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L’effectif de la main-d’œuvre salariale (permanente et saisonnière) et familiale permanente

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DEUXIEME SECTION : PRESENTATION DES DONNÉES RELATIVES AUX ACTEURS DE

Encadré 7. L’effectif de la main-d’œuvre salariale (permanente et saisonnière) et familiale permanente

D’une part, cette évolution est linéaire, à l’exception des salariés saisonniers dont les effectifs enregistrent une tendance baissière qui s’inverse entre 20 et 59 salariés puis repart à nouveau à la baisse.

D’autre part, le nombre de producteurs est toujours plus important pour les classes de 1-2 salariés ou aides familiaux. Ces deux constats nous permettent de considérer les trois classes suivantes pour évaluer la taille de la main-d’œuvre :

- 1 à 2 employés ou aides = faible ; - 3 à 9 employés ou aides = moyenne ; - 10 et plus employés ou aides = élevée.

Ainsi, la nature et la taille de la main-d’œuvre nous renseigneront sur la situation de l’emploi dans l’agriculture et la capacité de cette dernière à offrir une activité rémunératrice, une opportunité d’insertion sociale, un renforcement du lien familial ou, tout simplement, un loisir, sous forme de travail agricole, à des dakarois.

I.1.3.1.4 Le capital financier investi

Nous considérons le salaire mensuel19 moyen, au Sénégal, qui s’élève à 58 200 Fcfa, soit près du double du SMIG fixé à 39 000 Fcfa (DPS, 2004). Nous l’arrondissons à 60 000 Fcfa et nous classons la valeur de l’investissement réalisé par rapport à ce "salaire mensuel moyen étalon". Le tableau 6 suivant nous donne la classification des valeurs investies par rapport au salaire mensuel moyen effectif.

Tableau 6. Modalités de classification et de caractérisation du capital investi estimé en salaire moyen

Le capital dépensé par le producteur pour investir dans l’agriculture : achat de terre ou droit d’accès à la terre sous forme de bail de location, équipement en matériel et en bâtiment dans de rares cas, emploi de main-d’œuvre pour certains agriculteurs, nous renseigne sur la capacité de cette activité à mobiliser des ressources financières. La prise en compte du salaire mensuel moyen comme étalon permet de mieux appréhender l’importance de l’investissement réalisé et, au-delà, de l’agriculture urbaine et périurbaine à Dakar.

I.1.3.1.5 Le matériel agricole

Excepté quelques cas que nous citerons, tous les cultivateurs n’utilisent que du petit matériel agricole manuel. Il s’agit principalement d’arrosoirs, de daba, de houe.

L’irrigation est aussi manuelle sauf dans quelques cas d’utilisation de "gros matériel"

d’exhaure – motopompe et pompe à pied équipant un puits – que nous signalerons. De leur côté, les éleveurs, surtout les petits, n’ont pas donné de réponses concernant le matériel.

Cependant, d’après notre connaissance, il s’agit d’ustensiles domestiques usagés (vieux bols, vieilles bassines, par exemple.).

Concernant les microjardiniers, nous ne nous sommes intéressée qu’à l’essentiel : les conteneurs fabriqués (tables en bois, hamacs en plastique) ou récupérés (pneus, bassines, seaux et boîte de polystyrène) et aux différents substrats utilisés (coque d’arachide, balle de riz, gravier de latérite purs ou mélangés entre eux). Ainsi, lorsqu’un microjardinier utilise tous les éléments de cette composition essentielle, nous appellerons cet ensemble « Kit MJ » (nous avons mis, dans l’annexe 5, le détail du matériel et des outils nécessaires à la fabrication et à la culture d’un microjardin).

19 Les revenus dans le secteur public (qui regroupe 7,5% des actifs) sont les plus élevés de la hiérarchie salariale (149 700 Fcfa et 134 700 Fcfa) respectivement dans l’administration et les entreprises publiques.

Dans le secteur privé formel (qui comprend 16,7% des actifs), les salaires (113 100 Fcfa) se situent très en deçà de ceux du public. Dans le secteur privé informel (qui regroupe 76,4% des actifs), les salaires tournent autour de 38 400 Fcfa. Source, DPS, 2004.

Les deux photos 2 et 3 ci-dessous montrent une séance de construction de tables de microjardins et un groupe de bénéficiaires en formation sur le microjardinage.

Photo 2. Séance de formation sur les techniques Photo 3. Bénéficiaires des formations microjardins à de confection des bacs de culture Dakar.

Source : Programme Microjardins 2002.

Dans le passage suivant, nous allons présenter la caractérisation des types de systèmes de production et des productions réalisées.

I.1.4 Les types de systèmes de production et les productions réalisées

I.1.4.1 Les types de systèmes de production et leur lien au sol

Tableau 7. Modalités de classification et de caractérisation des types de systèmes de production.

Types de production hors sol

Elevage avicole (Floriculture-arbo) + maraîchage+élev

Comme nous l’avons représenté dans ce tableau, nous avons trois groupes de types de production que sont les types de systèmes de production hors sol, les types de systèmes de production de pleine terre et les types de systèmes de production spécifiques.

