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4. La traduction technique

4.2.1. Rôle du traducteur

4.2.3. Marge de manœuvre par rapport au texte source 4.2.4. Traduction et utilisabilité

4.2.5. Outils de travail

4.2.1. Rôle du traducteur

Comme nous l’avons vu précédemment, le texte technique peut être considéré comme un outil. Sa forme et son auteur ne doivent pas être au centre de l’attention. Seul le message importe : sa clarté, son exactitude, sa concision.

Par conséquent, comme l’explique Mathilde Fontanet, « le traducteur peut, si la “réalité technique” l’exige, s’écarter librement du “dire” de l'original, sans même nécessairement chercher à s’appuyer sur le “vouloir dire” de l'auteur : il doit communiquer ce que le texte

“devrait dire” pour rester en adéquation avec sa portée extralinguistique »93.

L’utilisabilité du texte technique traduit prime donc sur le principe de fidélité de la traduction au texte original : la qualité du travail du traducteur se mesure à la facilité avec laquelle le lecteur comprend le texte et effectue la tâche décrite ou mémorise les informations présentées. Le traducteur a ainsi une marge de manœuvre bien plus large qu’à l’ordinaire pour modifier la forme et corriger le sens du texte source.

Toutefois, la voix du traducteur, comme celle de l’auteur, ne doit pas transparaître entre les lignes du texte. Il est au service de la réalité technique et doit s’exprimer de la manière la plus neutre et effacée possible.

93 FONTANET, MATHILDE. La traduction des textes techniques : le texte sous l'empire de l'extratextuel. In : BLAMPAIN, DANIEL, THOIRON, PHILIPPE et VAN CAMPENHOUDT, MARC (2006). Mots, termes et contexte.

Paris : Editions des Archives contemporaines, p. 312.

49 4.2.2. Analyse du contexte

Avant se mettre au travail, le traducteur doit déterminer s’il se heurte à des incertitudes à la lecture du texte source et, le cas échéant, entamer des recherches terminologiques ou documentaires pour les lever. Il doit aussi déterminer quel niveau de compréhension lui est nécessaire, s’il doit se lancer dans des recherches approfondies pour comprendre un concept dans ses moindres détails ou si une compréhension superficielle lui suffira pour traduire un passage en particulier94.

Pour traduire un texte technique, à l’instar de tout autre type de traduction, il convient de clarifier certains points relatifs au contexte du projet de traduction, parmi lesquels l’utilisation qui sera faite du document (usage interne ou publication), le domaine du texte, le public cible auquel il est destiné ainsi que la nécessité ou non d’adapter la langue-cible à une variante locale.

Ces critères vont permettre de donner une ligne directrice à la traduction, d’établir des stratégies, plus ou moins conscientes, permettant d’orienter les décisions qui devront peut-être être prises au cours du travail. En effet, la traduction implique de faire de nombreux choix afin de résoudre les différents problèmes qui apparaissent inévitablement.

Comme nous l’avons vu, les différentes parties composant un document technique ne sont pas toujours homogènes, soit en raison du nombre d’acteurs ayant participé à la rédaction du texte ou l’ayant influencée d’une manière ou d’une autre, soit parce que le type de texte et son contenu n’est pas le même d’un endroit à un autre du document (voir chapitre 2.3.,

« Types de documents techniques »). Ainsi, on peut passer d’une section plutôt explicative à une section plus persuasive, d’une partie procédurale à une partie évaluative, etc.). Dans ces cas, le traducteur doit régulièrement réévaluer certains critères et adapter en conséquence ses stratégies de traduction.

4.2.3. Marge de manœuvre par rapport au texte source

Lors de la traduction d’un texte technique, outre les éventuelles adaptations nécessaires au niveau du lexique, de la syntaxe, de la structure ou du ton, qui se rapportent aux

94 Ibid., p. 314.

50 différences linguistiques ou culturelles entre le public source et le public cible, il est parfois nécessaire de procéder à des adaptations liées au niveau d’expertise des futures lecteurs/utilisateurs. C’est là un paramètre supplémentaire avec lequel il faut composer.

