expliquée (V de Cramer) : 2,04%

-Le rôle du Sillon lorrain n’est pas évident aux yeux des Femmes

Ce qui frappe ici, c’est que le scepticisme l’emporte chez les Femmes (elles sont nettement plus mitigées que pour ou contre), alors que les Hommes sont plutôt d’accord.

Les écarts, encore une fois, ne sont pas énormes (autour de 8%), mais vont dans le même sens que certaines opinions observées ci-dessus.

GENRE

Sillon Masculin Féminin Total

D'accord 43,4% (142) 35,8% (119) 39,6% (261) Mitigé 31,1% (102) 40,9% (136) 36,1% (238) Pas d'accord 25,3% ( 83) 23,1% ( 77) 24,2% (160) Total 100% (327) 100% (332) 100% (659)

Tableau 146 :

L’importance du Sillon lorrain, selon le genre

Lecture : les Hommes sont d’accord à 43,4%, alors que la fréquence dans l’échantillon est de 39,6%.

Tests : La dépendance est significative. χ2= 7,07 ; ddl = 2 ; 1-p = 97,09% ; % de variance expliquée (V de Cramer) : 1,06%

✔ Chaque fois que la variable de genre exerce ses effets sur l’enquête, elle paraît aller dans le même sens : la partie féminine de l’échantillon montre son scepticisme ou sa moindre adhésion aux questions posées (que cette adhésion se traduise, dans la partie masculine, par du « pour » ou du « contre »). Cette attitude ne peut être généralisée, car elle n’est alimentée que par six occurrences : pour toutes les autres questions fermées, les réponses des Femmes ne sont pas significativement différentes de celles des Hommes.

Cette faible incidence est un enseignement en soi : au moins en ce qui concerne les thématiques imposées aux personnes interrogées et malgré le tour polémique ou accrocheur des formulations, les Hommes et les Femmes n’ont pas d’approche différente des questions d’image.