Nous déclinons chacun de ces groupes en types de systèmes de production « purs » et en types de systèmes de productions « mixtes » dans le sens de poly-productions. Cependant, pour les types de systèmes de production spécifiques, lorsqu’ils sont associés à un type de systèmes de production de pleine terre, nous les classerons dans les mixtes de pleine terre.

Comme nous avions demandé au producteur de nous dire quels étaient ses types de systèmes de production par ordre d’importance, lorsqu’il opère une combinaison de types, nous mettons entre parenthèses les deux types cités respectivement en première et seconde position.

Dans le groupe des "hors sol", nous aurons les types à vocation, a priori, essentiellement domestique, c’est-à-dire les microjardins et les élevages de petite taille et très rarement de taille moyenne (la polyculture microjardinage-élevage avicole). Les types hors sol sont moins nombreux avec 3 purs (microjardinage ; élevage ovin-caprin et élevage avicole) et 2 mixtes (microjardinage-élevage ovin/caprin et microjardinage-élevage avicole).

Dans le groupe des "pleine terre", nous avons les types dont la pratique nécessite un encrage effectif à la terre. Ils sont donc localisés dans les Niayes. Ce sont les plus nombreux des "purs" avec 6 "purs" : (maraîchage ; arboriculture ; riziculture ; élevages bovin, avicole et porcin).

Dans le groupe des "spécifiques", nous avons les deux types dont la pratique ne nécessite pas d’encrage au sol comme dans le cas du groupe précédent. Il s’agit de la floriculture et de la pêche.

La combinaison des types de systèmes de production de "pleine terre" ou

"spécifiques", qui met en exergue les deux types les plus importants selon le producteur nous donne 6 types de "mixtes" : (maraîchage-arboriculture ; maraîchage-floriculture ; floriculture-arboriculture ; élevage-maraîchage ; deux élevages ; pêche-maraîchage).

Précisons que dans les types de systèmes "mixtes", nous pouvons avoir aussi la combinaison de trois, voire quatre ou cinq types de systèmes de production. Parfois aussi, le producteur exerce à la fois une activité agricole de "pleine terre" ou "spécifique" et une autre dans le contexte domestique.

NB : pour limiter le nombre de types, nous choisirons de présenter ensemble, dans les tableaux qui vont suivre, "les systèmes de pleine terre" et "les systèmes spécifiques" dont le dénominateur commun est qu’ils se retrouvent pratiquement tous dans des espaces de Niayes.

I.1.4.2 Les productions réalisées

Î Pour les productions maraîchères, microjardinières et floricoles, nous les classerons par leur niveau de diversification. Ainsi, pour les productions maraîchères et microjardinières, nous les classons selon les six types de légumes cultivés suivants : légumes-feuilles (Lég. Feu.) ; légumes-fruits (Lég. Fru.) ; légumes-bulbes (Lég. Bul.) ; légumes-racines (Lég. Rac.) ; légumes-tubercules (Lég. Tub.) et légumes-gousses (Lég.

Gou.).

Le graphique 9 ci-dessous donne un aperçu de l’ensemble des légumes cultivés par tous les producteurs qui font du maraîchage et du microjardinage, qu’ils soient des producteurs

"purs" ou qu’ils fassent de la "poly-production" (cf. annexe 6).

Légumes cultivés

Lég. Feu. Bissap vert Laitue Menthe Persil leri Epinard Bette Chou Basilic Poireau Lég.Fru. Melon Pastèque Piment Tomate Concombre Jaxatu Aubergine Gombo Courgette g. Bul. Ciboulette Oignon Ail Ciboule Lég.Rac. Carotte Navet Betterave Radis Lég. Tub. Manioc Pomme de terre Patate douce Lég. Gou. Haricot vert

Types de légumes

Fquenc

Graphique 9. Ensemble des légumes cultivés par les producteurs de l’agriculture à Dakar.

Légende des couleurs

Les principaux enseignements qu’on peut tirer de ce graphique sont les suivants : - 11 sortes de légumes feuilles sont cultivés par des producteurs qui font du maraîchage et du microjardinage. Les plus cultivés sont : la laitue (cultivée par 53 d’entre eux) ; la menthe par 39 ; le chou par 37 ; le bissap vert par 19 ; le persil par 15 et le céleri par 12.

- 9 sortes de légumes fruits sont cultivées par des producteurs qui font du maraîchage et du microjardinage. La tomate (53 maraîchers et microjardiniers) ; le jaxatu (33) ; le piment (28) ; le concombre (25) ; l’aubergine (23) et le gombo (14) sont les plus cultivés.

- Les légumes bulbes ne sont pas très cultivés : on en rencontre seulement quatre sortes. L’oignon est le légume bulbe le plus cultivé (27 producteurs qui font du maraîchage et du microjardinage). La ciboule, la ciboulette et l’ail sont peu cultivés.

- Les 4 légumes racines cultivés sont la betterave, qui arrive loin devant : cultivée par 22 producteurs qui font du maraîchage et du microjardinage, puis la carotte : par 14. Le navet et le radis sont peu cultivés.

- Seulement 10 producteurs cultivent les trois types de légumes tubercules. Le manioc (par 6), la patate douce (par 3) et la pomme de terre (par 1).

- Seuls 5 producteurs déclarent cultiver des légumes gousses et ils font tous du haricot vert.

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