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Description des étapes du projet et des outils de collecte de données 43

Chapitre 3 Méthodologie 39

3.4   Description des étapes du projet et des outils de collecte de données 43

Pour chacune des étapes du projet, différents outils de collecte de données ont été utilisés. La prochaine section décrit en détails chacune de ces étapes ainsi que les outils qui y sont associés.

3.4.1 La rencontre préliminaire

La rencontre préliminaire a été réalisée lors de la première semaine du projet. Elle a été prévue dans l’optique de mieux connaitre les participantes et de leur permettre de se rencontrer pour une première fois. Un guide d’entrevue a été employé afin de diriger la discussion sur des sujets bien précis en lien avec le projet de mentorat auquel elles allaient participer (annexes A et B). Ce guide a été construit à partir d’éléments issus de la littérature sur le mentorat (Australian Sport Commission, 2010; Catalyst, 2002; Zachary, 2000) et comptait deux sections. La première partie du guide a permis de recueillir les informations typiques sur les caractéristiques des participantes (coordonnées, parcours sportif et parcours professionnel). La deuxième section du guide d’entrevue portait spécifiquement sur la relation de mentorat. Cette partie a été élaborée en fonction de leur rôle respectif : mentore ou protégée. Elle avait pour but de questionner les participantes sur leurs attentes en lien avec les impacts de la relation sur leurs cheminements professionnel et personnel ainsi que sur leur vécu et leurs connaissances en ce qui a trait au mentorat. Les questions étaient ouvertes et formulées de manière à leur permettre d’expliciter leur perception de leurs rôles respectifs dans la relation, ce qu’elles pourraient apporter à la relation et à l’autre participante. Celles-ci ont aussi été questionnées sur les apprentissages qu’elles souhaitaient faire pendant la relation et sur les impacts escomptés sur leur développement professionnel et professionnel. La mentore a été interrogée sur les informations et l’expérience qu’elle souhaitait partager avec la protégée. De son côté, la protégée a été questionnée sur les objectifs qu’elle souhaitait atteindre d’ici la fin de la relation. Elle a été invitée à amorcer une réflexion sur les besoins professionnels et personnels qui l’ont amenée à participer à ce projet. Une discussion plus élaborée sur ses besoins était prévue lors de la première rencontre individuelle.

3.4.2 Les rencontres individuelles de départ

Au cours des deux semaines suivant la rencontre préliminaire, les participantes ont été rencontrées individuellement par la responsable de la recherche. Ce léger laps de temps entre la rencontre préliminaire et les rencontres individuelles a été utile dans la mesure où la mentore et la protégée ont pu réfléchir aux aspects discutés lors de la première séance. Les rencontres individuelles visaient à permettre à chacune des participantes de s’exprimer librement, sans se soucier de la présence de l’autre.

Le guide d’entrevue de ces deux rencontres a été élaboré à partir de la littérature sur le mentorat (Australian Sport Commission, 2010; Catalyst, 2002; Zachary, 2000) et des réponses fournies par les participantes lors de

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la rencontre préliminaire. Il était principalement constitué de questions ouvertes (annexes D et E). La mentore a été invitée à élaborer sur sa façon de voir son rôle de mentore et sur la manière avec laquelle elle pourrait contribuer à l’atteinte des objectifs de la protégée. Elle a été interrogée sur ce qu’elle souhaitait retirer de la relation ainsi que sur les difficultés qu’elle prévoyait rencontrer dans la relation de mentorat. De son côté, la protégée a notamment été questionnée sur les qualités sur lesquelles elle prévoyait miser tout au long de la relation, sur les défis qu’elle aurait à gérer et comment elle prévoyait surmonter les difficultés.

