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Chapitre 2 : Se déguiser en courant d’air

2.2. Disparaître pour apparaître : devenir identique

Si le narrateur des récits autobiographiques pose les jalons d’un rapport au monde marqué par le conflit et les traumatismes, la figure du grand-père est un refuge qui lui permet d’étayer une subjectivité. Figure héroïque, porte-parole d’un monde qui repose sur l’indépendance d’esprit et la culture, il est celui qui donnera à la vie un sens. Les grands- parents maternels de Thomas Bernhard prennent sa garde lorsqu’il a un an et jouent un rôle crucial : celui de témoins secourables. Pour la psychanalyste Alice Miller, cette personne est celle qui « prête assistance à un enfant maltraité, lui offre un appui, un contrepoids à la cruauté qui imprègne sa vie quotidienne […] Grâce à ce témoin […] l’enfant apprend qu’il existe en ce monde quelque chose comme de l’amour114 ». Il se transforme au contact de ce témoin :

Chez mon grand-père à Ettendorf, je montais […] Je m’élevais des bas-fonds. Je laissais tout ce qui était borné, sale, qui n’était au fond rien d’autre que répugnant. Je laissais derrière moi l’abominable odeur d’un monde stupide où l’impuissance et la bassesse sont au pouvoir.

Quelque chose de solennel se glissait dans mon allure, ma respiration prenait plus d’ampleur […], je me modifiais d’une façon totalement évidente […] je me transformais en une personnalité dont la qualité la plus éminente n’était rien qu’une sublime fierté. (UE, 26-27) En l’absence de témoin secourable, Alice Miller soutient que l’enfant glorifiera la violence et l’exercera à son tour. Il ne s’agit pas de se demander si Bernhard se serait transformé en bourreau si son grand-père n’avait pas été dans sa vie. Cependant, force est de constater que cette violence intime, comme un legs honteux, existait en lui et qu’elle devait trouver une échappatoire. Que son grand-père, écrivain de surcroît, lui témoigne de l’affection lui a certainement permis de percevoir l’injustice de son sort et d’échapper à la hantise de n’être qu’un criminel. Miller affirme en outre que « contrairement à ce que l’on croyait il y a peu de temps encore, l’être humain ne vient pas au monde avec un cerveau définitivement constitué. Les structures et les aptitudes qu’il pourra développer dépendent des expériences faites durant les trois premières années115 ». Ces propos, Bernhard les reprend à son compte : « Dès les trois premières années de sa vie ils [les parents] ruinent tout chez un nouvel être humain dont ils ignorent tout […] » (O, p. 93). Je ne sais pas si l’écrivain s’était renseigné à ce sujet, cela n’est pas bien important. Mais le parallèle est évocateur. Bien que la vie quotidienne soit difficile et précaire (« nous étions une famille de danseurs de corde ») – comme en témoignent les nombreux déménagements – le fait d’être entouré, donc protégé, par ses grands-parents permet de renverser ou à tout le moins, d’atténuer le sentiment d’abandon initial. Durant l’enfance, le grand-père est l’une des seules personnes qui le considère. Il incarne pour Bernhard une porte pour sortir de l’enfer et entrer dans le monde, et lui permet de s’identifier. Pour le dire autrement, la présence de l’enfant n’est plus une limite, une entrave, mais une possibilité, et le grand-père est celui grâce auquel Bernhard « sollicit[e] un devenir116 ». Les humiliations et les angoisses vécues par le narrateur ne restent pas lettre morte, en dépit du fait, comme je le démontrerai dans les prochaines pages, qu’une importante désubjectivation demeure présente à l’école et, plus tard, à l’hôpital. La honte et la culpabilité sont des épreuves auxquelles se confronte tout être humain, particulièrement dans l’enfance où il se hasarde à poser des actions afin d’en mesurer la portée; c’est le temps de l’expérimentation. Quelles conséquences pour mes actions? Si je commets un délit? Voilà un problème bien différent lorsque, comme Bernhard, on incarne

