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2. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE TOURISME

2.3 QUELQUES EXEMPLES EUROPEENS

2.3.3 Sports d’hiver et tourisme « hors sol »

De nombreuses stations de sports d’hiver ont développé ou vont développer un centre aquatique (Tignes, Val d’Isère, les Menuires ont leur centre aquatique, et Courchevel a le projet d’ouvrir le centre « Les Grandes Combes » d’ici 2015).

Le centre « Aquariaz », de Pierre et vacances a ouvert en juillet 2012 à Avoriaz et rencontre un succès considérable24. Ce centre est devenu un atout incontestable de la station et une solution de rechange en cas de mauvais temps. De plus, les professionnels du tourisme observent depuis plusieurs années que les familles ne viennent plus pour skier une semaine entière, mais souhaitent également pratiquer d’autres types d’activités. Enfin, les touristes veulent maintenant disposer d’un accès à l’eau, où qu’ils soient. En été, de nombreux touristes ne souhaitent pas se baigner dans les lacs ou torrents et préfèrent avoir accès à une piscine chauffée (Pacorel-Mouttet).

Comme le déplore Claude Comet (élue écologiste), le gaspillage d’eau (potable) engendré par ces installations est considérable, et ceci constitue une sorte de négation de ce que la montagne a à offrir en dehors du ski. Selon elle, de nouvelles tendances devraient pouvoir être dégagées, plus en accord avec la nature, et permettant de mieux utiliser tout le potentiel de la montagne.

En Belgique, en ce qui concerne les sports d’hiver, une variabilité très forte de la disponibilité de la neige s’observe déjà actuellement. Pour pallier à ce manque de sûreté de la pratique du ski, des espaces couverts et artificiels sont développés. C’est notamment le cas de Ice mountain, à Comines.

Ces deux types d’espaces semblent donc destinés à croître dans les décennies à venir, ce qui a priori 25n’augure pas de retombées positives pour l’environnement.

24 80.000 entrées en juillet et août 2012

25 Il faut également considérer le fait que ces espaces pourraient inciter les touristes à se déplacer moins loin et

2.4 M

ESURES D

ATTÉNUATION ET D

ADAPTATION DANS LE SECTEUR DU TOURISME

La réflexion sur la mise en place de mesures d’atténuation et d’adaptation fait suite à la prise de conscience des changements climatiques et du rôle de l’émission de gaz à effet de serre dans ceux-ci. Par conséquent, ces mesures et les recherches qui les concernent en sont encore à leurs prémices.

Les mesures d’atténuation ont pour objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et même de tendre vers des émissions nulles. Les mesures d’adaptation, pour leur part, visent à atténuer la vulnérabilité face aux changements climatiques. Ces deux types de mesures sont liés et représentent les deux facettes d’un même enjeu. Il est en effet impensable d’appliquer des mesures d’atténuation sans penser également aux mesures d’adaptation. De plus, les conséquences des premières influencent les secondes et vice et versa. Pour une plus grande clarté, nous les traiterons toutefois séparément dans la suite de nos propos.

Ces deux types de mesures sont tributaires des connaissances de leurs impacts et également de l’implication des différents acteurs dans leur mise en œuvre. Ceron et Dubois (2006) ont listé les changements climatiques liés au territoire français (la métropole et les Dom-Tom), la gravité de ces changements pour le tourisme et le degré de sensibilité des acteurs26 (Figure 15). Comme nous pouvons le lire tous n’ont pas droit au même degré d’attention. La dernière colonne de ce tableau met quant à elle en avant le besoin en recherche pour ces différents problèmes, besoin qui, comme nous le soulignerons dans la suite, est encore très important.

Figure 15 : Hiérarchisation des enjeux et du besoin de recherche (Dubois et Ceron 2006)

26 Les possibilités d’adaptation seront détaillées par la suite.

Les deux thèmes qui récoltent le plus d’attention de la part des acteurs sont la baisse de l’enneigement et les canicules : deux épisodes climatiques qui sont très visibles, avec des impacts économiques immédiats et très médiatiques. Pour de nombreux autres thèmes, par contre (hivers plus humides, impacts sur les paysages, par exemple), la prise de conscience est encore très faible.

