• Aucun résultat trouvé

Nous avons déjà eu l'occasion de proposer au cours de ce travail que les paradigmes épistémologiques et les méthodologies associées jouent une forte influence sur la mise en lumière, la compréhension et la définition des processus communicationnels à l'œuvre dans l'espace public. Nous observons d'un côté des sciences opérationnelles développant une rationalité orientée vers l'action et la maîtrise technique, et de l'autre des sciences critiques qui ambitionnent de déconstruire les objets et phénomènes du « réel ». Nous remarquons également d’une part, des sciences nomologiques qui s'attachent à définir des propriétés et lois universelles permettant une maîtrise accrue sur les forces de la nature à partir des mathématiques et d’autre part, les sciences constructivistes qui s'emploient à comprendre les phénomènes sociaux et humains en partant des convergences ou divergences relevant des mondes vécus et des processus de construction du « réel ». Comme nous l'approfondirons lors de ce deuxième chapitre de thèse, l'épistémologie positiviste joue un rôle historique dans la formation des institutions de l'espace public issues du siècle des Lumières et de la Révolution, et dont le modèle s'est par la suite figé en une tradition. Or, celle-ci, en reléguant la critique de manière simpliste et réductrice à de supposées ères « métaphysiques » ou « théologiques », a participé à produire une coupure nette et néanmoins artificielle entre ce qui relèverait d'un côté du politique, du social, et de l’autre de « la science ». En même temps, c'est bien un projet politique et social qui avançait à l'ombre du positivisme, caché derrière la fiction de l’idéologie de progrès et d'un objectivisme considérés préservés de l'impureté des valeurs culturelles et des normes spécifiques aux champs sociaux externes, économiques et politiques.

L’objectivisme qui se donne pour projet d’établir des régularités objectives (structures, lois, systèmes de relations, etc.) indépendantes des consciences et des volontés individuelles, introduit une discontinuité tranchée entre la connaissance savante et la connaissance pratique, rejetant à l’état de « rationalisations », de « prénotions » ou d’ « idéologies » les représentations dont elle s’arme. (…) Reste que, dans toutes ces opérations, l’objectivisme ne prend nullement en compte ce qui est inscrit dans la distance et l’extériorité par rapport à l’expérience première qui est à la fois la condition et le produit des opérations d’objectivation : oubliant ce que rappelle l’analyse phénoménologique de l’expérience du monde familier, à savoir l’apparence de l’immédiateté avec laquelle se livre le sens de ce monde, il omet d’objectiver la relation objectivante, c’est-à-dire la rupture épistémologique qui est aussi une rupture sociale. (…) Étant entendu que ce point de vue souverain ne se prend jamais aussi aisément que depuis les positions élevées de l’espace social d’où le monde se donne comme un spectacle que l’on contemple de loin et de haut, comme une représentation.184

2.1.1) Le projet politique positiviste au service de la stabilisation des sociétés postrévolutionnaires

Retracer l'histoire du positivisme et de ses principaux postulats épistémologiques demeure complexe. Premièrement, tout comme le terme de vulgarisation, le mot désignant la notion de positivisme apparaît a posteriori de pratiques, discours et postures de recherche des savants puis des chercheurs professionnalisés au cours de l'histoire. Le terme même relève d'une formulation posée a posteriori de certaines pratiques sociales difficilement datables. Deuxièmement, la définition du contexte historique de la formulation de cette notion demeure indispensable à sa compréhension analytique. Au début du XIXe siècle, l'Europe paraît exsangue après de nombreuses décennies de guerre entre une France postrévolutionnaire et une coalition des monarchies européennes. Pour Claude Henri de Saint-Simon (1760–1825), la pensée négative ou critique issue de la période prérévolutionnaire, et née de la crise des systèmes de valeurs et de la légitimité de l'Ancien Régime, doit céder la place à une organisation positive de la société, tournée vers le développement industriel des sociétés. Cette prise de position repose alors sur la vision d'un progrès de la « raison » et d'un potentiel d'unification des nations occidentales au travers du développement de réseaux scientifiques et industriels. Les activités scientifiques et industrielles se voient également chargées de terminer la révolution en assurant le passage d'une ère « théologique » de l'Ancien Régime à une ère fondée sur « l'ordre et le progrès ».

