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créer une bourgeoisie locale^ ejui ron^lacc la bourgeoisie étrangère

et non,do contester la legitir.ûte de 1"

structurée _c?£itr;listje elle-même.

La troisième -stratégie',

c.à.d.

la création d'institutions publi¬

ques locales oui concurrencent les? entreprises étrangères, n'est on

général guère plus qu'Une.' reconnaissance symbolique: du problème. Le gaspillage qu'elle implique en, raisen d'un double emploi, la futilité même qu'il y a- à chercher a miniaturiser une. société multinationale par une concurrence pacifique indiquent: souvent un refus catégorique

ét/ou.unc

incapacité politique d'aborder le problème. Malgré-cola,

on soutient que,même on restant-petites ces entreprises ont un impact qualitatif sur'le système parce qu'elles forcent les sociétés multi¬

nationales à-se,sensibiliser aux besoins locaux !

La dernière stratégie, à savoir la, participation majoritaire do

la.tat

(la

formule des pl /

)

5 est la plus répandue parmi les pays à

tendance progressiste. Hais, on.

réalité,

trois: raisons fondamentales

font qu'elle no peut pas aboutir à un contrôle effectif des ressources.

.

Premièrement-,,'on

raison de 1'-absence d'une connaissance' jugée

"suffisante" des procédés techniques et administratifs de le, firme, l'effet de cette participation a été neutralisé par la passation de

contrats de gestion avec le capital étranger. Cette participation de

l'iitat ne diminue pas, par conséquent, lo pouvoir de prise, do décision des, étrangers dans ces entreprises,. Deuxièmement, ces contrats sont

souvent des sources importantes"de fuite de revenus selon les prati¬

ques mentionnées plus haut• ainsi, pour prendre un exemple concret,

on Tanzanie des contrats sont basés sur lo'chiffre d'affaires do la

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firme5 et loa firmes a-ya-nt continuellement enregistré des pertes com¬

merciales, sont pourtant forcées de poursuivre les transferts au titre des paiements dûs peur les contrats de. .gestion

étrangère,

ces paiements ayant été négociés cornue étant uno obligation de l'entreprise avant

1/ ; *'

profits.

L'insuffisance vraiment fondamentale de cotte stratégie réside

dans la conception erronée de ce que représente l'expression loca-lo

d'une société multinationale et, en particulier, do la société expor¬

tatrice qui domine cri

Afrique.

"C'est essentiellement une usine. Ce n'est pas une firme. Il est vrai qu'elle a des postos de

directeurs,

d'administrateurs

délégués,

etc. liais 1'expression locale .... ne prend aucune décision en matière de prix .... de production .... de niveaux d'investissement ou do marché., qui sont tous fixés par le Siège où sont prises les décisions oui définissent normalement uno

firme. L'appareil existant localement est juste un élément d'une firme à. usines multiples. Par conséquent lorsqu'on recherche une partici¬

pation

effective,

ce n'est pas seulement pour .avoir une participation

à l'appareil local mais pour s'assurer une participation au' niveau dos centros do décision situes dans l'Atlantique Nord".

^

Il ressert de cette analyse que cos stratégies ont pour but déli¬

bère d'éviter la propriété étatique directe ot complète. Cotte.atti¬

tude est duc en général soit au respect idéologique do la libre entre¬

prise soit aux nécessités soi-disant

"pragmatiques" de

la politique.

Nous n'allons pas examiner dans le détail tes raisons à la base de

ces peints de vue. Nous allons plutôt énumérer certaines des principales conséquences qu'ont ces stratégies sur le plan de la- crcisse-nco on

1J

Voir l'es documents vie

Shivji,

"Silent Class Struggle", iîaji-Haji 5 et

Nolls,

"The Construction Industry in East Africa", E.R.B. Paper,

liai 1972. .

2j

C.I. Thomas, credit. , p.7.

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nous efforçant de faire ressortir la nature complexe et raultidimen-sionnelle de la dépendance dans une économie de petites dimensions et par ce biais la nécessité d'une propriété directo, condition préala¬

ble du succès de la stratégio de transformation économique proposée dans la deuxième partie.