Une explication possible pour le non-intérêt des acteurs touristiques aux problèmes des changements climatiques et aux mesures d’atténuation et d’adaptation est peut-être à trouver dans la « non concordance des horizons temporels des acteurs du tourisme et de ceux des changements climatiques » : « Si, à l’échelle de 80-100 ans, les impacts du changement climatique en France apparaissent graves, irréversibles pour la plupart et susceptibles de modifier en profondeur l’attractivité touristique de régions entières, par contre, à 20-30 ans, ils apparaissent nettement plus modérés pour ce secteur. Seul le thème de la baisse de l’enneigement en montagne semble avoir déjà ‘percé’ dans les sphères du tourisme, et commencé à engendrer des adaptations (réticences à investir en basse altitude) : le changement climatique est venu renforcer des préoccupations existantes sur la variabilité naturelle des chutes de neige » (Ceron et Dubois 2006). De plus, si nous regardons du côté des politiciens qui mettent en place une partie de ces mesures, nous arrivons également à des échéances échelonnées sur quelques années. Par contre, les entreprises en tourisme ont, elles, souvent des réactivités beaucoup plus courtes, de même que les touristes. La Figure 16 illustre ces propos en mettant côte à côte ces différentes temporalités.

Figure 16 : Différences de temporalités entre le tourisme et le climat (Scott et al. 2012)

2.4.1 Les mesures d’atténuation

Dans son rapport, le GIEC présente une série de mesures d’atténuation générales, applicables au monde entier, pour différents secteurs d’activités (Figure 17).

Ce tableau présente également plusieurs conditions favorables ou défavorables à leur réalisation. La critique principale que nous pourrions faire aux recherches portant sur les mesures d’atténuation, est le manque de recul à moyen ou à long terme. En effet, ces mesures sont en place depuis quelques années seulement, et il manque encore actuelle-ment des mesures d’évaluation de celles-ci.

Figure 17 : Exemples des principales technologies et politiques d'atténuation

En ce qui concerne le secteur touristique, celui-ci contribuerait aujourd’hui (calcul de 2005) à 5 % des émissions anthropiques de CO2, et cela sans compter les émissions liées à la construction des hôtels, des aéroports ou des routes (UNEP 2008)

Le secteur du tourisme est composé d’une multitude d’entreprises, allant de la microentre-prise locale aux groupes internationaux. De plus, cette industrie comporte des produits et des services très variés : logement, transport, catering, attractions, souvenirs, … Les mesures d’atténuation s’y rapportant sont donc très étendues. Celles-ci peuvent être réalisées de différentes manières et par différents acteurs appartenant à la sphère touristique. Les solutions se trouvent tout autant dans un changement des techniques que dans un changement des comportements. Le tableau ci-dessous (Figure 18) reprend une liste de mesures par types d’acteurs et d’activités.

Ce tableau comporte avant tout des suggestions ou des exemples de pratiques locales pour diminuer les émissions à effet de serre. Malheureusement, la littérature est encore très pauvre quant à l’analyse des conséquences de ces mesures aussi bien sur la réduction des émissions que sur le changement de comportement des touristes ou encore le coût de leur mise en œuvre.

Figure 18 : Mesures d'atténuation possibles en tourisme (UNEP 2008)

Le secteur des transports est de loin le secteur touristique qui contribue le plus à l’émission de GES. La Figure 19 illustre les émissions moyennes par kilomètre parcouru par une personne selon le moyen de transport utilisé. Les transports aériens sont très clairement les plus polluants, surtout sur les courtes distances.

Figure 19 : Emissions de CO2 pour divers moyens de transport (UNEP 2008)

Au niveau du transport aérien, très peu de compagnies sont proactives dans le domaine des réductions des émissions de GES : les compagnies low-cost, qui se sont rapidement développées ces dernières années ont une flotte beaucoup plus jeune que les autres, et donc sont moins polluantes mais on ne peut pas dire qu’elles adoptent une démarche active en la matière.

Pourtant, les choix d’action ne manquent pas pour ces compagnies :

- Maintenir une flotte jeune au regard des technologies utilisées: remplacer les anciens avions par les nouveaux A380 ou B787, c’est réduire de 20 à 30% les émissions par passagers et par kilomètre.

