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Djibouti et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs)

Dans le document Td corrigé REPUBLIQUE DE DJIBOUTI pdf (Page 138-149)

POUR LE DEVELOPPEMENT

3.2.6 Djibouti et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs)

Les actions menées par le gouvernement, au cours de ces dix dernières années, montrent que la République de Djibouti a accompli des progrès réels dans bien de domaines, et particulièrement pour la réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Et celui-ci reste très engagé à poursuivre ces progrès, malgré un environnement économique mondial défavorable (crise née de la flambée des prix du pétrole et de certaines denrées alimentaires de première nécessité), et une grande vulnérabilité aux chocs exogènes, avec des sécheresses chroniques et récurrentes, une grande dépendance vis-à-vis des importations et un flux continu de réfugiés fuyant les conflits dans la sous région, notamment avec les récentes tensions en Erythrée

Ces résultats ont été atteints grâce à la mise en œuvre d’un ensemble de mesures prioritaires dans les secteurs sociaux (la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, l’assainissement, la promotion féminine, l’accès au logement, les activités génératrices de revenu, etc) et dans les domaines de soutien à la croissance et de préservation de la stabilité du cadre macro-économique. Ces mesures ont, en particulier, permis d’attirer des investissements directs étrangers, qui ont d’ailleurs atteints, aujourd’hui des niveaux record –près de 40% du PIB.

Le succès le plus important à ce jour réside certainement dans le domaine de l’accès à l’éducation et à la santé, et de la promotion du Genre. Mais il y a lieu de relever, d’abord, que l’effort national engagé est multidimensionnel : éducation, santé, formation professionnelle, habitat social, développement rural, développement local et décentralisation, programmes d’assistance aux populations vulnérables et aux sinistrés, protection sociale, solidarité, appui aux associations, etc. En outre, un effort collectif inégalé et unique en son genre a été mené à Djibouti au cours de ces dix dernières années, lorsque l’on considère en particulier les moyens financiers, matériels et humains conséquents, engagés par le gouvernement en matière de développement et d’actions sociales : plus de 47% des dépenses totales de l’Etat, sont alloués aux secteurs sociaux.

Les progrès réalisés se matérialisent, dans :

 le domaine de l’éducation par : l’évolution rapide de la population scolaire du primaire ; l’accroissement notable du taux net de scolarisation primaire (de 43,2% en 2002 à 66,2% en 2006) avec peu d’écart entre Djibouti ville (66,6%) et les autres régions du pays (64,4%) ; l’amélioration du taux net de scolarisation dans le secondaire (de 23,5% en 2002 à 41,0% en 2006) ; l’accroissement de l’accès à l’enseignement supérieur ; la quasi-élimination des disparités de genre à l’école primaire (Indice de parité des sexes de 0,98) ; l’augmentation du taux d’alphabétisation des femmes âgées de 15 à 24 ans (47,5% en 2006) ;

 le domaine de la santé par: une baisse notable des taux de mortalité maternelle et de mortalité infantile (de 103‰ en 2002 à 67‰ en 2006); l’amélioration de l’accès au service de santé et aux médicaments essentiels ; l’amélioration notable de la couverture vaccinale des enfants de 0 à 5 ans (de 53,1% à 83,1% entre 2002 à 2008-pour l’antigène DTC3/Polio) et des femmes enceintes, au niveau national; la stabilisation du taux de propagation du VIH/SIDA au sein de la population ;

 le domaine de la promotion du Genre par : une meilleure représentation des femmes dans la sphère politique et administrative. L’Assemblée Nationale issue des élections

législatives de 2008 a vu le nombre des femmes élues passer de 7 à 9 femmes accentuant ainsi leur présence dans l’hémicycle. De deux ministres déléguées, les femmes ont obtenu deux ministères complets dans le gouvernement formé en avril 2008. Les élections locales avaient déjà annoncé la tendance en consacrant 14 conseillères municipales à Djibouti et 7 conseillères régionales ; la multiplication des organismes de micro finance au service des femmes démunies ; et l’institutionnalisation de l’approche genre pour une intégration effective de la femme au niveau politique, économique, social et culturel ;

 le domaine social et d’accès aux infrastructures de base par : la réduction du rayon d’accès à une source d’eau améliorée, particulièrement en milieu urbain : 95,2% des populations urbaines ont accès à l’eau contre 52,5% en zone rural ; le renforcement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales ; la construction de logements sociaux ; la rénovation du réseau routier existant et la construction d’un nouveau réseau routier moderne et flamboyant.

