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Le discours de l’altérité dans la presse écrite : quels sont ses effets sur la réalité sociale ?

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 130-142)

3.2 Quand un fait devient un événement. Le discours comme méthode de valorisation de l’information

3.2.1 Le discours de l’altérité dans la presse écrite : quels sont ses effets sur la réalité sociale ?

La construction de l‟altérité dans les énoncés de la presse écrite se fait à partir de l‟usage d‟un discours précis et coordonné, qui présente des caractéristiques souvent homogènes. Plusieurs sont les effets du discours utilisé pour exprimer la différence dans la presse écrite à la façon dont les représentations se forment, se propagent, se renforcent et se préservent.

L‟une des hypothèses défendues dans ce travail est le fait que la presse écrite dispose du pouvoir d‟attirer l‟attention du public sur un nombre des sujets définis et limités. La classification de la presse comme une institution organisée suscite une méthode précise pour la réalisation de la « couverture de l‟actualité ».

L‟un des pouvoirs particuliers de la presse écrite est celui de donner de l‟importance, de limiter ou de condamner au silence les sujets de l‟actualité. Cet aspect du pouvoir médiatique est souvent présenté sous l‟étiquette de l‟ « agenda setting ». D‟après cette approche, les médias orientent l‟attention du public vers certains sujets. Pour le faire, ils présentent certains sujets comme éminents, et en même temps d‟autres sujets se présentent de façon restreinte, tandis que d‟autres ne figurent pas à l‟agenda du jour. De cette façon la presse participe à la formation du débat public autour des sujets choisis ; dans un premier temps, l‟institution de la presse, à travers ses acteurs, choisit l‟Autre ou les Autres, qui seront présentés au public, et dans un second temps, le discours utilisé définit la façon dont l‟altérité sera présentée.

L‟agenda de la presse peut alors construire intégralement les représentations de l‟altérité ; commençant par le choix du sujet, la sélection des sources et des citations qui vont encadrer l‟événement, jusqu‟à la place et la taille qu‟aura un article, le discours de la presse fait plus que seulement représenter l‟Autre. Via le discours utilisé pour exprimer l‟altérité, la presse tente d‟expliquer et de légitimer des pratiques sociales, qui définissent un regard précis envers l‟Autre. En d‟autres mots, le discours essaie de justifier plus explicitement les représentations.

Un exemple significatif de la façon dont la presse contribue à la légitimation des représentations est le choix des sources, qui seront convoquées pour parler d‟un événement. D‟après une liste faite par Whitaker [WHITAKER, 1981 ; 31], les sources suivantes figurent au sommet des sources d‟information de la presse : le Parlement, les comités locaux, la police, les services d‟urgence, la justice, les bureaux de presse, les événements qui se répètent chaque année, et d‟autres médias. La presse reçoit aussi ses informations par les communiqués de presse de différentes organisations et des conférences de presse. Des individus font aussi quelques déclarations publiques.

Cependant, les discours sont liés aux sources citées. Les discours de tous ces groupes, décrits par Whitaker, deviennent ainsi la matière première pour le langage des énoncés de la presse écrite. Et le public se trouve devant une présentation des événements sous le prisme d‟un discours, la plupart du temps, officiel et formel. L‟occupation des références et des citations par des institutions dominantes de la société à laquelle le journal appartient, conduit à adopter un regard coordonné et, nous pourrions dire même, manipulé envers l‟Autre.

Dominique Maingueneau qualifie les textes de la presse quotidienne ou hebdomadaire, de textes semi-ouverts. Dans ces textes Ŕ là, nous dit l‟auteur de l’Analyse du Discours, « même si le rôle du contexte est important une bonne part des informations ne sont accessibles que si le lecteur dispose d’une certaine connaissance de l’environnement social, événementiel *…+ immédiat. Cette ouverture sur l’univers extradiscursif rend ces énoncés difficilement détachables de leur contexte d’énonciation » [MAINGUENEAU, 1991 ; 126]. Le discours de l‟altérité exige également une connaissance antérieure de l‟Autre. C‟est pour cette raison que nous croisons souvent dans notre corpus le traitement des mêmes sujets. Et c‟est aussi pour cette raison que la presse insiste sur des sujets largement connus par le public, et dans lesquels, l‟Autre a déjà une place prédéfinie. De cette façon, les textes de la presse contribuent à l‟évaluation d‟un savoir déjà partagé.