- Ne voyager qu’avec au moins 80% de l’avion rempli: cela demande alors des coopé-rations entre les compagnies aériennes.

- Réduire le poids: en diminuant les charges en eau ou en catering et en imposant pour chaque passager, un poids de bagages maximal de 20 kilos, bagages à main et achats free-tax compris.

- Choisir les plans de vols les plus rapides, ce qui supprime alors les escales.

- Ajuster les programmes de bonus : inclure des bonus pour l’utilisation des bus ou du train au lieu de l’avion.

- S’engager dans des programmes liés aux changements climatiques.

Pour le transport par voiture, les voitures peu consommatrices, les hybrides ou celles fonctionnant au bio carburant devraient être privilégiées. Cependant, cela peut également avoir d’autres côtés négatifs : la production de biocarburants peut entrainer des problèmes de biodiversité notamment par la destruction de forêts pour les cultures, mais également des conflits d’usage entre alimentation et carburant. Dans ce domaine d’atténuation comme dans d’autres, les effets et les conséquences sont encore mal connus.

Au niveau des différents moyens de transports, la diminution des émissions passera également par une prise de conscience des touristes, des tours opérateurs et des destinations. Les différentes actions qui peuvent être menées sont récapitulées dans la Figure 18.

Le secteur des hébergements est un domaine très vaste, il comprend les hôtels, les motels, les chambres d’hôtes, les campings, les gîtes. Il a, lui aussi, à sa disposition plusieurs moyens d’action pour diminuer les émissions de CO2. Dans ce domaine, cette réduction est d’ailleurs très souvent synonyme de réduction des coûts. Parmi ces mesures, nous pouvons en citer plusieurs:

- Une meilleure gestion de la température des chambres.

- Une meilleure gestion des lumières, par exemple, couper les lumières automatique-ment lorsque la chambre est vide.

- Dans les restaurants, privilégier les produits locaux et les légumes.

- Penser les constructions ou les rénovations dans un souci d’économie d’énergie.

Au niveau des Tours opérateurs, le rapport de l’UNEP préconise que ces derniers développent des packages à faibles émissions de carbone : par exemple en privilégiant le train à l’avion dès que cela est possible. Une autre option est de privilégier les voyages plus longs et ainsi mieux rentabiliser les trajets.

Pour les touristes également les auteurs proposent plusieurs pistes d’actions :

- Voyager moins souvent mais plus longtemps pour les destinations longues distances.

- Réduire les voyages aériens

- Privilégier les compagnies aériennes avec un management environnemental.

- Privilégier les destinations avec un plan environnemental.

Les destinations peuvent également élaborer des plans d’actions pour diminuer leurs émissions. Parmi celles-ci, se trouvent des actions générales de diminution des émissions, comme favoriser des moyens de transports avec un faible taux d’émission. Les auteurs suggèrent également que les destinations privilégient le marché domestique et choisissent leurs marchés cibles en fonction des émissions produites par les touristes.

Pour cette dernière suggestion, ils se basent sur l’exemple de la ville d’Amsterdam qui a calculé le ratio émission CO2/revenus engendrés pour chaque marché (Figure 20). La ville a ainsi essayé de revoir sa stratégie de marketing en combinant cette approche à la place des différents marchés dans sa clientèle (Figure 21). Par exemple, le marché américain provoque énormément d’émissions mais son poids dans le tourisme de la ville fait que son abandon provoquerait une trop grande perte, à l’inverse de l’Australie. Cependant, les auteurs n’expliquent pas plus en détail la suite du programme ni les conséquences que ce programme a pu engendrer pour le tourisme à Amsterdam.

Figure 20 : Emissions de CO2 par marchés - le cas d'Amsterdam (UNEP 2008)

Figure 21 : Emissions de CO2 par marchés - le cas d'Amsterdam (2) (UNEP 2008)

Le manque de perspective à long terme est d’ailleurs un reproche qui pourrait être formulé à l’encontre de toutes les études qui se penchent sur le sujet. Les données sont encore vagues, les expériences ponctuelles et ne sont disponibles actuellement quasiment que des recueils de bonnes intentions ou de propositions.