 le domaine d’accès aux activités génératrices de revenu par : le développement de la micro finance au service des femmes démunies : environ 5.640 micro- crédits ont été octroyés à près de 3.020 femmes par l’ex-FSD. Ces micro-crédits ont permis de financer environ 3000 petites activités génératrices de revenus au profit des femmes exerçant dans le secteur informel. En résumé le programme de micro- crédit du FSD, en permettant à des femmes parfois vulnérables, démunies, souvent maintenues en marge de la société par manque de ressources, s’est révélé être un instrument efficace d’intégration, d’épanouissement, d’indépendance et d’autonomisation de création d’emploi pour les femmes.

 le domaine d’accès aux NTIC par : la facilité d’accès de la population aux Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication : le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile a atteint 120.000 tandis que celui qui est raccordé au téléphone fixe et à l’internet est passé respectivement à près de 15.000 et 6.400;

 le domaine économique pa r : le maintien des équilibres macroéconomiques, une croissance économique soutenue (6% en 2008), imputable aux importants investissements réalisés dans la chaîne des transports, au boom du secteur des BTP, et à la reprise des exportations de bétail ; l’augmentation des investissements directs étrangers, qui ont d’ailleurs atteints, aujourd’hui des niveaux record –près de 40% du PIB.

 le domaine de la bonne gouvernance par : le renforcement de la gouvernance démocratique (entrée du multipartisme intégral, rénovation de l’Assemblée nationale, mise en place d’une institution nationale de protection et de promotion des droits humains, renforcement des attributions des institutions nationales comme l’Assemblée Nationale, le système judiciaire, le Médiateur, la Chambre des Comptes ou l’Inspection Générale d’Etat) ; le renforcement de la gouvernance économique et financière (sécurisation du cadre juridique des investissements, normalisation de l’environnement juridique, mise en place d’organes de contrôle interne et externe, etc) ; la mise en place de la décentralisation et des institutions locales par le biais d’élections libres.

Cependant, ces progrès encourageants ne sauraient masquer la réalité encore persistante de la pauvreté et des inégalités. En effet, même en l’absence de données récentes sur la pauvreté notamment monétaire, l’observation des conditions de vie dans les quartiers précaires de Djibouti-Ville et en milieu rural permet de constater que de larges franges de la population continuent à vivre dans des conditions difficiles de pauvreté et de marginalisation, à la limite de la décence, incompatibles avec la dignité humaine. Toute porte à croire que l’augmentation sensible du flux des Investissements Directs Etrangers (IDE) et le renforcement en cours de la position de Djibouti comme plateforme de transit ont très peu profité aux populations Djiboutiennes.

Des faiblesses chroniques continuent à entraver la marche du pays vers un développement économique et social durable. Le niveau de la plupart des indicateurs sociaux reste encore faible.

Les actions de court/moyen terme menées pour apporter une solution à cette situation n’ont pas donné les résultats escomptés, et l’embellie et les performances économiques enregistrées au cours de ces dernières années a bénéficié à une catégorie de la population en laissant une autre dans une situation de dénuement : cette frange de la population est exclue du processus de développement et enregistre à charge toutes les conséquences néfastes du chômage et de l'exclusion. La croissance démographique naturelle, quant à elle, suit sa tendance habituelle.

La hausse récente des cours des denrées de première nécessité risque donc d’annihiler les gains obtenus à grand peine dans la lutte contre la faim et la malnutrition en particulier, mais aussi dans la réalisation des Objectifs du Millénaire en général. L’inflation se situait à + 9,3%

en 2008 tandis que pour les années 2005 et 2006, son niveau n’excédait pas les 3% en moyenne.

La malnutrition des enfants reste préoccupante et demeure une cause sous jacente importante dans la mortalité infantile. L’enquête EDIM réalisée en 2006 montre une prévalence de l’insuffisance pondérale de 28.9% chez les enfants de moins de 5 ans dont 10.3% d’insuffisance pondérale sévère. Le taux de retard de croissance est de 32.6% dont 19.7% de taux de retard de croissance sévère. La malnutrition aiguë est à 20.7% dont 7.5% de malnutrition aiguë sévère. Par rapport aux données de l’enquête PAPFAM en 2002, la situation nutritionnelle chez les enfants de moins de 5 ans s’est détériorée (source : PNDS 2008-12).

