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Les attentes vis-à-vis du stage

Les étudiants faisaient part de nombreuses attentes avant de commencer leur stage en médecine ambulatoire. Pour certains, c’était la découverte de l’exercice réel de la médecine générale, avec toute sa diversité de pratique qui les intéressait.

Certains voulaient appréhender les spécificités de l’exercice libéral ou encore celles de la ruralité.

« J’avais des attentes très « globales », savoir gérer une consultation, (…) (voir) qu’est-ce que tu pouvais faire, à côté de la consultation de la consult pure » (E2)

Quelques étudiants voulaient connaître l’étendue de la relation au patient, mais aussi découvrir la position de médecin traitant responsable d’une patientèle diverse et nombreuse.

« Qu’est-ce que ça fait en tant que médecin d’avoir 1000 patients et de t’en occuper » (E2)

Pour d’autres, les attentes étaient très universitaires, avec une volonté de découvrir les pathologies fréquentes rencontrées en médecine générale, la gynécologie, la pédiatrie, ou encore apprendre la sémiologie clinique.

« Je voulais apprendre à examiner un patient, savoir poser les bonnes questions » (E8)

Relation avec le MSU

La majorité des étudiants témoignait d’une relation particulière avec le MSU.

En effet, ils se sentaient au cœur d’une relation gratifiante et bienveillante, fondée sur le compagnonnage.

« C’était gratifiant d’être externe, d’être étudiant avec lui. (…) J’étais vraiment très à l’aise » (E1)

« T’as le médecin pour toi tout seul quoi, t’as l’impression d’être considérée » (E6)

L’écoute du MSU de leurs interrogations et suggestions participait à la construction de cette entente.

« J'étais vraiment libre de poser des questions (…) il prenait vraiment le temps de m'expliquer, il m'impliquait dans mon stage » (E4)

Cette relation permettait même un apprentissage réciproque entre MSU et étudiant.

« Je pense qu’on apprenait de lui mais il essayait d’en tirer aussi quelque chose de nous » (E1)

Points positifs et négatifs du stage

Globalement, tous les étudiants interrogés avaient un ressenti positif sur le stage.

« C'est hyper rafraichissant, ça m'a beaucoup remotivé » (E11)

La majorité des étudiants faisait part d’une grande autonomie en stage, parfois mise en place progressivement, perçue comme un point positif au déroulement du stage. Le MSU pouvait également adapter cette autonomie en fonction du patient.

« Ca dépendait vraiment des patients. Des fois il me disait « ben écoute le prochain patient c'est toi qui le voit », soit il restait à côté de moi, soit il venait à la fin, soit il partait et je faisais la consultation et il revenait au milieu de la consultation. » (E4)

Quelques étudiants avaient particulièrement apprécié les temps de débriefing des consultations proposés par leurs MSU.

« Le soir il me proposait tout le temps de refaire un tour des patients » (E2)

Un des externes parlait de l’opportunité offerte de découvrir d’autres professions libérales.

« C’est aussi que j'ai pu faire deux matinées avec les infirmiers. C'était vraiment sympa » (E5)

Enfin, plusieurs voyaient ce stage comme une bonne préparation aux ECN.

« En une journée, je révisais la pneumo, la néphro, la diabéto… » (E11)

Quelques étudiants évoquaient un stage au rythme soutenu et des journées longues sans que cela soit jugé trop contraignant pour eux.

« Manger sur le pouce, mais ce n'était pas dérangeant » (E4)

Une des étudiantes au contraire déplorait le manque d’autonomie accordée par ses MSU, avec un stage surtout observationnel.

« C’est vrai que bon, j’aurais aimé faire un peu plus. C’est un peu frustrant aussi d’avoir appris tant de choses et puis ne pas faire grand-chose (…) j’étais très… très passive parce que je suis assise sur une chaise à côté d’elles et heu… je parlais pas (…) Au départ on se dit « bon je suis

là pour regarder » à la fin j’avais un peu envie de… j’ai repris des gardes aux urgences pour pouvoir faire des choses quoi. » (E3)

L’influence de la crise sanitaire

Peu d’étudiants évoquaient spontanément l’influence de la crise de la Covid dans leur stage ambulatoire. Quand ils étaient questionnés à ce sujet, ils n’avaient pas l’impression que cette crise ait influencé le déroulement du stage.

« Le Covid a franchement pas changé mon stage » (E11)

Pour l’une d’entre eux, la situation sanitaire lui avait permis de prolonger un stage qu’elle trouvait trop court.

« Grâce au Covid, j’ai quand même fait 4 mois là bas. (…) Moi j’estime que j’ai pu en voir assez parce que j’ai eu la chance que ce soit prolongé grâce au Covid. » (E2)

Une autre déplorait néanmoins que l’examen clinique pouvait s’avérer limité du fait des restrictions.

« Enfin je trouve que l'examen clinique est vachement raccourci » (E9)

Axes proposés d’amélioration du stage

Tous les étudiants n’ayant eu qu’un seul MSU exprimaient le regret de ne pas avoir eu deux MSU.

« Peut-être voir une pratique qui m'aurait peut-être plus bousculé » (E10)

Quelques-uns auraient également souhaité pouvoir faire un deuxième stage en ambulatoire.

« C’est dommage d’avoir qu’un seul stage offert » (E2)

Plusieurs étudiants insistaient sur le fait que le stage leur était beaucoup plus bénéfique en fin de cursus qu’en début.

« Les gens qui passent en MG en D1… je trouve ça trop tôt… pour le seul stage qu'on peut faire en libéral, je trouve que c'est du gâchis de le faire passer si jeune. Ils ont rien retenu parce qu'ils comprenaient rien » (E12)

« D’avoir ce recul sur les connaissances théoriques, je trouve ça hyper appréciable, parce que du coup, on peut vraiment saisir tout » (E7)

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