De plus, ces différentes pistes ne tiennent pas compte de tous les éléments et entre autres du fonctionnement actuel du tourisme : par exemple, ces mesures prônent des voyages moins nombreux et de longues durées alors que la tendance actuelle est aux courts séjours plusieurs fois par an. Enfin, les labels ‘environnement friendly’ sont mis en avant comme constituant une des solutions à utiliser par les touristes et les Tour Opérators. Pourtant, ces labels sont aujourd’hui d’abord et avant tout des outils de marketing et de communication avant d’être de véritables outils d’atténuation, et leur efficacité environnementale est loin d’avoir été prouvée (Diekmann et al 2011).

2.4.2 Les mesures d’adaptation

« La capacité d’adaptation est la possibilité d’un système de répondre avec succès à la variabilité et au changement climatique, et comprend les modifications de comportement et de ressources et technologies. » (UNEP 2008)

L’UNEP a décrit les différentes étapes du processus d’adaptation (Figure 22). Comme nous pouvons le voir sur le graphique, cette mise en place demande tout d’abord une sensibilisa-tion des différents acteurs, elle demande également une connaissance des risques encourus. De plus, c’est un processus itératif qui demande une veille et une évaluation constante.

Au niveau général, « la capacité d’adaptation est intimement liée au développement socioéconomique, est inégalement répartie entre les sociétés et au sein de ces dernières (GIEC 2008). » De plus, la mise en place de mesures d’atténuation est tributaire de nombreux facteurs comme les ressources naturelles, les moyens économiques, les réseaux et les programmes sociaux, le capital humain, le mode de gouvernement, le revenu national, la technologie, …

Figure 22 : Les étapes du processus d'adaptation (UNEP 2008)

La Figure 23 reprend des exemples de mesures d’adaptation par secteur et pour l’ensemble de la planète. Il est bien évident également que ces mesures d’adaptation sont liées en premier lieu au type de territoire où elles sont mises en œuvre. Au niveau touristique, seule la problématique des stations de sport d’hiver (qui est la plus visible actuellement) est évoquée ici.

A l’heure actuelle, trop peu d’études ont tenté d’estimer l’ensemble des coûts et des avantages des mesures d’adaptation (GIEC 2008) Pourtant, les quelques études réalisées ont montré que la mise en place de mesures d’atténuation pourrait aussi avoir un impact économique.

Figure 23 : Exemples de mesures d'adaptation prévues par secteur (GIEC 2008)

Pour le secteur touristique en particulier, plusieurs actions ont déjà été mise en place. La Figure 24 en recense plusieurs à travers le monde27

27 Les remarques entre parenthèses font référence à des études de cas explicitées dans le rapport du GIEC.

Figure 24 : Adaptations aux changements climatiques mise en œuvre par des acteurs du tourisme (UNEP 2008)

De manière plus précise, Dubois et Ceron (2006) ont dressé une liste des mesures d’adaptation envisageables, selon le thème concerné. Celles-ci sont dirigées vers la problématique française mais elles peuvent être appliquées à d’autres régions d’Europe. La Figure 25 en présente les éléments principaux.

Le besoin de recherche est important surtout en ce qui concerne les conséquences, à tous niveaux, de ces mesures. Pour l’instant, celles-ci ne sont pas encore appliquées partout, cela dépend de beaucoup de facteurs et entre autres l’implication des acteurs et aussi du budget et des technologies.

Tous ces exemples de mesures d’atténuation ou d’adaptation en tourisme montrent la même chose : la nouveauté de ces mesures et donc le manque de recul les concernant.

Figure 25 : Mesures d'adaptation en tourisme (adapté de Dubois et Ceron 2006)

Problématique Mesures d’adaptation possibles Questionnements Enneigement et sport d’hiver Reprofilage des pistes en fonction

du revêtement du sol et de l’insolation

Production de neige de culture Coûts importants en investissement et en fonctionnement

Possible uniquement si les températures descendent en-dessous de -3°

Besoin d’eau pour la production Utilisation d’additifs pour faire tenir la neige

Logiques d’assurance (assurance contre le mauvais enneigement)

Coût très élevés

Ski hors-sol Coûts et impacts

environnemen-taux importants.