Aux effets néfastes de cette crise, il faut ajouter ceux issus de la crise du marché du travail qui laisse entrevoir une augmentation du taux de chômage (en 2002, la population active au chômage était de l’ordre de 59,5% (EDAM2-IS). En effet, selon les données disponibles, 73,4

% des ménages ont indiqué en 2007 qu’il y avait d’énormes difficultés d’accès à un emploi rémunéré (Enquête sur la gouvernance). Ce qui constitue en soi un facteur aggravant de l’ampleur de la pauvreté.

Dans le secteur de l’eau, il persiste des contraintes majeures (les contraintes naturelles liées à la source même de l’eau, et les contraintes d’ordre institutionnelles (gestion technique, financière). Le climat aride du pays rend l’approvisionnement en eau potable particulièrement difficile. De plus, les besoins en eau potable de la ville de Djibouti s’accroissent considérablement au vu du développement fulgurant de nouveaux habitats collectifs et de l’extension des activités économiques dans la zone portuaire. Les villes de l’intérieur souffrent des mêmes problèmes, mais à une moindre échelle, auxquels s’ajoutent les impacts

négatifs de la sécheresse. Par conséquent, on peut craindre que la limite d’exploitation de la nappe ne soit atteinte.

L’accès aux infrastructures d’assainissement et d’habitat, demeure encore insuffisant dans les principaux centres urbains du pays. Djibouti ville, connaît notamment une expansion rapide des zones d’habitat précaires, dont l’installation n’a pas été planifiée, à défaut d’un aménagement du territoire conséquent. L’insalubrité, encouragée par des équipements d’assainissement défaillants, engendre une détérioration du cadre de vie notamment en milieu urbain, source de nuisance pour la santé des populations. L’état sanitaire de la population ainsi que les conditions de vie demeurent préoccupantes. De meilleurs systèmes d’assainissement offriraient l’avantage d’accroître la prévention sanitaire et de diminuer la pression humaine sur les établissements de soin.

S’agissant des jeunes, ils sont victimes d’une vulnérabilité grandissante liée à la pauvreté, au chômage, à l’analphabétisme, aux IST/SIDA et aux autres fléaux, tabac, drogues etc. Les actions entreprises en leur faveur se sont portés beaucoup plus vers le sport et les loisirs que vers la formation et l’insertion professionnelle. L’initiative du service national adapté, qui vise à faciliter l’insertion des jeunes (15-24 ans) et des adultes célibataire non diplômés, s’avère être coûteuse.

Indicateurs des objectifs du millenaire pour le developpement (ODM)

(dans l’enseignement primaire public et privé) personnel de santé qualifié (dans et hors des structures sanitaires)

Cas de paludisme (nombre) 4 000 4 000

OBJECTIF 6 : Combattre le

PIB en prix constants (en millions FD) 98 267 105 128 136 645 Taux de croissance (en % du PIB réel) 0,7% 2,6% 5,3%

(2007)

6,5%

Services de la dette en % des

exportations de biens et de services 6,0% 7,2%

Dette extérieure en % du PIB 65,0% 66,8%

Investissement en % du PIB 20,8% 10,2% 40,1%

Taux d’inflation en % 2,4% 0,6%

(2007) 9,2%

(2008)

3-3 Les Perspectives

3-3-1 Perspectives immédiates et à moyen terme

L’Initiative Nationale pour le Développement Social (INDS), lancée par le Président de la République en janvier 2007, part justement de ces constats. Elle réaffirme l’obligation des Pouvoirs Publics à agir de manière soutenue et intégrée, non seulement pour accélérer la croissance économique, mais aussi, et surtout, pour créer les conditions d’un véritable développement durable dont les populations pauvres peuvent tirer pleinement profit et aspirer, ainsi, à des conditions de vie décentes. Un tel développement contribuera à instaurer davantage de justice sociale et à renforcer l’unité nationale.

