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45De façon plus spécifique, les technologies de l’information, le

Dans le document Communauté métropolitaine de Montréal (Page 63-69)

situation et performance

45De façon plus spécifique, les technologies de l’information, le

biopharmaceu-tique et l’aérospatiale sont bien représentés à Montréal. Elle se place au 3erang des 15 agglomérations de plus de 3 millions d’habitants, pour le nombre d’em-plois par habitant dans ces secteurs, derrière San Francisco et Seattle, et au même niveau que Boston. Toronto arrive au 6erang. En fait, les chiffres absolus mon-trent que :

• la région de Montréal arrive au 9erang dans les industries des technologies de l’information, avec 70 000 emplois. San Francisco qui arrive en tête, en compte 305 000. Boston est en 3eposition et en compte 135 000. Toronto, avec 95 000 emplois, arrive en 7e position. L’agglomération montréalaise compte pour 5% du total des emplois du secteur dans les 15 agglomérations analysées;

• la région de Montréal se place au 8erang dans l’industrie biopharmaceutique, avec 11 000 emplois. New York, qui arrive en tête, en compte 79 000. Boston est en 6eposition, avec 16 500 emplois. Toronto, avec 15 500 emplois, est en 7e position. Montréal compte ainsi 4,4% du total des emplois totaux du secteur dans les 15 agglomérations analysées;

• en aérospatiale, la région de Montréal arrive en 5e place, avec 26 000 emplois. Los Angeles et Seattle, qui se placent en tête, en comptent environ 92 000 chacune. Washington arrive ensuite, avec 35 000 emplois, puis New York (28 500 emplois). Boston est en 7e position avec 21 000 emplois.

Toronto, avec 8 000 emplois, occupe la 11eposition. Montréal compte ainsi 6,5% du total des emplois du secteur dans les 15 agglomérations analysées.

Ce développement du secteur des hautes technologies est particulièrement mar-qué à Montréal, lorsqu’on le compare à celui de Toronto. Une étude récente de la division de l’analyse micro-économique de Statistique Canada, qui compare la transformation du secteur de la fabrication dans les régions de Montréal et de Toronto18, est parlante à cet égard.

L’étude analyse le secteur de la fabrication en distinguant cinq branches :

• les entreprises axées sur les ressources naturelles, c’est-à-dire celles qui ont un faible ratio valeur ajoutée / apport de matière (par exemple, transforma-tion des aliments et des matières plastiques),

• les entreprises à forte intensité de main-d’œuvre, comme l’habillement et le textile,

• les entreprises fondées sur des économies d’échelle, qui sont des entreprises à forte intensité de capital (comme les industries de l’automobile ou de l’acier),

• les entreprises à produits différenciés, comme celles œuvrant dans la fabri-cation de meubles (fort ratio publicité / vente),

• enfin les entreprises à forte intensité technologique, aux dépenses en recherche et développement très élevées.

18 « Un conte de trois villes : La dynamique du secteur de la fabrication à Toronto, à Montréal et à Vancouver

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Les figures 3-1 et 3-2 permettent de visualiser l’évolution de la composition de l’emploi dans ces branches, à Toronto et à Montréal, entre 1976 et 1997. On con-state que :

• à Toronto, la part relative des secteurs des ressources naturelles, des produits différenciés et de secteurs technologiques est restée relativement stable sur la période, alors que les industries à forte intensité de main-d’œuvre ont perdu de leur importance relative au profit des industries à forte intensité de capital;

À Montréal, on a aussi assisté à une baisse de la part relative des emplois dans les industries à forte intensité de main-d’œuvre, mais au profit des industries tech-nologiques (malgré cette baisse, les emplois dans les industries à forte intensité de main-d’oeuvre comptaient encore en 1997 pour 30% des emplois, contre 20% à Toronto).