Cependant, la presse a été souvent confrontée à l‟accusation d‟avoir donné des informations biaisées sur l‟Autre et d‟avoir présenté des événements de façon

subjective. Ce fait suscite des questions sur la vérité, le biais et la manipulation des informations.

Point d’étape

Les effets du discours de l’altérité :

- Définir l’agenda sur le traitement ou non des sujets concernant l’Autre.

- Légitimer les représentations, à travers le choix des sujets et les sources y utilisés.

- Créer ou renforcer le sentiment d’appartenance.

- Contribuer à l’évaluation du savoir partagé

3.2.2 Quels critères pour que l’Autre apparaisse dans l’actualité ?

Un fait ne devient pas une nouvelle, seulement parce qu‟il s‟est produit.

Afin d‟entrer dans l‟actualité, un fait doit convenir au système des priorités que l‟institution de la presse a établi. Les pratiques de « faire des nouvelles » dépendent du travail quotidien des journalistes et plus largement des dimensions professionnelles, institutionnelles et sociales. Pour Jean-Pierre Esquenazi la transformation d‟une expérience cadrée Ŕ d‟un fait Ŕ en nouvelle, est une opération qui peut paraître simple mais demeure problématique ; «Une nouvelle est un fait tel qu’il est représenté par un média *...+ La notion de nouvelle met en évidence que ce qui apparaît dans un média est une représentation dédoublée et ne se confond pas avec le

simple fait vécu par des acteurs sociaux » [ESQUENAZI, 2002 ; 46]. Ainsi, pour qu‟un fait se transforme en nouvelle, qui mérite d‟être publiée, il doit être reconnu comme telle. La façon dont les journalistes définissent la valeur d‟une information, reste cependant assez identique à sa valeur économique. En d‟autres termes nous pourrions dire que ce que vaut une nouvelle est lié à sa valeur commerciale.

Un autre critère pour qu‟une information soit estimée comme « digne » de publication est son objectivité et son rapport avec la vérité. D‟après Esquenazi « la valeur d’une nouvelle dépend donc d’un rapport complexe entre le vraisemblable auquel elle se rapporte et ce qui la rend plus ou moins vraie. En outre, sa valeur propre n’est jamais absolue puisque ce rapport est le plus souvent évalué de façon variable par des communautés d’interprétations distinctes » [ESQUENAZI, 2002 ; 72]. Cette interprétation remet en question la valeur de l‟objectivité d‟une information. Dans un effort d‟éclairement des raisons pour lesquelles certains événements apparaissent comme nouvelles dans la presse, tandis que d‟autres ne se considèrent pas « dignes de publication », plusieurs chercheurs ont établi des listes variées avec des critères qui définissent, ce qu‟on appelle, la valeur d‟une nouvelle médiatique.

Johann Galtung et Mari Ruge [GALTUNG, RUGE, 1973 ; 62-72] ont suggéré une série de conditions, qui s‟appliquent à la sélection des nouvelles et que nous présentons par la suite:

La fréquence : Les événements le plus récents sont plus favorisés dans le choix médiatique, car il est plus facile de les observer et de les enregistrer. Le journal, comme médium publié une fois par jour, favorise plutôt des événements singuliers que des longues procédures : par exemple, l‟annonce des chiffres de la croissance économique en Chine à des jours précis est considérée plus apte à publication que les conséquences que ces chiffres ont sur l‟économie à long terme.

Relevance/ Proximité culturelle : Les événements choisis ont un rapport avec la vie quotidienne et les expériences du public. « Les nouvelles sont d’abord faites pour ceux qui partagent le même imaginaire social », confirme Esquenazi

[ESQUENAZI, 2002 ; 70]. Ainsi, la proximité Ŕ territoriale ou culturelle Ŕ des événements est un facteur décisif pour leur publication. Cette proximité peut être définie soit géographiquement soit en termes des valeurs, des intérêts et des attentes du public. Le critère de proximité, autant culturelle que territoriale, agit comme une barrière à la publication des événements concernant la Chine. C‟est pour cette raison, que la plupart des nouvelles publiées par la presse grecque et française, concernent des événements où le rôle de la Chine est soit évalué de façon internationale soit lié directement à la société grecque et française.

