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Entre autres, Piolat & Roussey (1992) définissent le terme « processus » comme une séquence d’états internes successivement transformés par le traitement de nouvelles informations. Actifs et organisés dans le temps, ces processus exploitent des connaissances puisées dans l’environnement ou dans la mémoire à long terme du rédacteur. De cette définition

6 Approche cognitive de l’activité rédactionnelle et de son acquisition. Le rôle de la mémoire de travail Annie Piolat. p. 55

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ressortent deux termes clés : états internes et traitement d’informations. En effet, la notion d’états internes signifie que l’analyse du processus rédactionnel vise des opérations cognitives impliquant le traitement et la transformation d’informations.

Le modèle de Hayes et Flower (1980) établi à partir d’une analyse de protocoles verbaux concomitants avait comme objectif d’identifier les processus rédactionnels, déterminer les origines des difficultés rencontrées par les scripteurs* (ou rédacteurs)au cours de la rédaction d’un texte, et envisager les conditions d’amélioration des productions. Le modèle comporte trois composantes : l’environnement de la tâche ; les connaissances stockées en mémoire à long terme ; le processus de production écrite, décomposé en trois sous-composantes – la planification, la mise en texte et la révision/édition.

Représentation schématique du processus d’écriture (adapté d’après Hayes et Flower8

La planification comme étape nécessaire dans la réalisation d’une tâche de production de texte a poussé plusieurs chercheurs à mettre l’accent sur son impact positif sur la qualité du texte produit par ces apprenants. Roy déclare à ce propos :

« Planifier une tâche d’écriture se déroulant dans un contexte scolaire serait donc un

processus qui donne des résultats intéressants tant au niveau de la forme qu’au

niveau du contenu du texte, puisqu’il permet au scripteur de transformer les

informations et de les intégrer pour les transmettre d’une façon originale plutôt que de simplement les

transcrire telles quelles dans son texte». (Roy, 1998 : 10)

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Le scripteur puise dans sa mémoire à long terme les connaissances pertinentes dont il a besoin pour exécuter sa tâche, une fois ces connaissances mises à sa disposition il les organise afin d’établir un plan qui va servir la mise en texte. Alors que, selon Hayes et flower, la planification suscite la réalisation de trois plans. pour commencer le plan « pour faire » (plan to do) dans lequel le scripteur définit les buts thématique et théorique de la rédaction puis le plan « pour dire » (plan to say) pour l’adéquation aux contraintes de la tâche, il organise le contenu général du texte à écrire sous forme denotes. Enfin, le plan « pour rédiger » (plan to compose) renvoie à un plan procédural afin de gérer le contenu en traitant les informations disponibles pour aboutir à la réalisation de la tâche.

Dans le modèle, les trois types de plan correspondent à trois sous processus. Le premier sous processus de génération (generating) implique la récupération depuis la mémoire à long terme des contenus sémantiques du texte, le deuxième sous processus est celui d’organisation (organizing), son rôle est d’assurer une hiérarchisation des informations et l’élaboration d’un plan de texte, enfin le dernier sous processus est dit d’établissement de buts (goal setting) dont la fonction est d’ajuster les traitements relatifs aux objectifs de la rédaction.

Nous pouvons dire que la planification intervient dans le but de minimiser la charge cognitive au rédacteur grâce à la gestion de l’effort cognitif chaque plan et chaque sous processus fonctionne selon les ressources réparties par la planification.

Par conséquent, l’exploitation de cette étape dépend en grande partie des scripteurs débutants ou expérimentés, elle influence sur les stratégies d’écriture (Bereirter et Scardamalia, 1987). Pour notre recherche, elle est essentielle pour vérifier le texte par rapport à la situation de production lors de la rédaction du rappel.

La formulation est composée d’un certain nombre d’opération. Les informations récupérées pendant la planification sont traduites sous forme de représentations linguistiques par le processus de formulation (translating) qui peut être constitué de deux sous processus (Fayol et Schneuwly, 1988) :

• la lexicalisation, qui renvoie au tri, au niveau du lexique mental, de mots en relation avec les concepts à coder.

