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La diversité des techniques de jeu de l’arc musical

Un arc musical se compose d’une branche arquée, d’une lanière tendue qui le maintient dans cette position. Cette corde est excitée par une baguette séchée. Sa longueur est modifiée par un petit bâton ou bâton-touche.

Pour jouer à l’arc musical l’on peut frapper, pincer, frotter la corde de l’instrument, souffler sur sa plume, partie constituante de l’instrument pour ce qui est du lesiba (arc à plume soufflée), ou racler le support de l’arc pour ce qui est de l’arc raclé. Quant aux arcs à résonateur en calebasse, leur corde est frappée. Après avoir mi en relief ce constat, voyons ce qu’il en est de la technique de jeu de chaque arc.

La mise en vibration de l’arc à corde frappée, comme l’indique son nom, nécessite la percussion de sa lanière. C’est le cas du dodo et des arcs à résonateur en calebasse.

Pour l’arc à corde pincée, la mise en vibration de sa corde en fil de fer, en bronze ou en fil de pêche, exige le pincement de la corde par les doigts, ou un plectre, pendant que l’arc plat, en bois, reste suspendu entre les lèvres du musicien. C’est le cas du mtyangala.

Quant à celui à corde frottée tel que le umrubhe des Xhosa d’Afrique du Sud, sa corde en fil de bronze ou de fer est frottée avec une baguette en roseau lise.

En ce concerne le jeu des arcs à support raclé, alors que le musicien garde la bouche entrouverte devant la lanière en écorce, il racle la partie centrale du support arqué.

Pour les lesiba, le jeu de ceux–ci se fait par la mise en vibration de la plume : le musicien souffle sur la plume, celle-ci vibre et émet des sons variables. Etudions à présent le jeu propre à chaque arc de façon plus détaillée.

Le je u de s a r cs * à co rde f ra pp é e

Mode
de
mise
en
vibration
de
l’arc
à
corde
frappée
 En Afrique de l’ouest

106 Chez les Samogo ou Samoko du Mali, (fiche N° 71.1931.74.1356 du musée du quai Branly) pour jouer l’arc à corde frappée lo(i)lo, « l’instrumentiste met l’extrémité droite de la corde dans la bouche ouverte. Il frappe avec une paille de secot, le reste de la corde, sans être trop proche de l’extrémité mise en bouche ».

Chez les Kabiyè du Togo l’arc à corde frappée se distingue des autres arcs à corde frappée dans sa technique de jeu. En effet, si chez plusieurs populations d’Afrique de l’Ouest, (les Bété de Côte d’Ivoire, les Samoko ou Samogo du Mali, les Lobi du Burkina-faso, pour ne citer que ceux-là), la corde de l’arc musical est frappée avec une baguette, chez les Kabiyè, comme le montre la pochette du disque Ocora OCR 76 (30cm/ 33t) enregistré par R. Verdier et A.M de Lavilléon 1960-1972. Elle est percutée par deux baguettes que le musicien tient en main. Assis sur un tabouret, il rapproche sa bouche de son instrument et frappe la corde avec les deux baguettes qu’il tient en main sous la forme d’un V. L’une percute l’extrémité supérieure de l’arc pendant que l’autre frappe la corde et le support de l’instrument en son centre. Dans les autres communautés africaines suscitées, la modification de la longueur de la corde, est obtenue par l’application d’un petit bâton sur la corde. Ci-dessous une photo illustrant mes explications.