Simplicité et Prévisibilité : Les événements qui n‟ont relativement pas d‟ambiguïté et présentent clairement les rôles des acteurs, de préférence des héros, des méchants et des victimes, sont préférables aux événements dont l‟explication s‟avère compliquée. Ainsi, la diversité des interprétations potentielles peut être gardée au minimum. Les Jeux Olympiques organisés en Chine ont donné lieu aux nouvelles venant de la Chine à plusieurs reprises.

L’impact / le résultat: Plus grands sont les conséquences et le nombre des personnes que concerne un événement, plus il y a de chances qu‟il soit choisi pour être publié dans la presse. Comme le note Esquenazi, « la capacité de certains modèles à universaliser les interprétations qu’ils fournissent détermine souvent leur poids social » [ESQUENAZI, 2002 ; 101]. Un exemple significatif de notre corpus est l‟affaire du lait frelaté, que nous avons analysé au chapitre 2. Le risque que le lait contaminé soit distribué dans nos sociétés, a provoqué la construction « d‟une crise médiatique » autour de cet événement.

Imprévisibilité : Un événement bizarre, qui n‟est pas ordinaire, a de fortes chances d‟être publié. L‟attention des médias est très souvent attirée par ce qui est peu orthodoxe, bizarre, et inhabituel. L‟apparition de tels phénomènes est très répandue dans la presse grecque, où les aspects peu habituels de la société chinoise sont souvent présentés. Ce critère s‟ajoute à la construction d‟une image envers l‟Autre, comme quelqu‟un d‟étrange et d‟exotique.

La Continuité : Galtung et Ruge affirment que dès lors qu‟un événement apparaît à la Une et se définit comme « nouvelle », il va continuer d‟occuper une place dans la presse pendant un moment. L‟affaire du Tibet et le séisme de Sichuan sont des événements qui présentent cette caractéristique dans notre corpus.

Le Conflit : Les conflits et les disputes correspondent bien aux cadres des reportages et le plus souvent il est facile d‟en écrire. L‟affaire du Tibet coïncide également avec ce critère.

La Personnalisation : Les médias préfèrent les événements qui concernent des acteurs humains aux descriptions abstraites des structures sans-visage, des forces ou des institutions. C‟est pour cette raison, que plusieurs sujets qui traitent des droits de l‟Homme se focalisent sur des portraits d‟individus, afin de donner une image plus personnalisée à ce thème.

La Composition : Les événements à publier sont également choisis par rapport à la composition d‟un journal quotidien, et des « trous » qui restent à remplir. La division entre, par exemple, l‟international, le national, le sport, la culture se manifeste par la présence des rubriques. C‟est pour cette raison, que pendant une journée où il n‟y a rien d‟extraordinaire ou d‟imprévu à reporter, des événements les plus anodins viennent gagner en visibilité et ont plus des chances d‟apparaître dans la presse. Dans la composition du Monde, nous constatons que les sujets concernant la Chine ont une présence assez continue et fluide. Les événements sur la Chine occupent une place presque quotidienne dans le journal français. Au contraire, Elefterotypia n‟a pas attribué la même importance à l‟identité chinoise. Le journal grec publie des nouvelles sur la Chine, seulement dans le cadre des grands événements internationaux, ou quand il s‟agit des affaires qui concernent la société grecque de façon immédiate.

La référence aux nations-élites et aux personnes-élites : La priorité de publication est donnée aux événements qui ont lieu dans les pays considérés avoir du « poids » à l‟échelle internationale, tels que les Etats Unis, la Russie et plus récemment la Chine. Les événements ayant lieu dans les pays du Tiers Monde ne

sont pas traités avec la même importance. De la même façon, les activités des politiciens, des célébrités sportives ou de gens du show-biz, ont plus de valeur pour la presse que les activités de la population. Les individus, sont présents dans les nouvelles seulement s‟ils commettent ou ils sont témoins d‟un événement extraordinaire, tel qu‟un crime ou un accident.