• la linéarisation, qui consiste à insérer ces mots dans des phrases grammaticalement et syntaxiquement correctes, à son tour, la linéarisation est partagée en deux activités complémentaires : la première d’ordre syntaxique, assurant l’établissement de relations syntaxiques en relation avec le type de texte à rédiger. le deuxième d’ordre textuel, élaborant les

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liens cohésifs afin d’assurer l’enchainement des idées et la progression thématique du texte (Chonquoy&Almagrot, 2002).

La mise en texte joue un rôle décisif lors de la production écrite. Ce processus intervient pour la transcription de ce qui a été élaboré lors de la planification. C’est une tâche cognitive complexe qui incite le rédacteur à redistribuer les ressources attentionnelles relatives au choix de la langue : lexique, la syntaxe et la cohérence textuelle complémentaire à celles qui étaient définies par la planification pour minimiser la surcharge cognitive.

Pour notre recherche, cette étape a un double effet :

Elle nous permet d’analyser les processus cognitifs activés par le lecteur pendant la lecture pour traiter le contenu implicite du texte ou rester coller au contenu de la base de texte9. Dans le premier cas, les scripteurs produisent un texte riche en propositions par le biais de l’interaction entre les informations contenues dans le texte et leurs connaissances antérieures emmagasinées en mémoire qu’ils récupèrent pour enrichir leurs rédactions, dans le cas contraire, ils se contentent d’un traitement plus simple se limitant seulement aux informations fournies par le texte lu.

Le sous processus de textualisation nous permet d’analyser l’expertise rédactionnelle des rédacteurs à travers le type de stratégie activée durant la réécriture.10

Par conséquent, dans la mesure où les scripteurs utilisent une stratégie rédactionnelle d’experts, nous pouvons dire que pendant la textualisation, les sujets reformulent par des séquences linguistiques et référentielles le contenu du texte en utilisant leurs connaissances encyclopédiques pour rendre leurs productions plus riches. Par contre, dans le cas où ils adopteraient une stratégie de novices, nous pouvons noter que les scripteurs ont des difficultés pour exprimer leurs idées et ne peuvent se détourner des séquences linguistique et sémantique abordées par le texte source.

La révision est une activité de retour sur le texte produit ou en cours d’élaboration. Ce retour en arrière va permettre de vérifier ce qui a été réalisé afin de l’améliorer. Ce processus dans le modèle de Hayes et Flower est d’une grande importance. Le mouvement d’aller et retour effectué par le scripteur sur le texte mène à son évolution en fonction du but à atteindre. Cette

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( Van Dijk & Kintsch, 1983) 10

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relecture minutieuse des formes linguistiques peut entraîner le scripteur à incorporer de nouvelles idées ou d’effectuer de nouvelles recherches sur le sujet du texte11

La révision est décomposée en deux sous processus selon Legros et Marin :

« La révision (reviewing) se subdivise en deux sous-processus, la lecture (reading) et la correction

(editing). La lecture permet au scripteur d’évaluer l’adéquation ou le décalage entre le texte écrit et son but initial, entre le texte réalisé et le texte visé. L’activité de révision permet de réaliser et de réduire les

écarts entre l’intention du rédacteur et le texte produit.12 »

La révision finit obligatoirement par une réécriture, laquelle fait partie intégrante de la rédaction dans le but de renforcer le contenu d’information produit pendant la textualisation, en même temps, de diagnostiquer le texte par rapport au plan établi et la consigne de travail, ce qui va permettre au scripteur de détecter les écarts entre le texte produit, les normes langagières et ses propres intentions.13

Pendant la révision, le scripteur étudie le texte en s’intéressant aux grandes phrases de son traitement14. Le réviseur expert ne prête pas trop d’attention à la forme (structure) de surface du texte, il se préoccupe beaucoup plus de l’intelligibilité de son texte en opérant par un traitement sémantique, autrement dit, il procède par un traitement de structure et de fond dans la perspective d’une lecture par autrui, alors que le réviseur novice s’attarde sur les niveaux textuels de surface ou locaux15