Photo 16 : arc kabiyè. Disque Musique Kabiyè Ocora OCR 76

Chez les Diola de Casamance au Sénégal, l’arc se joue de la manière suivante : « le musicien passe la corde de son arc entre les lèvres entrouvertes, sa cavité buccale servant de résonateur. Cette corde est frappée par une fine baguette tenue dans sa main droite, tandis qu’à l’aide de l’autre main, le musicien tient à la fois l’arc mais aussi un bâtonnet qu’il applique ou non au centre de la corde. Ainsi, il fait varier la longueur vibrante de la lanière ce qui permet d’entendre des hauteurs de sons différentes. Dans certaines pièces, il fredonne une mélodie tout en jouant. Il peut enrichir son jeu par des effets de souffle (inspiration, expiration) qui n’ont pas de signification particulière70 »

107 Pour le Burkina-Faso, selon Patrick Kersalé « pour jouer, le musicien passe la corde entre les lèvres, sans les toucher, et fait varier le volume de la cavité buccale afin de produire des harmoniques de différentes hauteurs tout en frappant la corde avec une tige de mil. Un bâtonnet, appliqué alternativement sur la corde, permet de produire deux notes de hauteurs distinctes.71 ».

Bien que l’arc* à corde frappée soit joué en Guinée et au Nigéria, les fiches des musées ne nous fournissent aucune information sur leurs techniques de jeu. Mais nous pensons qu’elles doivent être semblables à celle de l’arc à corde frappée au Burkina-Faso.

En Côte d’Ivoire, pour jouer de son instrument appelé dodo chez les Bété, le musicien rapproche la bouche de la corde de l’arc. La lanière reste placée devant les lèvres entrouvertes de l’instrumentiste, pendant que sa cavité buccale fait office de caisse de résonance. La corde est mise en vibration avec une baguette en bambou souple et flexible que tient le musicien dans sa main droite (s’il est droitier). Dans sa main gauche, il tient un petit bâton avec lequel il raccourcit la longueur vibrante de la corde. Il obtient ainsi deux sons fondamentaux. L’un, plus haut, correspond à la longueur raccourcie, l’autre, plus bas, à la corde à vide.

En Afrique centrale

L’arc chez les Ngbaka-ma’bo et les Pygmées Aka de Centrafrique est joué de la manière suivante : « l’instrumentiste s’assoie, pose son arc sur ses genoux. Il tient de ces deux mains l’arc et pose la bouche à la partie supérieure de l’arc. Avec une baguette articulée, tenue dans la main droite, il frappe la corde. Celle-ci vibre et émet des sons qui sont sélectionnés et amplifiés par la cavité buccal du musicien72 ».

Chez les Luba du Congo, l’arc lusuba est joué de la manière suivante : « la musicienne tient également dans la main gauche un petit bout de bois nkuashila (9 cm), ce qui signifie littéralement « pour tenir ». Ce bout de bois est ou n’est pas appuyé contre la corde, ce qui permet de jouer deux tons différents : un provenant de la corde à vide et un provenant de la corde pressée. L’intervalle est généralement d’un ton. Dans la zone nord du territoire luba, ce bâton est appelé mukwashilo (…).73 ». « La musicienne peut aussi tenir dans la main droite une baguette kangeogeo avec laquelle elle frappe au milieu de la corde. La bouche fait office de caisse de résonance et le timbre du son peut être modifié suivant que la musicienne ouvre ou ferme les lèvres74 ».

Quant au dumba du MRAC (MO.1996.32.62) dans la région des Uele « l’exécutant75

tient le bois de l’arc en bouche ; c’est la main gauche qui l’aide à maintenir cet élément dans cette position. Il module le son en pinçant et relâchant le bois entre les lèvres et les dents. Pendant qu’il frappe tour à tour les deux parties inégales de la corde avec un bâtonnet (kekere) ou une flèche (korokoro), il agite continuellement la corde intermédiaire au moyen de l’index gauche ». Le Pygmée Mbuti « saisit le bois de l’arc avec la main gauche, là où l’attache de la corde intermédiaire est réalisée, mais il le fait de telle façon que l’annulaire soit libre et qu’il puisse tirailler la corde76 ». De plus, il tient encore fermement le bois de la corde de l’arc entre les dents et les lèvres et module ainsi les tons. Le joueur tiraille la corde avec un bâtonnet

71 http://www.geozik.com/ARC-MUSICAL-Burkina-Faso_v83.html, Une réalisation de Patrick

Kersalé / © PatrickKersalé2012 72 Arom 1970. Film. 73 Gansemans 1980 : 65 74 Idem 75 Costermans, B., 1947 : 629 et sq 76 Schebesta, P., 1941 : 251 et sq.