115 Miller, A. (1984). C’est pour ton bien, Paris, Aubier Montaigne. 116 Butler, J. (2005). Op. cit., p. 72.

soi-même la honte. Or, comme l’indique Anne Brun, la capacité de renversement de la honte s’« enracine dans le lien de l’écrivain avec son grand-père : c’est grâce à lui qu’il n’a pas été contaminé par le national-socialisme aussi bien que par le catholicisme qui sont des maladies contagieuses, des maladies mentales117 ». C’est également grâce à lui que le langage devient

une alternative au silence et qu’une parole peut se délier à rebours des nombreuses effractions psychiques subies par le jeune narrateur. Pouvoir parler avec son grand-père, mais surtout écouter ce dernier lui parler, l’a certainement aidé à ne pas sombrer totalement dans le désespoir, à une époque qui conduisait à la ruine : « Au loin, vers midi, je découvrais mon grand-père, je courais vers lui à travers champs. […] Il ne sortait pas sans canne. Nous nous comprenions. Quelques pas avec lui et j’étais sauvé. » (UE, p. 74) Le grand-père délivre la nature de ses secrets et accorde aux éléments une profondeur qui modulera l’imaginaire du futur écrivain. Il pointe, nomme, fait exister le décor : « Dans ces promenades, j’avais par principe une interdiction de parler, qu’il ne levait que rarement. […] De sa canne, il désignait des bêtes et des plantes […] Il est important que l’on sache ce que l’on voit. On doit peu à peu tout désigner » (UE, p. 75) ou encore « Mon grand-père s’asseyait sur une souche en disant : Là-bas, l’église ! Que serait cette localité sans l’église. Ou bien : Là, ce marécage ! Que serait ce morne désert sans ce marécage. […] Avoir les yeux fixés sur quelque chose de grand, telle était son exhortation continuelle […] » (UE, p. 76) Les nombreuses promenades que Bernhard effectue avec son grand-père durant son enfance sont l’occasion de goûter à ses enseignements. Plus tard, Bernhard affirmera même que son grand-père a été sa première université, que ces années furent décisives entre toutes : « Ces promenades avec lui n’étaient constamment pas autre chose qu’histoire naturelle, que philosophie, mathématiques, géométrie, pas autre chose qu’un enseignement qui remplissait de bonheur. » (UE, p. 77) D’un monde bas et vil, il s’élève dans les hauteurs. Comme le note Höller, « c’est justement de cette association entre la marche et la parole, la marche et la pensée, que Bernhard fera l’un de ses grands thèmes; elle marque le rythme et la forme des monologues […] comme si la langue propre de Bernhard s’était incorporé ces longues promenades tenues pour essentielles118 ». Une langue, comme une pensée, en mouvement, qui se déploie au contact

de la nature qui la configure. Si la forme des récits ne change jamais – une suite ininterrompue

117 Brun, A. (2012). Op. cit., p. 64. 118 Höller, H. (1994). Op. cit., p. 64.

de pages –, le ton se module différemment selon l’endroit où marche le narrateur. Dans Un

enfant, l’enfant court dans les champs, habite à la campagne, se promène avec son grand-

père. C’est le plus beau temps de sa vie De ce récit ne se dégage aucune espèce de hargne ou d’irritation; de l’impuissance, lorsqu’il entre à l’école, certainement. Une importante détresse, mais toujours empreinte d’un certain espoir, se transpose au cœur d’une écriture elle-même habitée par l’espace ouvert de la campagne, comparativement aux espaces clos des autres récits. Dès le commencement de la guerre, donc dans L’origine, le premier récit qui s’ouvre sur la fin d’Un enfant, la voix du narrateur, devenue adulte, revient hanter les lieux de sa jeunesse, Salzbourg, et met en scène une langue beaucoup plus corrosive. Une parole, comme la ville d’alors et ce qu’elle est devenue : irrité, malade et ruinée.