Une grande partie de la rencontre avec la protégée a été allouée à l’identification de ses besoins. Elle a été invitée à discuter des besoins auxquels elle avait réfléchi depuis la rencontre préliminaire. En effet, à ce moment-ci de la relation, elle devait avoir une idée plus précise des besoins qu’elle souhaitait satisfaire grâce à la relation. Elle a donc discuté à nouveau des objectifs qu’elle souhaitait atteindre d’ici la fin de la relation de mentorat. C’est lors de cette rencontre qu’elle a pu formuler plus clairement les besoins à combler, ce qui lui a donc permis de confirmer certains besoins qu’elle avait précédemment identifiés et d’en ajouter quelques nouveaux.

La protégée a identifié un nombre important de besoins. Pour favoriser le comblement de ses besoins, il a fallu évaluer l’importance de chacun d’eux (Dinolfo & Nugent, 2010). Une fiche conçue par la responsable de la recherche résumant chacun des besoins exprimés par la protégée depuis le début de la relation a été envoyée par courriel à la protégée (annexe L). La protégée a été invitée à prioriser les besoins qu’elle avait identifiés préalablement en déterminant ceux qui étaient prioritaires, intermédiaires et superficiels (Zachary, 2000). Selon Zachary, le fait de prioriser les besoins augmente les chances de réussite du mentorat. La protégée a ensuite retourné la fiche complétée par courriel à la responsable de la recherche. Cette étape a permis à la protégée de découvrir les éléments les plus importants pour son propre développement et les apprentissages qu’elle souhaitait retirer de sa coopération avec la mentore. Le tableau 8 présente les trois niveaux utilisés par la protégée pour classer ses besoins.

Tableau 8

Niveau de priorité des besoins de la protégée

Besoins prioritaires

Tu aimerais avoir comblé ce besoin à la fin de la relation. Étant consciente de la courte durée de la relation de mentorat et du fait que les chances de satisfaction des besoins sont plus grandes lorsque l’on s’attarde à une quantité réduite de besoins, les besoins prioritaires devraient être très peu nombreux.

Besoins intermédiaires

Ce besoin ne sera pas nécessairement comblé à la fin du projet, étant donné la courte durée de la relation, mais tu auras acquis des pistes qui te permettront de graduellement combler ce besoin. Il sera nécessaire de satisfaire ce besoin éventuellement, car il servira à ton évolution en tant que personne ou en tant qu’entraineure.

3.4.3 Rencontres de mentorat

En plus des rencontres prévues avec la responsable de la recherche à divers moments pendant la relation de mentorat, les participantes devaient se rencontrer régulièrement pour permettre à la relation d’évoluer. Lors de la rencontre préliminaire, il a été demandé aux participantes de se voir au rythme d’une fois aux deux semaines pendant toute la durée du projet de mentorat. Ces rencontres de mentorat étaient prévues par elles par courriel (annexe C) ou par téléphone et les sujets abordés étaient déterminés en fonction des besoins de la protégée ainsi que des observations de la mentore. La durée de ces rencontres variaient et elles pouvaient prendre diverses formes : appel téléphonique, participation à un entrainement ou un match, rencontre dans un café, etc.

Lors de la rencontre préliminaire, les participantes ont reçu une fiche compte rendu (annexe K) qu’elles devaient compléter après chaque rencontre de mentorat, et ce, peu importe le type de rencontre. Chacune des participantes devait remplir sa propre fiche. Les aspects abordés dans ces fiches concernaient le type de rencontre (téléphonique, courriel, entrainement ou match), les objectifs, les sujets abordés, les impacts sur leur développement professionnel et personnel et les difficultés rencontrées sur les plans professionnel ou personnel, en lien avec la relation de mentorat ou encore, de simples observations. Une fois complétées, les fiches devaient être retournées par courriel à la responsable de la recherche pour qu’elles puissent être analysées.

Au total, 13échanges de mentorat ont eu lieu pendant la durée du projet. Six rencontres ont été réalisées en personne : la protégée a observé une séance d’entrainement de la mentore, la mentore a observé deux séances d’entrainement et deux matchs de la protégée et elles ont eu une dernière rencontre en personne pour clore la relation de mentorat. Pour cette dernière rencontre, les participantes devaient faire le point sur la relation vécue de façon spontanée. Aucun guide n’a été fourni par la responsable pour cette rencontre. 3.4.4 Rencontre mi-projet

La rencontre mi-projet a été placée à la dixième semaine du calendrier. Lors de cette rencontre, les deux participantes et la responsable de la recherche étaient présentes. Le but était principalement de connaitre l’évolution de la relation pour chacune. Une heure et demie y a été consacrée.