L’ensemble de ces différences dictent les choix du traducteur : utiliser un terme plutôt qu’un autre, adapter le nom d’un produit car la marque est inconnue du public cible, reformuler une phrase dont le ton pourrait sembler paternalisant une fois traduit, changer la structure du texte pour la rendre plus naturelle et plus logique aux yeux des lecteurs cible, etc.95

Il n’est pas rare que le traducteur apporte des modifications dans sa version, non en raison des différences entre public source et public cible, mais pour améliorer des aspects nettement perfectibles du texte qu’on lui a transmis. Ces modifications relèvent de la marge de manœuvre du professionnel et peuvent être apportées à tous les niveaux du texte, et concerner aussi bien la forme que le fond. Il incombe au traducteur d’évaluer au cas par cas, pour chaque erreur, imprécision ou maladresse, s’il y a lieu d’en informer le client ou non.

Enfin, il est un cas de figure dans lequel la question ne se pose pas et il faut systématiquement informer le donneur d’ouvrage : lorsque l’erreur en question peut avoir des conséquences sur la sécurité des utilisateurs ou sur la réussite des tâches qu’ils souhaitent réaliser. Il est alors du devoir du traducteur de corriger l’erreur en traduisant, mais également de transmettre l’information à son client.

4.2.4. Traduction et utilisabilité

Dans les chapitres précédents, nous avons expliqué l’émergence d’un critère majeur permettant d’évaluer la capacité d’un texte technique à remplir sa fonction : l’utilisabilité.

Pour rappel, l’utilisabilité est une notion qui se réfère essentiellement à la facilité et à l’efficacité avec laquelle le lecteur peut assimiler des informations et les mettre en œuvre ensuite.

95 BYRNE, JODY (2012). Scientific and Technical Translation Explained: A Nuts and Bolts Guide for Beginners. Londres : Routledge, p. 33.

51 Une grande partie des aspects améliorant l’utilisabilité se situent hors du champ d’action du traducteur : l’ajout de visuels, la manière de structurer les chapitres, la présence d’exemples ou la mise en page sont tous des éléments mis en place au moment de la conception du document source. Le traducteur ne peut recourir qu’à des stratégies purement linguistiques s’il souhaite améliorer l’utilisabilité du document sur lequel il travaille, ou à la rigueur textuelles s’il s’autorise quelques ajustements sur le plan structural.

Voici une liste non-exhaustive de certaines stratégies que nous avons mentionnées dans ce travail et qui peuvent être mises en œuvre par les traducteurs en vue d’améliorer l’utilisabilité d’un texte :

- S’assurer que la terminologie est homogène dans l’ensemble du document - Eviter l’emploi de mots complexes composés de plusieurs affixes

- Privilégier la forme active par rapport à la forme passive

- Privilégier les phrases verbales par rapport aux phrases nominales

- Lorsqu’une phrase du texte source peut être interprétée de différentes manières, lever l’ambiguïté en ajoutant une clarification si nécessaire

- Vérifier que les instructions respectent un ordre logique ou chronologique - Segmenter les phrases sources si elles sont trop longues

- Scinder les paragraphes si nécessaire

- S’assurer que les titres permettent d’identifier en un clin d’œil la thématique traitée dans la section qu’ils introduisent

- Répéter les informations nécessaires lorsque le texte fait référence à d’autres sections du document pour éviter au lecteur de devoir faire des allers et retours entre les chapitres

Dans le cadre de la traduction de documents procéduraux, comme les plans de montage, les recettes de cuisine ou les notices pharmaceutiques, Jody Byrne s’est intéressé à une stratégie appelée iconic linkage, qu’il présente dans plusieurs de ses ouvrages. À la différence des parallélismes, qui sont des phrases dont la structure syntaxique est la même sur plusieurs séquences successives, l’iconic linkage est une méthode qui consiste à utiliser toujours la même structure syntaxique pour les phrases dont le sens est proche,

52 voire identique, même quand elles sont éloignées les unes des autres à l’intérieur d’un même texte96.

