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Description : la structure de la page du profil de l’utilisateur (onglet « Journal »)

ANNEXE 1) Analyses sémiotiques synchroniques

1) Description : la structure de la page du profil de l’utilisateur (onglet « Journal »)

La page du profil est, elle-aussi, constituée de plusieurs blocs que l’on peut différencier grâce à un jeu de couleurs et de formes, délimitées par des traits gris, verticaux ou horizontaux. Nous retrouvons :

- Le menu en bleu foncé sur toute la largeur du haut de la page

- Le fil d’actualité (ici le « journal ») - sur lequel n’apparaissent, cette fois-ci, que les publications qui concernent l’utilisateur (ses publications, celles de ses contacts sur lesquelles il aurait été identifié, mentionné ou les publications postées directement sur son mur).

Nb : le fil d’actualité n’est plus situé en position centrale comme sur la page d’accueil : il se trouve en dessous du bandeau d’en-tête. Sa largeur correspond au 3/5 de la largeur totale fixée par « l’image de couverture » (que nous décrirons plus loin). La colonne du fil d’actualité est donc plus large que la colonne de gauche.

- La colonne des contacts à droite

Hormis le contenu et l’emplacement du fil d’actualité, c’est toute la partie supérieure, placée directement sous le menu, ainsi que la partie gauche de la page qui diffèrent de la page d’accueil.

110 Le bandeau en haut de page

Situé sous le menu, un bandeau occupe les 5/8 de la largeur de la page (fixée par le menu bleu).

C’est un espace imposant dans lequel trois espaces d’énonciation (celle de l’utilisateur) se distinguent : - « L’image de couverture » sous la forme d’un rectangle. Elle constitue l’arrière-plan du

bandeau. Nb : l’image est coupée par le menu bleu foncé de Facebook et par un rectangle blanc, en bas de l’image, que nous décrirons plus tard.

- « L’avatar » ou « l’image de profil » situé en bas, à gauche du bandeau. Il s’agit d’une image qui vient se superposer à celle de la « couverture » et au rectangle blanc en bas du bandeau. Elle s’insère dans un carré blanc dont le côté mesure environ 1/5 de la longueur du bandeau. - Le prénom et le nom de l’utilisateur. Ces informations sont placées à droite du carré

contenant « l’image de profil ».

Précisons que c’est l’utilisateur qui choisit son « image de couverture » ainsi que sa « photo de profil ». Par ses choix, il « personnalise » son profil et le renseigne, en apparence, comme il le désire. Néanmoins, la structure de la page est fixe : chaque élément a une place et un format précis et identiques d’un profil à l’autre.

Dans ce bandeau, des éléments propres au dispositif de Facebook s’incorporent à l’énonciation de l’utilisateur - voire se superposent et apparaissent en premier plan :

- Deux rectangles gris situés (l’un sous l’autre) à droite sur « l’image de couverture ».

o Dans le premier (« actualiser mes infos »), Facebook utilise un verbe à l’infinitif (mode impersonnel) et un adjectif possessif à la première personne du singulier. Le recours à l’adjectif « mes » donne l’illusion d’une page personnelle et d’un quant à soi que nous avons déjà relevé lors de l’analyse de la page d’accueil de l’utilisateur. L’infinitif, quant à lui, traduit une fonctionnalité du dispositif.

o Dans le second (« afficher l’historique personnel »), Facebook utilise, à nouveau, un verbe à l’infinitif, mais opte pour un déterminant défini (« l’historique » et non « mon historique »). Une distance est donc posée entre l’historique et l’utilisateur : sur Facebook, l’instant présent semble mis en exergue - comme en témoigne la prépondérance donnée au fil d’actualité tant dans sa taille, son dynamisme et sa position centrale (cf. analyse du fil d’actualité).

Ce second rectangle se voit complété par un carré, à droite, sur lequel figurent trois points. Ceux-ci invitent l’utilisateur à cliquer pour obtenir davantage d’informations. - Un rectangle blanc directement placé sous « l’image de couverture » (il « coupe » l’image

choisie par l’utilisateur, c’est-à-dire son espace d’énonciation). Il s’agit là d’une nouvelle barre de menu propre au profil de l’utilisateur. Cinq cellules suivent « l’image du profil » et contiennent, chacune, un texte avec un ou deux mots écrits en bleu :

111 o « Journal »

o « A propos »

o « Amis » accompagné d’une indication numérique : un nombre écrit dans une police claire (gris clair) et plus petite

o « Photos »

o « Plus » accompagné d’un triangle renversé qui indique, implicitement, l’existence d’un paratexte susceptible de s’afficher au passage du curseur (l’interprétation de ce symbole requiert une certaine familiarité avec la culture du langage informatique). La colonne de gauche

Placée à gauche, sous le bandeau d’en-tête, cette colonne est constituée de cases (sous forme de rectangles) placées les unes en dessous des autres.