La Négativité : Les nouvelles se référant à une catastrophe ou à un évènement négatif sont favorisées face aux « bonnes » nouvelles, parce que les premières accumulent plus des critères décrits précédemment.

Nous présumons alors qu‟un événement qui rassemble le plus des caractéristiques précédentes aura plus de chances d‟être publié dans la presse écrite. La pratique de qualifier un événement comme « digne de publication » et ainsi de « faire des nouvelles » reste donc hautement standardisée et conventionnée. Il est évident que la plupart des critères définis par Galtung et Ruge sont plutôt culturels et ainsi cognitifs. La réalité économique de l‟institution, qu‟on appelle presse écrite, joue aussi un grand rôle dans la définition des nouvelles. De façon générale, les pratiques pour « faire des nouvelles » restent centrées sur le profit. Néanmoins, les intérêts du public sont aussi pris en considération, ainsi que les valeurs et les idéaux journalistiques.

Dans les deux chapitres suivants nous procéderons à deux études de cas, afin de montrer comment les critères précédents agissent dans la construction d‟un discours de mythification et de crise.

3.2.3 Première étude de cas : Le rituel des Jeux Olympiques, un discours de mythification de l’identité chinoise.

Nous avons conclu dans les chapitres précédents que la presse écrite, à travers les modes de définition des événements et des formes d‟interprétation qu‟elle propose, contribue à la construction sociale de la réalité. Dans ce point de notre travail, il nous semble important de voir, comment à partir d‟une structure sociale, telle que le rituel des Jeux Olympiques, la presse crée un discours de mythification qui amplifie l‟image de la Chine comme Autre.

L‟étude de mythification des événements médiatiques et de liaison entre le mythe et le récit journalistique est importante car le mythos était toujours opposé au logos occidental. C‟est Platon le premier qui pose une distinction entre le mythos et le logos, comme deux formes entre lesquelles il existe une hiérarchie logique : le monde des images et de doxa est inférieur au monde de validité et de certitude, affirmé par le logos des idées.

L‟organisation des Jeux Olympiques à Pékin en 2008, constitue un événement médiatique largement présenté dans la presse française et grecque. Il s‟agit d‟une cérémonie médiatique importante, car elle constitue un événement prévisible et qui revêt une valeur symbolique pour les notions de démocratie, des droits de l‟Homme, de paix et de l‟esprit de compétition, établies par la culture occidentale. En se référant aux Jeux Olympiques comme un événement médiatique, nous nous référons à l‟interprétation donnée par Mihai Coman, d‟après laquelle « il s’agit des événements publics amplement couverts par les médias qui, grâce précisément à cette médiatisation, déclenchent des processus de mobilisation sociale et parfois de transformation politique » [COMAN, 2003 ; 16]. L‟expression

« événements médiatiques » était initialement proposée par Elihu Katz et Daniel Dayan, qui analysent l‟apparition des événements cérémoniels dans la presse et la pression exercée par leurs caractéristiques sur les procédures journalistiques.

Dans notre analyse le terme « événements médiatiques » nous servira à nous référer à ce genre de couverture cérémonielle médiatique. Nous l‟appliquerons surtout aux énoncés qui présentent les Jeux Olympiques, comme une cérémonie d‟ampleur universelle.

Dans son livre intitulé « Pour une anthropologie des médias » Mihai Coman [2003], analyse le rôle de ritualisation et de mythification dans le discours journalistique. Selon sa perspective anthropologique, les médias, placés au centre d‟un processus de construction sociale de la réalité, constituent une institution engendrant un discours symbolique « ainsi, les médias continuent-ils dans la modernité les fonctions, les contenus et le prestige social du mythe ; ils sont un mythe ou, autrement dit, le mythe est un trait spécifique substantiel des médias » [COMAN, 2003 ; 56]. Il en découle que le mythe et la nouvelle peuvent être considérés comme des formes culturelles similaires, puisqu‟ils remplissent des fonctions identiques.

