Activités mondiales

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) La FAO contribue au contrôle de la rage par son action de sensibilisation et par ses conseils politiques et son soutien technique pour le contrôle de rage chez l’animal. Elle soutient la mise sur pied de clubs de santé animale dans les écoles en Sierra Leone et s’intéresse tout particulièrement à l’impact de la rage sur la production animale (13). Dans le cadre de l’approche par étapes vers l’élimination de la rage, la FAO a organisé des consultations mondiales avec ses parties prenantes sur la prévention de la rage en Afrique, dans le Caucase et en Asie afin d’aider les pays à identifier leurs besoins en matière de contrôle de la rage (14).

Au niveau des pays, la FAO a déployé des missions de son Centre de gestion des urgences – Santé animale pour contrôler des épisodes de rage à Bali, Indonésie, et au Vietnam. À Bali, cela a abouti à une prise en charge intégrée des cas de morsure, avec une meilleure communication entre les secteurs de la santé humaine et animale, ainsi qu’à des formations pour assurer le succès de la capture et de la vaccination des chiens de rue difficiles à manipuler (15). La FAO renforce les capacités diagnostiques grâce à l’Institut de zooprophylaxie expérimentale à Venise, Italie (le centre de référence de la FAO pour la rage) et au Réseau ouest-africain des laboratoires pour la rage (RESOLAB) ainsi qu’en effectuant des essais inter-laboratoires d’aptitude dans des laboratoires en Afrique australe.

La FAO s’est aussi impliquée dans la gestion des populations canines, de concert avec la Société mondiale de protection des animaux et dans la réalisation de formations sur la capture, la manipulation et la vaccination des chiens après l’identification d’un foyer de rage en République du Congo (16). En 2013, la rage figurait sur la liste des priorités du Cadre mondial de la FAO pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (17).

Organisation mondiale de la santé animale (OIE)

L’OIE est l’organisation intergouvernementale qui édicte des normes, des directives et des recommandations basées sur l’évidence scientifique pour améliorer la santé et le bien-être des animaux tout en œuvrant au renforcement des services vétérinaires dans le monde.

Les méthodes diagnostiques de laboratoire internationalement approuvées et les exigences pour la production et le contrôle des vaccins antirabiques et d’autres produits biologiques pour les animaux sont publiées dans le Manuel des tests diagnostiques et des vaccins pour les animaux terrestres (18). Le Code

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sanitaire pour les animaux terrestres (19) dresse la liste des mesures adoptées par la communauté internationale pour le contrôle de la rage chez les animaux et pour le contrôle des populations de chiens errants, y compris en encourageant une possession responsable des chiens.

Le Système mondial d’information sanitaire (www.oie.int/wahid) est un système mondial de notification en ligne qui aide les Pays membres de l’OIE à notifier les cas de rage chez l’animal. Le « processus d’évaluation de la performance des services vétérinaires », le programme de jumelage des laboratoires ainsi que le réseau de laboratoires de référence et de centres collaborateurs fournissent des conseils pour étayer des politiques de développement, un appui à la conception des stratégies et une assistance technique pour le diagnostic, le contrôle et l’élimination de la rage chez les animaux, tout en aidant les pays à renforcer leurs services vétérinaires, leurs laboratoires, leur surveillance et leur système de déclaration.

Lors de l’Assemblée mondiale des Délégués de l’OIE de 2016, les Pays membres se sont engagés à poursuivre leurs efforts pour encourager les volontés politiques et l’engagement social à long terme vers une élimination de la rage (20). Ils ont exhorté l’OIE et les parties intéressées à poursuivre leurs efforts pour éliminer la rage humaine transmise par les chiens d’ici 2030, en tant que priorité d’intérêt public.

Alliance mondiale pour le contrôle de la rage (GARC), Partenaires pour la prévention de la rage et Journée mondiale de la rage

Le GARC est le principal organisme de bienfaisance enregistré à se vouer spécifiquement à réduire le fardeau mondial de la rage. Sa mission est de mettre un terme aux décès humains dus à la rage et d’atténuer le fardeau de la rage chez les animaux, en particulier chez les chiens (www. rabiesalliance.org/).

Le GARC a contribué à la création de Partenaires pour la prévention de la rage (Partners for Rabies Prevention, 21), un groupe informel qui comprend les principales agences internationales ayant un intérêt pour la rage, dont l’OMS, la FAO, l’OIE, les centres collaborateurs et les laboratoires de référence de l’OMS et de l’OIE, les organisations non gouvernementales pour la protection des animaux, les réseaux d’experts de la rage et des représentants de l’industrie. Les Partenaires pour la prévention de la rage ont initié des études et des projets pour les activités de contrôle et la promotion de l’élimination de la rage, dont : une réévaluation du fardeau mondial de la rage transmise par les chiens (22), une enquête mondiale sur le caractère obligatoire de la notification de la rage (23) ainsi que le Blueprint for rabies prevention and control (24) qui inclut l’approche par étapes vers l’élimination de la rage (25).

