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Données probantes et nouveaux outils pour améliorer la prévention et la prise en charge de la rage

Dans le document Comité OMS d’expertssur la rage (Page 165-169)

13. Activités mondiales et régionales concernant la rage

14.3 Données probantes et nouveaux outils pour améliorer la prévention et la prise en charge de la rage

De nouveaux outils pourraient simplifier la mise en place des programmes, améliorer les capacités diagnostiques et rendre la PPE et les RIG plus accessibles.

En ce qui concerne les produits biologiques antirabiques, des recherches devraient être menées pour obtenir des données cliniques solides sur les résultats immunologiques de protocoles accélérés de PPE ou de PrEP ainsi que sur des alternatives aux RIG, tels les mAb. Ces priorités comprennent ntamment :

HO Technical Report Series No. 1012, 2018

■ Des recherches plus poussées sur le rapport coût-efficacité, la faisabilité et l’avantage potentiel de nouveaux outils pour l’administration des vaccins, tels que systèmes d’injection sans aiguille, à micro-aiguille ou les dispositifs transdermiques.

■ L’utilisation de nouveaux produits d’immunocontraception pour améliorer la gestion des populations animales et pour associer une stérilisation chirurgicale ou non chirurgicale à la vaccination antirabique parentérale ou orale (3). Ces produits devraient être testés sur des chiens pouvant être étroitement suivis afin de déterminer leur innocuité, leur effet à long terme au niveau de la population, leur faisabilité et leur rapport coût-efficacité.

■ Des protocoles concernant les données et la taille des échantillons nécessaires pour prouver na non-infériorité de nouveaux régimes de PEP ou de PrEP. Ces protocoles serviraient aussi à établir des réglementations pour l’évaluation des produits biologiques antirabiques ou d’autres nouveaux produits, tels que les anticorps monoclonaux.

■ Des recommandations pour l’immunisation des individus exposés de manière répétée, qu’il s’agisse de l’espacement optimal des PEP ou du nombre de rappels au cours de la vie. Une meilleure compréhension des facteurs qui déterminent la séroconversion et l’issue clinique chez les individus immunodéprimés serait utile.

■ Le développement de vaccins conférant une protection contre les autres souches de lyssavirus (lyssavirus des phylogroupes II et III), par exemple sous forme de vaccins multivalents, et des études supplémentaires sur l’activation et la protection induites par les nouveaux vecteurs vaccinaux et adjuvants à utiliser en PEP. La caractérisation de nouvelles espèces de lyssavirus devrait spécifier si les produits biologiques disponibles sur le marché offrent une protection croisée.

■ Des études sur l’administration intraveineuse des immunoglobulines antirabiques (notamment pour les expositions sans morsure) et sur les titres d’anticorps requis pour assurer une immunisation passive ainsi que sur la durée de celle-ci (en particulier pour les anticorps monoclonaux).

Recherche

■ Le développement et la validation de médicaments efficaces pour la PEP et/ou de traitements antiviraux pour les patients atteints de rage clinique (voir chapitre 6). Les nouveaux traitements devraient être validés uniquement par des centres de référence dotés de ressources adéquates et dont les équipes sont qualifiées et expérimentées (ou sous la direction d’experts) dans la prise en charge des patients atteints de rage, selon des protocoles éthiquement admis, après discussion avec la famille et décision collégiale et après que les autres maladies (diagnostics différentiels de l’encéphalite rabique) accessibles à un traitement ont été exclues..

Le Comité a souligné l’importance de recherches axées sur des programmes destinés à surmonter les défis que constitue actuellement le contrôle de la rage, permettant de catalyser les efforts pour atteindre l’objectif mondial de zéro décès humain dû à la rage transmise par le chien d’ici 2030. Au-delà de cet objectif, des recherches devraient être menées sur l’interruption de la transmission de la rage et sur le suivi du statut indemne de rage d’un territoire, tout en s’élargissant pour inclure les lyssavirus autres que le virus de la rage. Les priorités de recherche identifiées peuvent être biaisées dans la mesure où le sondage n’a été ouvert qu’aux participants à la réunion. De manière générale, la recherche devrait améliorer les résultats de santé publique pour les populations à risque de rage.

14.4 References

1. Undurraga EA, Meltzer MI, Tran CH, Atkins CY, Etheart MD, Millien MF et al. Cost–effectiveness evaluation of a novel integrated bite case management program for the control of human rabies, Haiti 2014–2015.

Am J Trop Med Hyg. 2017;96(6):1307–17.

2. Mallewa M, Fooks AR, Banda D, Chikungwa P, Mankhambo L, Molyneux E et al. Rabies encephalitis in malaria-endemic area, Malawi, Africa.

Emerg Infect Dis. 2007;13(1):136.

3. Carroll MJ, Singer A, Smith GC, Cowan DP, Massei G. The use of immunocontraception to improve rabies eradication in urban dog populations. Wildl Res. 2011;37(8):676–87.

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15. Conclusions

Le Docteur Rungrueng Kitphati (Directeur, Département thaïlandais de lutte contre les maladies) a clos la réunion en remerciant les participants, les organisateurs, les médias et l’Université Chulalongkorn au nom du Ministère thaïlandais de la santé publique. La Docteure Bernadette Abela-Ridder a remercié l’Université Chulalongkorn ainsi que les organisateurs, les groupes de travail et les participants pour leurs contributions, leur participation et leur soutien.

Le Docteur Gowri Yale, Mission Rabies, a partagé un exemple de réussite observé à Goa, un petit état indien peuplé d’environ 2,4 millions d’habitants et de quelques 150 000 chiens. Depuis 2013, le projet a vacciné 50 000 chiens par année et a mis à disposition une équipe éducative pour sensibiliser à la rage dans les écoles et les communautés ainsi qu’une hotline pour signaler les chiens enragés.

Le nombre annuel de décès humains dus à la rage est passé de 24 à 5 et aucun cas n’a été rapporté à ce jour pour 2017. Cet exemple éloquent vient s’ajouter à un ensemble de preuves et montre que l’élimination de la rage est réalisable avec les outils existants. Un engagement, une collaboration et un soutien continu pour mettre en œuvre les mesures de contrôle constituent la clé qui permettra d’atteindre l’objectif de zéro décès humain dans le monde d’ici 2030.

16. Remerciements

La Consultation d’experts et le Secrétariat de l’OMS remercient les Dr A. Be-Nazir, Dr J. Blanton, Dr H. Bourhy, Dr D. Briggs, Dr S. Cleaveland, Dr F.

Cliquet, Dr V. Del Rio Vilas, Dr H. Ertl, Dr C. Fehlner-Gardiner, Dr T. Fooks, Dr C. Freuling, Dr G. Gongal, Dr K. Hampson, Dr A. Jackson, Dr J. Kotze, Dr M.

Lechenne, Dr R. Mani, Dr F.X. Meslin, Dr S. Moore, Dr T. Müller, Dr S. Recuenco, Dr C.E. Rupprecht, Dr S. Schwiff, Dr R. Steffen, Dr A. Tarantola, Dr L. Taylor, Dr G. Torres, Dr A. Vos, Dr M. Vigilato et Dr R. Wallacepour pour leur précieuse contribution à de la rédaction des documents préparatoires et à la mise à jour des chapitres.

Le travail de l’Université de Chulalongkorn, Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation sur les zoonoses virales, pour accueillir cette Consultation a été vivement apprécié et des remerciements particuliers vont aux Dr Thiravat Hemachudha, Dr Supaporn Wacharapleusadee et à Mme Siriporn Ghai.

Annexes

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Dans le document Comité OMS d’expertssur la rage (Page 165-169)