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5. Résultats et discussion

5.1 Suivis des paramètres conventionnels

5.1.1 Eau brute de l’UTE de Québec et de Victoriaville

La Figure 5-1 illustre les variations de pH, de turbidité et de température pour les eaux brutes des UTE de Québec et de Victoriaville pour les campagnes de 2009-2010. Pour l’eau brute de l’UTE de Québec, le pH des échantillons prélevés a été relativement stable au cours des deux campagnes d’échantillonnage. Il a varié en effet de 6,6 à 7,8. La gamme de variation du pH à l’eau brute de l’UTE de Victoriaville est similaire à celle pour l’eau brute de l’UTE de Québec, le pH variant entre 7,0 à 7,6.

Pour les périodes étudiées, la turbidité de l’eau brute a été plus élevée à l’UTE de Victoriaville (4,2 à 27,4 UTN) qu’à celle de Québec (1,1 à 9,2 UTN). Durant la campagne de suivi 2009-2010, il y a eu respectivement un et deux pics de turbidité à l’eau brute aux UTE de Victoriaville et Québec. Il faut rappeler cependant que les périodes d’échantillonnage ne sont pas les mêmes pour Québec que Victoriaville. Compte tenu du caractère agricole du bassin versant de la prise d’eau de Victoriaville, la qualité d’eau brute pour cette UTE semble, selon la campagne d’échantillonnage, a priori plus sujette à changement de qualité d’eau lors de précipitations que celle de l’UTE de Québec puisque la hausse observé du COD est plus importante.

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57 Une hausse de turbidité à l’eau brute de l’UTE de Québec est observable durant la saison hivernale 2010, plus précisément le 28 janvier ce qui peut paraître étrange. En fait, celle-ci s’explique par un réchauffement de la température à la fin janvier, les précipitations reçues étant alors sous forme de pluie et non de neige à ce moment-là. Quant à la hausse de turbidité du 26 mai 2010 à la même source d’eau, elle est attribuable aux orages qui ont précédés l’échantillonnage. Pour tous les autres échantillons, la turbidité à l’eau brute se situe autour de 2 à 3 NTU. Les précipitations influencent aussi la qualité de l’eau brute de l’UTE de Victoriaville. La valeur maximale de turbidité enregistrée le 13 juillet 2010, correspond à une journée de forte pluie. En fait toute la fin juin 2010 a été une période pluvieuse dans la région de Victoriaville. La teneur en matière organique de la rivière St-Charles n’est pas très élevée considérant que le COD peut varier entre 1 à 20 mg/L dans les eaux de surface (Kavanaugh, 1978). La moyenne du COD, pour les deux campagnes de l’UTE de Québec est de 4,6 mg/L avec des variations entre 2,6 et 12,2 mg/L (voir Figure 5-2, Tableau 5-1 et Tableau 5-2). Quant aux valeurs de SUVA, elles sont comprises entre 1,86 et 4,62 L/(mg.m). En ce qui concerne l’UTE de Victoriaville, seulement 10 échantillonnages ont été réalisés entre mai et juillet 2010 avec une concentration moyenne de COD de 3,76 L/(mg·m). La majorité des valeurs de SUVA sont généralement supérieures à 4 L/(mg·m), ce qui est caractéristique d’une MON constitué majoritairement de substances humiques et de molécules avec des masses molaires plus grandes (Nkambule et al., 2011; Kiwa, 2006). Le SUVA montre une légère hausse pour la campagne de 2011 comparativement à la campagne précédente. En 2010, les valeurs étaient toutes inférieures à 4 L/(mg·m), en moyenne 3,11 L/mg·m alors qu’en 2011 la valeur moyenne est de 4,08 L/(mg·m). Cette tendance est également observée pour le COD, globalement les concentrations moyennes sont plus élevées en 2011 qu’en 2010 (voir Figure 5-2).

La concentration moyenne de COD de l’UTE de Victoriaville est 7,9 mg/L, ce qui est légèrement plus élevée que celle de l’UTE de Québec. Cette concentration en COD se situe entre 3,4 et 14,5 mg/L. Le SUVA est de 2,14 L/(mg·m) en moyenne et varie entre 0,90 à 3,06 L/(mg·m). La Figure 5-2 présente les variations temporelles du COD et du SUVA pour l’eau brute de l’UTE de Québec et celle de l’UTE de Victoriaville.