Afin de refaire la route convenablement, je propose d’étudier la figure du grand-père en effectuant une lecture linéaire des récits, c’est-à-dire en débutant par Un enfant. C’est la meilleure façon de démontrer le caractère fondamental de cette relation et ce qu’elle a permis de solliciter chez le jeune enfant d’alors et sa résurgence dans l’écriture a posteriori. Non seulement l’influence du grand-père se manifeste très tôt, mais le besoin d’être validé par cette figure tutélaire est au cœur des souvenirs rapportés dans le récit. Il occupe même occupe une place centrale et c’est pourquoi, sans pour autant occulter les autres, je mettrai l’accent sur ce récit.

À juste titre, le premier souvenir rapporté, soit l’escapade du jeune enfant de huit ans à vélo hors de la ville – il ne demande la permission à personne, enfourche le vélo de son parrain (ou de son tuteur, le terme change selon l’extrait) et met le cap sur Salzbourg, qui se situe à trente-six kilomètres de l’endroit où il habite –, démontre toute l’importance qu’occupe son grand-père : « Avant tout, tandis que je pédalais et que la route entrait déjà dans les gorges au-dessous de Surberg, je souhaitais que mon grand-père, aimé plus que rien au monde, pût me voir sur la bicyclette. » (UE, p. 13) Puisque ce dernier n’est pas là, le narrateur se projette dans un diaporama mental, un film muet, dans lequel il tient le premier rôle. Tour à tour acteur et spectateur, il avance sur son vélo, euphorique; il occupe momentanément la place qu’il voudrait occupée par son grand-père en tant que témoin de son prodigieux exploit : « Je me satisfaisais de l’observation et de l’admiration de moi- même. » (UE, p. 13) Habité par la certitude que son grand-père serait fier de lui s’il le voyait

à ce moment, libre, le transcende. Il roule et semble ne jamais vouloir s’arrêter : « je me sentais un triomphateur », « j’étais vainqueur », « mon action prodigieuse », « je savourais la félicité du triomphateur », etc.

Toute cette extase ne découle pas seulement du fait d’avoir pris la clé des champs à vélo, alors même qu’il n’en avait jamais fait auparavant – ce qui renforce l’idée d’exploit prodigieux – mais est capitale en ce sens qu’elle inaugure le rapport du narrateur au monde en tant qu’élément constitutif de celui-ci. C’est pourquoi je m’y attarderai. Pour la première fois, le jeune garçon affirme sa capacité d’agir, son autonomie. Il se déplace par lui-même, emprunte les routes qu’il désire, poursuivant son but de se rendre près de Salzbourg, chez sa tante Fanny. Dans son essai intitulé La famille suffisamment bonne, Donald Winnicott place la famille au cœur du développement émotionnel de l’enfant en élaborant notamment le concept de holding. Évidemment, pourrait-on dire. La fuite en vélo du jeune Bernhard, qui désire aller chez sa tante Fanny, et sur laquelle repose mon argumentaire, correspond exactement à cette notion de holding. L’originalité de Winnicott réside en ceci qu’il n’existe pour lui qu’un seul sujet, l’enfant, et que sa manière de le définir diffère de celle de ses homologues :

L’enfant n’était pas vraiment un nouveau sujet pour la psychanalyse, mais l’enfant winnicottien était différent. Il n’était pas l’enfant de la pensée freudienne classique, enveloppé de son narcissisme primaire, et ayant progressivement à se détacher, par une série de castrations, du principe de plaisir. Il n’était pas non plus l’enfant kleinien, arrivant au monde muni de sa panoplie éclatante de fantasmes inconscients et enfermé dans son monde intérieur psychotique.