Reconversion de station de basse altitude

Changements de comportements chez les touristes (skier plus haut, skier moins ou ne lus skier du tout)

Pénurie d’eau Economie d’eau (mais pas

seulement liée au tourisme) Remontée du niveau de la mer et

l’érosion du littoral

Techniques lourdes (construction de digues, d’épis, …)

Aménagements doux (dunes)

Risques sanitaires Climatisation Risque d’accroissement de risques sanitaires

Impacts sur l’environnement Risques naturels et accidents

climatiques flore, au niveau spécifiquement touristique :

Construction d’aquariums et de serres tropicales

2.5 C

HANGEMENTS CLIMATIQUES ET TOURISME

Il s’agit dans cette dernière partie de chapitre de présenter comment la littérature scientifique a traité du lien particulier entre flux touristiques et changements climatiques. Cela permet, d’une part de terminer la revue de la littérature entreprise dans ce chapitre et d’autre part de définir les besoins actuels pour un indice climatique adéquat à notre question de recherche.

2.5.1 Flux touristiques et climat : revue de la bibliographie

De nombreux auteurs ont proposé des modèles explicatifs des flux touristiques où la question centrale était de savoir comment les flux touristiques pourraient être perturbés par les changements climatiques. Certains auteurs ont donné des réponses qualitatives d’autres quantitatives.

Dans le premier groupe, nous retrouvons des auteurs qui se sont principalement centrés sur les conséquences des changements climatiques et qui ont fait une brève réflexion sur ce que pourraient être les impacts au niveau des produits touristiques et/ou des flux de visiteurs (Besancenot 1989, Belen 2004, etc…)

Dans le second groupe, dont le modèle de Hambourg est le principal représentant, les auteurs ont tenté de chiffrer les changements par les variations du nombre de visiteurs (Hein et al (2009), Maddison (2001)). C’est dans cette seconde catégorie que nous placerons notre modèle.

Le climat est représenté dans les différents modèles, des deux groupes présentés ci-dessus, de deux manières différentes : soit à l’aide d’indice comme le TCI (Amelung et Viner (2006), Hein et al (2009), Perch-Nielsen et al (2010), de Freitas et al. (2008)) ou le PET et les types de temps (Andrade et al (2007, Belen 2004), Besancenot (1978, 1989), Lin et al (2008)) soit grâce à des données climatiques ‘brutes’ qui se résument très souvent à la température parfois couplée aux précipitations (Maddison (2001)).

2.5.2 Le TCI (Tourism Climate Index)

Pour la construction de cet indice, l’auteur est parti de l’hypothèse suivante : le climat, dans son ensemble, est un facteur important dans l’attractivité des destinations, une ressource touristique à part entière. Cependant, le climat est composé de plusieurs variables (température, précipitations, ensoleillement, vent) et il n’est pas toujours aisé pour des touristes de connaitre ces différents éléments pour une station donnée dans le monde ni même de se représenter concrètement leur signification. Cet indice a donc pour vocation de résumer en une seule variable le climat du pays et cela de manière pertinente pour les touristes mais également pour les tours opérators.

Cet indice a été construit pour des activités ‘légère’ de tourisme (Mieczkowski, 1985). Ce qui signifie qu’il est conçu pour représenter les conditions idéales pour des activités douces comme la promenade. Il est moins bien adapté pour des activités de sports intensifs, des activités de plage et il n’est pas du tout adapté pour les activités de montagne en hiver. Il a été conçu pour se calculer mensuellement et se réfère à différents aspects du climat : le confort thermique, les aspects physiques comme la pluie ou le vent et les aspects esthétiques comme un ciel bleu ou les nuages.

2.5.2.1 Le modèle et les variables

Concrètement, la formule du TCI est la suivante : TCI = 4*Cid + Cia + 2*R + 2*S + W

Chacun des paramètres a une valeur comprise entre 0 et 5. Par conséquent, le résultat final de ce calcul se trouve dans des valeurs comprises entre -20 et 100 (Figure 26).

Chacun des paramètres a une valeur comprise entre 0 et 5. Par conséquent, le résultat final de ce calcul se trouve dans des valeurs comprises entre -20 et 100 (Figure 26).