Cette stratégie peut être employée aussi bien par les rédacteurs techniques, au moment de la conception du document, que par les traducteurs. Ces derniers peuvent choisir de restreindre la variation au sein du texte procédural en appliquant une même traduction à toutes les phrases dont le sens est essentiellement le même, indépendamment de leur structure syntaxique.

Un exemple tiré du domaine de la photographie :

To get better control and precision, switch to manual focus.

By manually focussing your camera, you will improve control and precision.

The manual focus gives better control and precision.

96 Ibid., p. 131.

La mise au point manuelle améliore le contrôle et la précision.

53 Lorsque nous traitons une information, notre cerveau y associe une représentation mentale. Selon l’état actuel de la recherche, il existe trois grands types de représentations mentales : les images, les concepts et les procédures97. Selon Jody Byrne, la stratégie d’iconic linkage améliore la cohérence entre les différentes représentations mentales dans la mémoire visuelle. En effet, puisque l’information répétée est formulée de la même manière que précédemment, le cerveau n’a pas besoin de décoder la phrase et peut simplement récupérer le sens qu’il y a associé à la première lecture. La mémorisation s’en trouve renforcée, et le lecteur-utilisateur acquiert aussi plus facilement des habitudes98.

En outre, l’iconic linkage améliore l’efficacité des mémoires de traduction. Comme le nombre de répétitions au sein des texte est plus important, le logiciel détecte davantage de segments identiques ou dont le pourcentage de correspondances est élevé.

4.2.5. Outils de travail

Aujourd’hui, tout traducteur technique se doit d’être à l’aise avec les principaux outils informatiques. Il lui est indispensable, entre autres, de maîtriser les fonctionnalités avancées des moteurs de recherche et de connaître les nombreuses ressources en ligne susceptibles de lui être utiles (concordanciers multilingues, dictionnaires, bases de données terminologiques etc.).

Il doit savoir créer et alimenter des bases de données terminologiques et des mémoires de traduction, à plus forte raison s’il a un statut d’indépendant99, et travailler avec des logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO). Ces derniers intègrent généralement plusieurs fonctions, telles que la recherche dans la base de données terminologique, la traduction automatique de segments pour lesquels des correspondances existent dans la mémoire de traduction ou l’isolement du texte de son fichier d’origine (ce qui permet au traducteur de ne pas se soucier de la mise en page,

97 MEYER, CLAUDE (2001). Les représentations mentales. In : Communication, n° 1, volume 21. Québec : Université Laval, p. 9.

98 BYRNE, JODY (2004). Textual Cognetics and the role of iconic linkage in software user guides. Dublin : Dublin City University, pp. 150-151.

99 Dans certains grands services de traduction internes ou certaines agences, la gestion des bases de données terminologiques et des mémoires de traduction est confiée à des employés spécifiques et ne fait pas partie du cahier des charges des traducteurs.

54 et de pouvoir accepter des formats de fichiers complexes comme InDesign, par exemple).

Le domaine technique est l’un des plus appropriés à l’utilisation des logiciels de TAO en raison du nombre plus élevé de répétitions internes présent dans les textes techniques que dans les textes littéraires ou journalistiques, par exemple. C’est aussi un domaine dans lequel les documents font fréquemment l’objet de mises à jour, et peuvent se ressembler les uns les autres (surtout quand ils proviennent d’un même client). En outre, les mises en page très élaborées et les formats de fichiers « exotiques » sont courants, ce qui est aussi un point favorable à l’utilisation de logiciels de TAO, car ces derniers sont capables « d’extraire » le texte de ces documents et de recréer ensuite une version traduite du fichier avec une mise en page identique à l’original.

Ces logiciels ont comme autre avantage d’améliorer la cohérence terminologique dans un document et entre les différents textes traitant du même sujet, et de produire des traductions globalement plus homogènes. De plus, le traducteur peut aisément ajuster les paramètres du logiciel en fonction des préférences typographiques et terminologiques de chaque client, et n’a pas à se soucier d’éventuels oublis ou confusions d’un document à l’autre.