Les « idées négatives », pleinement justifiées dans la période de l'insurrection scientifique des Lumières contre les préjugés et les superstitions de l'ordre féodal, sont inadéquates dans cette phase où il s'agit de construire une nouvelle institutionnalité. Des « idées positives » doivent fonder une nouvelle hiérarchie des savoirs, une nouvelle

Encyclopédie. La tâche primordiale du XIXe siècle sera de construire un savoir organique utile constitué à partir de

faits observables, qui soit applicable à cette réforme nécessaire des sociétés. Car seul un système où les travaux scientifiques aient la prééminence, unis à l'essor de l'industrie comme socle du nouvel ordre, garantira la réorganisation du lien social. Par nature, cette évolution ne peut se renfermer dans les limites d'une seule société, elle prendra nécessairement une dimension qui transgresse les égoïsmes nationaux. Mais, avant que le système industriel n'embrasse le monde, il faut s'atteler à la réorganisation des sociétés européennes à travers une union confédérative. L'époque s'ouvre au cosmopolitisme.185

Durant cette période correspondant à une institutionnalisation postrévolutionnaire, et à la suite notamment d'auteurs tels que Condorcet, Saint-Simon ou le philosophe écossais David Hume, c'est

Auguste Comte (1798–1857) qui le premier, au cours d'une pensée complexe et documentée, va employer les termes de positivisme ou de philosophie positive. Ce travail procède d'une synthèse des idées et méthodes que l'on observait auparavant chez des savants qui ont marqué l'histoire des sciences, à l'instar de Bacon, Descartes ou Galilée, que Comte cite souvent en exemple. La doctrine positiviste va connaître un succès considérable et se diffuser rapidement au niveau européen, puis mondial. Pour John Stuart Mill, qui au cours du XIXe siècle va être l'un des principaux contempteurs de Comte :

La base de la philosophie de M. Comte ne lui est donc nullement particulière : c'est la propriété générale du siècle, quelque loin qu'elle soit encore d'être universellement adoptée même par les esprits méditatifs. La philosophie appelée Positive est non point une récente invention de M. Comte, mais une simple adhésion aux traditions de tous les grands esprits scientifiques dont les découvertes ont fait la race humaine ce qu'elle est. M. Comte n'a jamais présenté sa doctrine sous un autre jour. Mais par la manière dont il l'a traitée, il l'a rendue sienne.186

Le positivisme est défini dans l'œuvre majeure de Comte, les Cours de philosophie positive, autour d'une série de modèles conceptuels fixés dans l'histoire des idées sous la forme de lois scientifiques, et dont l'objectif est principalement de distinguer ce qui, d'un côté, relève de « la science » et ce qui, de l'autre, relève de la théologie ou de la métaphysique. John Stuart Mill résume ainsi le fondement de la philosophie positive :

Nous ne connaissons rien que des Phénomènes ; et la connaissance que nous avons des phénomènes est relative, et non pas absolue. Nous ne connaissons ni l'essence, ni le mode réel de production, d'aucun fait : nous ne connaissons que les rapports de succession ou de similitude des faits les uns avec les autres. Ces rapports sont constants, c'est-à- dire toujours les mêmes dans les mêmes circonstances. Les ressemblances constantes qui lient les phénomènes entre eux, et les successions constantes qui les unissent ensemble à titre d'antécédents et de conséquents, sont ce qu'on appelle leurs lois. Les lois des phénomènes sont tout ce que nous savons d'eux. Leur nature essentielle et leurs causes ultimes, soit efficientes, soit finales, nous sont inconnues et restent, pour nous, impénétrables.187