108 qu’il tient dans la main droite et cela tantôt à droite, tantôt à gauche de la corde-chevalet et avec l’index de la main gauche77 ».

Chez les Mitsogo du Gabon, l’arc à corde frappée se joue avec « une tige de raphia ou avec un archet en raphia » selon la fiche 71.1935.8.20 du musée du Quai Branly. Selon la fiche 71.1938.83.24.3 du musée du Quai Branly, chez une population non identifiée du Gabon, « la corde est frappée au moyen de deux baguettes de jeu ; ces dernières mesurent 44.5 cm ».

En Afrique australe

Chez les Humbi et les Handa de l’Angola, l’ohonji, dont l’une des extrémités du support est tenue dans la bouche, est joué par les Vahanda ou Handa. Selon G. Kubik 1973, NR 9, l’arc est long de 1 m. Le musicien le tient en biais devant lui ; il frappe la corde de la main droite à l’aide d’une baguette. « L’exécutant tient en bouche une extrémité de l’arc de telle façon qu’elle exerce une pression assez forte contre la paroi interne de la joue droite. La bouche sert de caisse de résonance (…). Le jeu de cet arc implique que le musicien produise des bruits d’aspiration et de halètement qui confèrent un caractère particulier à ce style d’arc musical78 ». Sa technique de jeu serait semblable à cette représentation :

Illustration 1 : une joueuse d’arc musical. Balfour 1899 : 74

Pour jouer de l’arc chez les Xhosa de l’Afrique du sud, au vu du dessin ci-dessus, l’instrument est tenu de telle sorte que le pouce de la main qui le tient puisse toucher la corde. L’index doit plus ou moins reposer sur le sommet de l’arc. L’autre extrémité de l’instrument est pressée contre le côté de la bouche. Le support de l’arc est posé contre la joue (faisant pression à travers la joue contre les dents, mais pas dans la bouche). Une main tient l’extrémité de l’arc de manière à ce que l’ongle du pouce puisse facilement être appliqué contre la corde. L’autre main frappe la corde avec une brindille sèche ou un roseau au point haut de celle-ci. Lorsque l’ongle du pouce touche la corde dans sa partie basse, celle-ci fait résonner la fondamentale la plus basse.

Le jeu de l’arc à corde frappée en Angola et en Zambie n’est pas renseigné dans les fiches descriptives que nous avons consultées. Toutefois, je pense qu’elle est semblable au jeu

77 Laurenty 1997 : 21

109 de l’arc à corde frappée en général : mise en vibration de la corde par le frappement de celle- ci avec une fine baguette longue d’environ 30 à 40 cm de long.

Après avoir présenté les différents jeux de l’arc à corde frappée, j’ai choisi de m’attarder sur le jeu du dodo des Bété de Côte d’Ivoire pour saisir les différents moments de jeu de l’arc : le mode de mise en vibration, le raccourcissement de la corde, l’amplification des harmoniques de l’arc à corde frappée.

Le
jeu
de
l’arc
à
corde
frappée
chez
les
Bété
de
Côte
d’Ivoire
 Le mode de vibration

Pour jouer de cet instrument, le musicien s’assoit sur un tabouret ou une chaise sans accoudoir. Il prend son arc à deux mains. Il enfourche l’extrémité inférieure (celle coupée net) de l’instrument avec le majeur et le dos de l’index de sa main gauche, pendant qu’entre le pouce et la partie charnue de son index se retrouve le petit bâton.