Selon moi, l’enfant winnicottien comporte trois caractéristiques. Premièrement, il naît dans un état de dépendance absolue; deuxièmement et par conséquent, on ne peut parler de cet enfant sans inclure ce dont il est complètement dépendant, le « holding », l’environnement nourricier, représenté à l’origine par la mère; et troisièmement, cet enfant complètement dépendant « possède » cependant un noyau d’autonomie et d’indépendance absolue, ou plutôt il « est » ce noyau, à condition qu’il soit protégé contre l’empiètement et l’intrusion. Et ce noyau est son « vrai self »119.

En s’enfuyant de la maison familiale pour se diriger chez sa tante, Bernhard met en application cette théorie winnicotienne : « Un enfant légèrement plus âgé s’enfuit de la maison, mais au bout du jardin il a terminé sa fugue. La grille du jardin est maintenant le

symbole de l’étroitesse du holding d’où il vient juste de s’échapper, disons la maison120. »

Bernhard est certes allé plus loin que le jardin et a ouvert la grille, mais dans le strict but de se diriger vers un autre membre de sa famille, c’est-à-dire afin de retrouver ce qu’il vient tout juste de quitter : « Dans la pratique, le petit enfant a besoin de s’échapper des bras et des genoux de sa mère, mais pas pour se retrouver dans le vide ; cette escapade doit le conduire à un domaine de contrôle plus vaste, quelque chose qui symbolise les genoux d’où il vient de s’échapper121. »

Non seulement il progresse vers ce but en montant et descendant la route, en tournant à gauche et à droite, mais il sent le vent sur son visage, la vitesse des roues qui tournent, le bonheur de faire partie de son environnement, et cela, toujours en concordance avec les préceptes reçus de son grand-père : « En secret j’étais d’accord avec mon grand-père : ce jour-ci j’avais fait la plus grande découverte de ma vie jusqu’à présent, j’avais donné une nouvelle tournure à mon existence, peut-être bien une tournure décisive […] » (UE, p. 14) Cette scène démontre également le désir de l’enfant de se voir comme un être égal aux adultes. Bien qu’il n’ait que huit ans, il quitte seul en empruntant un vélo trop grand pour lui, ce qui ne l’empêche pas d’accélérer sa vitesse « à vue d’œil » et de se positionner en vainqueur : « Qui, sinon moi pourrait bien réussir à monter à bicyclette pour la toute première fois et à prendre le large, en outre avec la plus haute prétention : aller à Salzbourg ! » (UE, p. 13) Or, la situation ne tarde pas à se retourner contre lui lorsque la chaîne de son vélo se rompt et le catapulte dans le fossé. À cet instant, l’enfant de huit ans redevient un enfant de huit ans, humilié et rempli de détresse. Alors qu’il se faisait observateur et admirateur de lui- même, il se fait maintenant observateur de son échec. De garçon prodigieux, il se traite de « criminel », il se condamne à « la peine la plus forte ». Encore une fois, la figure du grand- père est celle qui s’impose instantanément dans l’esprit du narrateur. N’étant pas au courant de sa promenade improvisée, le grand-père incarne une porte de sortie pour se réfugier en terrain connu – pour peu qu’il parvienne à rebrousser chemin jusque chez lui : « Mon grand- père, loin à l’extérieur, à l’autre bout de la ville, ne se doutait de rien. C’était de nouveau sur lui que je jouais mon va-tout. » (UE, p. 16) Quant à sa mère, il l’imagine déjà au poste de

120 Winnicott, D.W. (2014). Op. cit., p. 103. 121 Id.

police, à sa recherche, l’accablant de toutes les épithètes possibles – « cet enfant terrible, épouvantable ».