La première loi développée par Auguste Comte est celle dite des « trois états ». C'est sous cette formule que l’auteur envisage l'histoire de l'évolution de l'humanité dans son ensemble selon une perspective anthropologique et comme un processus d'évolution linéaire composé de trois phases historiques successives : l'âge « théologique », l'âge « métaphysique » et l'âge « positif ». Chacune de ces phases est mise en relation avec des ères correspondant aux manières de penser le monde environnant. L'auteur développe ainsi une modélisation épistémologique des formes de savoirs de

186 Mill, John Stuart, Auguste Comte et le positivisme, Germer Baillière, 1868, p. 9. 187 Mill, John Stuart, Auguste Comte et le positivisme, Germer Baillière, 1868, p. 6.

l'évolution de la pensée collective sur la métaphore du vieillissement de l'être humain, passant par les stades consécutifs de l'enfance, de l'adolescence puis de l'âge adulte. Dans cette optique, le premier âge de l'humanité serait un « âge théologique », où la pensée alors naissante rechercherait les causalités des phénomènes naturels dans l'existence de forces surnaturelles, qu'elles soient organisées suivant des doctrines et dispositions polythéistes, monothéistes ou animistes. Cet âge, pour Auguste Comte, correspondrait à une phase de personnification des phénomènes naturels, ainsi qu’à la recherche de causalités passant principalement par la question du « qui ? ». Le deuxième âge de la loi des « trois états » est celui de l' « âge métaphysique ». Celui-ci correspondrait, selon cette approche, à un progrès vis-à-vis de la période précédente : les phénomènes ne seraient plus imputés à des forces surnaturelles, mais à des abstractions premières, des « essences », à partir desquelles l'on interprète le « monde réel » selon une perspective ontologique.

Au lieu de Dryades présidant aux arbres, et produisant et réglant leurs phénomènes, chaque plante ou chaque animal possède alors une Âme végétative (…). À une période ultérieure, l'Âme végétative devient une Force Plastique, et plus tard encore un Principe Vital. Les objets dès lors se conduisent comme ils font parce que c'est leur Essence d'agir ainsi, ou bien en raison d'une vertu inhérente. On rend compte des phénomènes par les tendances et les penchants supposés de l'abstraction Nature qui, bien que regardée comme impersonnelle, est représentée comme agissant d'après une sorte de motif, et d'une manière plus ou moins analogue à celle d'êtres conscients.188

Le troisième et dernier âge, dit alors par opposition « positif », est considéré en tant qu'aboutissement ultime de l'évolution de la pensée scientifique avec l'apparition et la diffusion des méthodes expérimentales. Celles-ci sont alors supposées supplanter les formes antérieures de pensée théologique et métaphysique, en se fondant sur une administration de la preuve démontrant l'existence de lois invariables et universelles, et passant par la confrontation entre hypothèses et « monde réel ». Cependant, Auguste Comte en définissant ainsi « la science » opère un réductionnisme décisif dans ses conséquences : la définition qu'il propose de celle-ci ne peut porter en réalité que sur une partie de ce que nous appelons aujourd'hui les sciences de la nature. Pour lui, en se débarrassant à peu de frais des opérations de la pensée négative, c'est-à-dire critique, présidant à l'activité d'observation de la nature, qu'il qualifie, de manière simpliste et réductrice, une « métaphysique », ce qu'il conçoit in fine comme « science » ne concerne en fait qu'une faible fraction des opérations scientifiques, définie par une activité rationnelle orientée par rapport à une fin, pour reprendre les termes de Jürgen Habermas. C'est- à-dire celles propres à une science réduite à ses aspects techniques : le premier étant celui d'une mise à disposition par et pour l'humanité des forces de la nature, et le second celui de la « prescience », c'est-

à-dire de sciences orientées par des nécessités prédictives selon la perspective suivante : « connaître les causes pour orienter les effets ».