Tenue par la main gauche et posé sur la cuisse, l’instrument reste en équilibre. Le musicien saisit alors la baguette qu’il prend entre le pouce, l’index et le majeur de sa main droite. En possession de tous les éléments nécessaires au jeu de l’arc musical, il avance son visage vers la lanière. Il colle sa joue droite à l’extrémité supérieure de l’arc et rapproche ses lèvres de la corde végétale. Il entrouvre sa bouche de sorte que la lanière reste immobilisée entre ses lèvres. Sans raideur, avec souplesse, vigueur et rapidité, il actionne la baguette qui percute la corde de l’arc selon le rythme que lui impose la pièce qu’il joue. La lanière vibre et émet des sons qui par la suite sont sélectionnés et amplifiés par la bouche.

Le raccourcissement de la corde de l’arc à corde frappée

La technique de jeu de l’arc à corde frappée consiste à garder la corde entre les lèvres entrouvertes, à la jouer à vide, c’est-à-dire sans raccourcir la corde à l’aide du petit bâton, ce qui donne un son grave, ou à la raccourcir (en posant le petit bâton sur la corde tendue) ce qui donne un son aigu. Le raccourcissement de la longueur de la corde permet d’obtenir un son aigu d’environ un ton plus haut que le premier.

Amplification des harmoniques de l’arc à corde frappée

Pour l’arc à corde frappée, la technique d’amplification des sons par la cavité buccale se présente ainsi : devant la bouche mi-ouverte du musicien, la corde en liane reste suspendue entre ses lèvres immobiles. Lorsqu’il excite la corde et qu’il veut sélectionner un son grave, il garde sa cavité buccale dans sa position initiale : la bouche est entrouverte presqu’en position de repos.

110 Photo 17 : La bouche entrouverte (cliché Jean 2007).

Dans la cavité buccale, la langue est en position de repos, c’est-à-dire posée dans la partie opposée au palais. Le début du larynx reste en retrait et la mâchoire se meut à peine.

Pour la sélection d’un son médium, les lèvres s’ouvrent moyennement et épousent une ouverture en position de « O ».

Photo 18 : La bouche mi-ouverte (cliché Jean. 2007)

À l’intérieur de la bouche, la langue se recourbe légèrement sur elle-même et le début du larynx est en amorce de déglutition pendant que la mâchoire se muscle et s’ouvre moyennement de l’intérieur.

111 Photo 19 : La langue légèrement recourbée sur elle-même (cliché Nicole Charpy. 2006)

Pour la sélection d’un son aigu observé de l’extérieur, les lèvres se séparent grandement l’une de l’autre en position de « O » très ouvert. Dans la bouche, la langue se détend vers le palais, et le début du larynx se propulse vers l’avant. La mâchoire est grandement ouverte et nous pouvons entendre un son aigu.

Photo 20 : La bouche grandement ouverte (cliché Jean. 2007) La langue se détend vers le palais pour l'émission de sons aigus.

112 Photo 21 : La langue détendue (cliché Nicole Charpy. 2006)

Le
jeu
des
arcs
à
corde
pincée


2.1 Mode de mise en vibration de l’arc à corde pincée

Pour ce qui est des arcs à corde pincée, dans la mesure où le support de celui-ci est plat, le musicien, comme c’est le cas dans le jeu du lukungu, tient l’extrémité supérieure de l’arc avec ses lèvres et probablement ses dents. Ensuite, il pince l’extrémité supérieure de la corde avec ses doigts ou un plectre pour sélectionner des sons ou partiels divers — graves, médiums, aigus — qu’il fait varier par l’ouverture de sa bouche (certainement sur le modèle buccal de l’amplification que nécessite le jeu de l’arc à corde frappée) ainsi que par la position de ses doigts.

