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Après avoir décrit les lieux étudiés ainsi que leur environnement spatial, le contexte réglementaire est défini. L’identification du contexte réglementaire est ici importante car les mesures de sécurité proposées en II.D s’inspirent en grande partie des textes applicables.

II.B.a) Description des lieux étudiés Locaux retenus pour l’étude

Le logement-foyer comprend six étages sur rez-de-chaussée et sous-sol. Les étages sont desservis par un escalier encloisonné et par deux ascenseurs. Au total, le logement-foyer comprend :

- au rez-de-chaussée : une entrée, une salle de restauration, une salle d’activités et un bureau ;

- aux étages : un logement de fonction et quatre-vingt studios desservis par des circulations horizontales communes (abrégées CHC).

Puisque les six étages sont similaires dans ce bâtiment, le groupe de travail a choisi de n’en étudier qu’un seul, et d’y adjoindre la cage d’escalier. Le couple « étage – cage d’escalier » constitue donc ici le système étudié. Par hypothèse, la cage d’escalier rejoint directement le milieu extérieur, qui constitue ici l’environnement du système étudié.

L’étage étudié se compose de quatorze studios également répartis en deux ailes (aile n°1 et aile n°2) et d’une circulation horizontale commune. Cette dernière se compose de deux couloirs desservant les studios (un pour chaque aile) et d’un hall, donnant sur la cage d’escalier et les ascenseurs.

De manière idéale, il conviendrait de procéder à une modélisation physique dans tous les locaux. Cependant, les ressources de calcul actuellement disponibles ne le permettent pas avec un délai de calcul raisonnable. Par conséquent, un choix doit être effectué pour sélectionner les locaux les plus importants vis-à-vis de l’analyse du risque incendie. Sachant que tous les studios sont identiques, le groupe de travail a posé les deux hypothèses suivantes :

- le feu démarre toujours dans l’un des studios de l’aile 1, distingué des autres par l’appellation « studio sinistré » (c’est ce qui s’est passé lors du sinistre du 12 mars 2007) ;

- le feu et la fumée ne peuvent se propager qu’au studio sinistré, aux couloirs des deux ailes et au hall.

En conséquence, seuls quatre locaux d’un même étage sont retenus pour une modélisation

physique (cf. locaux grisés sur la Figure 70). Les autres studios de cet étage et la cage d’escalier sont modélisés uniquement de manière événementielle, c’est-à-dire qu’ils sont

seulement pris en compte par leur position spatiale et leur contenu (p. ex. : des occupants, du contenu combustible, etc.).

Ouvrants : portes et fenêtres

Chaque studio donne sur le couloir d’une aile (n°1 ou n°2) par une porte, et sur l’extérieur par une porte-fenêtre.

Chaque couloir des ailes donne sur les studios de l’aile (n°1 ou n°2), et sur l’extérieur par des fenêtres au nombre de deux fenêtres dans l’aile n°2 et d’une dans l’aile n°1.

La cage d’escalier donne sur le hall et sur l’extérieur par une porte.

Schéma synthétique

La Figure 70 repère la disposition spatiale des locaux les uns par rapport aux autres. En outre, les ouvrants importants sont localisés (cf. barres vertes sur la Figure 70) et les locaux retenus pour une modélisation physique sont repérés par des motifs grisés. Les autres studios sont repérés en jaune pour l’aile n°1 et en rose pour l’aile n°2, la cage d’escalier, quant à elle, est repérée en bleu.

FIGURE 70 :IDENTIFICATION DES ESPACES ET DES OUVRANTS CONCERNÉS PAR L’ÉTUDE

L’ensemble des studios d’une même aile ({ l’exclusion du studio sinistré) sont identiques, c’est pourquoi il est admis que les équipements qu’ils contiennent et occupants qui les occupent ont les mêmes caractéristiques. En conséquence, les studios et leur contenu ne sont représentés qu’une seule fois au lieu d’autant de fois que de studios identiques dans l’aile. Cette hypothèse permet de réduire la taille et la complexité du modèle utilisé.