La première case :

La première case résume l’identité civile de l’utilisateur en fonction des données personnelles qu’il a bien voulu renseigner : son activité, son lieu de résidence, sa date de naissance, etc.

Ces informations, énumérées les unes en dessous des autres, sont accompagnées d’un pictogramme représentant la nature de la donnée (ex : le symbole d’une maison pour le lieu de résidence). L’interprétation de ces pictogrammes n’est pas toujours évidente et requiert une certaine familiarité avec les émoticônes. Pour exemple : la représentation de la coiffe universitaire est très schématique et la goutte inversée ne renvoie à la position (ou localisation) que dans le langage informatique. Par ailleurs, ces informations sont introduites par quelques mots « A étudié à », « De », « Habite à ». L’ensemble forme une phrase à l’indicatif présent, conjugué à la 3ème personne du singulier mais sans sujet explicite. L’énonciateur est Facebook, son énoncé concerne l’utilisateur qui a lui-même fourni les indications énoncées : la polyphonie énonciative caractérise cet espace.

L’utilisateur est donc confronté à son identité civile. Il peut mettre à distance et poser un regard sur les différents attributs qui constituent une identité des plus formelles et impersonnelles (celle-là même que l’on retrouve sur les cartes d’identité). C’est une identité objectivée.

La deuxième case :

La deuxième case, intitulée « AMIS » est constituée de 3 images sur 3. Ce sont les avatars de 9 contacts de l’utilisateur, avec leur prénom et leur nom.

112 Une indication - dans une police plus fine - renseigne, à côté du titre « AMIS », le nombre d’ « amis » de l’utilisateur.

La troisième case :

La troisième case, intitulée « PHOTOS » est construite de façon similaire : 3 images sur 3 présentent les dernières photos sur lesquelles l’utilisateur a été identifié.

Une indication - dans une police plus fine - renseigne, à côté du titre « PHOTOS », le nombre total de photos sur lesquelles l’utilisateur a été identifié.

La quatrième case :

La quatrième case, quant à elle, est intitulée « LIEUX ». Sa structure diffère quelque peu des deux cases qui la précèdent. En effet, le nombre d’images varie d’un utilisateur à l’autre. Il s’agit de photos, de plans ou de logos indiquant un lieu (une ville, un lieu public, ou autres) dans lequel l’utilisateur aurait indiqué s’être rendu (ou aurait été notifié par l’un de ses contacts).

Ces images sont situées à droite, dans différentes lignes placées les unes en dessous des autres. Chaque ligne comprend, également, le nom du lieu en question. Parfois, sont mentionnés aussi :

- les personnes avec qui l’utilisateur se trouvait

- l’état d’esprit de l’utilisateur (représenté par un émoticône accompagné d’un texte)

Une indication temporelle indique, systématiquement et de façon approximative, le temps qui s’est écoulé depuis la visite du lieu renseigné (ex : « il y a environ 2 semaines »).

La cinquième, sixième, septième, huitième… et énième case :

La cinquième, sixième, septième, huitième… et énième case – intitulées « SPORTS », « MUSIQUES », « FILMS », « LIVRES », « MENTIONS J’AIME », « GROUPES », « ACTIVITE RECENTE », etc - indiquent les goûts, intérêts et activités de l’utilisateur.

Sont affichées les images des activités et des mentions « j’aime » les plus récentes (les nouvelles informations remplacent les anciennes) – le primat étant, à nouveau, donné à l’actualité.

Le remplissage de ces cases se fait de façon automatique, en fonction des pages que l’utilisateur « aime », des événements auxquels il participe, etc. Ces cases ne constituent donc nullement un espace d’énonciation propre à l’utilisateur. Son expression libre n’est jamais encouragée. S’il y a intervention de la part de l’utilisateur, elle se limite à quelques « clics » réduits à l’offre prévue par le dispositif.

113 La Timeline

Située en dehors des contours définis par la largeur de l’image de la couverture, la Timeline se présente comme un outil de navigation propre au dispositif de Facebook.

En effet, la Timeline permet d’accéder plus rapidement aux contenus du fil d’actualité suivant un ordre chronologique.

Par défaut, ce sont les publications les plus récentes qui apparaissent en premier (nous retrouvons, une énième fois, ce primat donné à l’actualité).

L’année en cours et celle qui la précède ne sont pas renseignées (cette capture datant du 16/01/2015). Puis se succèdent les années écoulées depuis la création du compte Facebook de l’utilisateur.

La naissance de l’utilisateur est aussi indiquée, mais elle ne fait que mieux ressortir le saut temporel effectué par Facebook entre cette dernière date et celle de la création du compte. A moins que l’utilisateur ne renseigne, de lui-même, un événement marquant qui se serait déroulé entre ces deux bornes historiques, le temps écoulé entre-temps est totalement évacué.