Sans doute, quand on envisage l'ensemble complet des travaux de tout genre de l'espèce humaine, on doit concevoir l'étude de la nature comme destinée à fournir la véritable base rationnelle de l'action de l'homme sur la nature, puisque la connaissance des lois des phénomènes, dont le résultat constant est de nous les faire prévoir, peut seule évidemment nous conduire, dans la vie active, à les modifier à notre avantage les uns par les autres.189

Si Auguste Comte conçoit toute l'importance de ne pas sacrifier les recherches fondamentales au seul profit d'un travail de recherche orienté par la seule finalité technique, c'est seulement et toujours avec pour argument d'une participation de la recherche fondamentale à la maîtrise de la nature par l'Homme, en permettant à son tour un progrès technique indirect, orchestré alors sur le long terme. Cette approche cependant n'est pas sans comporter les risques de scinder en deux catégories distinctes « la science » d'un côté et la critique de l'autre, comme le remarquait déjà à cette époque avec justesse John Stuart Mill :

Il y a une méprise correspondante à corriger en ce qui concerne le mode Métaphysique de penser. En répudiant la métaphysique, M. Comte ne s'est interdit d'analyser ou de critiquer aucune des conceptions abstraites de l'esprit. Il n'ignorait pas (bien qu'il semble parfois l'oublier) qu'une telle analyse et qu'une telle critique sont une partie nécessaire du procédé scientifique, et accompagnent l'esprit scientifique dans toutes ses opérations.190

Poursuivant dans le sens d'une suprématie des sciences de la nature sur l'ensemble de ce que l'on appelle « la science », Auguste Compte dans la seconde partie de son Cours de philosophie positive va proposer une modélisation des sciences, une sorte de « modèle des modèles », organisant une classification hiérarchique des disciplines scientifiques entre elles. Dans cette perspective, les mathématiques tiennent lieu de « science pure », constituant le point d'origine des autres disciplines et savoirs scientifiques, à partir desquels toutes les autres sciences dérivent dans un ordre strict et linéaire. Ainsi, ce « modèle des modèles de sciences » ordonne en deuxième place la physique, puis la biologie, pour en arriver enfin à ce que Comte qualifie dans un premier temps la « physique sociale », et qu'il nommera plus tardivement « sociologie ». Notons qu'Auguste Comte sera l'un des premiers auteurs à employer dans la langue française le terme de « sociologie », et que nous appelons aujourd'hui « sociologie comtienne », tant celle-ci ne peut prétendre à recouvrir les différents paradigmes de cette discipline, et tout particulièrement ceux qui se sont ultérieurement émancipés du

189 Auguste Comte, Cours de philosophie positive, tome 1 : les préliminaires généraux et la philosophie

mathématique, éditions J. B. Baillière et Fils, troisième édition, 1869, p. 50 – 51.

positivisme.

En résultat de cette discussion, la philosophie positive se trouve donc naturellement partagée en cinq sciences fondamentales, dont la succession est déterminée par une subordination nécessaire et invariable, fondée, indépendamment de toute opinion hypothétique, sur la simple comparaison approfondie des phénomènes correspondants : c'est l'astronomie, la physique, la chimie, la physiologie et enfin la physique sociale. La première considère les phénomènes les plus généraux, les plus simples, les plus abstraits et les plus éloignés de l'humanité ; ils influent sur tous les autres, sans être influencés par eux. Les phénomènes considérés par la dernière sont, au contraire, les plus particuliers, les plus compliqués, les plus concrets et les plus directement intéressants pour l'homme ; ils dépendent, plus ou moins, de tous les précédents, sans exercer sur eux aucune influence. Entre ces deux extrêmes, les degrés de spécialité, de complication et de personnalité des phénomènes vont graduellement en augmentant, ainsi que leur dépendance successive. Telle est l'intime relation générale que la véritable observation philosophique, convenablement employée, et non de vaines distinctions arbitraires, nous conduit à établir entre les diverses sciences fondamentales.191