La rencontre mi-projet a été réalisée à l’aide d’un guide d’entrevue (annexe F). Cette rencontre allait permettre à la responsable de comprendre l’évolution de la relation entre les deux participantes et de connaitre les impressions de chacune sur la première moitié du projet. Les questions étaient liées aux sujets qui avaient été discutés lors de la rencontre préliminaire et aux fiches comptes rendus remplies par les participantes à la suite

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les difficultés rencontrées ainsi que sur le contenu des rencontres qui avaient eu lieu entre elles depuis le début. Des questions ouvertes servaient à amorcer les discussions entre les participantes et la responsable. Le même guide d’entrevue a été utilisé pour les deux participantes. Quelques nuances ont cependant été apportées, notamment dans les questions qui portaient sur le comblement des besoins. En effet, la protégée a été invitée à commenter la progression de ses besoins alors que la mentore a été interrogée sur sa manière de s’assurer du respect des objectifs de la protégée.

Le degré d’atteinte des besoins de la protégée a été vérifié à mi-parcours et à la fin du projet. Pour ce faire, la responsable de la recherche a utilisé un tableau comprenant 4 colonnes: 1) les besoins, 2) la priorité de chaque besoin, 3) le degré d'atteinte de chacun des besoins à mi-parcours et 4) le degré d'atteinte de chacun des besoins à la fin du projet (le tableau 9 présente le format utilisé par la chercheuse). La responsable de la recherche a complété les deux premières colonnes. Dans la première colonne, chacun des besoins préalablement identifiés par la protégée a été transcrit. Dans la deuxième colonne, le degré de priorité des besoins qui avait été déterminé lors des premières semaines du projet a aussi été retranscrit par la responsable afin que la protégée puisse facilement s’y référer.

Ce tableau a ensuite été remis à la protégée pour qu’elle puisse y noter dans la troisième colonne le degré d’atteinte de chacun de ses besoins à mi-parcours et à la fin du parcours dans la quatrième colonne. Pour ce faire, elle a utilisé une échelle de type Likert à quatre niveaux: 1) besoin atteint, 2) en voie d’être atteint car je possède maintenant les ressources nécessaires, 3) besoin non considéré mais je voudrais tout de même satisfaire ce besoin éventuellement, 4) besoins non considéré et ne correspond plus à un besoin.

Tableau 9

Identification du niveau d'atteinte des besoins de la protégée

Priorité du besoin (à la mi-parcours)Degré d’atteinte (à la fin de la relation)Degré d’atteinte

Besoin X 1 2 3 1 2 3 4 1 2 3 4 Besoin Y 1 2 3 1 2 3 4 1 2 3 4 Besoin Z 1 2 3 1 2 3 4 1 2 3 4

3.4.5 Les rencontres individuelles finales

À la fin, deux autres rencontres individuelles ont été réalisées pour que les participantes puissent, encore une fois, discuter librement avec la responsable de la recherche du déroulement de la relation. Les rencontres finales individuelles constituaient le dernier moment pour la responsable de rencontrer chacune des participantes individuellement dans le but de recueillir leur témoignage sur le projet. Environ une heure avait été réservée pour cette rencontre. L’objectif visé était de recueillir les impressions et de connaitre le niveau de satisfaction des participantes sur l’entièreté de la relation de mentorat à laquelle elles venaient de prendre part. Les principaux sujets à l’horaire étaient leur rôle dans la relation, les sujets abordés entre elles pendant la durée du projet, la satisfaction des besoins et les difficultés rencontrées. La responsable avait prévu discuter avec la protégée de la satisfaction de ses besoins. Pour y arriver, avant de la rencontrer pour la dernière fois, il a été demandé à la protégée de compléter la dernière colonne du tableau 9 en notant le degré d’atteinte des besoins (à la fin de la relation). Il a aussi été demandé aux participantes d’évaluer leur satisfaction en lien avec leur participation au projet, de qualifier leurs rôles respectifs à l’intérieur de la relation, de nommer les impacts de la relation sur leur développement personnel et professionnel, de qualifier les contacts qui ont eu lieu et d’énumérer les défis rencontrés (annexes G et H).