F i g u r e 3 - 1

Évolution de la composition de l’emploi dans le secteur de la fabrication à Toronto, entre 1976 et 1997

Source : « Un conte de trois villes : La dynamique du secteur de la fabrication à Toronto, à Montréal et à Vancouver de 1976 à 1997 » de Tara Vinodrai, Statistique Canada, p.13

F i g u r e 3 - 2

Évolution de la composition de l’emploi dans le secteur de la fabrication à Montréal entre 1976 et 1997

Source : « Un conte de trois villes : La dynamique du secteur de la fabrication à Toronto, à Montréal et à Vancouver de 1976 à 1997 » de Tara Vinodrai, Statistique Canada, p.13

50

40

30

25

20

10

5

0

1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996

Ressources naturelles Forte intensité de main-d'œuvre Économies d'échelle Produits différenciés Technologies

% de travailleurs de la production

50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0

1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996

% de travailleurs de la production

Ressources naturelles Forte intensité de main-d'œuvre Économies d'échelle Produits différenciés Technologies

47

T a b l e a u 3 - 1 3

Proportion des emplois dans les industries de haut savoir, 1995

48

T a b l e a u 3 - 1 4

Technologie de l’information

Sources:

E & B data. Octobre 2001.

Région

Emploi total Emploi sur la population

T a b l e a u 3 - 1 5

Emploi total Emploi sur la population

49 T a b l e a u 3 - 1 6

Aérospatiale

Sources:

E & B data. Octobre 2001.

Région

Emplois total Emplois sur la population

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3.3 LA PERFORMANCE SOCIALE

3.3.1 Démographie

La région métropolitaine de Montréal connaît un vieillissement plus rapide qu’ailleurs.

Ce vieillissement génère des enjeux sociaux et économiques auxquels ne seront pas confrontées la majorité des agglomérations nord-américaines.

Au plan de la structure d’âge, il existe des écarts relativement importants entre les agglomérations nord-américaines. L’âge médian y varie entre 31 et 40 ans.

Comme Boston, la région de Montréal se situe dans le tiers des agglomérations les plus âgées, avec un âge médian de 36 ans. Elle n’est donc pas très handicapée actuellement sur ce plan, d’autant plus que la part de la population active y est plutôt élevée, avec 69% de la population âgée entre 15 et 64 ans, elle se situe dans le premier quart.

Cependant, la population de moins de 15 ans y est nettement plus faible qu’ailleurs. Les jeunes comptent pour 19% de la population de la région métro-politaine de Montréal, ce qui la place parmi les sept agglomérations comptant le moins de jeunes, avec Toronto, Boston, Pittsburgh, Vancouver, Tampa et San Francisco (le pourcentage le plus faible, avec 16%). Par comparaison, à Los Angeles, Dallas et Houston, les jeunes représentent près de 25% de la population.

La région métropolitaine de Montréal est donc appelée à vieillir plus vite que la moyenne. Les enjeux du vieillissement aux plans des services sociaux et de l’amé-nagement urbain sont déjà connus - une demande accrue des soins de santé, accroissement de la motorisation et nombre de déplacements, inadéquation de cer-tains équipements (école, espaces verts, etc) et services aux résidents plus âgés - et ce, même si la détermination des impacts de ce phénomène démographique ne fait pas toujours consensus.

La comparaison avec les agglomérations nord-américaines fait aussi ressortir cer-tains risques pour le dynamisme régional et pour la capacité de la région de Montréal à s’intégrer dans les nouvelles tendances économiques et sociales du continent. On peut noter que ce risque est aussi celui de Toronto et de Boston mais que la majorité des régions métropolitaines nord-américaines seront confrontées a une dynamique démographique inverse.

3.3.2 Structure des ménages

Une tendance à la diminution de la taille des ménages, avec des incidences sociales et urbanistiques.

La région de Montréal se distingue nettement des régions nord-américaines quant à la structure de ses ménages. L’agglomération métropolitaine de Montréal compte une proportion relativement élevée de personnes résidant seules. Avec 29% de ménages comptant une seule personne, Montréal et Boston font partie des sept agglomérations au pourcentage le plus élevé. New York arrive en tête avec 33%. Toronto et Vancouver obtiennent les résultats les plus faibles en Amérique du Nord, avec 20% et 24% respectivement.

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