Nous mesurons ici les risques méthodologiques d'une telle proposition : nous pouvons aisément nous demander en quoi l'étude des phénomènes astronomiques deviendrait de facto une variable fondamentale influant de manière prévalente sur l'étude de la société et des individus, sans qu'en retour les nécessités sociales ne puissent influer sur l'étude des astres... Avec ce modèle, Auguste Comte produit une césure artificielle entre les résultats scientifiques qu'il appelle « lois » et les conditions socio-historiques dans lesquelles ils sont produits. Quelques exemples, pourtant simples, placent facilement en défaut les propositions de Comte. Ainsi, les besoins de développer par l'étude des astres les premières techniques de navigation, afin de développer et d'assurer à leur tour les routes commerciales antiques et d'en garantir les investissements, ou encore dans la compétition scientifique et politique entre blocs capitaliste et soviétique durant la Guerre Froide qui va grandement participer à la course à la Lune et au financement de « la conquête de l'espace », etc. Ces simples exemples montrent avec aisance tout l'absurde d'une détermination linéaire et à sens unique des facteurs sociaux par des déterminations exclusivement issues des sciences et modèles mathématiques. Cependant, nous pouvons à l’inverse considérer que ce modèle des modèles permettait la légitimation de la démocratie naissante en l’opposant à e qui était conçu comme son opposé d’alors, la religion. Ainsi, les sciences sociales des origines, alors conçues en tant que « physique sociale », pouvaient servir une lutte directement politique :

Edifiée à l’origine, souvent au prix de mutilations indiscutablement scientistes, contre la vision religieuse du monde,

191 Comte, Auguste, Cours de philosophie positive, tome 1 : les préliminaires généraux et la philosophie

les sciences sociales se sont trouvées constituées en bastion central du camp des Lumières – avec notamment la sociologie de la religion, cœur de l’entreprise durkheimienne et des résistances qu’elle a suscitées – dans la lutte politico-religieuse à propos de la vision de l’« homme » et de sa destinée. Et la plupart des polémiques dont elles sont périodiquement la cible ne font qu’étendre à la vie intellectuelle la logique des luttes politiques.192

Il est également à noter qu'Auguste Comte va, à la suite de sa carrière philosophique, changer assez radicalement de perspective. Ancien disciple de Saint-Simon, avec qui il collabora lors de la rédaction du Catéchisme des industriels, Comte va dans la seconde moitié du XIXe siècle entamer une carrière bien différente sous le titre autoproclamé de « prêtre de l'humanité ». En 1848, il fonde l'Association libre pour l'instruction positive du peuple de tout l'occident européen, puis en 1849 l'Église universelle de la religion de l'Humanité. C'est en 1852 que paraît son ouvrage le Catéchisme positiviste.

Comte met successivement en « dogme », en « culte » et en « régime » les grands thèmes de son système de philosophie positive en vue de le « rendre populaire ». Le dogme concerne nos pensées et embrasse la philosophie, le culte mobilise nos sentiments et regarde la poésie, le dernier se réfère à nos actes, et est du domaine de la politique. Le mot « catéchisme » n'est donc pas une métaphore ; il traduit la construction d'une authentique religion universelle indispensable pour l'« active propagation du positivisme », qui se veut une philosophie de l'action. L'objectif est de « délivrer l'Occident d'une démocratie anarchique et d'une aristocratie rétrograde, pour constituer, autant que possible, une vraie sociocratie ».193

Cette conversion illuminée des thèses philosophiques d'Auguste Comte reste surprenante de la part d'un auteur dont le but premier était de distinguer la religion et la métaphysique d'une part, de « la science » d'autre part. Quoique, déjà lors de la première phase de son œuvre aux prétentions philosophiques et épistémologiques, en tentant de produire cette distinction, l'auteur ne pouvait