Toutefois, l’apparition des logiciels de TAO n’a pas amené que des avantages aux traducteurs. Le gain de productivité qu’ils ont obtenu avec cette nouvelle méthode de travail a vite été contrebalancé par les baisses de tarifs appliquées aux segments ayant des correspondances dans les mémoires de traduction (MT). Généralement, ces baisses de tarifs sont échelonnées en fonction du pourcentage de correspondance du segment.

55

Or, même lorsque le logiciel détecte un segment identique à 100 % dans la mémoire de traduction, le traducteur doit prendre le temps de vérifier que le segment proposé automatiquement est correctement traduit, et qu’il peut effectivement être inséré tel quel dans le contexte du passage concerné.

Lorsque la mémoire de traduction détecte des correspondances partielles (ou fuzzy matches en anglais), il ne suffit pas toujours de traduire uniquement le ou les mots qui diffèrent et de laisser le reste du segment inchangé. Bien souvent, c’est en réalité toute la phrase qui doit être retravaillée pour que la tournure soit à la fois fidèle et idiomatique. Dans ce dernier cas de figure, le segment proposé par la mémoire de traduction représente une source de distraction et une perte de temps pour le traducteur. Ce dernier peut aussi être tenté de reprendre telle quelle une proposition de traduction, alors qu’il serait peut-être parvenu à une meilleure solution si aucun segment pré-traduit ne lui avait été suggéré.

Une autre critique qui est souvent formulée à l’encontre des outils de traduction assistée par ordinateur concerne la division des textes en segments. Le traducteur travaillant sur des fragments de texte, il n’a pas de vue d’ensemble du document au moment où il procède à la traduction et ne se rend pas compte de l’enchaînement des paragraphes, de la distance entre certaines phrases, de la disposition du texte sur la

100 Exemple tiré du contrat de travail d’un traducteur employé par une agence de traduction en Suisse.

56 page (passages encadrés, citations en exergue, etc.) et des rapports entre le texte et les éléments non textuels du document (graphiques, schémas, captures d’écran, etc.).

Ces logiciels représentent un investissement financier non négligeable, qui peut peser lourd dans le budget d’un traducteur en début de carrière. Enfin, du fait de leur complexité et de la richesse des fonctionnalités qu’ils offrent, ils requièrent un certain temps d’apprentissage pour être maîtrisés. La plupart des sociétés qui les commercialisent proposent des formations en ligne, parfois avec la possibilité d’obtenir des certifications, qui ont un coût elles aussi.

Outre les logiciels spécifiques à la pratique de la traduction, étant donné le large éventail de canaux médiatiques et la quantité de logiciels et de formats utilisés dans la communication technique, les traducteurs techniques sont quoi qu’il en soit amenés à se familiariser avec différentes technologies au cours de leur carrière.

4.3. Difficultés spécifiques

4.3.1. Division des gros mandats 4.3.2. Ambiguïtés du texte source 4.3.3. Problèmes de terminologie 4.3.4. Sigles, acronymes et abréviations 4.3.5. Noms de produits

4.3.6. Nombres, unités de mesure et devises 4.3.7. Contraintes d’écriture

4.3.8. Contraintes de place

4.3.1. Division des gros mandats

Comme nous l’avons expliqué, la communication technique est souvent le fruit d’un travail collaboratif (voir chapitre 2.2.2., « Rôle de l’auteur »). Par conséquent, les traducteurs sont parfois confrontés à des textes sources dans lesquels un même concept peut être désigné par des termes différents (manque de cohérence terminologique). La qualité de rédaction est aussi susceptible de varier grandement

57 d’un chapitre à l’autre, avec un impact direct sur le niveau de difficulté du travail de traduction lorsque le style et la clarté du texte se détériorent.

De même, les gros mandats de traduction sont souvent divisés et répartis entre plusieurs traducteurs pour des questions de délai. Les mêmes problèmes de variations stylistiques et terminologiques que ceux que nous avons cités dans le paragraphe précédent peuvent alors apparaître dans le texte traduit. Pour y remédier, l’idéal est que les différents traducteurs se consultent au fur et à mesure du processus de traduction.