Il en découle que le système étudié est composé des locaux suivants :

- un studio où le feu démarre, situé dans l’aile n°1, appelé dans la suite du document

studio sinistré ;

- un studio de l’aile n°1 représentant tous les studios de l’aile n°1 différents du studio sinistré, appelé autres studios de l’aile n°1 ;

- un studio de l’aile n°2 représentant tous les studios de l’aile n°2, appelé autres studios

de l’aile n°2 ;

- un couloir, situé dans l’aile n°1, appelé couloir de l’aile n°1 ;

Couloir aile 2 Couloir aile 1 Hall Studio aile n°1 Studio aile n°2 Ouvrants (porte ou fenêtre) Local avec modélisation physique Cage d’escalier LÉGENDE Studio sinistré Milieu extérieur

Studios aile n°1 (représentés une seule fois car tous identiques)

Studios aile n°2 (représentés une seule fois car tous identiques)

- un hall, appelé hall ;

- une cage d’escalier, appelée cage d’escalier.

A ces locaux, il faut ajouter l’environnement du système (appelé également milieu extérieur) pour compléter la description.

Rappel :

Les couloirs des ailes n°1 et n°2 ainsi que le hall composent la CHC (circulation horizontale commune). Le terme de CHC sera utilisé plus loin dans le document pour désigner ces trois locaux.

II.B.b) Description de l’environnement des lieux étudiés

Le logement-foyer se situe en banlieue parisienne. Il est visible de deux rues voisines. D’ailleurs, lors du sinistre du 12 mars, la personne qui a appelé les secours passait { proximité lorsqu’elle a vu un panache de fumée sortant d’une fenêtre. Afin d’illustrer une possibilité d’interaction entre l’environnement et le système, ce passant a été conservé dans la présente étude.

Lors du sinistre du 12 mars, les secours ont mis environ 10 minutes pour arriver sur les lieux. Partant de cette constatation, l’hypothèse d’un délai court entre l’alerte des secours et leur arrivée sur le site est cohérente.

Enfin, nous admettons que l’étage étudié se situe { 7,5 m du sol (il s’agit de l’étage sinistré le 12 mars 2010). Cette hauteur est utilisée pour le calcul des pressions de part et d’autre des ouvrants.

II.B.c) Contexte réglementaire

L’établissement étudié est classable en logement-foyer pour la partie habitation (p. ex. : les studios) et d’un établissement recevant du public du 2ème groupe pour les locaux communs (p. ex. : salle de restauration, salle d’activités).

D’après les renseignements obtenus auprès de la société propriétaire de l’immeuble, ni la partie habitation ni les locaux communs n’ont subi de modification depuis le permis de construire. En raison du principe de non-rétroactivité, le logement-foyer dépend donc des textes en vigueur au moment de la construction c’est-à-dire :

- l'arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la sécurité incendie dans les immeubles d'habitation pour la partie habitation ;

- les arrêtés du 25 juin 1980 (dispositions générales) et du 23 mai 1989 (dispositions particulières du type U, soit établissements de soin) pour les locaux communs.

La réhabilitation de l’établissement suite { l’incendie du 12 Mars 2007 entraine son assujettissement à la réglementation actuelle, à savoir :

- l'arrêté du 31 janvier 1986 modifié relatif à la sécurité incendie dans les immeubles d'habitation pour la partie habitation ;

- les arrêtés du 25 juin 1980 (dispositions générales) et du 19 novembre 2001 (dispositions particulières du type J, soit une structure d’accueil pour personnes âgées et/ou handicapées52) pour les locaux communs.

52 Un établissement est de type J s’il a pour vocation principale d'héberger des personnes âgées présentant des difficultés d'autonomie et si sa capacité d'hébergement est supérieure ou égale à 25 personnes