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Figure 5-2: COD et SUVA de l’eau brute de l’UTE de Québec (2009-2010) et de l’UTE de Victoriaville (2010)

59 Le COD de l’UTE de Québec est relativement stable durant la période de l’étude. Les variations observées ont été ponctuelles et sont reliées à des évènements de pluies. Les maximums enregistrés en termes de COD sont ceux du 29 et 31 août 2011, ce qui correspond à des jours de pluie. En 2010, le COD maximum a été mesuré le 31 mars durant la période de fonte des neiges. Le 31 mars le SUVA le plus faible (1,86 L/mg·m) a été mesuré, ce qui est inférieur à la valeur seuil de 2 L/mg·m indiquant une MON composé majoritairement de substances non-humiques (Nkambule et al., 2011; Kiwa, 2006). Les changements observés dans les valeurs de SUVA démontrent une certaine variabilité de la nature de la MON de l’eau brute entre les campagnes d’échantillonnage. De plus, cette hausse du COD est également accompagnée d’une augmentation de turbidité pour la même période. Sans surprise, l’eau de la rivière St-Charles est donc influencée par les précipitations et l’entrainement de MON par les eaux de ruissellement. Dans le cas de l’UTE de Victoriaville, il n’y a eu que neuf échantillons sur une période de trois mois. L’augmentation de COD du 13 juillet 2010 concorde avec une hausse de turbidité (maximum enregistré durant cette campagne). Par contre, les hausses de COD du 18 et 24 mai 2010 ne sont pas reliées aux pluies et à une augmentation de la turbidité et correspondent aussi à des variations de SUVA. Les valeurs de SUVA sont d’ailleurs plus faibles que les autres valeurs mesurées. Ces échantillons semblent correspondre à un changement de la nature de la MON, tel que des activités agricoles, plutôt qu’à des changements météorologiques. Il y a clairement un changement dans la nature de la MON pour ces deux échantillons.

Pour l’UTE de Victoriaville, le SUVA est en moyenne de 2,16 L/mg·m et la valeur maximale est de 3,06 L/mg·m, ce qui témoigne d’une matière organique composée majoritairement de substances non-humiques et d’une hydrophobicité plus faible. Étant donné le nombre restreint d’échantillons, il n’est pas possible de faire des corrélations entre les paramètres.

La biodégradabilité de la MON a également été mesurée pour l’eau brute de l’UTE de Québec pour la campagne de 2010 et pour celle de l’UTE de Victoriaville. La Figure 5-3 présente les résultats de COD et de CODB pour ces deux campagnes.

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Le ratio CODB/COD de l’eau brute de entre 0 à 38% alors que la moyenne

ratio varie entre 0 à 73%. Pour les périodes considérées, l’eau brute de l

donc une MON ayant une fraction biodégradable plus grande que celle de Québec. Il est intéressant d’observer que les

distinguent aussi du point de vue du biodégradable. Ces échantillons

les deux points encerclés en rouge à la

Les relations entre COD et absorbance UV à 254 nm ont été

deux usines. À l’exception de quelques points nettement en dehors des tendances générales, i est possible d’observer sur la

corrélés autant pour l’eau brute de

Figure 5-4: Relation entre le COD et l’absorbance UV

Après enlèvement des valeurs = ƒ(Abs. UV) pour l’eau brute de de Victoriaville (n=9 échantillons) Victoriaville est très faible.

l’eau brute de l’UTE de Québec ont une moyenne de 12 % et se situent entre 0 à 38% alors que la moyenne pour l’eau brute de l’UTE de Victoriaville est de 22% et

Pour les périodes considérées, l’eau brute de l’UTE de Victoriaville a une MON ayant une fraction biodégradable plus grande que celle de Québec. Il est

échantillons du 18 et 24 mai 2010 de l’UTE de Victoriaville distinguent aussi du point de vue du CODB, puisqu’ils ont une plus grande fraction biodégradable. Ces échantillons ont aussi le COD le plus élevé et le SUVA le plus faible

ints encerclés en rouge à la Figure 5-4.

COD et absorbance UV à 254 nm ont été étudiées pour les eaux brutes l’exception de quelques points nettement en dehors des tendances générales, i

a Figure 5-4 que l’absorptivité UV et le COD relativement bien l’eau brute de l’UTE de Québec que pour celle de Victoriaville.

: Relation entre le COD et l’absorbance UV à 254 nm – Eau brute de l’UTE de Québec (2010-2011)

près enlèvement des valeurs encerclées en rouge, on obtient un r2 = 0,73 pour la relation COD l’eau brute de l’UTE de Québec (n=45 échantillons) et un r2 = 0,95

de Victoriaville (n=9 échantillons). À noter à nouveau que le nombre de points pour l’UTE de

61 l’UTE de Québec ont une moyenne de 12 % et se situent e l’UTE de Victoriaville est de 22% et le ’UTE de Victoriaville a une MON ayant une fraction biodégradable plus grande que celle de Québec. Il est échantillons du 18 et 24 mai 2010 de l’UTE de Victoriaville se CODB, puisqu’ils ont une plus grande fraction COD le plus élevé et le SUVA le plus faible, ce sont

eaux brutes des l’exception de quelques points nettement en dehors des tendances générales, il relativement bien

.

Eau brute de l’UTE de Québec

pour la relation COD 0,95 pour celle À noter à nouveau que le nombre de points pour l’UTE de

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