Alors qu’il pousse son vélo à travers la municipalité de Strass, complètement anéanti, les mots du grand-père refont encore surface : « Mon grand-père m’avait toujours averti : le monde est écœurant, inexorable, mortel. Comme il avait raison ! » (UE, p. 18) Le sentiment de devoir être sur ses gardes, de devoir se méfier du monde comme de soi-même traverse absolument tous les récits. Dès son jeune âge, le grand-père fait du soupçon une règle fondamentale, voire le principe de base sans lequel aucune vie ne peut être vécue. Le narrateur pousse finalement la porte d’une auberge et attend d’être remarqué par les clients, trop inquiet pour faire la moindre tentative : « […] quand ensuite les couples quittèrent l’estrade, je fus découvert. Je fus honteux au plus profond de moi-même tout en étant heureux qu’on m’adresse la parole. » (UE, p. 19) En assumant d’une part la situation humiliante dont il est victime, et en la partageant d’autre part avec des inconnus, il s’agit pour lui d’« un immense désir d’être jugé et d’un besoin tout aussi grand qu’enfin l’on prenne soin de [lui]122 ». À partir du moment où il dévoile la situation, « [l]’enfant retomb[e] tout à coup la tête la première, au beau milieu de son enfance. » (UE, p. 19) N’est-il pas curieux que la focalisation change à ce moment, comme si l’écrivain-narrateur revisitait ce moment précis de l’extérieur? « Mais cela ne change rien au fait que cet enfant est l’enfant le plus affreux de tous les enfants », ajoute-t-il encore. L’emploi de la troisième personne du singulier suggère une mise à distance de l’écrivain au moment où il entreprend de raconter certains éléments de sa vie (dans L’origine, le Je est encore plus instable, emprunte aux éclats de la guerre le morcellement; chez Bernhard, ce glissement n’est jamais anodin et suggère un recul nécessaire par rapport aux évènements douloureux qui s’y rattachent), surtout lorsqu’il s’est senti désubjectivé. Au paroxysme de la vulnérabilité d’alors se greffe le détachement, voire l’objectivité, d’aujourd’hui. Alors qu’il devrait retourner chez sa mère en premier lorsqu’il revient vers trois heures du matin, c’est effectivement chez son grand-père qu’il décide d’aller : « Mon grand-père était l’autorité à laquelle chacun se pliait, qui conciliait ce qui avait besoin d’être concilié, dont la parole sans réplique était la première et la seule. Le juge. Celui qui rendrait son verdict. » (UE, p. 22) En effet, tous les membres de la famille vivent

sous le joug du grand-père et celui-ci peut agir en « despote ». Il s’enferme dans sa chambre du matin au soir pour écrire, ne veut voir personne et vit aux crochets de sa femme, de sa fille et de son mari. Tout le monde travaille pour que l’écrivain puisse écrire sa « grande œuvre », réfléchir et philosopher, et ce, bien qu’il connaisse l’insuccès toute sa vie. Le jeune garçon calquera sur le modèle du grand-père plusieurs de ses futurs personnages masculins, comme en témoigne le personnage de Rudolf dans Béton, lequel exige un silence total sans quoi aucune activité intellectuelle ne pourra se mettre en branle. Dans cet ouvrage publié en 1982, donc la même année qu’Un enfant, la figure du grand-père vient instantanément à l’esprit du lecteur et une lecture croisée s’impose : « […] nous avions fait de la discrétion envers mon grand-père notre discipline principale, tant qu’il vécut la discrétion fut notre commandement suprême. Tout devait être dit à voix basse, nous devions marcher sans faire de bruit, nous devions constamment nous tenir sans faire de bruit. » (UE, p. 67) L’écrivain-narrateur emprunte également au grand-père les habitudes qu’il avait avant de se mettre au travail : « Mon grand-père sangla sa couverture de cheval autour de son corps par une ceinture de cuir et s’assit à son bureau » (UE, p. 37) et « Je me suis levé et je me suis enroulé dans la couverture, la couverture de cheval héritée de mon grand-père maternel […] et je me suis mis à ma table123. » Dans ce cas de figure, c’est Bernhard et son grand-père qui se fondent l’un dans l’autre pour donner à Rudolf certaines de ses composantes les plus importantes. Est-ce pour être accepté en tant qu’individu à part entière que le narrateur deviendra, au fil des récits, une sorte de copie carbone de son grand-père? Une chose est sûre : il n’est

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