Pour conclure, nous pouvons affirmer que Hayes & Flower sont considérés comme les pionniers dans le domaine pour avoir proposé un modèle qui décrit l’activité de rédaction en impliquant un ensemble de processus à activer. Ce modèle a servi de référence à de nombreux chercheurs, il demeure toutefois incomplet et a été critiqué. Il s’agissait, en réalité, d’un modèle visant plus à identifier et circonscrire les différents processus qu’à décrire et expliquer leur fonctionnement :

« Le modèle d’Hayes et Flower demeure une référence, toutefois il a fait l’objet de critiques nombreuses

telles que celles Berninger et Swanson (1994) ou celle de Hayes lui-même (1996). Ces critiques concernent d’une part le traitement des connaissances. Les connaissances stockées en mémoire et les processus d’activation de ces connaissances en MLT sont insuffisamment pris en compte. D’autre part, ce modèle, qui envisage exclusivement le fonctionnement cognitif de l’expert, ne rend pas compte de la

construction progressive des compétences du scripteur novice et ignore l’aspect développemental.»16

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(Cornaire& Raymond, 1999). 12 (Legros & Marin, 2008 : 98) 13 (Olive & Piolat, 2003). 14 (Van Dijke et Kintsch, 1983) 15 (Olive &Piolat, 2003). 16(Legros & Marin, 2008 : 97)

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Compte tenu du public auquel nous nous intéressons ignorés par le modèle, dans la mesure où toute la recherche de Hayes et Flower était centrée sur les experts, le modèle nous parait toujours imparfait. Néanmoins, malgré ses lacunes, il demeure utile car il met en évidence les trois grandes phases que doit suivre chaque scripteur dans la réalisation d’une tâche aussi complexe que la production de texte.

2.4.2-

Le modèle de Bereiter et Scardamalia

Le modèle de Bereiter et Scardamalia est centré sur les stratégies adoptées par les scripteurs lors de la production écrite. Il s’articule autour de deux stratégies de production de textes qui constituent deux extrêmes permettant de décrire, pour la première, la manière dont procèdent des scripteurs âgés de 9 à 16 ans pour parvenir à produire un texte et, pour la seconde, les procédures rédactionnelles stratégiques de scripteurs adultes. Ces deux modes de rédaction sont respectivement nommés « stratégie des connaissances rapportées » (knowledge telling strategy) et « stratégie des connaissances transformées » (knowledge transforming strategy). « La stratégie des connaissances rapportées décrit un mode de rédaction adopté par les novices mais également, dans certaines situations, par les experts lorsque, pour ces derniers, les enjeux rédactionnels ou les contraintes de qualité ne sont pas fondamentaux. Elle consiste à composer un texte en formulant les idées au fur et à mesure qu’elles sont récupérées en mémoire à long terme, sans procéder à une réorganisation d’ensemble du contenu conceptuel ou de la forme linguistique du texte. Cette stratégie correspond à une transcription directe des idées en mot.17 » Ces deux modèles sont proposés en effet pour décrire et expliquer les processus liés à l’attitude adoptée par deux types de novices experts. Généralement, les scripteurs novices font appel à leurs connaissances stockées dans la mémoire à long terme, à les récupérer et les transcrire en mot, ainsi ils se limiteraient à écrire ce qu’ils savent sans prendre en considération l’activité de production de texte dans une perspective de résoudre le problème par la mobilisation des ressources attentionnelles vis-à-vis ce qu’ils écrivent, par conséquent, ils rédigent sans planification et n’établissent aucun plan pour atteindre un objectif clair par rapport au type d’écrit à produire. Dans ce cas, la production ressemble à une démarche linéaire qui se base sur la rédaction de lignes liées à un thème jusqu’à l’épuisement des idées sans qu’il y ait une interaction globale entre les phrases. De ce fait, un novice est considéré comme un rédacteur mal habile, car il s’appuie seulement sur ses connaissances, sur le sujet et son mode de pensée, il

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n’envisage, pendant son activité d’écriture, aucune stratégie pour réviser son premier jet et ne pas le prendre pour une production finale.