^

Malgré lc3 taux de croissance élevés de la production matérielle, l'application do stratégies de ce genre a donné un certain nombre do résultats qui empochent la transformation à long terme telle qu'elle

est décrite dans ce document. Tout d'abord, comme nous l'avons vu, l'industrialisation s'est, dans sa plus grande partie, limitée aux activités finales. Cela apparaît dans la concentration de la production dans l'industrie extractivo et l'exportation de matières

premièros,

ou dans la fabrication do biens de consommation importés non montés.

Le résultat a été d'une part l'absence do liaisons entre les modifi¬

cations do la demande intérieure finale et celle de la production

intérieure,

et d'autre part le niveau très bas de la valeur ajoutée

interne créée par cette production. C'est donc que l'écart entro l'em¬

ploi dos ressources internes et la demande interne, dont nous souli¬

gnerons l'inportanco plus loin, s'ost élargi. Dans los pays produisant

et exportant dos produits minéraux, le revenu conservé dans le pays représentait une faible proportion de la valeur du produit final. Pn

outre, l'évolution do la demando intérioviro de ces produits est mar¬

ginale et par conséquont incapable d'engondror dos modifications con¬

sidérables du niveau des opérations de le. société. Ce montage simplement

de biens de consommation durables importés a également impliqué que la valour ajoutée créée par les modifications de la domando intérieure.

1J

On peut trouver les faits détaillés illustrant ces conséquences de

ce que Rwcycmamu appelle "l'industrialisation capito liste pervertie"

dans son étude Underdevelopment and

IndustrialisationJLri

Tanziania,

Nairobi s Oxford University Press. Cette étude a été 0:1 partie publiée

dans Economic Research Dureau Papers. Une vaste documentation du même genre mais antérieure existe sur les Caraïbes dans Dreuster et

C.Y. Thomas, Dynamics of West Indian.Economie Integration, University of the Ucst Indies, 1967.

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qui dans ce cas ne sont pas

marginales,

allait dans sa plus grande partie a.ux fournisseurs outre-mer de la firme locale, habituellement

à la société mère.

Ensuite, parce qu'elle ne relie pas la structure et le taux d'em¬

ploi dos ressources locales à la demande interne, cette structure do

développement cmpcche la mise au point d'une technologie indigène qui puisse constituer la base de la liaison organique nécessaire entre les deux. Du point do vue des hommes d'affaires

étrangers,

le territoire

local ne dispose en général d'aucune ressource» Pour eu:: l'offre do ressources se mesure par leur disponibilité à des prix négociés au niveau international» En outre, il 11'cst nullement nécessaire, de créer

une capacité technologique

locadc,

puisque des investissements dans la

recherche-développement

sont déjà effectués au siège central do

leur société où, du point de vue do la structure do la société multi¬

nationale.,

la centralisation do cos investissements entraîne certaines économies d'échelle manifestos que ne peut créer une petite économie,

dont le chiffre d'affaires est faible»

Cette structure d'industrialisation et do croissance a ou pour autre conséquence que, pour un ensemble do raisons, lo taux de renta¬

bilité du capital employé a été très élevé. Co fait résulte on général

do la capacité do la firmo d'exorcor un pouvoir de monopole sur lo marché local. Ce pouvoir de monopolo est résulté

(1)

des contrôles exercés par l'Etat sur les importations pour stimuler la

production,

on réduisant la concurrence des fournisseurs

étrangers,

(2)

des exigences techniques de l'usine de dimensions optimales qui exigent souvent des volumes importants de production et auxquelles

une firme unique n'arrive pas souvent à

satisfaire,

(3)

du désir do maximiser les économies d'échelle possibles afin de maximiser le taux de profit»

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Dans uno petite économio africaino sous-doveloppée? cog fretours

ce combinent pour çrecr un monopole quasi-"naturel". Des taux élevés

le rentabilité des opération;: intérieures impliquent qu'il n'existe pratiquement .pas .de stimulants à 1". recherche de. marchés nu-dolà dos

limites du marché intérieur. Ainsi? compte tenu de l'élément importent

de produits

importés contenu duns leurs

opérations? le refus de ces