3.4.6 Questionnaire bilan

Suite aux rencontres finales avec chacune des participantes, un questionnaire leur fut envoyé par courriel (annexe I). Le questionnaire bilan constituait le dernier moyen de recueillir de l’information, soit un complément qui permettrait aux participantes d’apporter des précisions sur certains aspects de la relation de mentorat qu’elles venaient de vivre et d’ajouter des éléments qu’elles auraient oublié de mentionner lors de la rencontre finale. Les deux participantes devaient retourner le plus rapidement possible le questionnaire rempli, par courriel, à la responsable de la recherche.

Cet outil a été construit à l’aide de données sur le mentorat (Australian Sport Commission, 2010; Carter & Hart, 2010; Catalyst, 2002; Eby & Lockwood, 2005; Kram, 1985; Nash, 2003; Turban & Dougherty, 1994; Zachary, 2000) et d’informations recueillies tout au long du programme de mentorat en lien avec les caractéristiques des participantes, leurs rôles, les besoins, les difficultés, etc. Il a été utilisé dans le but de recueillir les témoignages des participantes en lien avec le projet auquel elles venaient de participer et de vérifier certains aspects qui seraient nécessaires lors de l’analyse des données (Laporte, 2003). Il a été séparé en huit parties distinctes : le mentorat, la relation de mentorat, les rôles, les conversations, le début et la fin de la relation, les questions destinées à la mentore, les rencontres et les commentaires généraux. Son utilisation a ainsi permis d’obtenir un éclairage complémentaire sur divers sujets: l’évolution de leur vision du mentorat et de la relation vécue, les difficultés rencontrées, l’importance et l’utilité des rencontres qui ont eu lieu ainsi que les sujets de conversation fréquemment abordés lors de celles-ci, les besoins satisfaits ou non

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ainsi que les rôles qu’elles ont joués tout au long de cette relation. De plus, elles avaient aussi la possibilité de commenter ouvertement le projet auquel elles venaient de prendre part.

3.4.7 Journal de bord

Les chercheurs en recherche qualitative utilisent le journal de bord comme outil pour exprimer leurs interrogations et prises de conscience. Dans le but de favoriser le travail réflexif, des informations de tout ordre jugées pertinentes peuvent y être inscrites (Savoie-Zajc, 2000). Un journal de bord (annexe J) a donc été tenu par la responsable de la recherche afin de noter toute information ou réflexion survenant en cours de projet. Dans le cas présent, la responsable de la recherche y a noté des observations spontanées et des réflexions personnelles suite aux rencontres, aux discussions et à la lecture des fiches comptes rendus. Les informations contenues dans le journal de bord ont servi de complément aux données recueillies tout au long du projet. Certains des commentaires des participantes en lien avec la relation ont été écrits dans le journal de bord. La plupart du temps, les réflexions de la chercheure étaient liées aux lacunes du projet de recherche, à ce qui aurait pu être fait différemment. Pendant tout le projet, la responsable a gardé en tête de décrire la relation de mentorat pour éventuellement concevoir un programme structuré qui viendra en aide aux entraineures. C’est pourquoi, après les rencontres avec les participantes, elle notait ses observations et ses réflexions en lien avec ce qu’elle devrait faire pour développer un programme structuré basé sur une expérience réelle de mentorat. Elle y a aussi noté certaines tâches qui devraient être réalisées d’ici la fin du projet, comme par exemple, les questions à poser aux participantes dans les rencontres à venir.