2.2 Le raccourcissement de la corde de l’arc à corde pincée

Si nous nous referons au lukungu, arc à corde pincée des Luba du Congo, disons que selon Gansemans, « la technique de jeu du lukungu varie d’un village à un autre. A Kinkondja, le jeu exige du joueur d’arc qu’il place la corde entre les lèvres, puis la pince avec le pouce de la main droite tandis que les différents sons sont obtenus en touchant la corde, à divers endroits, avec les doigts de la main gauche. Le raccourcissement de la corde se fait donc avec les doigts du musicien ; il les place à une des extrémités de la corde tendue. À Sungu, la corde de l’arc mesure 50 cm de long et l’arc 73 cm. Contrairement au lukungu joué dans le village ci-dessus, l’arc est tenu dans la main gauche, de telle manière que son extrémité gauche se trouve dans la bouche qui fait office de caisse de résonance. La corde est pincée entre le pouce et l’index de la main droite. Il est donc impossible, par cette technique, de produire plus d’un son à la fois, car la corde est toujours jouée à vide »79.

113

2.3 Amplification des harmoniques de l’arc à corde pincée

Pour le lukungu, la cavité buccale sert de résonateur, donc d’amplificateur et il est possible de modifier le timbre de l’instrument par la modulation des ouvertures de la bouche comme c’est le cas pour l’arc à corde frappée. Il est également possible de produire une mélodie harmonique.

Le
jeu
des
arcs*
à
corde
frottée


3.1 Mode de mise en vibration de l’arc à corde frottée

Pour le jeu de l’arc à corde frottée, lorsque je me réfère à celui de Dave Dargie que j’ai eu l’occasion d’observer à Vienne, le son de cet arc ne varie que par la pression du doigt sur l’extrémité inférieure de la corde, frottée dans sa partie supérieure. Le musicien sélectionne des sons graves, médiums et aigus de la façon suivante :

1- Pour les sons graves, sa bouche reste presque fermée et posée sur l’extrémité supérieure de la fine branche de l’arc.

Il appose fermement ses lèvres à la partie supérieure de l’arc pendant que son doigt ne touche pas la corde. Dans la mesure où nous n’avons pas réalisé un film endoscopique de sa technique de jeu, nous émettons l’hypothèse que la langue, la mâchoire et le début du larynx restent dans une position identique à celle de la production d’un son grave.

2- Pour les sons médiums et aigus, sa bouche s’ouvre plus grandement, ses lèvres se rétrécissent en forme de « O » très resserré pendant qu’il applique son doigt sur l’extrémité inférieure de la corde de l’arc.

Photo 22 : Production d'un son aigu avec le umrubhe joué par Dave Dargie (cliché Angeline Yégnan. 2007)

Le musicien frotte la corde en son centre sans jamais faire varier le lieu de friction de celle-ci. Dans sa bouche, nous estimons que la langue et le début du larynx épousent des positions semblables à celle de la production des sons médiums et aiguës de l’arc à corde frappée.

Dans le cas du umrubhe des Xhosa d’Afrique du Sud, l’extrémité supérieure de l’arc reste comme happée par les lèvres. L’umrubhe est joué avec un bâton à friction en roseau dont l’une des extrémités —celle qui reste dans la main du joueur — est recouverte de perles. Debout, le joueur tient le bâton dans sa paume et frotte la corde. Pendant son jeu, il pose ses

114 lèvres sur la partie supérieure du support de l’instrument. Il décale légèrement sa bouche sur le côté supérieur de l’instrument lorsqu’il doit chanter et jouer simultanément. L’umrubhe peut être accompagné de sons de gorge. Selon Dave Dargie80, la technique utilisée par certains joueurs peut produire des résultats étonnants, car ils utilisent les harmoniques de l’arc pour accompagner la mélodie des chanteurs solistes. Dans un jeu de polyphonie parallèle et simultanée, ils sifflent les mélodies et les chanteurs répondent.

3.2 Le raccourcissement de la corde de l’arc à corde frottée

Contrairement à l’arc à corde frappée, les modulations de l’ouverture de la bouche