Notre analyse des énoncés de la presse écrite sur les Jeux Olympiques à Pékin, repose sur le questionnement suivant : Est-ce que la presse française et grecque bâtit un mythe autour de la Chine ? Si c‟est le cas, comment l‟identité chinoise est-elle présente à travers cette mythification ? Est-ce que les Chinois représentent un élément exotique, un ennemi, un imposteur, une menace ? Est-ce qu‟alors, la ritualisation des Jeux Olympiques, devient la source d‟un consensus quant à la différence ou s‟agit-il d‟une source de conflit ?

L‟importance d‟un événement médiatique tel que les Jeux Olympiques se voit non seulement par la fréquence avec laquelle le sujet apparaît dans la presse, mais surtout par le discours utilisé. Toujours d‟après M. Coman, il s‟agit d‟un discours qui « contribue simultanément à la „cérémonialisation‟ et à la mythification du spectacle» [COMAN, 2003 ; 31]. Ainsi nous constatons que pour décrire les cérémonies d‟ouverture et de clôture, ainsi que pour décrire des installations athlétiques construites en Chine, le discours journalistique reste plutôt narratif. Il s‟agit d‟une narration concentrée sur les dimensions, la splendeur, les éléments excessifs. Quelques exemples aideront à éclaircir nos propos :

« les investissements ont été gigantesques… », « Des dizaines de milliers de policiers assurent la sécurité des athlètes » (Le Monde, 06/08/2008 « Pour des JO de Pékin « réussis »)

« la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, qui promet d’être grandiose et culminera en d’éblouissants feux d’artifices, une invention chinoise… » (Le Monde, 8/08/2008JO : Pékin célèbre la « renaissance » de la Chine)

« Grandiose spectacle de type impérial à Pékin » (Elefterotypia, 9/08/2008)

« Mon histoire, mon imagination » et aussi « La Chine a ouvert ses portes à l’Humanité, avec une cérémonie extraordinaire, un chef-d’œuvre de style, de délicatesse et de mesure, totalement différente de la cérémonie d’Athènes, qui illustre la culture et l’héritage d’un peuple unique sur la Terre » (Elefterotypia, 09/08/2008)

Enfin, significatif d‟un discours qui tente de traiter le rituel olympique à travers des termes de grandeur et de quantité excessive, est la publication dans Elefterotypia (9/08/2008) d‟une colonne où sont notés des chiffres de la cérémonie55(ANNEXE 5). Nous notons quelques indices présentés :

« 4.000.000.000 téléspectateurs dans le monde entier, ont regardé la cérémonie », « 91.000 spectateurs c’est la capacité du stade », « 60.207 tickets ont circulé », « 45.000 tonnes d’acier ont été utilisés pour la construction du Stade », etc.

De ce fait, l‟événement médiatique est orienté vers une dimension plutôt symbolique que référentielle. La mythification de la Chine se fait donc à travers l‟utilisation d‟un discours qui se concentre sur des traits dimensionnels de la cérémonie.

Autre point de discours de mythification de la Chine à partir du rituel des Jeux Olympiques, est le magazine spécial, consacré aux Jeux Olympiques, que Le

55 Nous pensons, que l’article présent d’intérêt en raison de sa forme. Cf. ANNEXE 5 « La cérémonie en chiffres ».

Monde publie pendant les 20 jours que durent les Jeux56. Mis à part les résultats des compétitions, ce supplément présente un nombre important d‟informations sur la vie quotidienne en Chine, les différents modes de vie, les rituels, les habitudes des Chinois, ainsi que sur leur comportement politique et social.

Quelques titres indicatifs des sujets traités sont les suivants :

« Qu’est-ce qui fait rire les Chinois ? » (Supplément JO, Le Monde, 12/08/2008)

« Les habits neufs des toilettes pékinoises » (Supplément JO, Le Monde, 13/08/2008)

« Les raffinements de la cuisine chinoise » (Le Monde, 14/08/2008)

« Au vrai chic pékinois » (Supplément JO, Le Monde, 19/08/2008)

« Au rendez-vous de la Chine qui joue et perd » (Supplément JO, Le Monde, 22/08/2008)

« Une mère porte-drapeau pour les parents de gays » (Supplément JO, Le

« Une mère porte-drapeau pour les parents de gays » (Supplément JO, Le

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