Cornaire& Raymond décrivent ce modèle comme :

« La première description (knowledge-telling model) […] décrit la démarche des scripteurs novices ou

d’enfants, centrés sur eux-mêmes et éprouvant des difficultés à se distancier de leur mode de pensée, qui commencent à rédiger un texte sans trop se préoccuper de recueillir des renseignements préliminaires précis sur le sujet qu’ils vont traiter, mais qui se fient uniquement à leurs champs d’expérience ou à leurs connaissances. Ces scripteurs malhabiles n’ont pas davantage le souci de vouloir connaître leurs lecteurs, d’en cerner les attentes, et par conséquent de présenter un contenu bien organisé et

compréhensible.»18

Cette stratégie aide les scripteurs novices à réaliser une activité réflexive lors de la production sauf qu’ils se focalisent directement sur la textualisation sans tenir compte de l’organisation et de la cohérence interne. Ces rédacteurs malhabiles semblent traduire leurs idées en mots une fois l’information récupérée de leurs mémoires. Ils arrivent à produire un écrit riche en idées, mais ces dernières n’entretiennent aucune relation entre elles. Cela s’explique par la transcription des connaissances liées au thème qui se fait dans l’ordre même de leur activation, ainsi ils ne tentent pas d’explorer ce qu’ils savent pour transformer ce qu’ils connaissent et accéder à des formes plus complexes du savoir. « Chaque segment du texte produit sert de source d’activation pour la recherche du suivant.»19

Cependant, cette stratégie, selon Bereiter et Scardamlia, est utile aux jeunes scripteurs pour produire un texte que nous pouvons illustrer par la figure suivante :

18 Cornaire & Raymand, op. cit., p. 29) 19 (Piolat & Roussey, 1992 :116).

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Fig2.4- modèle de la stratégie des connaissances rapportées, d’après Bereiter et Scardamalia

Le deuxième modèle est associé au rédacteur expert qui ne se contente pas de transcrire des fragments de connaissances, mais sa démarche de travail en production écrite consiste à activer une stratégie afin de concevoir l’écrit comme une tâche complexe de résolution de problèmes liés aux idées et à l’aboutissement des buts fixés. Ce type de stratégie lui permet de transformer les connaissances et de les adopter aux exigences de la tâche d’écriture grâce à une interaction entre ce qu’il sait et les objectifs qu’il planifie, c'est-à-dire, le scripteur envisage l’écrit dans une dynamique réflexive en fonction des problèmes relatifs à la thématique et à la rhétorique. En effet, la transformation des connaissances devient une activité cognitive coûteuse vu les efforts fournis pour gérer et surmonter les contraintes de l’écriture. Dans ce cas, il s’agit de résolution de problème, selon Legros & Marin :

« Cette transformation de contenu et la mise en forme linguistique suppose le développement des

compétences de planification du contenu du texte pour atteindre des buts de plus en plus complexes. Elle s’apparente à une activité de résolutions de problèmes au cout cognitif important qui nécessite

d’augmenter l’empan de la mémoire de travail pour maintenir actives les contraintes liées à la tâche20

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La stratégie adoptée par le rédacteur habile le guide vers un objectif général en gérant l’activité cognitive en fonction de la tâche d’écriture à accomplir, de ce fait, il détecte les difficultés et réfléchit à comment les surmonter à chaque fois qu’il progresse dans son acte d’écrire. Ainsi il peut modifier ses connaissances au sein du même espace des contenus pour composer le texte en fonction de ses intentions planifiées et la trace linguistique produite.

