• Aucun résultat trouvé

Chapitre 2 Etat des lieu

2.5 Critique du formalisme BPMN

La force de BPMN réside dans sa capacité à décrire de manière, à la fois, détaillée et intelligible l’ensemble des processus métier (ou savoir-faire) d’une organisation. En outre, le modèle résultant demeure compréhensible et interprétable de façon unique par toute personne initiée à ce formalisme, sachant que depuis 2005 le formalisme BPMN est devenu un standard. Cependant, étant donné que dans l’approche que nous proposons les processus métier ne sont décrits qu’au niveau macroscopique, il est donc évident que le niveau de détails offert par ce formalisme dans la description des processus métier ne nous est pas d'une grande utilité.

En outre, le formalisme est focalisé sur la description du savoir-faire d’une organisation, et non pas sur les entités métier qui l’animent (dans le cas présent, les patients et les informations médicales), avec une seule et unique représentation graphique pour chaque activité métier. Les modèles résultants sont donc cycliques (i.e. itératifs) et impossible à analyser sur le plan structurel à moins qu’ils ne soient simulés. Autre point faible du formalisme BPMN, son incapacité à représenter de manière claire les circuits d’informations. En effet, la notation graphique du formalisme ne permet pas de distinguer clairement les flux d’informations des autres types de flux (patients, ressources humaines et matérielles), ce qui pose problème au moment de l’analyse et de la validation des circuits d’informations par les acteurs-système concernés tels que les médecins coordonnateurs de soins. Enfin, le fait est que BPMN soit standardisé nous empêche, en pratique, de modifier la notation graphique afin de pallier les carences citées précédemment.

End Event Start Event Communication through electronic messaging Communication through fax Communication through postal mail Adding the information to the shared patient record

Information not yet added to the shared patient record ?

Information not yet added to the shared patient record ?

Yes

Date of information's avaibility - The Shared patient record

Add information to the shared patient record

Computer

Electronic Patient Record Internet access Shared Patient Record

Medical Assistant

Add information to the shared patient record

Computer

Electronic Patient Record Internet access Shared Patient Record

Medical Assistant

Transmitting information via electronic messaging

Computer

Electronic Patient Record Internet access

Electronic Messaging Service

Medical Assistant

Transmitting information via electronic messaging

Computer

Electronic Patient Record Internet access

Electronic Messaging Service

Medical Assistant

Transmitting information via fax

Computer

Electronic Patient Record Fax Machine Printer

Public Switched Telephone Net

Medical Assistant

Transmitting information via fax

Computer

Electronic Patient Record Fax Machine Printer

Public Switched Telephone Net

Medical Assistant

Transmitting information via postal mail

Computer

Electronic Patient Record Printer

Mail Officer Medical Assistant

Transmitting information via postal mail

Computer

Electronic Patient Record Printer

Mail Officer Medical Assistant

Date of Information's avaibility - electronic messaging

Date of Information's avaibility - fax

Date of Information's avaibility - postal mail

No

Etat des lieux 45

Par conséquent, nous avons besoin surtout, au-delà d’un formalisme adéquat, d’un cadre et d’une méthodologie d’analyse qui permettent de modéliser et de simuler des parcours patients et des circuits d’informations, en vue d’évaluer et d’analyser la performance du SI ainsi que son impact sur la prise en charge des patients.

2.6 Conclusion

Ce chapitre avait pour but d’établir un état des lieux concernant l’organisation de la prise en charge des patients atteints d’un cancer au sein de trois territoires de santé différents. Nous avons réalisé, à cet égard, un travail de synthèse sur les données qualitatives qui ont été recueillies lors des observations et entretiens menés au sein des établissements partenaires, dans le but de dresser un panorama du système de prise en charge des patients de cancérologie que l’on souhaite modéliser au niveau de chacun des trois territoires de santé cités précédemment. La principale information qualitative qui en ressort est que la prise en charge d’une population de patients atteinte d’un pathologie complexe telle que le cancer nécessite à la fois une prise en charge hospitalière et extrahospitalière (de ville) impliquant une multitude d’acteurs de santé qui communiquent entre eux grâce à des interfaces de communications plus ou moins développées, et ce afin de coordonner les parcours patients et d’assurer une continuité des soins pour ces derniers. Autre enseignement tiré de cet état lieux concerne la disparité dans le niveau de développement (i.e. l’automatisation) du SIH entre les trois établissements hospitaliers investigués, mais aussi la disparité dans le niveau de développement du SIRS entre les trois régions où sont implantés les trois hôpitaux cités plus haut.

A partir de l’état des lieux résumé dans ce chapitre, nous sommes en mesure de produire un modèle BPMN de la prise en charge globale des patients en cancérologie, décliné sur plusieurs niveaux (générique à spécifique en fonction de l’établissement). Cependant, deux critiques peuvent être formulées :

1. Les modèles résultants de la modélisation à l’aide du formalisme BPMN sont cycliques (repliés), il est par conséquent impossible de les analyser qualitativement à moins qu’ils ne soient simulés.

2. Le modèle BPMN construit ne permet pas de distinguer clairement les flux d’informations des autres types de flux, ce qui pose problème au moment de l’analyse et de la validation des parcours de soins et des circuits d’informations par les acteurs-système (cliniciens, praticiens).

Pour toutes ces raisons, nous proposons dans le prochain chapitre un cadre d’analyse qui permet dans un premier temps de modéliser et de simuler aisément des parcours patients et des circuits d’informations, puis d’évaluer dans un second temps la performance du système d’information territorial de soins de santé ainsi que son impact sur la prise en charge des patients.