L’INDS fixe des priorités majeures : (i) la promotion de l’accès aux services sociaux de base, (ii) la restructuration de l’appareil productif national, et (iii) l’assistance aux personnes en grande vulnérabilité. Enfin, elle doit être fondée sur les principes de bonne gouvernance politique, sociale, économique et financière. Ces orientations font de l’INDS le nouveau cadre central de la politique de développement économique et social du pays. Elles se recoupent largement avec les principes des DSRP de seconde génération, adoptés par les pays pauvres pour améliorer leurs performances en matière de développement et de lutte contre la pauvreté.

A la lumière des constats établis plus haut, une révision en profondeur des objectifs et de la stratégie de développement économique et social du pays s’imposait. L’INDS, qui impliquera pleinement l’ensemble des acteurs (Administration, Elus, Société civile, Secteur privé, Bailleurs de fonds, etc.), se situera sans nul doute, dans le cadre de sa mise en œuvre pour la

période 2009-2012, dans un contexte de ruptures avec les stratégies adoptées dans le passé et de dualisme inéluctable où il faudra :

d’une part, combler le gap en infrastructures de base des zones déshéritées, rétablir l'équilibre territorial en matière d'infrastructures de base, mettre en œuvre une politique active de l’emploi axée sur le renforcement de la formation professionnelle et améliorer le cadre de vie des populations défavorisées ;

et d’autre part, répondre aux exigences et règles que dictent la mondialisation qui ont pour corollaire la recherche d’une forte productivité du travail et d’un fort profit, l’adoption d’une échelle de production et une division technique du travail plus prononcée du fait d’une dotation accrue de capital, la développement accéléré des infrastructures économiques, l’accélération du processus d’intégration régionale et d’ouverture du marché national en favorisant en particulier l’implantation des sociétés régionales et transnationales, etc.

Mais ce n’est pas tout : l’INDS, en plus de ces défis, sera mis en œuvre dans un contexte marqué de contraintes majeures : un environnement économique mondial défavorable (crise née de la flambée des prix du pétrole et de certaines denrées alimentaires de première nécessité), et une grande vulnérabilité aux chocs exogènes, avec des sécheresses chroniques et récurrentes, une grande dépendance vis-à-vis des importations et un flux continu de réfugiés fuyant les conflits dans la sous région.

Enfin, la réussite de l’INDS passera par la pleine implication de l’ensemble des acteurs du développement (Administration, élus, société civile, secteur privé, populations, bailleurs de fonds) et la mobilisation effective de leurs énergies, dans le cadre d’un partenariat nouveau, qui permet de relancer les efforts de développement économique et social du pays.

En particulier, une augmentation sensible de l’aide publique au développement (APD) fournie par les bailleurs de fonds sera nécessaire. Cette APD comprendra à la fois les concours financiers et l’assistance technique.

Le cadre logique ci-dessous donne les perspectives globales de l’INDS pour les années 2009 et suivantes.

Cadre Logique pour 2009

Objectifs spécifiques Résultats attendus Activités Indicateurs Risques

Poursuivre le

(i) Etudes diagnostiques sectorielles thématiques, et locales

(ii) Ateliers techniques, formations séminaires et réunions divers pour

communication et de dialogue social pour la mobilisation des ressources en faveur des OMDs et de l’INDS.

ressources Elaborée et validée (iii) Formation sur les principes de mobilisation de ressources

(iv) Atelier de validation des stratégies de communication et de mobilisation

3-3-2 Les programmes intégrés de lutte contre la pauvreté à court et moyen terme

En ce qui concerne les programmes ciblés de lutte contre la pauvreté, il s’agira, en plus des efforts prévus dans le cadre des autres axes stratégiques de l’INDS, d’accorder une attention toute particulière à la mise en œuvre d’actions ciblées, spécifiques et intégrées destinées (i) à assurer l’accès des plus pauvres aux services de base, (ii) à promouvoir des activités génératrices de revenus et d’emplois (AGRE) dans leur sphère, et (iii) à mettre en place des filets de sécurité pour les plus démunis.