Cette stratégie de transformer le savoir permet de préparer des contenus de meilleure qualité qui seront mis en texte, étant donné qu’ils sont planifiés et réfléchis, donc, le scripteur expert transforme son savoir vers des états supérieurs de connaissance et de réflexion.21

Les deux chercheurs décrivent deux stratégies qui prennent en considération l’utilisation des connaissances pendant la planification par les rédacteurs novices et experts. La stratégie utilisée par les novices s’intéresse à la récupération d’une connaissance en mémoire à long terme et à la transcrire, dans ce cas, le texte écrit consiste à activer la récupération de nouvelles connaissances qui seront à leur tour transcrites sous l’effet des contraintes de la production écrite. Le texte produit se présentera sous la forme de juxtapositions de phrases qui reflètent la structure des connaissances du scripteur. Par contre les rédacteurs experts ne se limitent pas seulement à une simple transcription de leurs connaissances, ils les réorganisent pour les accorder avec les contraintes thématiques et rhétoriques imposées. Cette stratégie de connaissances transformées guide les scripteurs habiles à rédiger des textes plus élaborés que ceux produits par les novices qui utilisent la stratégie de connaissances racontées. En outre, grâce à l’analyse qu’ils font de la situation, ils parviennent à obtenir des connaissances supplémentaires pendant qu’ils produisent leurs écrits, ce qui constitue un élément crucial de l’expertise rédactionnelle. Ainsi le passage de la première stratégie à la seconde est en relation avec les capacités de maintien et de traitement des informations en mémoire de travail qui augmentent avec l’âge22.

A travers ce modèle, les deux chercheurs Bereiter&Scadarmalia ont pu mettre les différences qui existent entre deux types de rédacteurs, à savoir le novice et l’expert, en même temps la qualité du produit dépend de la façon dont sont organisées et structurées les connaissances23 Quels rapports entre les deux modèles ?

Après avoir survolé les deux modèles, nous pouvons dire que dans le modèle de Hayes &Flower (1980), les trois processus de planification (conception, organisation, gestion), de mise en texte, de révision (relecture, correction) permettent aux rédacteurs de récupérer les informations en

21 (Miras, 2000). 22

(Bereiter et scarmadalia, 1991) 23 ( Fayol, 1996)

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mémoire, de les structurer selon les règles de la langue et les évaluer pour voir si le texte produit ou en cours de production coïncide avec les buts fixés. Le processus de contrôle assure le passage d’un processus à un autre selon une légère récurrence. Cependant, les mêmes auteurs indiquent que le processus de planification joue un rôle important du moment où, il favorise l’élaboration de divers types de plans (plan de contenu, plan procédural) et la mise en place de sous buts afin d’éviter la surcharge cognitive liée à l’activité de rédaction.

Bereiter et Scardamalia (1987) insistent sur la nécessité de décomposer le problème rédactionnel en sous problèmes, ainsi ils suggèrent deux scénarios fonctionnels, le premier renvoie à la stratégie des connaissances racontées, après avoir effectué l’identification du thème et les contraintes liées à la production, le scripteur procède à rechercher les informations stockées dans sa mémoire à long terme, ces informations sont mises en phrases et transcrites telles qu’elles étaient récupérées et chaque passage transcrit représente une source pour la recherche d’une autre information. Le deuxième scénario, celui de la stratégie des connaissances transformées est rencontrées chez le rédacteur habile qui ne se contente pas de raconter, mais de structurer les idées récupérées en opérant un choix pertinent des informations. Ses idées sont modifiées pour être compatibles avec les contraintes du contenu et de la situation de discours. C’est à ce niveau que les deux stratégies fonctionnelles se distinguent, c'est-à-dire la différence réside au niveau du mode d’utilisation et l’élaboration des connaissances. Comparativement au modèle de Hayes et Flower, l’actualisation de la stratégie des connaissances transformées suscite l’activation des trois processus de planification, par contre la stratégie de connaissances racontées est activée seulement par le premier processus qui favorise la récupération des connaissances emmagasinées dans la mémoire.

En ce qui concerne les processus de la révision de texte dans ce modèle ils sont assurés par le processus de contrôle qui permet au scripteur de réguler son activité et d’atteindre ses buts.