Or, bien souvent, dans le cadre d’un mandat confié à une agence de traduction, une telle collaboration est compliquée. En effet, la plupart des agences ne permettent pas les contacts directs entre traducteurs travaillant sur un même projet (ni les contacts directs entre traducteurs et donneurs d’ouvrage, par ailleurs). Par conséquent, pour toute question ou tout commentaire, le traducteur doit écrire ou téléphoner au gestionnaire de projet, qui transmettra ensuite le message à l’autre ou aux autres traducteurs. Cet intermédiaire freine énormément la communication et l’appauvrit, tout en rendant plus probable l’apparition de malentendus et de quiproquos.

C’est au réviseur qu’il incombe alors de rendre le document plus homogène, mais, là encore, le temps imparti étant souvent court, rien ne garantit qu’une seule personne sera assignée à l’ensemble de la relecture.

4.3.2. Ambiguïtés du texte source

Selon Mathilde Fontanet, tout lecteur recourt à la déduction, le plus souvent inconsciemment, afin de compenser les ambiguïtés présentes dans un texte standard et de pouvoir assimiler instantanément le sens des énoncés101. Il est en mesure de le faire grâce à sa connaissance de la réalité extralinguistique sur laquelle se fonde le texte.

101 FONTANET, MATHILDE (2006). La traduction des textes techniques : le texte sous l'empire de l'extratextuel. In : BLAMPAIN, DANIEL, THOIRON, PHILIPPE et VAN CAMPENHOUDT, MARC. Mots, termes et contexte. Paris: Ed. des Archives contemporaines, p. 315.

58 La linguiste Danièle Fleury classe ces ambiguïtés en trois catégories, par ordre croissant de complexité102 :

1. Les ambiguïtés lexicales

Le prêtre était enchanté de sa cure [ensemble de soins médicaux / résidence d’un curé].

Il s'est incliné [être vaincu / se courber dans un geste de salutation ou de respect] devant son adversaire.

2. Les ambiguïtés de structure apparente (les mots adjacents peuvent être groupés de différentes façons, chaque possibilité donnant lieu à une autre interprétation du sens de l’énoncé).

Il m'a rapporté des fruits d'Afrique. [Il est allé en Afrique et m’en a rapporté des fruits. / Il m’a offert des fruits importés d’Afrique.]

L'uniforme comportait un béret et une cape marron. [Seule la cape est marron, la couleur du béret n’étant pas précisée. / Le béret et la cape sont tous deux marron.]

3. Les ambiguïtés de structure profonde (les relations logiques entre des mots ou des groupes de mots peuvent être comprises d’au moins deux manières différentes et cette ambiguïté ne dépend pas du groupement des mots adjacents) Comme tant d'autres, tu vas me quitter. [Tu vas me quitter comme tant d’autres l’ont fait. / Tu vas me quitter comme tu as quitté tant d’autres.]

On leur conseilla de surveiller leurs faits et gestes. [On conseilla à telles personnes de surveiller leurs propres faits et gestes. / On conseilla à telles personnes de surveiller les faits et gestes de telles autres personnes.]

Or, lorsqu’un traducteur n’est pas un spécialiste du domaine sur lequel il est amené à travailler, sa connaissance de la réalité extralinguistique concernée est inévitablement lacunaire. Toute ambiguïté devient alors un obstacle qui entrave sa compréhension du texte.

102 FLEURY, DANIELE (1971). L’ambiguïté. In : Communication & Langages, n° 9. Paris : Presses universitaires de France, p. 31.

59 Parfois, le traducteur n’a pas conscience qu’un terme, un énoncé ou un passage est sujet à interprétation. A partir de là, soit la solution pour laquelle il opte par défaut est la bonne, car elle est conforme à la réalité extralinguistique, soit elle est erronée ou inexacte. En revanche, s’il se rend compte de la présence d’un flou grammatical ou

59 Parfois, le traducteur n’a pas conscience qu’un terme, un énoncé ou un passage est sujet à interprétation. A partir de là, soit la solution pour laquelle il opte par défaut est la bonne, car elle est conforme à la réalité extralinguistique, soit elle est erronée ou inexacte. En revanche, s’il se rend compte de la présence d’un flou grammatical ou