L’accès des plus pauvres aux services de base sera favorisé par une série de mesures spécifiques qui viendront en complément de celles prévues au niveau des autres axes de l’INDS. Il s’agit en particulier de trouver des solutions innovantes qui tiennent compte des spécificités des zones les plus défavorisées du pays. Ces solutions pourraient inclure : (i) la formation d’auxiliaires de santé issus de ces zones, qui pourraient prodiguer les conseils et les soins de base et assurer le suivi de l’état de santé et l’alerte en cas de situation difficile, (ii) la mise en place de dispensaires ambulants, qui passeraient à intervalles réguliers dans ces zones, (iii) l’adoption du système de classes « multi-niveaux » dans l’enseignement primaire, (iv) la fourniture de l’énergie solaire (ou éolienne) pour permettre notamment le pompage de l’eau, l’éducation des adultes et le soutien scolaire, le soir, dans les salles de classe, et (v) la promotion de l’accès à un habitat décent, construit à partir des matériaux locaux et faisant appel, pour la main d’œuvre, à la solidarité entre les villageois.

En ce qui concerne les activités génératrices de revenus et d’emplois, elles partent du constat que les populations très pauvres souffrent non pas d’un manque de potentialités propres, mais plutôt du fait que l’environnement qui leur est accessible ne leur offre pas de possibilités d’exprimer pleinement leurs potentiels. En réponse à cette situation, l’approche préconisée prévoit un traitement différencié selon qu’il s’agisse de l’extrême pauvreté en milieu rural et ou de l’extrême pauvreté en milieu urbain.

En milieu rural, les AGRE seront largement basées sur les opportunités qu’offrent l’agriculture, l’élevage et la pêche artisanale. Dans ce cadre, les interventions comprendront pour ce qui est de l’agriculture : (i) l’appui à l’émergence de coopératives, notamment féminines, (ii) l’aménagement de superficies cultivables, (iii) l’accès à l’eau et aux semences améliorées, (iv) le conseil en matière de production agricole, et (v) l’assistance dans la commercialisation de la production. En matière d’élevage, il s’agira de mettre en œuvre une phase pilote d’un programme d’octroi de petits ruminants aux familles les plus démunies pour leur assurer un élevage de subsistance. De plus, des parcs de vaccination et des points d’eau seront mis en place. En ce qui concerne la pêche artisanale, les efforts viseront notamment : (i) l’acquisition ou la réhabilitation des pirogues, (ii) la fourniture des filets, et (iii) la conservation et la commercialisation de la production.

En milieu urbain, les interventions tiendront également compte des spécificités de ce milieu et des opportunités qu’il offre. Elles comprendront notamment : (i) la formation professionnelle dans le tissage, la broderie, la coiffure et les autres métiers urbains (maçon, menuisier, plombier, etc.), (ii) l’octroi de micro-crédits destinés à l’acquisition de l’outillage pour les personnes ayant bénéficié de la formation professionnelle et au financement de projets porteurs, et (iii) l’appui à l’émergence de coopératives, notamment féminines.

Pour ce qui est des filets de sécurité, ils concernent les populations les plus démunies, comme les enfants de la rue, les déplacés et les nomades, pour lesquelles des actions spécifiques étaient pourtant prévues dans le premier DSRP, mais elles n’ont pas été exécutées de manière satisfaisante.

La priorité du Gouvernement, pour les enfants de la rue, est axée sur : (i) la protection juridique des enfants, (ii) la mise en place d’un programme de protection sociale, comprenant l’hébergement, l’accès aux soins et à l’éducation et l’assistance socio-psychologique pour les enfants en difficulté, et (iii) la formation et l’appui à l’insertion pour les enfants en âge de travailler.

La stratégie d’assistance aux nomades, quant à elle, comprend : (i) des programmes d’hydraulique pastorale et de santé animale dont l’objectif est de sécuriser et de valoriser le cheptel, (ii) la création de périmètres fourragers, (iii) l’aide alimentaire, (iii) l’accès aux infrastructures de base (éducation, santé, eau potable, etc.), dans le cadre d’une politique de semi-sédentarisation.

En ce qui concerne les déplacés, les interventions porteront sur : (i) l’assistance alimentaire, (ii) l’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, etc.), et (iii) la recherche d’une solution définitive à ce problème.

Cependant, ces orientations ne peuvent être valablement mises en œuvre que si des dispositions institutionnelles étaient prises pour leur assurer une prise en charge sérieuse, qui s’inscrit dans le temps et prévoit des interventions massives et bien ciblées. A cet égard, la création

Cependant, ces orientations ne peuvent être valablement mises en œuvre que si des dispositions institutionnelles étaient prises pour leur assurer une prise en charge sérieuse, qui s’inscrit dans le temps et prévoit des interventions massives et bien ciblées. A cet égard, la création

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