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Chapitre III P-

IV. DISCUSSION CONCLUSIONS :

Nous avons obtenu par utilisation du laser Er:YAG (Dermablat®), une reproductibilité de lésions induites au niveau de différents rats. Ces lésions réalisées au moyen d'un laser mono-spot ont permis d'établir les paramètres du faisceau laser à utiliser. Ainsi une fluence de 20 J/cm² permet une ablation complète de l'épiderme sans dommage visible du derme. L'analyse des coupes histologiques montre une coagulation du derme atteint avec une faible profondeur, ce qui est due aux propriétés du laser Er:YAG qui est bien absorbé par la peau, minimisant, ainsi, son effet thermique sur les tissus adjacents [81, 82].

Les profondeurs des ablations étaient déterminées à partir des coupes histologiques prélevées à leur niveau [83-85]. Ces résultats ne prenaient pas en considération les effets des traitements histologiques, et par conséquent, la déformation et la contraction des échantillons, d'où l'intérêt de l'utilisation de la technique des empreintes cutanées. De cette manière les mesures obtenues nous ont permis de décrire une profondeur moyenne de 101 µm, plus grande que l'épaisseur moyenne de l'épiderme (40µm). Cette disparité d'épaisseur mesurée serait due en partie à l'installation de l'inflammation [55], et à la contraction de la peau après induction des lésions au laser, ce qui a pour conséquence l'augmentation du volume des bords de ces dernière (Figure 43).

Chapitre IV

Figure 43: Profil d'une lésion laser réalisée chez un rat Hairless. Les bords de la lésion sont plus élevés que le niveau de peau normale.

Le diamètre déterminé à partir du profil de la plaie d'environ 5 mm, correspondant au diamètre théorique du faisceau laser utilisé, ce qui est différent du diamètre histologique de l'impact du faisceau (Ø≈ 3,9 mm). La comparaison entre les deux valeurs des diamètres mesurés, montre une différence d'environ 23%, correspond à la contraction de l'échantillon après prélèvement et sous l'effet des traitements histologique.

De cette manière, nous pouvons expliquer la grande profondeur atteinte, après une ablation avec une fluence de 20 J/cm². Ainsi la mesure de ces valeurs est faussée [53, 86].

L'analyse métrique des profondeurs de lésions réalisées chez les différents individus, séparément, montre une grande variabilité. Les résultats obtenus lors de l'étude de la validation de la technique 3D ont permis de visualiser l'irrégularité du fond de la lésion après ablation laser (cf. Chapitre II). Toutefois la comparaison des profondeurs mesurées en fonction des différents rats, permet de décrire une bonne reproductibilité interindividuelle.

L'utilisation du nouveau laser a permis l'obtention de lésions par un balayage à l'aide d'un faisceau de petit diamètre. L'utilisation de ce balayage explique l'apparition de traces d'impact de faisceaux au niveau du lit de la lésion, ce qui augmente son irrégularité. De cette manière, la variabilité entre les différentes lésions est augmentée, sans grande variabilité interindividuelle.

Cette étude nous a permis en même temps de décrire la cinétique de réépidermisation de manière physiologique. De points de vue physiologique, cette réépidermisation est évaluée par mesure de la perte insensible en eau, qui permet de déterminer la cinétique du rétablissement d'une barrière cutanée fonctionnelle. Lors de la première étude, nous avons constaté un retour de la valeur de la PIE à sa valeur de base entre le 4ème et le 5ème jour, ce qui a été vérifié par la suite et qui a confirmé le retour à la valeur de base au bout du 5ème jour.

La différence de profondeurs de lésions induites, lors des deux études (20 et 100 J/cm²), ne semble pas avoir effet sur la vitesse de réépidermisation. Ainsi, la différence de profondeurs, pour une même taille de lésion, est indépendante de la vitesse de réépidermisation. Cependant la rapidité de la mise en place du nouvel épiderme peut

sébacées) qui contribuent à la réépidermisation.

L'évaluation de cette cinétique par le biais de la mesure de la PIE, en fonction du temps, indique un rétablissement progressif de la fonction barrière de la peau, localisée dans le SC, et par conséquent le rétablissement d'un nouvel épiderme fonctionnel. L'évolution de la perte insensible en eau est comparable au stade cellulaire de la réépidermisation. Ainsi les différentes phases de la courbe de la PIE correspondent à un état d'évolution de l'épiderme

L'utilisation de la technique d'induction de lésion au moyen d'un laser permet la réalisation de lésions reproductibles d'un individu à un autre. Cette reproductibilité est conservée même en utilisant des énergies variables (20 ou 100J/cm²).

La correspondance entre les deux cinétiques montre la mise en place rapide du nouvel épiderme quelque soit l'énergie utilisée, mais pour une surface relativement petite. Cette conclusion ne peut être confirmé pour des lésions de grande taille.

Dix jours après, l'épiderme peut être considéré comme normal. Il n'existe pas de cicatrice dermique conjonctive. En revanche, une discrète fibrose séquellaire sous- épidermique se distingue.

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Chapitre V

I. INTRODUCTION

Les résultats obtenus dans le chapitre précédent ont démontré la répétabilité des inductions ainsi qu'une équivalence entre la désépidermisation en balayage et celle réalisée par simple faisceau. Ainsi la suite logique à ces résultats est le transfert et validation de la technique chez l'homme. En même temps, il est impératif de comparer cette technique à une technique de référence de désépidermisation, celle de la bulle de succion [87].

II. MATÉRIELS ET MÉTHODES