La Journée mondiale de la rage, une campagne du GARC (https://

Activités mondiales et régionales concernant la rage

prise de conscience et de mobiliser des ressources pour prévenir la rage chez l’homme et contrôler la rage chez l’animal. Au cours des 10 dernières années, la campagne a organisé 1717 manifestations dans 116 pays, avec des activités allant de campagnes de sensibilisation à des séminaires de formation professionnelle en passant par des promenades de chien, ce qui a engendré des annonces gouvernementales d’engagement dans les politiques de contrôle de la rage (26).

Plus récemment, le GARC a organisé plusieurs cours sanctionnés par un certificat pour renforcer les capacités dans le contrôle de la rage, cours qui sont en accès libre sur la plateforme d’éducation du GARC (https://rabiesalliance.

org/capacity-building). Ces cours comprennent un certificat d’éducateur à la rage (pour former les éducateurs communautaires), un certificat de manipulation et de vaccination des animaux (pour les techniciens en santé animale et le personnel de vaccination des chiens), un certificat de prestataire de soins communautaire (pour les volontaires de la communauté) et un certificat de soins de santé communautaire (pour les professionnels de la santé).

Mission Rabies

Mission Rabies est une organisation internationale non gouvernementale qui met en œuvre des programmes d’élimination de la rage dans les régions endémiques. Ses projets phares se déploient dans l’état indien de Goa, dans la ville de Ranchi au Jahrkhand et dans le sud du Malawi et se font en partenariat avec les gouvernements locaux. Les campagnes comprennent la vaccination de masse des chiens, l’éducation à la rage, la sensibilisation des communautés et la surveillance de la rage transmise par les chiens. Une application pour smartphones unique en son genre et fondée sur les technologies géospatiales a été développée pour améliorer l’évaluation épidémiologique des stratégies de contrôle et pour diriger les équipes dans les régions reculées. À ce jour, plus de 800’000 données ont été saisies sur cette plateforme en Asie, en Afrique et en Europe. En 2016, un total de 213’423 chiens a été vacciné, 540’000 enfants ont été sensibilisés à la rage et 64 chiens enragés testés positifs pour la rage. La campagne du Malawi repose sur une combinaison de vaccinations en point central et en porte-à-porte, tandis que pour les campagnes en Inde, des approches capture-vaccin-relâche ou porte-à-porte sont utilisées. À Goa, le soutien financier de la campagne est assuré par le gouvernement de Goa et les installations d’analyses par FAT sont établies dans l’unité gouvernementale d’investigation diagnostique pour garantir des analyses rapides et la déclaration des cas de rage. Depuis l’intensification du contrôle de la rage en 2014, le nombre de décès humains dus à la rage est passé de 17 en 2014 à 5 en 2015 et à 1 en 2016. Des campagnes pilotes ont également été menées au Sri Lanka, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie par l’intermédiaire d’organisations partenaires afin d’appuyer des protocoles de terrain efficaces à plus grande échelle.

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Société mondiale de protection des animaux

La Société mondiale de protection des animaux est une organisation internationale non gouvernementale engagée à lutter contre toutes les formes de cruauté envers les animaux ; elle dispose d’une expertise particulière dans la gestion des chiens errants dans diverses communautés du monde. L’organisation travaille avec les gouvernements et avec les organismes internationaux, y compris l’OMS, l’OIE, la FAO et le GARC, ainsi qu’avec d’autres organisations non gouvernementales et avec les communautés locales pour veiller à ce que les populations de chiens soient gérées sans cruauté (https://www.

worldanimalprotection.org/).

La Société mondiale de protection des animaux préconise une approche « Une seule santé » pour gérer les populations canines et des interventions efficaces, éthiques et durables pour permettre une coexistence harmonieuse entre le chien et l’homme (27). L’objectif de sa campagne « Collier rouge » de 2011 à 2016 était de mettre fin à l’abattage cruel des chiens en réponse à la rage au Bangladesh, en Chine, en Indonésie, aux Philippines et en République-Unie de Tanzanie (Zanzibar). En Afrique, la Société mondiale de protection des animaux travaille de concert avec le gouvernement kenyan pour une évaluation pilote de sa stratégie nationale d’élimination de la rage et avec la Sierra Leone au développement de sa stratégie nationale d’élimination de la rage et de gestion de la population canine. Elle travaille en partenariat avec le GARC pour l’élimination de la rage dans plusieurs autres pays d’Afrique par l’intermédiaire du PARACON et œuvre également au Brésil, en Chine et au Costa Rica pour développer une approche « Une seule santé » de la gestion de la population canine.

13.2.2 Réseaux régionaux